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EAN : 9782221022689
Robert Laffont (01/05/1973)
3.58/5   50 notes
Résumé :
Un beau conte, celui de Tinamer, fille de Léon de Portanqueu, esquire et médecin, qui a partagé le monde en deux. Y habitent, à l'ombre de l'amélanchier, Bélial, Etna, Thibeau, Jaunée, Bouboule, Monsieur Northrop et sa boussole, Messire Hubert Robson et Mary Mahon, Maître Petroni et Jean-Louis Maurice, interné au Mont-Thabor.

L’amélanchier nous plonge dans le monde merveilleux et fascinant de l’enfance, à la recherche de l’identité: «Un pays, c’est p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'aurais aimé rejoindre ce qu'en dit Jean Marcel dans l'ultime paragraphe de sa préface : "Au total, l'amélanchier est le brûlant réquisitoire de l'un des derniers notables de l'univers traditionnel québécois, nourri "de contes et de chansons" devant la futilité d'un monde bouleversé qui aura conduit à l'insignifiance et au désenchantement. mais ce réquisitoire est lui-même enchantement. Chef d'oeuvre.". Sauf que je n'ai pas réussi mon immersion. Troublé par quelques circonstances extérieures. J'en ai à peine entr'aperçu des éléments d'un beau potentiel.
A relire. Si.
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critiques presse (1)
LaPresse
01 juillet 2013
Raconté avec les envolées bruissantes de vie et les digressions chères à Ferron, des moments poétiques ou généalogiques (!) ainsi que des références au monde politique de l'époque, mais surtout à la littérature. L'amélanchier est un hommage à la littérature anglo-saxonne, avec ses clins d'oeil à Lewis Carroll...
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Un pays, c'est plus qu'un pays et beaucoup moins, c'est le secret de la première enfance; une longue peine antérieure y reprend souffle, l'effort collectif s'y regroupe dans un frêle individu; il est l'âge d'or abîmé qui porte tous les autres, dont l'oubli hante la mémoire et la façonne de l'intérieur de sorte que par la suite, sans qu'on ait à se le rappeler, on se souvient par cet âge oublié. Un pays, c'est plus, c'est moins qu'un pays, surtout un pays double et dissemblable comme le mien, dont la voix ne s'élève que pour se contredire, qui se nie, s'affirme et s'annule, qui s'use et s'échauffe à lui-même, au bord de la violence qui le détruira ou le fera vivre.
Bien avant moi, Anatole Parenteau, cet écrivain-menuisier qui n'a fait qu'un livre, un livre naïf et baroque que mon père aimait bien, La Voix des sillons, un livre surtout touchant par le désarroi qu'il traduit, le terminait par ces mots : «La patrie c'est tout, la patrie c'est rien.» L'interrelation des deux, de ce tout et de ce rien, je la retrouve en moi, indécise, au bord de je ne sais quoi, dans l'attente de je ne sais quoi, entre le goût de vivre et celui de mourir. Toute à moi, j'ai parfois l'impression de me fondre dans un pays intime qui a déjà existé en dehors de moi, dont je serais dorénavant seule dépositaire, et de n'être plus rien sous la girandole des amélanchiers en fleurs, dans le sifflement du vol de la bécasse qui, soudain, s'est élancée d'un fourré d'arrière-cour ou d'un amas de briques rouges et qui tournoie maintenant dans la lumière de Maskinongé au-dessus du quartier Hochelaga, mariant les pays de Léon et d'Etna de Portanqueu.
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Les adultes, vilains comédiens jouant toujours le même rôle, ne comprennent pas que l’enfance est avant tout une aventure intellectuelle où seules importent la conquête et la sauvegarde de l’identité, que celle-ci reste longtemps précaire et que, tout bien considéré, cette aventure est la plus dramatique de l’existence.
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Je le ferai aussi pour mon orientement, étant donné que je dois vivre, que je suis déjà en dérive et que, dans la vie comme dans le monde, on ne dispose que d'une étoile fixe, c'est le point d'origine, seul repère du voyageur. On est parti avec des buts imprécis, vers une destination aléatoire et changeante que le voyage lui-même se chargera d'arrêter.
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Il y a eu trop de commencements des temps, on ne saura jamais où l'on est rendu si l'on veut les garder tous. Mise à part la naissance, seule irrémédiable, tous les départs sont sujets à reprises; les commencements à recommencements.
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Mes années d'insouciance ont coulé comme l'eau. L'arrière-goût m'en est venu plus tard. Il n'y avait plus de bons ou de mauvais cotés aux choses. Le monde s'est trouvé réuni limpide et sans saveur. À l'indifférence succédera l'habitude de l'indifférence.
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