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André Belamich (Autre)Claude Couffon (Autre)
EAN : 9782070301713
180 pages
Gallimard (30/06/1967)
4.4/5   79 notes
Résumé :
Poésies I :
Livre de poèmes - Premières chansons - Chansons - Poème du Cante Jondo

trad. de l'espagnol par André Belamich et PCE VOLUME CONTIENT
«Heureuse, géniale, miraculeuse, éminemment gracieuse, [la poésie de Federico Garcia Lorca] est aussi tragique. Et c'est là sans doute la raison profonde de son universel succès. Ses pièces sont fascinantes parce qu'elles sont, non seulement tragiques, mais la tragédie même, l'actus tragicus, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je viens de terminer le recueil de Poésies II (Chansons, Poèmes du Cante Jondo, Romancero gitan) de cet auteur espagnol qu'est Federico Garcia Lorca. Pour moi, c'était une première découverte de ce poète.

Dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé ses textes, tout au moins la traduction. Pour moi qui n'ai jamais fait d'espagnol, il m'a manqué parfois la sonorité de cette langue rapide, sonnante et parfois chuintante. J'avais l'impression d'entendre de temps à autre le claquement des talons du flamenco, la fluidité du Guadalquivir, l'engouement des Espagnols dans l'arène et ce mot d'encouragement lancé au torero, olé !
A d'autres moments, j'ai senti la caresse d'un haïku, surprenant n'est-ce pas ? Des couleurs me sont restées aussi, le vert en particulier pour la première partie, le gris et le noir pour les deux autres.
La variété des thèmes est en plus très interessante : l'amour, l'absence, la campagne, la ville, le gitan, la mort... Il y a de la joie un peu, mais beaucoup plus
de la nostalgie, de la tristesse et de la tragédie dans les textes de Lorca.

Oui mon ressenti général est très positif (surtout pour la première partie dont les thèmes sont plus légers), même si quelques textes me sont demeurés hermétiques...
Il me reste encore à faire la connaissance de cet auteur à travers le théâtre. Je crois que je commencerais avec "la maison de Bernarda Alba".

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Quand on lit les premières poésies de Federico Garcia Lorca, on est tout de suite abasourdi par le talent poétique de l'auteur, immédiatement les vers, les mots, la syntaxe savent nous envouter et nous transporter dans le monde bien particulier du poète, celui de la culture andalouse, où il magnifie cette civilisation au travers de ses paysages, de sa musique, de sa danse, de ses moeurs, mais surtout en brossant de pittoresques portraits de femmes et d'hommes qui la composent, mélange salvateur récréant à merveille l'ambiance unique de cet univers mythique où l'art architectural mauresque côtoie les complaintes gitanes, les danseuses de Flamenco et la piété christique. La beauté des poésies de Lorca réside dans ce noeud inextricable où s'imbrique toutes ces influences naturelles, artistiques et religieuses, fils rouges indissociables des légendes andalouses où l'amour est sublimé, mais peut finir tragiquement au son d'un canto funèbre, où un simple et pauvre village andalou peut susciter tout à coup l'émerveillement en le regardant poétiquement avec des yeux d'enfant. Lorca est un magicien à la fois humaniste, social et créatif, sachant toujours trouver les vers justes, remplis d'un onirisme romantique presque enfantin parfois, mais qui révèle grâce à une analyse critique fine et concise de la société espagnole de l'époque, le poids des conventions religieuses et sociales pour les êtres libres, atypiques et passionnés comme l'était Lorca.
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Du chant
De la musicalité
Des couleurs
De l'air
De la fraîcheur
Du soleil
De la chaleur
Et du rythme
... de la poésie.
Bienvenue dans le monde merveilleux de Federico Garcia Lorca. Laissez vous aller, laisser vous guider, laissez vous glisser, il n'y a rien d'autre à faire.
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Quand je pense à F. Garcia Lorca, je pense d'abord à ses pièces de théâtre. Mais, bien sûr, c'était aussi un grand poète. Ces poésies datées des années '20 sont des oeuvres de jeunesse, peut-être - mais beaucoup d'entre elles me semblent magnifiques, témoignant d'une maîtrise remarquable. Très accessibles, elles sont aussi pleines de fraîcheur et de fantaisie. J'ai envie de mettre en citation un bon nombre de ces poèmes. Mais le mieux, c'est de lire le livre en entier !
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Je découvre ce poète,

le hasard des rayonnages de bibliothèque oeuvrant…C’est assez amusant d’ailleurs d’enchaîner après Eluard, puisqu’il y a certains points communs, notamment par sa proximité avec le Surréalisme et avec Dali.C’est assez drôle, car le premier poème du recueil s’intitule « Girouette » et trouve écho avec « Girouette tombée lui répond ».

