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Too much is beautifull.. c'est le credo de Caryl Ferey, qui, de fait, en fait trop...ou pas assez.
Les 10 nouvelles de ce petit bouquin n'ont en commun que le goût de l'hyperbole.
Les unes ont parfois un petit parfum d'autobiographie - la mamie, la mère, la fille, les potes, le frangin,.
Parfois elles rendent hommage à ces maîtres à penser, ces "pères" de substitution que Caryl Ferey s'est trouvé en route : Raoul Vaneigem, Jacques Brel.
Parfois c'est juste l'envie de hurler contre la fin du monde programmée, le libéralisme sauvage, la bêtise égoïste des années 80 ou même...Casimir!!
Parfois c'est une idée de nouvelle, pas très aboutie, mais qui le titille quand même...
Bref c'est un peu l'auberge espagnole et c'est assez inégal, même stylistiquement.
J'ai largement préféré, pour mieux connaître le bonhomme, lire "Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale", un peu barjo et allumé, mais concentré sur une passion, un sujet: écrire! Et vraiment très drôle.
Un dernier moyen de mieux connaître Caryl Ferey c'est de le rencontrer, comme nous l'avons fait ce soir- happy few que nous sommes- grâce à Babelio, dans les salons de Gallimard, à propos de Condor, son dernier livre.
Le renard, comme il s'appelle lui-même est vif, drôle, sympa, un peu roots, un peu loulou, et très rock and roll.
Mieux que cette petite pochade un peu décousue et décevante, ses derniers bouquins montrent qu'il est bourré de talent.
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Avant de lire ce "Petit éloge de l'excès" ai lu quelques chroniques, ce qui ne m'est pas coutumier.
Liker "Isacom" 1 étoile et à l'inverse ma préférée celle de "michdesol" 5 étoiles.

A moi, maintenant .... Vais je avoir le cul entre deux chaises ?!

Dix nouvelles où Caryl Ferey se lâche :
- OK.?! - Sa grand-mère Clémentine, fantasque et ses dingueries avec ses petits enfants m'ont bien fait rire.

- Mort aux années 80 - Seul crédo : écraser la gueule de l'autre et se remplir les poches !
une citation postée par "michdesol" qui commence ainsi
"J'encule Casimir etc ...." que j'ai apprécié. Mais pauvre Casimir :)

- Mon vieux - Bel hommage à Brel !

- La mort de ma vie - un amour fou !

- le baiser de feu - 11 septembre !

- Shalom Boum-boum - L'Inde , Dehli , ses beautés !

- One trip/One Noise - Destinée !

7/10 m'ont bien embarquée, pas mal tout de même !

Pour résumer,
Le Monde est fou !

Mais :
- N' êtes vous pas un peu excessif M. Ferey ? Non !!!

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Quelques textes autobiographiques dans ce court recueil, pour découvrir Ferey, l'homme, après avoir eu tant de plaisir à découvrir Ferey, l'écrivain.
Ferey, l'homme, ne fait pas dans la nuance, ses textes non plus. Tantôt vindicatif contre cette société de consommation, tantôt ironique, tantôt tendre quand il raconte ses souvenirs. Des textes qui parlent de tout et de rien.
De tout souvent :
- de souvenirs, comme son émouvant et drôle texte sur sa grand-mère (l'un de ses meilleurs textes, comme il le déclare sur son blog),
- de voyages, apportant un éclairage intéressant sur son périple néo-zélandais et son amour de l'écriture,
- de son admiration pour certains personnes,
- de rage contre les institutions, la course au fric et le bien-pensant...
Un fameux bric-à-brac, très inégal, sur un ton tragi-comique, et qui porte un regard attachant sur le personnage Ferey, un homme plein de failles mais vrai, fidèle à ses convictions.
A noter un exercice de style dans la seule vraie fiction du bouquin, avec un personnage principal aux antipodes de son auteur.
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Recueil de nouvelles diverses et variées... qui fait un peu fonds de tiroir : pas de fil conducteur, à part le fait de parler de lui, en des termes qui ne me le rendent pas très sympathique - notamment lorsqu'il parle des femmes.
Des expériences de voyage racontées sur le ton d'un Hemingway de province, des réflexions en mode "je suis un rebelle" qui ne m'ont pas convaincue.
Je mets une étoile pour la seule de ces nouvelles, celle sur sa grand-mère, qui m'a tout de même fait rire.
Challenge Départements (Calvados)
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Il s'agit là d'un petit recueil de nouvelles et/ou de récits personnels, où l'auteur se lâche contre notre monde. C'est parfois excessif, il arrive que cela déraille, mais c'est assumé (voir le titre). Car comme il y a une « langue de bois », il y a aussi des « plumes de bois », qui n'ont rien à dire, sinon noircir du papier. Nous sommes ici à l'exact opposé, et cela fait un bien fou !
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Curieuse j'étais de ce recueil de textes au titre accrocheur signé par l'auteur du magistral polar-aux-multiples-prix Zulu ( les deux précédents Haka et Utu sont plutôt pas mal non plus dans le genre ).

