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EAN : 9782264068644
360 pages
10-18 (08/11/2018)
4.21/5   34 notes
Résumé :

Dans la forêt, là où les routes s'épuisent, à l'extrême nord, mètre après mètre progresse la voie ferrée. Pour la poser, avancer toujours plus au cœur de la taïga américaine, il est une petite communauté d'hommes. Venant des prisons, des hôpitaux, tous rejetés de la ville, ils vivent désormais pour ce travail dépourvu de sens, pour la paye et pour l'alcool, sous la d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Train d'enfer est un livre de Trevor Ferguson, initialement publié en 1996 et paru aux éditions 10-18 en 2018. le synopsis : 1964. Aux confins de la taïga, des ouvriers construisent le chemin de fer du Grand-Lac-des-Esclaves dans les Territoires du Nord-Ouest. le récit est construit autour de Martin Bishop, un « jeune » qui prend ses fonctions de « contrôleur » au sein de la « gang ».

Mais stop, je ne vous conseille pas de lire la suite des quatrièmes de couverture disponibles (et mon avis ci-dessous si vous n'avez pas encore lu ce roman).



Alors, voici mon ultime recommandation : faîtes-vous bouffer par cette histoire. Par ses personnages, ses ambivalences, ses paysages et ses non-dits.

Et venez m'en parler si le coeur vous en dit.
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Écrit en 1996, le livre a récemment été réédité. Ferguson nous amène au fin fond des Territoires du Nord-Ouest, dans un campement, où des laisser pour contre ont été engagés pour construire un chemin de fer. Martin Bishop, jeune homme de 19 ans, orphelin, s'est engagé. Il débarque dans un drôle de monde, où les gens sont à la fois tissés serrés, mais où l'individualité prime. Des codes, des règles, Bishop n'y trouve pas sa place... Il va se rebeller et être banni du groupe. Il ira rejoindre les autres ''bannis'', dans une forêt, à l'écart... L'instinct animal prime dans ce groupe... Une virée en enfer... C'est sombre, étouffant... Un style d'écriture très particulier, sans virgule, qui nous fait bouffer les mots, comme les gens se bouffent entre eux... Percutant, comme roman....
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Mon premier Trevor Ferguson et sûrement pas le dernier !
Je l'ai découvert grâce à la recommandation de mon club de lecture préféré, le Picabo River Book Club, qui me permet de combler mes lacunes dans cette littérature nord-américaine que j'aime tant. Nous voici au Canada, dans une nature terriblement hostile, au milieu de nulle part, aux côtés d'un très jeune héros, Martin, qui vient de perdre son père, de devoir confier son jeune frère et sa jeune soeur à la famille et de prendre un travail très dur pour démarrer dans la vie. Il est "contrôleur" c'est à dire chargé de contrôler les heures de travail d'ouvriers chargés de poser les rails d'une nouvelle ligne de chemin de fer sous la houlette de Frisk, un contremaître impitoyable et dans une ambiance marquée par les prophéties hallucinées de Prud'homme, le cuisinier, le "couque" .
Le passé de Martin est évoqué très rapidement mais ce passage m'a semblé essentiel pour comprendre sa manière d'agir et de réagir. Son père lui a enseigné le bien et le mal et lui a appris à bien se comporter, à rester droit. Il refuse donc de se soumettre aux manipulations de Frisk qui triche sur les heures de travail des ouvriers qu'il demande à Martin de manipuler. (À ce propos, je trouve le titre originel "The timekeeper" beaucoup plus juste que le titre français.)
Poussé dans ses retranchements, Martin tient bon et finit par être chassé dans la forêt parmi les "craqués", ex-ouvriers chassés avant lui par Frisk car ils refusaient de se soumettre, vivant désormais comme des bêtes sauvages dans la forêt alentour. Martin prend la tête du groupe d'affamés, réduits à l'état de loques, volant leur nourriture et qui ne peuvent même pas fuir le lieu.

