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Critique de gill


gill
05 septembre 2015
"Thomas l'Agnelet" est un récit maritime passionnant.
C'est un des livres les plus réputés d'un auteur autrefois très estimé.
L'ouvrage est aujourd'hui dans l'angle par lequel, souvent, le lecteur pénètre, pour la première fois, dans l’œuvre foisonnante et riche de Claude Farrère.
"La Grande Tiphaine" a tapé dans un failli chien de hollandais.
La frégate corsaire, pourtant victorieuse, en est revenue à demi crevée, hachée et déchiquetée.
Son état-major a été décimé
Thomas Trublet, qui n'était même pas inscrit sur le rôle de l'équipage comme lieutenant, est le nouveau capitaine qui l'a ramenée au port de Saint-Malo...
Pour fêter ses cinquante ans de passion du livre, la librairie "L'ancre de miséricorde" de Carnac m'a offert, avec cette superbe édition de "Libretto", un de ces petits marque-pages qui font la fierté d'un livre.
Le hasard a bien fait les choses lorsqu'il m'a dirigé vers la porte de cette boutique.
Il m'a offert, pour quelques euros, un bon livre, une jolie balade au soleil et une belle rencontre ...
Car la mère de Thomas l'Agnelet, Perrine, native de Saint-Vaast, est normande.
Thomas n'est breton que de moitié et "sainvatais" pour l'autre ! Thomas est un "pays" !
Il se voit offrir, par Gautier Danycan, un des plus hardis armateurs de Saint-Malo, le commandement de "La Belle Hermine".
Seulement, il doit avoir appareillé, dans les quatre jours et dans le plus grand secret, vers l'île de la Tortue.
Pourtant la veille de son départ, un serment, fait sur l'honneur à Vincent Kerconduff mourant, va lier le jeune homme indomptable à une jeune femme qu'insouciant, il a cru aimer et pouvoir abandonner ...
"Thomas l'Agnelet" est un récit classique, fortement charpenté.
Il est l'oeuvre d'un grand écrivain mais aussi d'un fin marin.
Les descriptions sont précises, courtes, peintes plutôt qu'écrites.
C'est un récit empreint de l'âme malouine dont la devise est :
"Quic en groigne, ainsi sera ; c'est mon bon plaisir !"
Claude Farrère est aussi à l'aise sur le pont d'une frégate légère que dans les rues de la vieille cité aujourd'hui disparue.
En fin homme de lettres, il cite même malicieusement, pour lui rendre hommage, "l'autre", c'est à dire Molière qui n'est encore, à l'heure du récit, qu'un auteur du siècle.
Claude Farrère nous offre là un classique fondateur du genre.
Quant à l'édition de "Libretto", elle semble être l'écrin dans lequel, depuis 1921, Thomas Trublet attendait de voir publier le récit passionnant de ses aventures ...
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