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EAN : 9782070513802
118 pages
Gallimard (04/08/1998)
3.59/5   59 notes
Résumé :
La veille de son anniversaire, si on monte dans son lit avec le pied gauche et qu’on tombe sous son oreiller, on peut s'attendre à tout. Dulcie va donc connaître de bien curieuses aventures, pour son anniversaire, avec l’arbre aux souhaits.
A partir de 8 ans.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ça doit faire la troisième, ou même la quatrième fois que je lis ce roman jeunesse de Faulkner. Et à chaque fois, j'oublie de quoi il était question (à part qu'il s'agit d'une histoire d'anniversaire bizarre). Et à chaque fois, je suis obligée de me forcer, parce que j'en ai un souvenir à la fois flou et pas très agréable. Les autres fois, je l'ai lu quand j'étais enfant. On a dû me l'acheter quand j'avais quelque chose comme neuf ans, et rien que la couverture ne me faisait pas envie (c'était ma mère qui m'achetait mes bouquins, et elle ne me demandait guère mon avis). Quand j'ai vu les illustrations à l'intérieur, ça été bien pire ! Je me suis résignée un beau jour, peut-être par ennui, peut-être par curiosité, et puis j'ai oublié de quoi il retournait. J'y suis revenue un peu plus tard, avec l'idée que c'était peut-être mieux que le souvenir que j'en avais. Il est possible que j'aie recommencé encore un peu plus tard. Là, c'est bon, j'ai retenu la leçon. J'ai aussi compris pourquoi je m'en souvenais si peu, et pourquoi je ressentais un malaise à l'idée de revoir les illustrations.


Faulkner a écrit L'arbre aux souhaits en 1927, mais le livre n'a été publié aux États-Unis que 40 ans plus tard (notez que ça aurait pu attendre aussi bien mille ans, il n'y avait vraiment pas urgence en la matière), et en 1977 en France. Pas de chance pour moi, c'est sorti en Folio, et quelques années plus tard je semblais aux yeux de ma mère (qui elle-même n'a jamais lu Faulkner) le public idéal pour ce machin bizarre. Pourquoi Faulkner a-t-il écrit ce conte ??? C'est strictement à l'opposé de ce qu'on connaît de lui, et le moins qu'on puisse dire, c'est que la manière fantasque ne lui a pas réussi. Il y a une belle entrée en matière avec les deux premiers paragraphes et puis... c'est le drame ! Que l'histoire n'ait ni queue ni tête ne me dérange pas, c'est le concept de ce livre. Qu'il soit ennuyeux à mourir me désole davantage.


Les aventures de Dulcie (j'avais déjà oublié son prénom...) sont d'une platitude extrême, le style de même, les personnages sont inintéressants au possible. Bon, en plus c'est clairement raciste (mais j'avais pas compris quand j'étais petite, on y reviendra), le personnage d'Alice, la domestique noire, étant le seul à se montrer très borné et bête comme ses pieds. Avec en sus un zeste de discrimination envers les personnes à cheveux roux, le personnage de Maurice (roux, donc) étant presque toujours appelé "le petit rouquin", tandis qu'on utilise les prénoms des autres personnages. Je ne sais pas trop si ça vient du texte original ou de la traduction, mais ça n'arrange rien. Ah oui, et le petit frère de Dulcie tue un animal par jeu, il est donc puni (magiquement puni), mais la punition est levée lorsqu'il commet une bonne action, à savoir retrouver le gilet perdu d'un vieillard. Retrouver un gilet et le rendre à son propriétaire, est-ce que ça compense le fait d'avoir tué par pure cruauté un animal ? Apparemment oui. (L'animal ressuscite, c'est à préciser ; ce qui n'ôte rien à la méchanceté gratuite du petit frère dont j'ai oublié le nom.)


Je ne sais pas comment Faulkner, à partir d'une histoire à nette connotation onirique, a pu se planter à ce point. Il est à peu près aussi doué pour tout ce qui est fantaisiste que Mathieu Kassovitz l'est pour le thriller et pour effrayer le spectateur. Tout ce qui se passe, c'est que les personnages ou les animaux changent de taille, qu'ils mangent des trucs qui apparaissent par magie, et qu'ils cherchent un "arbre aux souhaits", alors qu'il est évident qu'il l'ont déjà trouvé.


Un mot pour finir sur les illustrations de (attendez, je cherche le nom) Keleck, dont les personnages font affreusement peur avec leurs sourires de sociopathes. Maurice, qui est un petit garçon, est d'ailleurs représenté tel un adulte, et le mari d'Alice, simple soldat, devient général avec moult médailles à la clé. Pire, Alice et son mari, qui sont noirs (on le comprend au fait qu'ils parlent une ou deux fois des "blancs"), deviennent par magie... eh ben blancs. D'ailleurs on ne devinerait jamais qu'Alice est une domestique. Volonté de rendre le texte plus convenable, ou total désintérêt ? de toute façon, l'essentiel, c'est que les personnages de Keleck foutent les jetons. On avait bien besoin de ça avec une histoire aussi terne.


