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Jean-Luc Piningre (Traducteur)
EAN : 9782749102337
600 pages
Le Cherche midi (22/04/2004)
3.79/5   435 notes
Résumé :


En 1932, au cœur des territoires vierges de la Sierra Madre, un chasseur de pumas fait une bien étrange capture : celle de la Nina Bronca, jeune femme appartenant à l'une des dernières tribus apaches vivant à l'état "sauvage" dans les montagnes.

Exposée aux yeux de tous comme une bête de foire, ligotée à moitié nue sur le sol glacial d'une cellule, elle ne souhaite plus qu'une seule et unique chose: se laisser mourir.

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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 435 notes
« On ne change pas une formule gagnante », c'est ce qu'a peut-être pensé Jim Fergus après le succès de « Mille femmes blanches ». De fait, quelques années plus tard, il commit un nouveau roman, « La fille sauvage », dans lequel on retrouve sensiblement les mêmes ingrédients : sur fond de vérité historique, une épopée follement romanesque et mélo-dramatique à travers les Etats-Unis, une confrontation entre méchants Blancs et cruels Indiens, entre la « Civilisation » et la Nature sauvage, un héros seul au monde et pétri de principes moraux et d'idéaux élevés qui saute à pieds joints dans la grande aventure, une femme qui sert de monnaie d'échange pour servir une noble cause, une ode à la nature et bien sûr, une histoire d'amour impossible. Sauf que cette fois on est en 1932 et pas en 1874, qu'on court après les Apaches et pas les Cheyennes, et que donc on se retrouve dans la Sierra Madre au Mexique et plus dans les grandes plaines états-uniennes. Et donc on assiste à une « chasse aux Indiens », organisée par un club de riches gentlemen yankees avec l'aide de leurs alliés mexicains, pour aller récupérer des griffes des féroces Apaches un petit garçon mexicain enlevé quelques années auparavant. La circonstance que cette « ligue philanthropique » se trouve par hasard (qui fait bien les choses) au même moment en possession d'une jeune fille indienne capturée par un chasseur de pumas qui passait par là est une véritable aubaine, puisque cette « niña bronca » pourra être échangée contre le petit garçon sans qu'il soit besoin de décocher la moindre balle ou la moindre flèche. Ouf, l'honneur et le scalp de ces dignes messieurs sera sauf.
Mais rien n'est jamais simple dans la vie, et la promenade de santé avec photo-souvenir tourne inévitablement au drame et au massacre réciproque.
Je n'avais pas apprécié plus que ça « Mille femmes blanches », donc c'est un peu logique que cela se reproduise ici : les clichés, les personnages caricaturaux (le jeune blanc-bec qui devient un héros, la femme scientifique qui revendique l'égalité avec les hommes, l'Indien psychopathe, le chasseur intégriste, l'homosexuel assumé qui veut quand même prouver à papa qu'il est un homme-un vrai, la jeune Indienne indomptable mais qui tombe amoureuse du gentil garçon qui lui a sauvé la vie, le militaire borné qui veut exterminer les Apaches, le majordome anglais so british) et trop de « romantisation » desservent, à mon sens, le propos de l'auteur (rendre hommage à la culture indienne écrasée par l'Homme Blanc). Tout cela fait de ce roman un bon divertissement, sans plus...
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Je ne m'attendais pas à ce genre lecture quand ce livre est sorti de ma PAL via ‘Pioche dans ma PAL d'avril 2016' grâce à Shan_Ze.
Nous sommes plongé dans le Mexique des années 1932 où la Grande expédition part récupérer un enfant enlevé à l'âge de 3 ans par les derniers Apaches libres. Sur leur chemin, le narrateur qui écrit une sorte de journal rencontre une jeune Apache faite prisonnière. Avec une anthropologue et deux scouts (des Apaches), il décide de la rendre au Peuple.
Tambour battant, découverte des derniers apaches, passionnant sur les deux premiers tiers, j'ai trouvé qu'il devenait longue sur la fin.

Pioche dans ma PAL d'avril 2016
Challenge multi défi 2016 : Un roman épistolaire (journaux et mémoires acceptés)
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"... Pauvre petite créature affamée, lovée en position foetale sur les dalles de pierre d'une cellule mexicaine, son corps nu traversé par l'ombre des barreaux qui dessine sur elle l'uniforme d'un forçat."


Des jappements aigus, une piste fraîche, des chênes noueux, des cactus-raquettes, un petit sac en coton, une cérémonie traditionnelle, une robe en lambeaux, silencieuse comme une âme, une macabre efficacité brutale, un exterminateur de fauves, une jeune fille brune, des carnets, la porte de l'enfance claquée, la fuite et le fouet, une vie d' agitation, la chair de poule du désespoir, un grondement rauque, une image qui hante, un traitement barbare cruel, une attraction touristique, une lumière vive, un campement, un mauvais présage, les hululements de la chouette, une embuscade, un silence de mort, des terribles événements, un regard impénétrable, une étude anthropologique, une vengeance froide, les Montagnes-Bleues, une légende, un autre monde, une histoire derrière la photo....


Ce roman a été inspiré par une histoire racontée à l'écrivain.


J'avais lu et bien aimé " Les mille femmes blanches".

