AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

René-Noël Raimbault (Traducteur)
EAN : 9782070403509
640 pages
Gallimard (16/09/1997)
4.1/5   24 notes
Résumé :
Les critiques ont compris dès sa parution que cette œuvre constituait l'effort le plus ambitieux de son auteur. En octobre 1948, Faulkner notait à propos de Parabole : « C'est l'histoire du Christ dans l'armée française, un caporal et une escouade de douze hommes, un général qui est l'Antéchrist, et qui l'attire au sommet d'une colline pour lui offrir le monde. Symbolique et irréel... Le corps du caporal est choisi pour celui du soldat inconnu. Le Christ revit dans ... >Voir plus
Que lire après ParaboleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un auteur peut-il cesser d'écrire sur ce qu'il connait le mieux: William Faulkner sur son comté fictif de Yoknapatawpha qui représente le Mississipi, John Irving sur la lutte et les ours, Bernard Werber sur la science et la religion ou Christine Angot sur elle-même (c'est même pas une blague !).

En tout cas, ici Faulkner nous offre une échappée inédite vers l'Europe. Et par n'importe quelle Europe, une Europe en pleine guerre mondiale. Tout en se délectant de voir ce que le maître va en faire, on se questionne forcément. Pourquoi quitter le Mississipi ? Pourquoi évoquer cette période si sensible ? Là encore, il faut chercher chez l'homme l'inspiration de l'auteur. Faulkner aurait rêvé de participer à cette guerre comme jeune aviateur. Il est arrivé trop tard, juste au moment de la fin des combats et n'a pas même pu faire une sortie... alors qu'il racontera à son retour des affrontements homériques avec des Fockers allemands. Il voulait déjà écrire des légendes. Un des personnages du roman, un aviateur anglais lui aussi frustré est d'ailleurs un autoportrait très drôle.

Oui Faulkner a de l'humour... en tout cas moi je le discerne dans l'horreur habituelle. La scène de négociation secrète entre les chef des armées allemandes, anglaise, américaine et française est pour moi un must, ou vers la fin avec des soldats qui vendraient leur mère (ou un mort dans la circonstance) pour une bouteille de gnole.

Mais l'humour n'est pas l'élément essentiel de ce roman. Il est dans cette Parabole (ou Fable en anglais qu'annonce le titre) où Faulkner s'amuse avec l'histoire du Christ, l'adaptant à l'époque tout en la respectant. Cela lui permet de faire s'opposer religion et humanité, besoin de faire la guerre des élites et aspiration de la masse à la paix. Comme souvent, c'est grinçant, ardu à suivre, réaliste grâce à ce "courant de conscience" tant travaillé par l'auteur tout au long de sa vie. le livre a d'ailleurs été commence en 1944 (à la fin d'une autre guerre où Faulkner s'était engagé dans la défense passive des populations) et s'achève en 1954, en faisant un des derniers romans de l'auteur (si on exclut notamment la fin de la trilogie des Snopes). Faulkner a donc attendu de maîtriser parfaitement son art pour s'atteler à la tâche de parler de la fin de cette guerre terrible à laquelle il n'a pas pu prendre part.

Sans doute parce qu'il fallait qu'il puisse à la fois évoquer la frustration d'une jeunesse combattante qu'il a pu lui-même ressentir et la sagesse des ancêtres qui savent que même si elle semble morne, la paix devrait être le but ultime, sans doute utopique, de chaque homme qui recherche le bonheur.
Commenter  J’apprécie          287
Passion du Christ revisitée symboliquement et transplantée dans la boue, le froid et la détresse humaine des derniers jours de la Grande Guerre, Parabole couvre une semaine du mois de mai 1918, qui vit la mutinerie d'une division entière qui, plutôt que de partir à l'assaut, quitta les tranchées les mains vides, pour tenter un rapprochement pacifique et spontané avec les frères de déboire et de désarroi d'en face. C'est une humanité riche, dense, profonde, qui se déroule à nos yeux, et dont la réalité est prodigieusement rendue plus prégnante par l'incomparable technique de narration et le style sûr du Prix Nobel de littérature de 1949 : un maréchal des forces armées en antéchrist, un général désirant faire exécuter toute sa division pour venger sa carrière militaire compromise, un caporal messianique et ses douze “disciples”, une estafette, un guetteur britannique, au parler cockney, baptiste, joueur et franc-maçon, un jeune pilote d'avion sous-lieutenant...