Bon là, maintenant, j'ai bien le bouquin en tête (même s'il ne s'y passe rien). Et je ne le lirai plus. Plus jamais. J-a-m-a-i-s.
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Ce petit texte, sorti en 1967 pour la première fois est une sorte de conte pour enfants, écrit par Faulkner pour l'anniversaire de sa belle-fille, Victoria. La petite Dulcie, personnage principal du conte, fête aussi justement son anniversaire. Et un étrange personnage, Maurice, apparaît et l'amène à la recherche de l'arbre aux souhaits, qui peut permettre à celui qui le trouve, de réaliser ses désirs. Elle est accompagnée dans sa recherche par Alice, sa bonne, Dick son petit frère, et George, un petit garçon du voisinage. Leur chemin va rapidement croiser celui d'un petit vieux qui prétend savoir où se trouve le fameux arbre aux souhaits, et qui devient leur guide. Mais ses souvenirs ne sont pas aussi précis qu'il prétend, et avoir la possibilité de voir réaliser ses souhaits peut aussi mener à la catastrophe si l'on en use pas bien.

Cela ressemble vraiment à un conte au départ, la petite fille qui va vivre des aventures magiques le jour de son anniversaire, Maurice, qui sort de son inépuisable sacoche toutes sortes d'objets ou animaux qui deviennent des vrais, l'arbre aux souhaits…. Une sorte de monde de l'enfance avant le pêché. Mais quelque chose paraît déraper à un moment, cueillir les feuilles sur l'Arbre, qui en rappelle un autre évidemment, n'est pas sans conséquences, et la réalisation des désirs peut tourner au cauchemar. le mal surgit chez le plus jeune et à priori le plus innocent, qui tue même si ce n'est qu'une créature indéfinie, bout de bois sculpté qui prend vie. Une sorte de réparation vient bien, mais le monde magique semble s'être en partie détraqué, et le voyage enchanté prend fin. Il n'y a que Dulcie qui va s'en souvenir et espérer le revivre l'an prochain.

Je ne suis pas sûre que les enfants puissent vraiment apprécier ce récit, mais c'est un aspect, sinon incontournable, au moins intriguant dans l'oeuvre du grand Faulkner.
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C'est bien d'apprendre que William Faulkner a écrit aussi pour la jeunesse. L'écrivain américain est une référence pour Marguerite Duras qui le lisait assidûment à l'époque où elle a écrit son premier roman. Je n'ai donc pas hésité à emprunter ce livre à la bibliothèque.
C'est en voulant fêter les 8 ans de sa belle-fille que William Faulkner a eu l'idée de lui offrir ce qu'il sait faire de mieux : lui écrire une histoire.
Ce conte est donc dédié à Victoria et elle a bien de la chance.
Faulker réussi à reconstituer un univers magique un peu comme dans le magicien d'Oz ou Mary Poppins, avec un langage adapté.
Son héroïne se prénomme Dulcie et le jour de son anniversaire, un petit garçon roux au doux nom de Maurice se retrouve au pied de son lit. Il a un cartable magique dans lequel il prend des objets ou des animaux qu'il transforme.
Il va emmener Dulcie et ses amis Georges, Alice et Dicky, à la recherche de « L'arbre aux souhaits ». En chemin ils vont croiser un petit vieux qui fait des gillipus et un soldat ex-mari d'Alice. Mais le plus surprenant c'est qu'en cueillant les feuilles de couleur d'un arbre qu'ils pensaient être un mellomax, chaque voeu exprimé va s'accomplir, ce qui les mène dans de drôles d'aventures.
Cela fait penser qu'il vaut mieux tourner deux fois la langue dans sa bouche avant d'être trop exigeant. Mais malgré quelques frayeurs, Dulcie à quand même passer une bonne journée d'anniversaire.

Challenge Nobel illimité
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On a tous des plus ou moins bons souvenirs associés à cette fameuse collection de Folio Junior: on tourne le livre et la quatrième de couv nous invite: "Et si c'était par la fin que tout commençait?"...
J'ai trouvé L'Arbre aux souhaits dans une librairie d'occasion il y a une quinzaine d'années, c'était la première fois que je relisais un livre "jeunesse" avec mon regard d'adulte. Rien à voir avec les Palmiers sauvages, que j'avais adoré. L'Arbre aux souhaits fait une part belle à l'imaginaire, aux rêves, aux aventures... Les personnages sont de jeunes enfants malins et solidaires, attirés par une quête irrésistible.
C'est un joli roman, un peu philosophique, surprenant, à découvrir!
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L'arbre aux souhaits
The wishing tree 1927
William Faulkner
traduit de l'anglais 1969
par M-E Coindreau
Gallimard Folio Junior
illustrations de Kelek