Là, mon avis est un peu mitigé, malgré certains côtés intéressants sur la culture Amérindienne et des faits historiques, et des moments prenants, il y a des longueurs, un peu des clichés je trouve aussi, et je n'ai pas été aussi émue que ce que je pensais l'être.

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Je n'ai pas adhéré au style de l'auteur. Pourtant j'avais beaucoup aimé "mille femmes blanches". le côté narratif désuet n'est pas passé. Certains chapitres sont plus intéressants mais l'ensemble est décevant.
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J'ai bien aimé sans plus. Je pense que c'est le fait que l'histoire se répète.

L'histoire de la fille sauvage « la Nina Bronca » est vrai, même si l'auteur avoue ne pas savoir ce qu'elle est devenu. J'ai été bouleversé par son calvaire, le fait d'être emprisonné et d'être observé par la population comme un animal sauvage.

Les personnages sont tout de même attachant, mais il manquait un côté réalité, un récit peu profond par rapport aux « mille femmes blanches ».
Je suis donc déçu comme vous pouvez le constater.
Je lirais d'autres romans de cet auteur puisque ma pal en est submergé…

Bonne lecture !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2024
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
C'était une oasis pour toute vie alentour ; les animaux venaient y boire, trouver ombre et abri ; semblables aux jointures, aux veines et aux doigts ouverts d'une main d'homme, les canyons rocheux, les gorges minuscules et les autres reliefs s'épanchaient là naturellement. Au-delà, dominaient les immenses pics dentelés de la Sierra Madre, légèrement effacés par les brumes.
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Je repensai à haute voix : " Tu as tué des soldats, là-bas ? ". Je me demandai aussitôt pourquoi j'y attachais de l'importance. Étais-je en train d'essayer de "civiliser" ma nouvelle amie, qui ne voit rien d'immoral, sans doute, à écorcher ses ennemis ? Avais-je besoin d'être rassuré, de la croire incapable de commettre de tels actes, ma féroce petite guerrière ? Capable, elle l'est, bien sûr. Qu'est-ce que ça change ? Le fort élégant Carillo, instruit, bien élevé, avec son bel uniforme et ses cheveux pommadés, tuerait Chidèh sans hésiter à la première occasion, il la scalperait même pour quémander sa récompense. Ma propre race, tout comme les Mexicains, assassine les Apaches depuis des siècles. Combien de bébés indiens, par exemple, ont-ils été massacrés par nos soldats ? Seules les atrocités des rebelles sont qualifiées de crimes. Alors que celles des conquérants, ceux qui écrivent les livres d'histoire, sont reconnues comme nécessaires, héroïques même. Pire, elles illustrent une prétendue volonté divine. Quelle différence y a-t-il, en fin de compte, entre les soi-disant civilisés et les barbares ?
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Jusqu'à la fin de sa vie, jamais il n'allait oublier comment, pendue, à son crochet sur un mur de la grange, cette petite l'avait regardé ce matin là. Jamais il n'allait oublier les trilles joyeuses des oiseaux dans le calme frais du printemps. Jamais il n'allait oublier cette enfant, qui, au bout de sa jeune vie, fondues dans la brutalité de ses dernières secondes, avait vu les horreurs plusieurs fois séculaires d'une guerre entre les races, menée au nom de dieux abjects et dépravés, ces dieux qui permettent aux humains de massacrer les gosses de leurs ennemis. D'un regard calme et fixe, elle scrutait les yeux de Goso avec un air de...pitié. Et de pardon. Comme pour s'excuser, elle sourit et tendis les bras pour qu'il la pose par terre. Il la décrocha et voulut l'installer sur son cheval. Alors, très tendre, elle lui passa ses bras légers autour du cou et elle mourut.
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Nous avons toujours su qu'il y avait des In'deh au Mexique. Certains pensent que ce sont des esprits d'anciens guerriers et, pour cette raison, ils les appellent le peuple fantôme. Ceux des réserves les craignent. Il est arrivé dans le temps, que les jeunes s'échappent pour les rejoindre. De ceux-là, on n'entendait plus parler. Parfois des femmes ou des enfants disparaissaient. Il s'évanouissaient dans la nuit et on raconte que les esprits les capturaient pour les ramener au vieux Mexique. Personne n'a jamais su si c'était vrai, car personne ne les a jamais vus, ces In'deh-là. C'était comme des fantômes circulant parmi nous, dont tout le monde avait peur.
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Je craignais de ne jamais te retrouver. Je me voyais condamnée à cette vie. Je le suis peut-être, d'ailleurs. Mais j'ai appris que je peux survivre à beaucoup de choses. Tu sais ce qu'il y a de plus terrifiant pour moi, Neddy ? C'est notre capacité à endurer n'importe quoi, juste pour rester vivants. Cette foutue faculté d'adaptation. Merde, je vais bientôt avoir mon doctorat, je suis une femme et j'ai travaillé. Et, au bout d'une semaine, je trouve ça presque normal de vivre avec ces gens, de leur servir d'esclave. Parce que ça pourrait être bien pire, tu sais. Ils ne me traitent pas si mal que ça... Il y a même des moments où je les remercierais, de ne pas être plus durs, de me laisser en vie. Tu comprends ce que j'essaie de te dire ?
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