Quant au coeur, (Elle, Les yeux, Telle âme révèle)

c’est un leitmotiv qui côtoie la tristesse, sur des fonds paysagers (Peuplier mort,Epis, Novembre, Arbres,Chêne, Nid Invocation au laurier, Le vieux lézard,Chanson de printemps, Acacia, Ruche, Est, Ouest, Sud, Terre, Air (152 poèmes en totalité)

teinté mélancolie, ce recueil

(Ballade Triste, L’ombre de mon âme, Méditations sous la pluie, Pluie, destination contemplation méditative (les Ballades, Ballades intérieure, Comète,Venus, Coin du ciel y contribuant,

associé à un lyrisme et onirisme certain (Elégie, Elégie du silence, Rêve, Autre Rêve,Nocturne,Demi lune ...)

et à une musicalité revendiquée (Songe, nombre de Chansons, Rythme d’automne, Le concert interrompu, etc).
Lien : https://lecturesindelebiles...
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
PAYSAGE

Les étoiles éteintes
Emplissent de cendres la rivière
Froide et verte.

La source n'a plus de tresse
Et se sont brûlés les nids
Invisibles.

Les grenouilles font du filet d'eau
Une syrinx enchantée
Désaccordée.

La lune sort de la montagne
Avec sa face débonnaire
De grosse mère.

Une étoile lui fait la nique
De sa logette de saphir
Enfantine.

La lumière rose pâle
Rend touchant l'horizon
Du mont.

Je note que le laurier en a
Assez d'être poétique
Et prophétique.

Comme nous l'avons toujours vu,
L'eau s'écoule en dormant
Et souriant.

Tout pleure, par habitude,
La campagne se lamente sans
S'en rendre compte.

Moi, pour rester dans le ton,
Je dis, poseur :
Mon pauvre cœur !

Mais une lourde tristesse
Teint mes lèvres souillées
De péchés.

Au-delà du paysage
Je vois en moi un trou profond
Comme la tombe.

Une chauve-souris m'apprend
Que le soleil se couche dolent
À l'occident.

Pater Noster pour mon amour
(Plainte des peupliers
Et des futaies.)

Dans la braise du soir
Je vois mes yeux au fond
Tels des milans.

Et je dépeigne mon âme
Tuée à coups d'égratignures
De regards perdus.

Voici la nuit et les étoiles
Qui transpercent la rivière
Froide et verte.
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LE SOLEIL S'EST COUCHE
août 1920

Le soleil s'est couché.
Les arbres
Méditent comme des statues.
Le blé est moissonné.
Ô la tristesse
Des norias arrêtées !

Un chien de ferme aboie.
Il voudrait dévorer Vénus
Qui luit sur l'amoureux verger
Comme une pomme suspendue.

Les moustiques, pégases de la rosée,
Traversent l'air paisible.
La Pénélope immense du jour
Tisse une nuit limpide.

Fillettes, dormez, le loup va venir.
Les jeunes brebis bêlent.
" Est-ce déjà l'automne, mes amies ?"
Dit une fleur fanée.

Bientôt viendront les bergers avec leurs nids
Des montagnes lointaines.
Bientôt les fillettes joueront à la porte
De la vieille auberge.
Et retentiront les refrains d'amour
Que par cœur les maisons
Déjà connaissent.
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Aujourd'hui tremble en mon cœur
Un vague frisson d'étoiles
Et toutes les roses sont
Aussi blanches que ma peine.

CHANSON D'AUTOMMNE.
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" Je regardais tes yeux,
Étant tout jeune et sage.
Et toi, tu m’effleuras
La bouche d’un baiser.

(Les montres ont toujours la même cadence
Les nuits les mêmes étoiles.)

Mon cœur s’épanouit
Tel la fleur au soleil
Pétales de luxure
Étamines de rêve.

(Les montres ont toujours la même cadence
Les nuits les mêmes étoiles.)

Chez moi je sanglotai
Comme un prince de fable
Pour la bergère d’or
Qui s’en fut des tournois.

(Les montres ont toujours la même cadence
Les nuits les mêmes étoiles.)

