Wounded Knee, 1890. L'hiver est rude. Les indiens se traînent, une majorité de femmes et de vieillards. Et sur un malentendu, c'est le dernier grand massacre de la conquête de l'Ouest.
Jonah est un soldat. Sa soeur et son beau-frère ne peuvent pas avoir d'enfant. Alors il va voler un nouveau-né à l'indienne qui accouche.
L'adaptation d'Ulysse dans un monde qui n'est pas le sien ne sera pas possible. Il va idolâtrer Jonah, mais finira par fuir cette famille d'emprunt et retourner parmi les siens. La révélation vient. Ulysse Wincoop est un Sioux. Il se nommera Flying Hawk... Mais les choses ne seront pas faciles.
J'ai été très déstabilisé par le début. Le dessin très approximatif, enfantin, incomplet ou brouillon, c'est selon. Le découpage, la manière de raconter l'histoire. Tout cela brisait pas mal de codes. Et la lecture s'en ressent. Le récit très violent, parfois à la limite du supportable (même et surtout si on se dit que c'est la réalité), puis -en surcouche- les bons indiens et les méchants soldats avinés et sanguinaires... cela faisait très cliché.
Puis on s'habitue à ce dessin étrange. Sorte d'aquarelle. On s'habitue à l'approximation des visages, des formes, des mouvements. Et on voit la poésie qui se dégage de l'ensemble. Il y a quelques planches très réussies où le dessin prend de l'ampleur et occupe tout l'espace. Je pense par exemple à la guérison d'Ulysse Wincoop revenu parmi les siens, dans une sweat lodge.
Je ne suis pas sûr d'avoir envie de lire la suite des aventures d'Ulysse Wincoop, Sioux malgré lui... mais l'expérience n'est pas aussi mauvaise que je l'aurais cru dès les premières planches.
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Il est vrai que c'est une histoire assez classique mais fort bien raconté sur un format que l'on attendait pas. C'est surtout le dessin enfantin qui détonne un peu pour créer une atmosphère assez singulière. du coup, on ne sait plus trop bien à qui s'adresse prioritairement cette bd. C'est par moment assez violent.
Pour ma part, c'est fort bien réussi car le récit sur fond de conquête de l'Ouest nous tient en haleine. On a envie de découvrir la suite de ce destin hors du commun du jeune Ulysse Wincoop qui navigue entre deux cultures fort différentes. A noter que cela se rapproche un peu du thème évoqué dans la ds récente Carlisle. Mais bon, ce n'est qu'anecdotique.
Il est clair que le thème de l'extermination des indiens par ce qui allait devenir la Première Puissance Mondiale est assez courant entre massacre, cruauté et injustice. Au moins, la vérité a été restitué. ce n'est pas le cas d'autres puissances économiques qui cachent également des pans de leur histoire quand cela devient embarrassant.
En conclusion, une bd à découvrir.
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Ce n'est pas la première fois que je le dis, je devrais rédiger la critique des livres que je lis dès que les ai terminés, ou au moins le lendemain. Mais non, encore une fois, je n'ai pas pris le temps de le faire et là, deux semaines après, je ne sais plus vraiment ce que j'en avais pensé. D'un autre côté, vous me direz, ça veut tout dire. Si j'avais adoré, je m'en souviendrais, non ?
Ulysse Wincoop, c'est l'histoire d'un petit garçon d'origine sioux, sauvé de justesse par un soldat alors que son peuple est sauvagement massacré par les autres soldats. Ce petit garçon grandit dans une famille blanche, comme un blanc, mais sans en être un réellement puisqu'il est quand même typé amérindien et subit donc les moqueries (vraiment cruelles) de ses camarades. Nous avons donc cet enfant qui ne sait rien de ses origines, mais qui sait qu'il est différent et qui se questionne du coup. L'histoire en elle-même n'est pas inintéressante. Elle démarre avec le massacre de Wounded Knee qui nous montre l'injustice et la cruauté de l'armée américaine. Pour un adulte, il n'y a pas grand-chose de nouveau, mais je pense que les enfants (à qui s'adresse cette BD) ne sont pas vraiment au courant de cette période de l'histoire, eux qui généralement adorent les histoires de cow-boys et d'indiens. Cette histoire traite également de tolérance (la famille blanche qui élève le petit garçon comme s'il était leur propre enfant), mais aussi la cruauté des enfants envers ceux qui sont différents. Des thèmes qui parlent aux enfants d'aujourd'hui. Et puis, bon, ça parle d'indiens.
Niveau dessins, je n'ai rien à en redire. J'ai bien aimé le style, il y a de jolies couleurs. Ca reste assez clair et agréable à l'oeil. Je pense que pour des enfants, c'est un style qui peut bien passez sans être pour autant enfantin.
Pour conclure, une BD sympa, même si j'ai déjà lu mieux. Cela dit, je me demande si j'ai déjà lu des BD sur les indiens…
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Une petite lecture bien sympathique pour se retour sur les livres avec des images.
Non pas que l'histoire soit très joyeuse, mais plutôt très intéressante, avec un dessin très simple mais qui produit une certaine ambiance qui m'a bien plu.
C'est un tome 1, je ne sais pas si la suite a déjà été éditée, mais elle n'a pas disponible à la médiathèque. C'est un début de vie un peu difficile et j'ai très envie d'en savoir plus, de découvrir ce que ce jeune garçon va pouvoir devenir.
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Une histoire d'une grande violence et d'une grande beauté. Avec des frissons et les poils qui se hérissent sur mes bras, je découvre l'improbable vie d'Ulysse, sioux recueillis par des blancs. L'histoire se déroule, implacable et évidente; le jeune garçon grandis sans savoir rien de son identité, initié à la vie par des évènements abrupts... pour un récit très prenant, rendu par des peintures tendres aux couleurs douces, quelques fois éclaboussées de fluo.
Lisez-là, il faut la lire pour ne pas gaspiller l'expérience avec des mots.
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Reprenant un thème proche de celui de Carlisle, Le dernier des Sioux permettra aux enfants de découvrir que les indiens ne furent pas toujours les méchants…
Lire la critique sur le site : BDGest
Un premier tome réussi, pour un récit rassembleur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Dans cette série, magnifiquement illuminée par Benjamin Bachelier, Marion Festraëts rend justice à la nation des Sioux en racontant le destin de l’un d’eux qui réchappa au massacre
Lire la critique sur le site : ActuaBD
- Mais, Jonah, on ne sait même pas d'où il sort, ce petit.
- Un bébé, c'est un bébé. S'il ne vous plaît pas, donnez-le aux cochons. (p.14)
La Terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la Terre.
Je ne savais pas qui j'étais, ni ce que j'allais faire de ma vie volée au destin.
Moi, j'étais vivant. Et peu importait quel jour j'étais né.
Je suis né le jour où mon peuple a rendu l'âme.