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EAN : 9782824714516
184 pages
Bibebook (07/06/2013)
3.69/5   16 notes
Résumé :
Du " Joli Château " histoire tragique d'un intendant prêt à tout pour s'emparer du château de son seigneur, en passant par " Anne des Iles ", conte merveilleux de la tradition maritime bretonne et " la Femme Blanche des Marais " véritable roman de cape et d'épée sur fond de guerre de religions, voilà trois contes de Bretagne, superbement mis en texte par un Paul Féval qui sait, mieux que quiconque, amener le suspens dans des récits tour à tour sombres, romantiques, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Cet ouvrage regroupe trois longues nouvelles publiées en 1878 et que Paul Féval aurait entendues conter au coin de quelque feu de veillée par Job-misère, qui payait ainsi son gîte et son couvert comme beaucoup de vagabonds de cette époque.
Comme une grande part de l'oeuvre de Paul Féval (pas la plus connue il est vrai), ces nouvelles sont frappées au coin du folklorisme breton. Si la première m'a paru un peu plate (probablement pas assez bretonne…), les deux autres, sans être de la grande littérature sont très agréables à lire. La deuxième, Anne des Iles, certainement celle que j'ai préférée, se passe au milieu des rochers acérés de l'île de Sen (ancienne graphie de l'île de Sein) et aborde un sujet curieusement (je suis ironique ici…) tu dans le folklore breton d'aujourd'hui, celui des naufrageurs. Rien que pour cela, et pour sa fin loin du traditionnel « ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants », elle vaut quelques instants de lecture.

Publiées quelques années après le virage religieux de Paul Féval, ces nouvelles n'en ont pas trop souffert, même s'il faut bien noter que dans l'une il est question de la victoire du christianisme sur le paganisme et dans une autre de guerre de religion (une nouveauté pour moi, en Bretagne), et les bons sont bien sûr toujours du bon côté de la religion aussi.
Plus une réminiscence des légendes que je connaissais déjà qu'un livre qui m'a fait découvrir de nouveaux pans de la culture bretonne. C'est comme une petite madeleine pour ceux qui ont eux-mêmes entendu des légendes similaires, les autres risquent de s'ennuyer un peu et je conseillerais de commencer par La Fée des Grèves, dont le style caustique est bien plus amusant.
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Paul Féval, auteur né à Rennes, a beaucoup écrit sur la Bretagne. Il était aussi catholique, a priori ces contes ont d'ailleurs été publiés dans un premier temps dans une revue catholique, et on peut dire que ça se voit. L'agnostique anticlérical que je suis s'en est même trouvé un peu courroucé par moments, surtout dans la deuxième et la troisième. le paganisme, c'est pas bien, et les soldats huguenots des guerres de religion sont tous des soudards mécréants sans foi ni loi (c'est bien connu, ceux de la ligue catholique étaient nettement plus recommandables, à l'instar du fameux La Fontenelle, pillard, violeur, pédophile et assassin de sinistre renom qui a fait l'exploit de finir roué vif, le châtiment des brigands roturiers, alors qu'il était noble !)
Qui connaît un peu la Bretagne sera heureux de retrouver des endroits familiers, comme Audierne, la Rance, l'île de Sein ou la baie des trépassés, et verra même se profiler le site magnifique de l'Ile aux Pies, dans la vallée de l'Oust, qui ne portait alors pas encore ce nom. Féval a pris soin de représenter les 4 coins de la Bretagne, à l'exception de la Loire-Atlantique (on aurait dit Loire-Inférieure à son époque).
L'atmosphère inquiétante qui émane de ces nouvelles est incontestablement leur point fort, particulièrement dans les deux dernières, la première étant plutôt une bête histoire d'héritage, d'ailleurs un peu longuette.
En revanche, il faut un peu s'accrocher par moments. Il y a parfois beaucoup de personnages, pas forcément très caractérisés, et une manière d'écrire qui, non seulement n'est pas exempte du lyrisme (et des lourdeurs) souvent inhérents aux écrivains du XIXe siècle, mais peut aussi prêter aux contresens, notamment sur qui est qui.
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La Bretagne, terre sauvage au passé riche de batailles, de hauts faits, de mystères, terre de saints et de démons, de chevaliers et de fantômes, terre de conteurs et de légendes, pouvait-elle ne pas inspirer ce grand conteur romanesque qu'est Féval ? A moins de considérer que Féval fut grand conteur car breton !
Dans ce petit recueil de trois contes, habilement placés dans la bouche d'un vagabond enchanteur, nous croiserons un seigneur trop désinvolte et son intendant trop cupide, une jeune fille intrépide, mi sainte mi sorcière, bravant les tempêtes de l'Iroise pour défaire un peuple de cruels naufrageurs, et un jeune pêcheur des marais prêt à toutes les audaces pour sauver une belle dame en détresse. La matière est classique mais la mise en scène pleine de charme et de vivacité, avec des personnages vite attachants, du suspense, une petite pointe d'humour parfois, des dénouements souvent inattendus. le christianisme un peu trop militant d'Anne des Îles m'a inévitablement agacée, mais la demoiselle n'en est pas moins le personnage le plus puissant du recueil, comme souvent les femmes chez Féval lorsqu'elles se décident à être autre chose que victimes.
Une lecture captivante et délicieusement romantique - avec toutes les ombres mystérieuses que le terme implique au sens propre !
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Les contes et la culture bretonne sont de tradition orale, mais Paul Féval a couché sur le papier trois contes (relativement longs) inspirés de la folklore breton.
Aucun de ces trois contes ne m'a subjugué mais l'on sort de cette lecture avec des images et des légendes plein la tête, prêt à vivre la Bretagne !