Rappelons aux béotiens de l'oeuvre du grand auteur sudiste, que la lecture de Faulkner se mérite et nécessite la participation pleine et entière du lecteur. Ici, pas de livre “distrayant” ou “sympa à lire”. Les histoires de Faukner sont des pelotes de fil pour le lecteur, tout semble embrouillé à plaisir, la narration se déroule apparemment laborieusement, se résout progressivement et peu à peu, mais… ce n'est même pas du tout çà! car le fil et le temps de la narration est coupé, repris, inversé... c'est comme le chaos originel qui peu à peu prendrai forme, consistance et volume jusqu'au dénouement et couronnement final du divin fiat lux! Les phrases d'une longueur toute proustienne, changeant de temps de narration et d'espace dans la même phrase, non dénuée d'humour, entraîne une suspension et un enrichissement conséquent du temps de la narration.

L'originalité principale du livre, à mon sens, c'est, qu'à part un bref passage rétrospectif, Faulkner a déraciné et transplanté ce roman hors du substrat inhérent à la production de Faulkner, c'est à dire en dehors du sud américain, puritain, raciste et légèrement arriéré, hors de cette atmosphère si pesante et si prenante faite de sueur, de larme et de sang. le résultat reste très réussi même si on regrette qu'il y manque un peu du sel du Dixie et de “l'American South”.
Commenter  J’apprécie          120
Faulkner rejoue la Passion du Christ au temps de la Première guerre mondiale. Un jeune caporal accompagné de douze disciples, refuse le combat et enclenche la panique aussi bien chez les officiers alliés que chez les allemands. Trahi par l'un des siens, il finira sur le poteau d'exécution avant que son corps ne disparaisse (ressuscite ?) sous une pluie d'obus. Mon chemin avec Parabole fut parfois pénible et désolé, parfois enthousiasmant et grandiose. Mais cela n'a, il me semble, rien à voir avec le fait que Faulkner quittait ses sentiers battus du Mississippi pour ceux plus torturés de la ligne de front de la Grande Guerre. Si le fait que les personnages sont, comme le dit très justement MarcelIP dans sa critique, désincarnés et donc peu empathiques, contribuant indéniablement à ma petite déception, ce qui a vraiment rendu ma lecture laborieuse est, à mon humble avis, que Faulkner s'est mis à surjouer Faulkner. Certains passages sont trop ampoulés ou sentencieux, perdant ainsi tout ce qu'il y a de vif et de mordant dans ses romans antérieurs.
Commenter  J’apprécie          90
Très différent de la littérature à laquelle Faulkner est associé aujourd'hui, le roman ne se déroule pas dans le sud des États-Unis ni sur le racisme. Se déroulant pendant la Première Guerre mondiale, l'intrigue suit l'éclatement soudain de la paix le long du front occidental. Les personnages sont en grande partie analogues à l'histoire biblique de la crucifixion de Jésus-Christ. le roman a remporté plusieurs prix dès sa sortie, dont le Pulitzer de 1955.

France, mai 1918. Sur le front occidental de la guerre, les forces françaises, américaines et britanniques affrontent les Allemands à travers le « no man's land ». La guerre dure depuis quatre ans et des millions de personnes sont mortes. le camp français est détruit. Un lundi matin, le général Gragnon prépare une attaque. Lorsqu'il ordonne à ses hommes de quitter les tranchées et d'avancer vers la tranchée allemande, les hommes refusent tout simplement. Ainsi, 3 000 hommes instituent collectivement un armistice imprévu. Les forces françaises, britanniques et américaines espèrent que l'armée allemande saura profiter de cette cessation brutale des hostilités. Mais les soldats allemands refusèrent également d'attaquer. A midi, toute une partie de la ligne de front arrête les combats. Gragnon est furieux et exige que ses supérieurs l'autorisent à exécuter chacun des 3 000 soldats mutins. Non seulement cela, mais il estime également qu'il devrait être arrêté et démis de ses fonctions pour avoir permis qu'un tel effondrement se produise.

Mercredi, les officiers apprennent qu'un petit régiment de 13 hommes est chargé d'orchestrer la paix impromptue. Parmi les 13 hommes figurent quatre hommes qui ne parlent pas français.

Le roman se poursuit avec la force d'une parabole. Dense et structuré de manière complexe, il exige une attention particulière en tant qu'oeuvre dans laquelle Faulkner a réalisé, de loin, son plus grand investissement en temps, en efforts et en engagement d'auteur.
Commenter  J’apprécie          50
Verdun, printemps 1918. Un petit caporal et ses hommes cessent le combat entraînant à leur suite, pour quelques heures, tout le front occidental de la Suisse à la Mer du Nord. Les autorités militaires des nations belligérantes font fusiller le soldat apostat pour l'exemple et la guerre peut reprendre...

