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Le fils du pauvre met en scène une partie de l'enfance de l'auteur, Mouloud Feraoun. Dans le roman, il est Fouroulou Menrad, qui grandit au fin fond de la Kabylie. D'enfant gâté chez ses parents, il devient enfant studieux à l'école jusqu'à réaliser son rêve de devenir instituteur plutôt que de poursuivre le dur travail des champs auquel on le destinait.
Je suis un peu déçue en terminant ce livre. Je n'ai pas accroché au style de l'écrivain. C'était le premier livre que je lisais de Mouloud Feraoun et cela ne me donne pas spécialement envie d'en lire un autre. Pourtant, l'histoire en elle-même était intéressante et nous permet de nous plonger dans une culture totalement inconnue. Cela ne m'a pas suffi.

Challenge ABC 2023/2024
Challenge XXème siècle 2024
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On peut imaginer une structure composée des articles de Misères de la Kabylie publiés par Camus dans Alger Républicain en 1939 , qui se vivifie, s'anime, se colore sur les personnages, les descriptions, les paysages racontés, évoqués par Mouloud Feraoun dans le Fils du pauvre, écrit cette même année (mais publié qu'en 1950).
Camus reproduit l'essentiel de ces articles en 19587 dans Chroniques algériennes sans reprendre les articles consacrés à l'habitat, l'artisanat... C'est pourquoi ce roman autobiographique reste important pour mieux connaître la réalité de la Kabylie à cette époque.
On peut aussi faire la parallèle entre deux écoliers , puis deux boursiers algérois Fouroulou Menrad et Jacques Cormery, mais Fouroulou est encore plus miséreux que le petit Jacques, sa famille doit lutter avec encore plus d'apprêté pour vivre ou survivre.
Cette autobiographie romancée est une étude ethnographique remarquable par sa puissance et sa vérité.
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Roman autobiographique qui révèle un grand écrivain mort trop tôt.
Belle écriture, fine, précise dans la description de la Kabylie des montagnes, les liens intrafamiliaux et les états psychologiques de chacun et ceci avec une bonne dose d'humour, et d'autoderision.
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Le fils du pauvreMouloud Feraoun

Un récit touchant.

Partir de rien en Haute Kabylie en 1913 pour finir instituteur et écrivain, voilà un beau récit, une belle volonté, une revanche sur la vie. C'est une éducation à toute épreuve avec une tendresse des plus difficile que la vie de l'auteur nous est contée.

« C'est ainsi que le hasard aime à éprouver les gens. »

C'est aussi avec les boyaux de la peur, de la tristesse familiale, des on-dit et des croyances populaires, qu'un enfant pauvre arrive à être instruit.

On y lit et l'on y ressent une écriture pas toujours posée comme celle d'un écrivain chevronné, mais la profondeur de la réalité, l'écriture éplorée à ricochet, transmet au lecteur une leçon de vie dont le livre devrait être mis entre toutes les mains.
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L'histoire nous plonge dans l'enfance et l'adolescence d'un jeune kabyle à travers le récit de Mouloud Feraoun : « le Fils du pauvre ». L'histoire se déroule dans une Algérie post-coloniale dans l'intimité de la famille du jeune Fouroulou.

Ce dernier mène une vie simple et tranquille sous la protection des siens. Mais Fouroulou ignore qu'il est pauvre car tous les Kabyles de la montagne vivent uniformément de la même manière. En grandissant, il découvre les avantages et les inconvénients de la vie communautaire. Il apprend très tôt, le dur apprentissage de la rue. Il essuie ses premiers échecs et ses premiers chagrins. Il apprend à taire ses pleurs, et à rêver d'un meilleur futur pour le bien de sa famille sur qui, il a toujours su compter. le véritable trésor de sa vie.

Dans ce livre, on découvre le quotidien des Kabyles vivants dans les montagnes. L'auteur décrit avec nostalgie, tout ce qui fait le charme du village et de la communauté qui l'a fait grandir.

Mes quelques mots ne sauront rendre justice à une oeuvre aussi poétique que riche d'enseignements. C'est un roman autobiographique authentique, humble et plein d'émotion. La lecture de ce livre me laisse un goût amer de tristesse, de la dure réalité de la vie, des combats qui sont menés chaque jour dans l'intimité d'une famille. Mais aussi la satisfaction d'avoir lu un tel chef-d'oeuvre.
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Une histoire simple et fidèle.
Elle raconte l'enfance, dans un village de Kabylie, d'un futur instituteur. Les difficultés sont permanentes. Il faut assurer la subsistance d'abord: on cultive des olives, des figues, il y a quelques bêtes, et on produit de la céramique. Mais tout est toujours précaire, il faut dormir au champ, quand les fruits sont mûrs, pour éviter le vol. Une existence épuisante.
Et puis les familles se querellent, pour un lopin de terre, une pièce de la maison. Les soins sont rudimentaires, alors la mort est menaçante. Et elle frappe, les femmes en couche notamment.
Quand il n'arrive plus à joindre les deux bouts, le père part en métropole pour rembourser les dettes.
Les moments de joie sont rares et sont causés par des choses très simples: un repas qui sort un peu de l'ordinaire par exemple.
Et puis on suit le parcours du futur instituteur, ses études, son acharnement, la confiance qui vient petit à petit, les difficultés financières, la chance aussi qui donne un coup de pouce. Il doit y avoir beaucoup d'autobiographie là-dedans.
J'ai été amené à Mouloud Feraoun par le livre Nos richesses, de Kaouther Adimi. Je ne sais plus si elle le cite, mais j'ai découvert là le milieu littéraire d'Alger, et en poursuivant mon exploration je suis tombé sur Mouloud Feraoun. Je ne le regrette pas, son style est évocateur et charme discrètement.
Il avait choisi d'écrire en français et était écartelé entre deux cultures. Il paya de sa vie son ascension sociale, puisqu'il fut assassiné par l'OAS quelques jours avant la fin de la guerre en 1962.
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Cette oeuvre, publiée en 1950, fait partie du terroir algérien. Elle m'avait été recommandé par bien des amis originaires de cette partie du monde.

