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EAN : 9782909052151
212 pages
Editions Kailash (15/01/1997)
4/5   3 notes
Résumé :
Aujourd'hui, il suffit de monter dans un avion pour, une dizaine d'heures plus tard, descendre au c?ur de l'Asie, à des milliers de kilomètres. Claude Farrère, au début du siècle, emmène ses lecteurs en paquebot, pour une longue promenade en Extrême-Orient : de Marseille à Saïgon, de Hong-Kong à Canton, puis Shanghaï et Pékin pour se terminer au Japon. Un voyage au jour le jour, entrecoupé de descriptions de lieux dont les noms sont magiques et font rêver une généra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est l'aboutissement d'un rêve de gosse, un gosse de cinq ans qui des quais de Marseille voyait partir les longs courriers d'outre-océan.
Un gosse de cinq ans qui aurait bien voulu être à bord, et qui, parvenu à l'âge adulte, y a été.
Pour l'enfant qu'était Claude Farrère, trois pays représentaient les confins du monde : la Chine, la Cochinchine et le Japon.
"Mes voyages" sont une promenade en Extrême-Orient, la transcription de quelques causeries données à Paris en janvier, février et mars 1923.
Il faut d'abord partir pour arriver ...
Le départ se fera donc de Paris, de la gare de Lyon, avec le fameux train bleu, le "Calais-Méditérranée-Express", en sleeping bien sûr.
Puis, à Marseille, ce sera l'embarquement sur un paquebot.
Quarante jours de mer pour un beau et dépaysant voyage.
Et, embarquer avec Claude Farrère, c'est l'assurance que ce voyage soit aussi littéraire et plaisant.
Saviez-vous, par exemple, que Port-Saïd n'est pas une ville mais un buffet de grande gare ?
Farrère a un regard sur le monde de son époque qui n'appartient qu'à lui, une vraie originalité dans l'observation faite de culture et de respect.
Et toujours il y convie Loti, Musset, Ovide et quelques autres ...
Ici, le XIXème siècle, qui vient à peine de se refermer, s'invite également.
Ce livre est un récit de voyages agrémenté d'anecdotes, de souvenirs, parsemé de vieilles connaissances et d'endroits familiers à son auteur.
Parfois même le fantasque s'invite, le merveilleux et l'imaginaire tel ce serpent de mer du Faï-Tsi-Loung aperçu* une fois de plus en 1898 par la canonnière "l'Avalanche".
Le livre de Farrère a beaucoup de qualités, et des meilleures.
Il a bien quelques défauts de son époque, mais des moindres.
Il a d'ailleurs été dit beaucoup de bêtises sur Farrère, souvent sans l'avoir lu, parfois en n'attrapant à la volée que quelques lignes.
Farrère était un homme de son temps, un officier de marine, un homme d'action et d'opinions qui aujourd'hui n'ont plus cours.
Claude Farrère dit ici, dans "mes voyages", qu'il s'est promené des années par le monde.
Qu'il a aimé à peu près tous les hommes et tous les peuples qu'il y a fréquentés.
Mais que c'est dans le peuple chinois qu'il a reconnu les plus grandes profondeurs intellectuelles et morales, dans les peuples musulmans qu'il a rencontré la bravoure, la tolérance et la loyauté, au Japon qu'il a observé l'énergie, l'intelligence et la sagesse.
Et, même si ce livre se referme sur une spéculation hasardeuse et démentie depuis par la tragique conclusion de la seconde guerre mondiale, il n'en demeure pas moins que ce récit de voyages est un bonheur de lecture fait de culture, de paysages dépaysants et de longs jours de mer enchanteurs ...

*Mr Paul Doumer assistait, en 1923, à la conférence au cours de laquelle Claude Farrère rappela ce vieux souvenir. Se souvenant, il approuva d'un geste le conférencier. Il n'avait pas oublié !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'aime donc ce peuple, -le peuple chinois- ; mais qui plus est, je le vénère et je l'admire, - comme je vénérerais un vieillard infiniment vieux, qui aurait gardé toute sa verdeur, toute son énergie, toute son intelligence et qui y aurait joint une sagesse six fois millénaire ...
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Paul Doumer, qui arrivait dans le pays et l'ignorait encore, regarda cette brouette dont chaque tour de roue poussait un gémissement à fendre l'âme, et, l'ayant entendu, secoua la tête, puis dit :
- Étrange peuple que celui qui, depuis quatre mille ans, n'a pas amélioré sa brouette !
Sur quoi l'amiral de Beaumont, vieil homme qui savait tout, répliqua :
- Étrange peuple que celui qui avait inventé la brouette quatre mille ans avant Pascal ! ...
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Venons-en au plus grand homme de la civilisation chinoise, à ce Koung-Tseu, que les occidentaux nomment Confucius, et qui a édifié, au VIème siècle avant notre ère, une morale si robuste et si saine qu'il n'en est pas une page qui, depuis deux mille six cents années, ait réellement vieilli ...
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Ces japonais qui venaient d'arriver on ne sait d'où ...
(moi, je dis qu'ils venaient des terres malaisiennes ou polynésiennes, de l'Océanie enfin ; et des savants prétendent le contraire ; mais je tiens, naturellement, que ces savants ont tort et que j'ai raison. Choisissez-vous même !) ...
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Video de Claude Farrère (1) Voir plusAjouter une vidéo

Claude Farrère : La maison des hommes vivants
Olivier BARROT, installé dans une chambre, présente une réédition de "La maison des hommes vivants" en poche Librio ; une histoire fantastique écrite par Claude FARRERE, auteur populaire, élu à l'Académie française.
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