Avec Parabole, roman touffu, Faulkner écrit l'histoire du Christ dans l'armée française : c'est lui le caporal réfractaire. Accompagné de 12 hommes (dont l'un le dénoncera, un autre le reniera par trois fois), tenté par Satan (le Généralissime, du haut d'une forteresse, lui promettra liberté, pouvoir et vie), mis à mort entre deux larrons, son cadavre finira dans la tombe du Soldat Inconnu.

Cette allégorie filandreuse est l'un des points faibles d'un récit louvoyant entre prédication boursouflée et réalisme sec. Loin de son timbre poste (ce Yoknapatawpha qui résume tout le Sud natal de l'auteur), Faulkner s'empêtre dans une langue tortueuse : jamais sa lecture ne fut plus aride et sa phraséologie chantournée. Aucun de ses personnages (dans lesquels l'écho d'anciens compagnons de route se retrouvent : fils perdus, pères abusifs, roublards débonnaires ou militaires rigides) ne nous touchent. Simples enveloppes, leur désincarnation les ravale au rangs de rouages que le grand horloger assemble cliniquement (le titre original, A Fable, insiste sur cette immatérialité).

Un chemin de croix boueux, donc, pour le lecteur mais avec quelques stations géniales où ce que j'aime chez Faulkner jaillit avec puissance : l'histoire improbable d'un cheval, champion de course à trois pattes (la seule échappée du roman vers des contrées américaines), un combat aérien au-dessus des tranchées ou encore un échange de cadavre à la picaresque...

Trop écrit, trop pensé, Parabole est un chant désespéré. le monde dévasté qu'il dépeint, intemporel à force d'abstraction, est celui de demain : "De quel droit survivrions-nous à notre inhumanité suicidaire ?" (G. Steiner, Une certaine idée de l'Europe).
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
« Stop », dit-il laconiquement, et il demeura immobile dans la voiture arrêtée, environné de l’assourdissant silence qu’il n’avait même pas encore entendu, car, à cet endroit-là, il n’avait jamais entendu auparavant que le canon : non plus un homme étoilé dans une voiture d’état-major derrière le front de bataille, mais un gamin solitaire étendu à plat ventre sur un mur de pierre à l’orée du village pyrénéen où, d’après tout ce qu’on lui avait dit et tout ce dont il se souvenait, il était né orphelin ; écoutant à présent la même stridulente cigale bruire dans un fouillis d’herbes folles bouleversées par la cordite de l’autre côté de l’escarpement qui délimitait comme une borne, depuis l’hiver dernier, la carcasse de la queue d’un avion allemand abattu. Puis il entendit également l’alouette, très haut, invisible, son chant clair, fluide comme quatre piécettes qu’on eût laissé tomber dans une coupe d’argent poli. Le chauffeur et lui se regardèrent, stupéfaits. « En route », dit-il tout haut d’une voix rauque. Ils se mirent en marche ; et, sans erreur possible, il y eut de nouveau le chant de l’alouette, incroyablement serein, et, de nouveau, le bienheureux silence, intolérable au point qu’il dut enfouir sa tête dans ses mains et se boucher les oreilles, jusqu’à ce qu’enfin l’alouette se remît à chanter.

