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Critique de AuBazartDesMots


Il était une fois une ferme au bord d'une grande forêt verdoyante. Une famille reconstituée, qu'on peut qualifier de bobo, emménage pour se créer un nouveau départ. Entre la crise d'adolescence de Gabbie et les courses des jumeaux Sean et Patrick, la maison est bien agitée. Et qui deviendra de plus en plus bruyante quand les cris des enfants se confondront avec les rires des farfadets.

Car la ferme au cadre charmeur est situé au carrefour entre le monde des humains et celui des fées qui, attirées par le charme de Gabbie et l'innocence des jumeaux, vont troubler la quiétude de la famille. Il y a une tension larvée, une malignité qui erre dans les pièces, dans les grincements de portes, et qui se terre sous le lit des enfants. Et les parents, aveugles, cherchent à rationaliser quelque chose qui ne peut l'être.

Si j'ai adoré l'idée de l'ouvrage, j'ai hélas trouvé que le roman prenait son temps pour se mettre en place, et je l'ai trouvé un peu longuet par instant. J'ai eu du mal à entrer dans la lecture, ce qui m'a inquiétée, le livre faisant plus de 630 pages! Mais je suis têtue, j'ai persisté devant cette icône de la littérature fantasy, et je ne le regrette finalement pas!

Second bémol, je dois avouer ne pas avoir apprécié les personnages principaux. La famille Hasting m'a lassé dans sa perfection et ses bons sentiments, croisement entre les Ingalls et Notre Belle Famille. Tout est beau tout est rose, et même en cas de dispute, tout le monde s'aime. Seuls caractères avec du relief, les jumeaux ont été parfaitement narrés par FEIST, qui nous fait rappeler à quel point on peut être imaginatif et naïfs quand on a 8 ans.

En effet, on se remémore avec émotion l'enfant qu'on a pu être, et à quel point on s'inventait des histoires auxquelles on croyait dur comme fer. le monstre sous le lit, le lutin voleur de chaussettes… Toutes ces figures folkloriques nous ont hanté dans notre enfance, et FEIST y fait appel pour nous entraîner dans un univers familier et en même temps lointain.

L'auteur nous livre une ode au folklore irlandais avec ses farfadets et autres créatures, et fait régulièrement des clins d'oeil shakespeariens avec la présence dans l'ouvrage de Puck ou Titania.

Le style est simple, l'écriture est fluide et en même temps très évocatrice, et c'est le grand point positif du livre. Difficile d'être indifférent devant certains passages qu'il ne faut pas lire la nuit tombée, je pense notamment à la « chose noire » qui m'a fait songer à LOVECRAFT. Il y a des passages érotiques, horrifiques qui clairement interdisent cet ouvrage à des yeux trop jeunes… et qui m'ont permis de réaliser que je suis encore bien sensible!

J'ai adoré l'ambiguïté des personnages du Petit Peuple, plein plus denses que les protagonistes humains. Si vous voulez lire une histoire de Fée Clochette, passez votre chemin, les créatures ici sont ambivalentes, sauvages et sans conscience. Les fées sont loin des considérations bassement humaines du Bien et du Mal, et peuvent agir dans les deux sens selon leur volonté.

Enfin, la fin m'a laissée un peu dubitative et la solution trouvée pour résoudre l'intrigue m'a un peu déçue.

Pour conclure, malgré les nombreux bémols évoqués, j'ai plutôt apprécié la lecture de cet ouvrage. Si ce n'est pas un coup de coeur absolu, j'ai passé néanmoins un bon moment de littérature avec cet ouvrage que j'avais dans ma liste de livres à acquérir depuis bien longtemps!

N'hésitez pas à jeter un oeil sur le blog Au Baz'art des Mots!
Lien : https://aubazartdesmots.word..
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