Je ne suis pas entrée dans le livre immédiatement, il m'a fallu me faire à l'univers hostile, entrer dans la tête de Martin et m'approprier le français canadien. Mais au bout d'une cinquantaine de pages, j'étais ferrée, je vibrais pour Martin et ses craqués et m'appropriais progressivement les coulisses d'une véritable lutte pour la survie. La réflexion sur les relations humaines, la condition ouvrière, la complexité du contremaître comme la peinture de la nature m'ont vraiment marquée. Un livre qui rend au centuple l'effort relatif qu'il demande au démarrage. J'attends avec hâte de découvrir un autre Trevor Ferguson.
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Petite incursion dans le grand Nord Américain, au Canada avec Train d'Enfer de Trevor Ferguson, traduit par Ivan Steenhout.
Le début de la lecture fut un peu compliqué. Cette traduction de l'anglais en français Québécois demande un certain temps d'adaptation et certains mots et expressions peuvent décontenancer. Au bout de quelques chapitres qu'on lirait presque avec l'accent, on s'habitue et cela donne une petite touche locale très très agréable au final.
Mais parlons de l'histoire.
Martin est un jeune homme qui rejoint un chantier de construction de chemin de fer en tant que contrôleur. Son travail consiste en vérifier les heures que font les ouvriers, les consigner, afin que leur paie reflète le travail effectué.
Ce chantier est dirigé par Fisk qui sème la terreur parmi les ouvriers.
Martin découvre rapidement que dans les bois avoisinants, des hommes vivent, réduits à l'état de bêtes sauvages, les craqués. Quand Fisk le chasse, Martin découvre alors qu'il s'agit d'anciens ouvriers bannis par Fisk.
Ce roman, en plus d'être superbement écrit, est un cri de révolte contre les conditions de travail subies par les laissés pour compte, les délinquants, les déficients mentaux qui servaient de main d'oeuvre plus qu'exploitée sur ces chantiers. Un travail dur, ingrat, une pitance maigre en échange mais aussi des contre-maîtres cruels.
C'est aussi une grande leçon de survie, d'entraide, de fraternité. Malgré que ce roman ait une trame dramatique très noire, parfois inhumaine et bestiale, on trouvera de l'espoir et de la force, de la ténacité et beaucoup d'intelligence dans le personnage de Martin, héros malgré lui.
Ecrit en 1995, ce roman tient plus d'un roman des années 50, voir plus tôt, par son style et ses personnages. Roman d'aventure et roman sociétal, parfois violent, un curieux mélange de Steinbeck et de James Dickey avec une touche de Norman Maclean.
Pour les amoureux de la littérature américaine, un petit trésor à (re)découvrir aux éditions 10/18 ou en grand format chez Pleine Lune si vous le trouvez.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Ce livre, écrit en 1996 a été réédité en 2009. Nous sommes au fin fond du Canada. Martin, 18 ans, est engagé dans un campement des Territoires du Nord-Ouest où des ouvriers s'affairent à terminer le chemin de fer. le travail, inhumain, dépourvu de sens est dominé par deux personnages: Frisk, le contremaître brutal et Prud'homme le cuisinier prophète.
Très vite Martin va se rebeller contre l'un et l'autre et être banni de groupe.Dans la forêt environnante, loin de tout, il va prendre la tête des autres "bannis", réduits à l'état de bêtes sauvages, jusqu'à l'affrontement final. Dans cette épopée il y a un souffle inoubliable où l'homme est déchiré entre l'humain et le bestial.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tu es le contrôleur ici mais tu es aussi le gamin. L'innocent. L'agneau promis à l'abattoir où chacun de nous à un moment ou à un autre a été conduit et où nous ne serons plus jamais conduits et c'est pourquoi tu dois être détruit. Tu dois être détruit, petit contrôleur. Nous sommes tous égaux ici et ceux d'entre nous qui ne sont pas égaux seront égalisés. Ils seront rabaissés ceux qu'il faut de toute nécessité rabaisser et ils sont élevés ceux qu'il faut de toute nécessité élever d'un rang modeste à un statut supérieur car c'est la règle que nous nous sommes donnée : qu'aucun homme ne s'élève au-dessus de nous excepté ceux dont les péchés sont plus grands que les nôtres et qu'aucun homme ne coule plus bas que nous excepté ceux qui se profanent eux-mêmes.
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Ta place est à l'hôpital psychiatrique, dit le jeune.
Ils ne m'accepteraient pas si je voulais y aller, dit le couque d'un ton moqueur. Mais toi. C'est une autre histoire. Quand j'en aurai fini avec toi il est probable que tu en martèles les portes pour supplier d'y être admis.
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C'est une ruée vers l'or dit Stratton comme pour lui remonter le moral. Une ruée vers l'or où il n'y a pas d'or.
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Tu es celui qui revendique la vérité la justice et la mansuétude. Tu es celui qui juge du bien et du mal. Nous sommes minables et condamnés. Mais cela n'est vrai que si tu t'élèves au-dessus de nous. C'est ta droiture qui nous condamne et nous rend minables.
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Ici. Ailleurs. Partout. Il n'y a ni bien ni mal. Tout ce qu'il y a dans ce monde, c'est ce qu'on peut faire sans être puni et ce qu'on ne peut pas faire sans être puni.
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