Toujours dans mon rôle de guide d'un jeune lecteur, je me saisis de ce petit livre qu'on peut lire à partir de huit ans, parce que son auteur, c'est Faulkner, et Faulkner, c'est une valeur sûre. Celui que je guide n'aime pas. L'histoire ? Parce que la lecture, il croit qu'il n'a pas à aimer. Nous lisons ensemble, pour rendre le chemin moins difficile. Je ne suis pas très emballée, mais j'ai peut-être passé l'âge.
La veille de son anniversaire, une fillette, Dulcie, se couche du pied gauche et a mis sens dessus dessous son oreiller. Alors un jeune garçon aux cheveux roux se trouve dans la nuit au pied de son lit, et la presse de descendre. En bas, sa nurse, son petit, tout petit frère, et un jeune voisin l'attendent. Ils s'en vont chercher l'arbre aux souhaits. le rouquin se trouve être un magicien. Il sort de son cartable échelle, animaux et carriole. Ils trouvent un petit vieux très vieux et sans dents, aimant les pique-nique, à qui sa femme lance des rouleaux à pâtisserie. Il va les conduire vers le fameux arbre. Sur la route, ils tombent sur l'ex-mari d'Alice, un caporal. Ils connaissent pas mal d'aventures, tombent sur un lion, deviennent tout petits, retrouvent leur taille, et dès qu'ils émettent un souhait, celui-ci est réalisé. Parce qu'ils sont passés devant un mellomax, un arbre aux sonorités évocatrices, que le vieux certifie ne pas être l'arbre aux souhaits. Ils poursuivent leur route et tombent sur un arbre merveilleux, qui est en fait un vieux à la barbe blanche, qu'entourent les oiseaux. C'est Saint François. Et le bon saint leur délivre une leçon d'altruisme : ne faites pas de souhaits égoïstes. le vieux retrouve sa femme, Alice est forcée de vivre avec son mari.
Au matin, sa maman et son frère souhaitent un joyeux anniversaire à Dulcie et lui offrent un oiseau.
le parler des personnages est empreint d'un accent, peut-être celui des Etats du Sud. le petit garçon est capricieux au possible, et bien agaçant quand il s'agit de parier sur les forfanteries du vieux. Dulcie ressemble à une petite fille modèle.
le lecteur est dans une brume onirique qui sent la glycine.
le livre se lit, mais il n'a rien d'inoubliable, ce qui explique pourquoi le livre a été publié aussi tardivement.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle dormait encore, mais elle avait la sensation de sortir de son sommeil, de s'élever de son sommeil, exactement comme un ballon, comme si elle eût été un poisson rouge dans un bocal de sommeil tout rond, montant, montant toujours, jusqu'à la surface à travers les eaux chaudes du sommeil. Et alors, elle se réveillerait.
En effet, elle était réveillée, mais elle n'ouvrit pas les yeux tout de suite. Elle préféra rester tranquille, bien au chaud dans son lit, et il lui sembla qu'il y avait encore un autre petit ballon à l’intérieur d'elle-même et qu'il grossissait, grossissait et montait, montait. Bientôt, il lui arriverait dans la bouche et puis il sortirait et filerait tout droit au plafond. Et ce petit ballon grossissait, grossissait, et elle sentait des picotements dans tout le corps, dans les bras, dans les jambes, comme si elle venait de manger de la menthe poivrée. Qu'est-ce que ça peut bien être ? se demandait-elle, les yeux toujours fermés, essayant de se rappeler la journée d'hier.
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Ils continuèrent , passèrent devant le château et, un peu plus loin, ils arrivèrent à un arbre étrange en bordure de la route. C'était un arbre blanc et, tout d'abord, ils le prirent pour un cornouiller un fleur. Mais, quand ils furent tout près, ils virent que c'étaient les feuilles qui étaient blanches.
- Quel drôle d'arbre, dit Dulcie. Quelle espère d'arbre c'est-il?
- C'est un - un mellomax, dit le petit vieux. Y'en a des tas dans la forêt.
- J'avais encore jamais vu d'arbre avec des feuilles blanches, dit Dulcie, et elle arracha une des feuilles, et aussitôt qu'elle l'eut touchée, la feuille changea de couleur et devint d'un bleu ravissant. Puis tous arrachèrent une feuille à l'arbre. (...)
- C'est la couleur des souhaits de chacun, leur dit le petit rouquin. (...)
- Non, non, répondit le petit vieux, c'est pas l'Arbre aux souhaits. J'y suis allé assez souvent à l'Arbre aux souhaits. Celui-ci c'est un mellomax.
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Eh bien, elle l'avait son oiseau, même si ce n'avait été qu'un rêve, et le bon Saint François avait dit que si on était compatissant envers les pauvres êtres sans défense, il n'était pas besoin d'avoir un Arbre aux souhaits pour que les choses se réalisent. Et l'an prochain, elle aurait un autre anniversaire et, si elle pensait simplement à monter dans son lit le pied gauche le premier et à tourner son oreiller sens dessus dessous avant de s'endormir, elle pouvait s'attendre à tout.
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- Qui c’est-il qui a gagné la guerre où que vous étiez ? demanda Dulcie.
- Ben, j’sais pas, répondit le petit vieux. C’est pas moi, en tout cas.
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- Je voudrais bien qu’on le trouve bientôt cet Arbre à Souhaits. C’est ça que je voudrais, dit Dulcie.
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De quel écrivain génial André Malraux parlait-il quand il a dit : « C'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » ?
« le Bruit et la fureur » de William Faulkner, c'est à lire en poche chez Folio.
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