(p. 58-59)
Commenter  J’apprécie          70
L’estafette voyant cela en ce moment aussi bien qu’aurait pu le voir l’ex-substitut fédéral : un couple sans enfants, rhumatisant, entre deux âges : deux héritiers de misère mutuellement amenés on ne sait comment, pour ainsi dire en désespoir de cause, , à une alliance matrimoniale, de même que, inversement, auraient pu le faire deux héritiers d’une immense fortune ou d’une couronne royale -une cabane avec une unique pièce et un appentis, une masure ou à peu près, cramponnée à la pente escarpée d’un flanc de montagne, dans un lopin biscornu de terre à maïs qui érigeait jusqu’à l’invraisemblable en un monument de misère le travail non seulement brise-dos mais brise-coeur que représentait chaque tige : sorte de moloch tirant tout à soi, qui ne payait pas de retour la sueur de l’homme mais se contentait de consumer sa chair ; -l’homme qui, dix mois plus tôt, se promenait en la compagnie de géants et de héros, et qui, la veille encore, même sans cheval, isolé, solitaire, avait marché dans l’ombre magnifique et gigantesque de l’animal, maintenant en salopette déteinte en train de traire une étique vache montagnarde et de fendre du bois pour le feu et (tous trois , discernable l’un à l’autre à quelque distance uniquement parce que l’un portait la casquette à carreaux et un autre une jupe) de biner la maigre le maigre et chancelant maïs, descendant de la montagne pour s’accroupir, sans parler encore ni rester positivement muet, parmi eux sur la galerie du magasin le samedi après-midi, et le matin suivant, dimanche, à nouveau à son banc du fond à l’église, toujours dans sa salopette bleue toute passée et fraîchement lavée qui n’était pas l’insigne de sa métamorphose et l’emblème de toute constante et laborieuse économie, mais qui couvrait et dissimulait même la courbure de ses jambes déformées par le cheval , abolissant, effaçant enfin le dernier soupir ou le dernier souvenir de l’ancienne et fanfaronne attitude de célibataire désinvolte et cavalier, de sorte que (on était en juillet maintenant) il ne restait plus (pas le cœur) que la malpropre casquette flanquée de guingois à parler (pas le cœur qui parlait de passion et de deuil), parmi les collines désertes du Tennessee, de la terre étrangère maternelle et fertile :
(...)
Parabole, William Faulkner, p. 287/288.
Commenter  J’apprécie          20
(…) l’aumônier lui-même, quand il arrivait avec ses yeux inconsolables et consacrés et ses mains assez douces mais des mains d’homme sans fils, qui n’avaient jamais caressé ni frappé dans la colère, l’amour, la peur, l’espérance et l’orgueil, la chair d’un garçon né de sa chair et portant son immortalité dans son amour, son espérance et son orgueil ; intolérant, plus intelligent peut-être que ne l’étaient les sœurs, moins tendre qu’elles ne l’étaient, mais non moins compatissant, ne sachant rien de même que les sœurs, elles aussi, ne savaient rien — disant « la Mère du Christ, la Mère de tous, qui est ta mère » ; cela ne suffisait pas, car ce qui lui manquait ce n’était pas la mère de tous, ni la mère du Christ, mais la mère d’Un seul ; il n’avait qu’à se tenir tranquille jusqu’à ce que la bestiole s’accoutumât à sa venue soudaine (…) et il ne s’était pas trompé : ce n’était pas la cigale des Pyrénées, bien sûr, mais certainement sa sœur nordique, le cri menu, répété, impersonnel, incessant, discret, qui s’obstinait on ne savait où parmi le fouillis de moteurs et de canons rouillés, de barbelés noircis et de branches calcinées — une sorte de ronron tel, imaginait-il peut-être, que l’eût fait dans son sommeil la bouche sans dents elle-même autour du bout de sein endormi.

(p. 66)
Commenter  J’apprécie          40
« On a amené hier en avion un général allemand ; sans doute était-il à Chaulnesmont à dîner hier soir avec nos huiles et aussi celles des Américains, qui l’attendaient, et toute l’affaire arrangée et réglée tandis qu’on passait le porto (si tant est que les généraux allemands boivent du porto, mais pourquoi pas, puisque nous avons eu quatre ans pour nous prouver, l’histoire tout entière ne l’aurait-elle pas déjà fait, que le bipède assez chanceux pour devenir général a cessé d’être un Allemand, un Anglais, un Américain, un Italien ou un Français presque aussitôt qu’il n’a plus été un être humain) et sans doute est-il déjà en route pour rentrer chez lui, et les deux camps sont simplement en train d’attendre qu’il ait débarrassé le plancher, de même qu’on arrête une partie de polo tandis qu’un des rajahs en visite parcourt le terrain… »

(p. 459)
Commenter  J’apprécie          60
Il avait raison: c'était la ferme, la terre qui résistait même aux bouleversements et aux ravages de la guerre. Bien sûr, cela exigerait du travail, peut-être même des années de travail, mais à eux quatre ils en étaient capables. Plus que cela : leur palliatif et leur chance c'était le travail auquel ils auraient à faire face, puisque le travail est le seul anesthésique auquel le chagrin soit sensible. Plus encore: non seulement le fait de remettre la terre en état calmerait leur peine, mais la parcelle minuscule que constituait la ferme serait l'affirmation qu'il n'était pas mort pour rien et que, s'ils souffraient, ce n'était pas d'une atroce injustice mais simplement de chagrin : il n'y avait pas d'autre choix et, entre le chagrin et le néant, seul le lâche choisit le néant.
Commenter  J’apprécie          61

Videos de William Faulkner (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Faulkner
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
De quel écrivain génial André Malraux parlait-il quand il a dit : « C'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » ?
« le Bruit et la fureur » de William Faulkner, c'est à lire en poche chez Folio.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (105) Voir plus



Quiz Voir plus

Les titres des œuvres de William Faulkner

Quel est le titre correct ?

Le Bruit et l'Odeur
Le Bruit et la Peur
Le Bruit et la Fureur
Le Bruit et la Clameur

12 questions
173 lecteurs ont répondu
Thème : William FaulknerCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..