Si je ne devais en retenir qu'un ce serait le premier : Joli Château.
Bien qu'un peu classique ce conte met en scène un noble attristé par la disparition de son fils et un intendant fidèle en apparence mais en réalité plein de fourberie et de duplicité. Cette histoire est empreinte de tout le mysticisme breton, de la puissance de la mer et de la lande.
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Quel conteur, ce Job Misère !
Si vous craignez de vous ennuyer ou de vous assoupir à la lecture des « Contes de Bretagne » de Paul Féval, je peux vous assurer du contraire. La preuve : je n'ai pas lâché ma liseuse jusqu'à la dernière ligne de ces trois magnifiques légendes bretonnes.

Vu mon attachement à cette région de France, riche de culture et d'Histoire, il n'était pas étonnant que je plonge dans ces mythiques récits qui mêlent superstitions, traditions, descriptions fidèles des moeurs du Moyen-âge, ainsi que des paysages, des histoires de bravoure et de fanfaronnerie…

L'écriture de l'auteur est fluide, sans temps mort, et très éloquente.
Elle nous mène à suivre les péripéties de personnages hauts en couleur dans ces trois contes :

1) le vil intendant Morfil qui convoite le joli château de Coquerel appartenant au débonnaire Plougaz.

2) La courageuse Anne des Îles, jeune prêtresse convertie, qui sauve les marins naufragés.

3) le valeureux adolescent Noël Torrec qui secoure sa maîtresse Marguerite de Malestroit en se servant du charme d'Ermangarde, la femme blanche des Marais.
Lien : https://memoiredeliseuse.odo..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ceci est une vieille histoire. Les bonnes gens la racontent le soir aux veillées, quand ils ne se souviennent point d’un conte meilleur. Les nourrices dont le bras se lasse à force de bercer s’en servent, en guise d’opium, pour endormir les petits enfants. C’est un rudiment de nouvelle, un récit comme on en pouvait faire, au fond des pauvres campagnes, cent ans avant que le feuilleton fût inventé.
Il était une fois un gentilhomme qui avait nom M. de Plougaz. Il était seigneur de Coquerel, Coatvizillirouët, Kerambardehzre et autres lieux. Son château de Coquerel était bien le plus beau qu’on pût voir à dix lieues à la ronde et même plus loin. On en parlait en Bretagne et aussi à Paris. Le roi disait souvent :
– Je voudrais bien voir le château de M. de Plougaz.
Mais le roi avait des occupations, et ce château était fort loin de chez lui, puisqu’il s’élevait sur une charmante petite colline, toute verte et toute fleurie, entre la ville de Dinan et le bourg de Bécherel. Ces deux causes réunies firent que le roi ne vint jamais au château de M. de Plougaz.
À défaut du roi, les visiteurs ne manquaient point. Le vieux Plougaz, hospitalier de sa nature, et tenant table bien servie, n’aimait pas à manger seul le poisson de ses étangs ou le gibier de son parc. C’était presque tous les jours fête nouvelle au château de Coquerel. On y buvait, on y riait, on y dansait ; la grande porte restait toujours ouverte, et Plougaz se vantait de n’avoir jamais repoussé qu’un hôte dans sa vie.
Cet hôte était le chagrin.
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Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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