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Critique de Nastie92


En 1873, le chef cheyenne Little Wolf se rend à Washington où il rencontre le président Grant. Nul ne sait quels propos les deux hommes ont réellement échangés, mais la légende dit que Little Wolf est venu proposer un troc bien insolite : mille femmes blanches contre mille chevaux, afin d'assurer la survie de sa tribu, et surtout, son intégration dans la population blanche via le métissage.
Que les choses soient claires : le roman de Jim Fergus n'est pas un roman historique, c'est une pure fiction. Il faut le lire ainsi, et savoir que l'histoire qu'il a inventée, si séduisante soit-elle, ne repose sur aucune réalité. Cela me paraît important de le préciser, car la forme du récit peut prêter à confusion, en particulier l'introduction dans laquelle un descendant de May Dodd explique avoir fouillé les archives familiales et cite des sources variées : journaux, archives nationales, etc.
Tout a l'air vrai... mais tout est faux.
Passons sur ce procédé pour aller voir le fond de l'ouvrage.
L'histoire est bien ficelée, c'est indéniable, et j'ai suivi avec plaisir les aventures de May Dodd et des autres femmes. Des péripéties, de grands espaces, quelques personnages au caractère bien trempé, voilà qui ne laisse pas le temps de s'ennuyer.
Et le choc des cultures : vous imaginez ces jeunes femmes du dix-neuvième siècle envoyées chez les "sauvages" ? Voilà qui est intéressant... ou du moins, voilà qui aurait pu être intéressant... car j'ai trouvé cet aspect rempli de clichés et de scènes convenues : les plus "sauvages" ne sont pas ceux que l'on croit, après les réticences d'usage les citadines finissent bien sûr par embrasser la cause de leur nouveau peuple, une femme raciste au plus haut point tombe follement amoureuse de son cheyenne de mari, etc. ce qui donne à l'ensemble une allure de scénario de téléfilm plutôt simpliste.
À travers son roman, Jim Fergus voulait dénoncer les politiques gouvernementales successives vis à vis des indiens, considérés comme des "sauvages", mais je trouve que son récit trop caricatural ne sert pas sa cause, et c'est bien dommage.
Mille femmes blanches a été une lecture agréable, distrayante, mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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