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EAN : 9782749111315
304 pages
Le Cherche midi (05/09/2013)
3.45/5   46 notes
Résumé :
Après Espaces Sauvages, Jim Fergus nous raconte ici six années de "pérégrinations par monts et par vaux" à travers les Etats-Unis. De la beauté grandiose et désolée des paysages de l'Utah aux terres sauvages du Nebraska, en passant par quelques savoureux récits de pêche à la mouche dans les rivières de l'Ouest, il évoque une Amérique à la fois mythique et terriblement concrète. Célébrant ainsi la nature, la pêche, la chasse, les animaux sauvages ou domestiques, l'am... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai eu la chance de rencontrer Jim Fergus au mois de novembre à la fête du livre de Toulon et j'ai pu avoir un bel échange avec lui à propos de ses livres, de ses amis écrivains que j'aime lire, comme Rick Bass, Doug Peacock et d'autres. Ce fut un très bon moment conclu par l'achat de ce livre, publié en 1999, à côté duquel j'étais passé durant trop d'années.

Il me l'a présenté comme une synthèse de ses passions pour la nature, la chasse, la pêche, l'ensemble au coeur des paysages somptueux de plusieurs états tels que le Colorado, le Montana, le Nebraska, et d'autres, très souvent en compagnie de ses amis et toujours de sa chienne labrador, Sweetzer.

Son livre est une compilation des articles qu'il a écrits pour des revues spécialisées, qu'ils déroule au fil des saisons, commençant par l'automne, période de la chasse, pour terminer avec le retour de l'automne. Tous les articles m'ont vraiment séduit car Jim introduit dans ses récits, très concrets et détaillés, ses réflexions personnelles et celles de ses amis sur la vie, la nature, ce "wild" dont il partage avec eux les merveilles.

C'est aussi un livre de rencontres, variées, quelquefois brèves mais intenses, d'autres qui se prolongent de saisons en saisons, avec des témoignages d'amitié admirative, notamment à l'égard de Rick Bass.

J'ai particulièrement apprécié la descente du Gray Canyon sur la Green River, en compagnie de ses amis, pour une chasse qui ne devint fructueuse qu'à son dernier jour. Jim Fergus fait aussi preuve d'humour dans ses récits, comme celui de l'oie de Noël qui illustre la persistance de l'amitié au-delà des différends et des années. de même, pour les chasses aux dindons sauvages, le lecteur passe des moments savoureux avec Jim et ses copains.

Il y a aussi la pêche à la mouche et l'inévitable référence à Norman Maclean et sa rivière du sixième jour. Même si j'ai aimé lire les récits de chasse que je n'ai jamais pratiquée, hélas, j'ai mieux suivis ceux de pêche pour avoir couru pendant des années après cette reine des rivières, la truite. Je comprends donc, pour l'avoir ressentie des dizaines de fois, cette atmosphère si particulière de la journée d'ouverture qui se vit des journées à l'avance et reste quelquefois dans les annales suivant son résultat ou tout simplement son vécu en compagnie de ses amis.

Quelques moments dangereux sont aussi présentés par Jim Fergus comme sa rencontre avec un serpent à sonnette au milieu de la rivière avec une truite au bout de la ligne, ou son approche risquée des alligators en Floride.

De tous ces récits, c'est l'ambiance de nature encore sauvage à préserver et d'amitié qui m'a semblé dominer et que j'ai forcément adorée, avec l'évocation des plantes, des arbres, des animaux et ces pensées souvent nostalgiques de Jim devant la fuite du temps et son interrogation sur le nombre de saisons à vivre encore intensément à la poursuite des oiseaux ou à l'affût des gobages d'une belle mouchetée.
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De l'automne à l'été, de parties de chasse en parties de pêche, Jim Fergus nous entraîne sur les routes, les "traces" de chasseurs, les rivières et les marais des USA, du nord-ouest (l'état du Washington) au sud-est (l'état de Floride), toujours accompagnés de sa caravane Airstream et de son chien Sweetzer (deux "personnages" essentiels du livre !).

Ce recueil rassemble une bonne quarantaine d'articles (je n'ai pas compté avec précision), dont certains ne furent jamais publiés dans la presse, rédigés au cours de 6 années de chasse et de pêche dans les années 1990 , et regroupés en saisons.

L'auteur y relate ses parties de chasse ou de pêche avec ses amis. Ce faisant, il nous fait découvrir une Amérique rurale, souvent assez proche de celle que l'on peut rencontrer dans les grands parcs des USA, mais parfois plus pauvre, comme abandonnée au cours de la seconde moitié du vingtième siècle.

C'est écrit par un Jim Fergus journaliste cynégétique, donc avec un assez grand sens du détail. Mais la plume reste alerte, avec une bonne dose d'humour et d'autodérision qui rend la lecture très agréable.