Je m’éloignais de toi
(Je t’aimais en secret.)
J’ignore comment sont tes yeux
Tes mains ou bien ta chevelure,

Mais il me reste sur le front
Le papillon de ton baiser.

(Les montres ont toujours la même cadence
Les nuits les mêmes étoiles.)
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CŒUR NEUF

Mon cœur s'est dépouillé
Comme une serpent de sa peau vieille
Et je la vois entre mes doigts
Pleine d'entailles et de miel.

Les pensers qui nichaient
En tes plis, où sont-ils ?
Et les roses qui embaumaient
Satan et Jésus-Christ ?

Pauvre enveloppe qui étouffais
Mon astre fantastique !
Gris parchemin endolori
Des amours dont je me dépris.

Je vois en toi des embryons de science
Des germes de poèmes, les vestiges
De mes anciennes innocences
Et de mes secrets romantiques.

T'accrocherai-je aux murs
De mon musée sentimental
Près des froids et obscurs
Lys dormants de mon mal ?

Ou te mettrai-je au haut des pins,
Livre dolent de mes amours,
Pour que tu t'imprègnes des trilles
Du rossignol à l'aurore ?
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Videos de Federico Garcia Lorca (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Federico Garcia Lorca
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/sylvie-le-bihan-les-sacrifies-53498.html Elle est présente en librairie depuis plusieurs années et Sylvie le Bihan a prouvé la qualité de sa plume même si elle reconnait elle-même ressentir encore le syndrome de l'imposteur quand elle voit ses livres en vitrine. En 2013 parait son premier ouvrage, « Petite bibliothèque du gourmand », une anthologie de textes littéraires autour de l'art culinaire, un livre préfacé par son mari, le chef Pierre Gaignaire.
Elle est présente en librairie depuis plusieurs années et Sylvie le Bihan a prouvé la qualité de sa plume même si elle reconnait elle-même ressentir encore le syndrome de l'imposteur quand elle voit ses livres en vitrine.
En 2013 parait son premier ouvrage, « Petite bibliothèque du gourmand », une anthologie de textes littéraires autour de l'art culinaire, un livre préfacé par son mari, le chef Pierre Gaignaire.
L'année suivante, choisissant la plume romanesque, elle signe « L'autre », récompensé au festival du 1er roman de Chambéry, histoire saisissante sur le pervers narcissique. le livre est fortement remarqué. Dès lors, Sylvie le Bihan devient un nom qui compte. « Là où s'arrête la terre », « Qu'il emporte mon secret », « Amour propre » ont crée autour de la romancière un lectorat fidèle qui se retrouve dans ses intrigues, dans les sujets abordés, dans la fragilité des personnages, dans la subtilité de son écriture
Voici son nouveau titre, « Les sacrifiés ». Et quelle réussite ! Sylvie le Bihan choisit cette fois-ci la fresque historique et nous entraine dans l'Espagne des années 30, celle qui de l'insouciance va sombrer dans la violence et la guerre civile. Juan est le personnage central de cette histoire de soleil et de sang. Il est encore gamin quand on lui fait quitter son village d'Andalousie pour devenir le cuisinier du célèbre torero Ignacio Ortega. Dès lors, dans l'ombre, le jeune Juan va découvrir une nouvelle vie de luxe et d'insouciance où les stars de la tauromachie côtoie tous les artistes de l'époque. Fasciné, il va surtout devenir le témoin d'un trio exceptionnel, celui que forment, entre amour et amitié, le sémillant torero Ignacio, la belle danseuse Encarnacion et le fragile poète Federico Garcia Lorca. Mais bientôt, le ciel d'Espagne vire à l'orage. Juan et tous les protagonistes de cette histoire vont être balayés par le vent de l'Histoire.
Là est la force du livre de Sylvie le Bihan. A l'exception du personnage fictif de Juan, tous les autres sont authentiques. Au prix de plusieurs années de travail et de recherches, elle leur redonne vie dans ce roman foisonnant, flamboyant, douloureux, qui résonne étrangement avec notre époque contemporaine et interpelle : qui sont les sacrifiés d'aujourd'hui ?
Hommage à l'Espagne et à son histoire, hommage à la littérature et à Federico Garcia Lorca, Sylvie le Bihan signe un livre au souffle puissant, parfaitement construit, à l'écriture remarquable, un livre que vous refermerez le coeur déchiré
C'est un coup de coeur ;
« Les sacrifiés » de Sylvie le Bihan est publié aux éditions Denoël.
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