Elisa

Le titre fait référence explicitement à la chanson de Serge Gainsbourg qui est à la mode en ce moment.

Nous avons droit à une histoire qui s'enlise dans de profonds bavardages qui n'apportent pas grand chose de concret. L'ennui guettera vite le lecteur dès les premières pages.

Elisa veut à tout prix conserver sa relation avec un couple né dans l'adolescence alors que de profondes mutations ont lieu dans le monde à la veille de la chute du mur de Berlin. Et puis, un fait dramatique survient qui va tout changer à la donne de l'histoire. On va découvrir véritablement un personnage plus complexe qu'il n'en n'a l'air.

Du même auteur, j'avais beaucoup aimé «Lettres d'Agathe». J'ai eu plaisir à retrouver son style graphique et narratif. Elle excelle dans ces récits intimistes. C'est moins bon que son précédent opus mais cela reste tout de même très convenable à condition de s'accrocher malgré un début très pénible.

Eté 1988. Rachel, son petit copain Daniel et leur meilleure amie Elisa vont au lycée pour voir les résultats du baccalauréat, qu'ils ont passé un mois plus tôt.

Un an plus tard. Les trois jeunes gens ont été séparés. Rachel, élève brillante et ambitieuse, est partie faire ses études à Paris. Daniel se contente de bière, de joints et d'un job dans un magasin de disques. Elisa a pensé faire du théâtre, et puis la raison et l'influence de sa mère, au chômage, l'ont emporté : elle se retrouve dans une école de commerce.

Et c'est là que le Destin choisit cruellement sa victime : c'est Rachel, dont l'avenir palpitant semblait tout tracé, qui meurt dans un accident de voiture. Elisa s'en veut, Elisa se disperse, Elisa s'écroule en même temps que le mur de Berlin. “Je m'en fous” dit-elle à propos de tout. Mais au fond, c'est une jeune fille attachante et une battante : après quelques tâtonnements, elle saura ce qu'elle veut, Elisa.

J'ai mis un peu de temps à entrer dans l'univers au crayonné légèrement flou de cet auteur, et au final, cette histoire sur la difficulté à sortir de l'adolescence et à prendre en main son destin m'a interpellée, d'autant que les personnages sont plutôt sympathiques et qu'en 112 pages, on a le temps de se sentir proches d'eux !

Elisa de Nathalie Ferlut, Delcourt Mirages
Elisa vient de finir le lycée, elle ne sait pas ce que la vie va lui apporter. Elisa est perdue, et puis sa meilleure amie Rachel s'éloigne d'elle, pourtant avec Daniel, le petit-ami de Rachel, ils formaient un trio d'inséparables. Elisa se rapproche de Daniel et c'est là, dans ce bouleversement qu'un drame vient les toucher, Rachel meurt d'un accident de voiture! Elisa est détruite, dévastée, elle s'enfuit, erre dans les rues de Paris et va tomber sur Antoine...
Quelle BD surprenante! et surtout quelle Bd émouvante! le personnage d'Elisa complètement perdue a réussi à me toucher et à m'arracher des larmes, son chagrin, son errance font penser aux nôtres... Elisa est jeune et elle se cherche, comme nous autrefois et peut-être encore maintenant. Elisa essaie de se retrouver en parlant au fantôme de son amie Rachel, Elisa essaie de survivre...
Les dessins ne sont pas extraordinaires et pourtant cette alternance entre pages de couleurs chaudes et pages de couleurs froides ne manquent pas d'être frappante!
Il n'y a que la fin que j'aurais changé parce que pour moi elle choisit le mauvais garçon! Mais c'est vraiment une belle découverte que je vous conseille!

Eté 1988. Rachel, son petit copain Daniel et leur meilleure amie Elisa vont au lycée pour voir les résultats du baccalauréat, qu'ils ont passé un mois plus tôt.

Un an plus tard. Les trois jeunes gens ont été séparés. Rachel, élève brillante et ambitieuse, est partie faire ses études à Paris. Daniel se contente de bière, de joints et d'un job dans un magasin de disques. Elisa a pensé faire du théâtre, et puis la raison et l'influence de sa mère, au chômage, l'ont emporté : elle se retrouve dans une école de commerce.

Et c'est là que le Destin choisit cruellement sa victime : c'est Rachel, dont l'avenir palpitant semblait tout tracé, qui meurt dans un accident de voiture. Elisa s'en veut, Elisa se disperse, Elisa s'écroule en même temps que le mur de Berlin. “Je m'en fous” dit-elle à propos de tout. Mais au fond, c'est une jeune fille attachante et une battante : après quelques tâtonnements, elle saura ce qu'elle veut, Elisa.

J'ai mis un peu de temps à entrer dans l'univers au crayonné légèrement flou de cet auteur, et au final, cette histoire sur la difficulté à sortir de l'adolescence et à prendre en main son destin m'a interpellée, d'autant que les personnages sont plutôt sympathiques.

Novembre 89, le mur de Berlin n'a plus que quelques heures à être debout. Elisa, blonde de 20 ans à joli minois, traîne sans but en Doc Martens dans une petite ville de province. Elle se fout de tout, seuls comptent Daniel et Rachel, ses amis d'enfance. En effet, ayant une vie familiale limitée, elle s'est investie dans ce trio infernal, et surtout depuis que ses amis ne font plus qu'un. Mais il semble évident qu'elle est amoureux de son vieux copain Daniel. Elle a pour habitude de garder les choses, qu'elle aime, secrètes. Lorsque sa meilleure amie meurt, dans un accident de voiture, Elisa part pour la capitale, ne donnant de nouvelles à personne et revenant avec des bleus sur le corps et dans le coeur. Elle abandonne ses études et s'accroche à Antoine un trentenaire inconnu.
Son dessin au lavis (obtenu avec de l'encre plus ou moins diluée appliquée au pinceau), son découpage maîtrisé, la justesse de ses dialogues et la profondeur de ses personnages animent ce beau livre qui nous ramène il y a vingt ans.