Ce n'est certainement pas un grand livre, mais un bon livre tout de même pour qui aime les USA.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Voilà un livre qui offre un beau voyage sans bouger de son fauteuil et qui donne envie de découvrir pour de bon l'Amérique décrite par Jim Fergus en le quittant. Cette Amérique, c'est celle des grands espaces, des paysages que votre cerveau photographie en rafale -ça je prends, ça aussi, et puis ça, ça, ça....

L'Amérique que l'auteur-chasseur-pêcheur nous invite à parcourir, c'est l'immense espace des territoires où la nature, si elle présente bien quelques cicatrices reçues sous les coups de boutoir de l'insatiable homme moderne, conserve néanmoins sa magie, ses vraies surprises et procure des plaisirs intenses à qui se donne la peine de les chercher.

Le fait est que Fergus trouve ce plaisir pour partie au bout de son fusil, mais la chasse qu'il pratique -avec passion et retenue, n'est sans doute que le moyen d'accrocher le rêve d'un impossible retour vers « l'avant », en contemplant et en profitant de la merveilleuse faune sauvage de ce pays continent.

Que l'on soit chasseur ou non, on embarque donc sans scrupules avec Jim et sa chienne Labrador pour le Dakota, le Montana, ou bien encore le Texas et le Colorado, dans un long périple cynégétique. On suit, au fil des saisons, Fergus, ses amis et leurs chiens, compagnons véritables et méritants, parcourir en long et en large les vertes collines, les grandes plaines, les profonds canyons et les montagnes sauvages, en visualisant, au fil des pages, non pas les coups de feu tirés -ce n'est pas vraiment ce qui importe, mais toutes les levée de ces magnifiques oiseaux, cailles, chouckars, et autres oies des neiges, qui subliment de leur vols et de leurs chants les paysages chantants de cette belle Amérique.

Un beau livre, qui chante aussi l'amitié véritable, celle qui est faite du partage de moments vécus parfaitement authentiques.
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Jim Fergus est né en 1950 à Chicago, de mère française et de père américain. Dès l'enfance il se passionne pour la culture Cheyenne alors qu'il visite l'ouest du pays en voiture avec son père pendant l'été. Ses parents décèdent alors qu'il a 16 ans et il part vivre dans le Colorado où il poursuit ses études. Il vivra ensuite en Floride où il est professeur de tennis avant de revenir dans le Colorado en 1980 où il s'installe dans la petite ville de Rand, qui compte treize habitants, pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Il publie en tant que journaliste de nombreux articles, essais ou interviews dans la presse magazine et collabore à des journaux. Son premier livre, des récits de voyage et de sport, paraît en 1992. Mon Amérique, qui date de 1999, vient de paraître en France.
Mon Amérique n'est pas un roman mais une collection de textes, plus d'une trentaine, déjà publiés dans des revues, tels quels ou modifiés pour l'occasion, accompagné de photos en noir et blanc. « Ce livre relate six années de voyages à travers la campagne américaine, nous avons regroupé les histoires par saison afin de respecter plus ou moins le rythme de la nature » prévient l'auteur.
Effectivement, nous suivrons Jim Fergus et son fidèle labrador Sweetzer à bord de la caravane Airstream avec laquelle il sillonne l'Amérique tout au long de l'année, pour chasser seul ou avec des amis, à moins que ce ne soit en tant que guide pour des clients. Dans le Colorado ce sera la grouse, dans le Nebraska les tétras des prairies ou en Floride les bécassines. Si les parties de chasse sont les plus nombreuses, la pêche n'est pas oubliée pour autant et Jim Fergus y dégaine sa canne et ses mouches.
A ce point de mon billet, l'amateur de Nature Writing se régale par avance d'une future lecture. Pourtant je dois avouer que le bouquin m'a déçu, il n'est pas mauvais, mais trop de faiblesses en ternissent le plaisir. Je l'ai dit, ce n'est pas un roman mais un regroupement de textes écrits pour des revues spécialisées, donc un peu plus technique et moins lyrique ou empreint du souffle auquel nous ont habitué des John Gierach ou Rick Bass. le format des textes courts ne se prêtant pas non plus au même exercice. Mais indépendamment de ces contraintes, sur ce bouquin tout au moins, le style de Jim Fergus n'est pas à la hauteur de ses collègues écrivains. Il y a quelque chose d'un peu démodé dans sa manière d'écrire, des passages humoristiques qui semblent datés.
L'imagination aidant, le lecteur prend plaisir à parcourir l'immense territoire, redécouvrant à chaque page la faune et la flore familière maintenant, retrouvant ce pourquoi il s'est plongé dans ce genre de livre encore, le sentiment de liberté absolue et de grands espaces quasi vierges comme aux premiers temps de l'existence du monde. Néanmoins, il ne décolle pas vraiment.
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Merci à Babelio et à l'éditeur pour cet envoi qui, hélas, n'a pas répondu à mes attentes.

J'aime bien Jim Fergus pourtant. Ne serait-ce que parce qu'il a écrit deux bons romans sur la culture Amérindienne : Les mille femmes blanches et La fille sauvage (un peu moins bon dans sa seconde moitié, mais pas mal quand même). Fergus est aussi un chasseur, et là ça coince un peu avec moi. Fort heureusement, ce n'est pas un viandard et comme il le reconnait lui-même, il revient plus souvent bredouille d'une partie de chasse qu'avec le carnier plein, et c'est tant mieux.