Recueil de textes donc, une seule nouvelle - acide et ironique à souhait -, des chroniques : récits autobiographiques qui racontent l'homme, l'itinéraire de l'auteur à venir, la nécessité de saisir le monde, de s'y frotter, de l'empoigner; le voyage au long cours du Frenchie, de l'adolescence turbulente et cloutée aux années de dèche, les routes et les rencontres d'ailleurs, la quête de l'écriture, la colère contre les lois de l'argent et des traders. Malgré sa plume enlevée, acérée, Caryl Férey sait aussi parler d'amour. Avec une tendresse toujours voilée d'humour, il dit les femmes de sa vie - sa grand-mère, sa mère, sa fille, le bel amour inaccessible - figures féminines marquantes en souvenir, en hommage.

Le ton est radical et volontaire, d'une partialité assumée sans provocation, je n'en attendais pas moins de Caryl Férey. Et je ne peux m'empêcher de penser comme lui que, pour ne pas crever bouffi de pensée unique " il va falloir être sacrément rock n'roll : O.K ? ...OKAY ?! ...

- Vous êtes un peu excessif, non ? "

Evidemment, l'ensemble peut paraître facile et vain. Pour ma part, l'assassinat par noyade dans la boue des années quatre-vingt m'a particulièrement réjouie, autant que découvrir le parcours initiatique d'un auteur qui a compris qu'un bon polar vaut mieux qu'un long discours.

" Ma mère voyait bien ce que je voulais dire, seulement je n'étais pas obligé de le crier.

One trip/one noise...

On ne savait pas où j'irai comme ça, mais au moins j'avais le ton. Mon trip serait l'écriture, mon bruit celui de la musique.

A fond, on l'aura compris : autrement on n'entend rien de la vie. "


Lien : http://www.lire-et-merveille..
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recueil de nouvelles décousu et très inégal mais blindé à l'humour décapant. Tour à tour, se succèdent récits autobiographiques, fictions, éloges de quelques "pères" de substitution, sans vraiment de transition, ni de lien apparent, si ce n'est un esprit libertaire et rock'n'roll qui flotte au dessus de tout ça.
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Décidément, cette collection "Folio 2€" m'aura permis de faire de belles découvertes. Caryl Férey est un jeune auteur, originaire de Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine (Bretagne), quasiment un gars de chez moi ! Ce petit livre, placé sous le signe de l'excès, rassemble de courts textes, souvenirs ou observations diverses, écrits dans un style volontiers provocant mais sans tomber dans la facilité de la provocation systématique. Caryl Férey sait garder une certaine retenue et même une certaine élégance dans l'excès. Un exemple qui donne un peu le ton :

"... Ma mère, elle, serrait les fesses pour que je passe le cap de l'adolescence sans trop mourir. Quand je n'étais plus qu'une flaque de boue et de larmes rentrées, elle me disait que ça allait sortir un jour, qu'il ne fallait pas s'en faire, que ce jour-là ça allait faire des étincelles cosmiques, des cratères dans l'univers, que ma fureur ne serait pas perdue pour tout le monde, que les filles allaient adorer ça, les autres aussi; elle délirait en bloc - un langage que je connaissais."
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décapant parfois, inégal souvent.
Clémentine n'aimait pas son prénom : hilarant.
J'ai grandi dans les années 80 : critique vraie mais partiale.
la vraie vie est ailleurs (poète)
trop facile de critiquer son époque ; ça fait mouche à tout coup
mais amère et stérile finalement.
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Ayant eu l'avis d'une amie avant de l'acheter, j'avais un a priori plutôt positif et ne m'étais pas vraiment posée la question du « comment faire un éloge de l'excès ? ». Il a rempli mes attentes : bien, mais pas extraordinaire. J'ai aimé cette façon de faire un éloge de l'excès par de petites « histoires » plutôt que par un long discours, et j'y ai trouvé quelques réparties assez drôles là où je ne m'y attendais pas forcément.
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