Ce roman m'a fait pensé, à bien des égards, aux livres du terroirs québécois tels que «La Terre paternelle (1846) » de Patrice Lacombe,  « Menaud, maître-draveur (1937) » de Félix-Antoine Savard, ou encore « Maria Chapdelaine (1916) » de Louis Hémon dont on a sorti un merveilleux film l'an dernier (de Sébastien Pilote, 2020).

Quel perte que cet auteur fut assassiné par OAS, organisation politico-militaire clandestine française proche de l'extrême droite, en 1962!

Ne serait-ce que pour connaître ce classique de la littérature algérienne, ses 126 pages vaut amplement le plaisir de se faire lire.
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En lisant le Fils du Pauvre de Mouloud Feraoun, je n'ai pas pu m'empêcher de me remémorer La Gloire de Mon Pere de Marcel Pagnol y étalant ses souvenirs d'enfance. Les deux romans sont autobiographiques, ils s'agit de l'école, de la campagne, des champs, de la terre et de labour : le roman de Terroir.
Dans celui de Mouloud Feraoun, il retrace la vie d'un gamin devenant instituteur dans un climat de souffrance de privation et de rudesse encaissées avec stoïcisme et sans pleurnicherie contrairement à Pagnol qui dépeint son heureuse enfance et son admiration pour son aimable père instituteur. Les deux romans sont fascinants, fluides et pleins d'enseignements bien que l'euphorie de lun ait quelque chose à voir avec la détresse de l'autre !
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Il se trouve que j'ai lu récemment le premier homme d'Albert Camus et, par hasard, ou peut-être pas, j'enchaîne avec cette autre autobiographie d'un auteur contemporain de Camus ayant passé, comme lui, sa jeunesse en Algérie. Les propos sont proches: on entre dans les deux cas dans une famille pauvre d'Algérie au début du XXe siècle. Les deux auteurs sont d'exacts contemporains; ils se connaissaient et se respectaient. Toux deux sont issus de milieux pauvres, illettrés. Tous deux sont sortis de leur milieu social grâce au système de bourses offertes par le gouvernement français aux plus méritants. Dans les deux cas, permettre de poursuivre des études à un fils, même gratuites, signifie pour la famille perdre sa force de travail et donc, à court terme, s'appauvrir encore. Les similitudes sont flagrantes mais il y a aussi des différences: alors que Camus était citadin, issu d'une famille de colons, Feraoun était un Algérien de souche, fils de paysan kabyle. Ce roman clairement autobiographique est très factuel et très descriptif de la vie d'une petite communauté d'un village kabyle. La première partie qui décrit les souvenirs de son enfance est très intéressante. On vit avec Feraoun son quotidien familial, les responsabilités qui lui incombent en tant que fils aîné, mais aussi les privilèges dont il jouit de par son statut d'héritier mâle. On comprend très bien de quoi est faite cette vie où chaque chose a le prix du travail qu'on y a mis et où l'entr'aide tient un grand rôle; une vie simple qu'on envierait presque si l'on oubliait les problèmes qui sont inhérents à ce style de vie: un accident qui déséquilibre le budget précaire, une femme qui meurt en couche faute de prise en charge adéquate… Lorsque Fouroulou le double de Feraoun, entre à l'école primaire supérieure de la ville (Tizi Ouzou) , on dirait que le temps s'accélère et que l'auteur a perdu la verve avec laquelle il nous contait son quotidien villageois. C'est beaucoup moins intéressant et le livre s'achève sans réelle conclusion comme si c'était le premier épisode d'un feuilleton à suivre.
C'est un roman que j'ai apprécié pour son côté documentaire. Sur le plan littéraire, je suis restée un peu sur ma faim…
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Ce livre décrit très bien le contexte socio-économiques dans lequel a grandi l'auteur, issu d'une famille de modestes bergers de la Kabylie. Cependant, je n'arrive pas à m'attacher au personnage principal, je le trouve plat pour un enfant qui passe à l'âge adulte.
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Mouloud Feraoun est né à :

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