Mais revenons au livre. Plusieurs choses m'ont gênée ou agacée. D'abord, ce sous-titre de nature writing qui n'est absolument pas justifié et qui est même trompeur. Je suis désolée mais le nature writing, ce n'est pas une succession de textes sur la chasse. Non.

Ensuite, ce n'est pas un récit mais une compilation de textes et d'articles écrits pour des magazines et revues spécialisés, dont certains ont été remaniés. le style s'en ressent. Inutile de chercher ici la prose d'un véritable écrivain, et c'est bien dommage. C'est plat et quelconque.

Alors bien sûr, Jim Fergus aime la nature, ses chiens et ses amis. Et son fusil aussi. Mais il nous inflige malheureusement des considérations philosophiques de bas étage et ses réflexions n'ont suscité aucun intérêt chez moi. Par chance, il fait preuve d'humour et d'auto-dérision, et je veux bien croire que la nature est une composante essentielle de sa vie. Cependant, contrairement à Rick Bass, Fergus ne s'engage pas, constate en trois ou quatre phrases que la nature va mal, (mais bon, ... que faire ?), sans remettre en cause quoi que ce soit, sans s'interroger davantage. Non, ce qui compte, c'est de pouvoir parcourir quelques beaux coins d'Amérique en étant financé par une rédaction, et tirer accessoirement quelques volatiles.

C'est maigre tout de même. En tout cas, j'attendais beaucoup mieux d'un auteur de l'ouest (il vivait dans le Colorado et se trouve maintenant en Arizona, je crois). Rétrospectivement, je me rends compte que je me suis montrée bien exigeante avec le livre de Yaak de Rick Bass, alors que celui-ci vaut cent fois mieux !

Moralité, lisez plutôt les bons bouquins de Nature Writing, ou ces fameux auteurs de l'Ouest, dont je donne une petite liste sur mon blog.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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critiques presse (2)
Bibliobs
22 octobre 2013
Vous seriez bien bête de ne pas faire un petit bout de chemin avec Jim Fergus, ce chasseur philosophe qui arpente les territoires sauvages des Etats-Unis pour en rapporter non pas tant son dîner que de tendres anecdotes sur ses inoffensives parties de pêche et de chasse avec ses amis écrivains aussi fous de nature que lui.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
20 septembre 2013
Jim Fergus ne réussit pas toujours à hisser ses parties de pêche au rang de véritable nouvelle, comme y parvient un John Gierach. Et, malgré quelques belles évocations de l'Ouest américain, le lecteur a parfois le sentiment de rentrer bredouille.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Nous étions partis dans la baie et sur le delta, cette riche zone humide où Jimbo avait passé sa jeunesse. A cette époque il pouvait faire l'école buissonnière des jours durant, voire des semaines, pour satisfaire sa passion de la chasse aux canards en solitaire et libre d'explorer pour en apprendre le maximum sur les oiseaux, les animaux, les poissons et les marées. J'enviais cette science qu'il avait emmagasinée en passant sa vie dans un endroit pareil. Cette somme de connaissances qui vous pénètre jusqu'aux os dans votre jeune âge et qu'il est si difficile, sinon tout simplement impossible, d'acquérir plus tard dans la vie.
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Selon une vieille antienne, on traverse la vie avec un certain nombre d'intérêts pour ce qui nous entoure. Mais ceux-ci diminuent avec le temps jusqu'à ce qu'on atteigne un état dans lequel tout ce qui nous importe est de nous occuper de notre corps en décrépitude. Puis on meurt. Pour enrayer un peu ce scénario inexorable -- je ne parle évidemment pas de la mort, contre laquelle je ne peux rien --, j'imagine qu'il est bon d'engranger au maximum les motifs d'intérêt, un peu comme l'on se soucie de son épargne retraite.
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Le soleil vient juste de sortir à l'horizon, inondant la baie d'une lumière teintée de rouge. Les oiseaux circulent, sternes et mouettes, pélicans et canards randonnent à travers le ciel, l'in d'eux rompant parfois sa formation et plongeant dans l'eau calme pour attraper quelque petit poisson.
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La Green River, qui est le plus gros affluent de la rivière Colorado, prend sa source dans les montagnes de Wind River, dans le Wyoming, puis elle s'écoule vers le sud à travers les montagnes Uinta aux confins de l'Utah et du Wyoming. Elle fait ensuite une brève boucle dans l'état du Colorado avant de retourner vers l'ouest puis à nouveau vers le sud où elle pénètre dans l'Utah.
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Ces fardeaux ne nous empêchent pas forcément d'agir, mais ils pèsent lourdement sur nos vies; nous les rangeons dans des boîtes et nous les remisons quelque part au fond de notre coeur brisé, puis nous les trimballons ainsi durant le reste de notre vie.
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