AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Habits Noirs tome 4 sur 8
EAN : 9782824705620
295 pages
Bibebook (14/03/2013)
4.33/5   6 notes
Résumé :

Ce quatrième tome de la série “Les Habits Noirs”, et sa suite, “Maman Leo” est centre autour de la lutte que mène le jeune magistrat Remy d’Arx contre les Habits noirs, ceux-ci directement diriges ici par le colonel Bozzo. Pour combattre Remy d’Arx, le colonel utilise “l’arme invisible”, une arme psychologique: il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant a l’origine inconnue, recueillie par des saltimbanques, que mene la sentimentale géante dompteu... >Voir plus
Que lire après Les Habits Noirs, tome 4 : L'Arme invisibleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ca commence à sentir méchamment le roussi pour les Habits Noirs… Un jeune procureur, Remy d'Arx, s'est mis en tête d'abattre l'association de malfaiteurs, à commencer par ses chefs tellement habitués à se prélasser dans les hautes couches de la société qu'ils en avaient oublié cette petite chose négligeable qu'on appelle la justice. le bougre est compétent, intelligent, aussi tenace qu'un dogue, il en sait déjà beaucoup et en apprend davantage chaque jour. le problème, c'est qu'un procureur, ça ne se zigouille pas comme un quelconque fâcheux. Pour se débarrasser définitivement de lui, il faudrait faire preuve à la fois d'efficacité et de discrétion. Bref, commettre le crime parfait. Heureusement, le bon colonel Bozzo, paternel et tyrannique dirigeant de l'association, a mis au point une arme infaillible capable de tuer sans laisser la moindre trace, une arme sournoise, mortelle, invisible… Autant dire que notre courageux procureur n'a aucune chance.

Ce 4e opus est court, très court, trop court même, mais c'est bien la seule reproche que je lui ferai. Certes, on ne peut pas dire que le suspense soit à son comble puisque l'on sait très bien que l'association survivra à ces péripéties et que, si ses chefs connaîtront finalement une mort violente et bien méritée, ce ne sera pas dans ce tome-là. Tout le plaisir est donc de découvrir comme le jeune et brave procureur se fera dessoudé ou déshonoré par les manoeuvres du diabolique – mais tellement amusant – colonel Bozzo. Et quel plaisir ! C'est tellement agréable d'admirer l'oeuvre d'un grand artiste et, du génie, l'horrible vieux bonhomme en a revendre. A noter que, une fois n'est pas coutume, « l'Arme invisible » est un roman à suite et se termine sur un cliffhanger haletant. Pour l'avoir déjà lu, je sais que le tome suivant, « Maman Léo », tiendra toutes ses promesses, ce qui fera de ces deux opus le point d'orgue de la saga des « Habits Noirs ».

Cette critique me donne l'occasion de souligner une particularité fascinante des romans de Féval : le goût du bizarre. Albinos, bossus, cul-de-jatte, nains, hercules… Ils sont nombreux à arpenter son oeuvre, du « Bossu » aux « Habits Noirs » en passant par « le Loup Blanc ». Mais contrairement au bon père Dumas, Féval ne fait pas obligatoirement rimer difformité et malfaisance. Sous les haillons d'un mendiant et le rictus inquiétant d'un saltimbanque, peut se dissimuler l'âme d'un héros. Deux personnages s'avèrent particulièrement marquants, à savoir la directrice de cirque Maman Léo et le Marchef. La première, joyeuse bonne femme aux proportions colossales, dirige d'une main virile son petit monde de monstres de foire, tandis que le second, exécuteur redouté des Habits Noirs, cache sous une apparence terrifiante un coeur tourmenté et occasionnellement généreux. Intrigants, effrayants, drolatiques, attachants… Ils sont le sel des romans de Féval.
Commenter  J’apprécie          140
Un quatrième tome plaisant à lire, mais qui a un gout d'inachevé. La coupure, contrairement aux autres tomes, se fait dans un moment d'instabilité.
Sinon un style toujours aussi envoutant, et des machinations toujours aussi... machiavéliques.
Ce tome est pour le lecteur l'occasion d'en apprendre plus sur cette fameuse "arme invisible" qui permet aux Habits noirs de triompher de la justice et des justiciers.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un soir de vendredi, vers la fin de septembre, en 1838, à la tombée de la nuit, le garçon du marchand revendeur établi à l’angle des rues Dupuis et de Vendôme était en train de fermer la boutique lorsqu’un élégant coupé s’arrêta devant la porte. Les échoppes du quartier du Temple reçoivent souvent d’aussi belles visites que les magasins à la mode ; le faubourg Saint-Germain et la Chaussée-d’Antin ont appris dès longtemps le chemin de cette foire et y viennent en tapinois, soit pour acheter, soit pour vendre.
Le garçon remit à terre le volet qu’il avait déjà soulevé à demi et attendit, pensant que la portière du coupé allait s’ouvrir.
Commenter  J’apprécie          90
– Est-ce le diable ? dit Lecoq.
Samuel prit le mouchoir oublié sur le coussin.
– Le diable ne meurt pas, répondit-il.
Et il montra une tache rougeâtre qui restait à l’endroit où les lèvres du colonel avaient touché le mouchoir.
– Qu’est-ce que c’est que cela ? demanda Lecoq.
– C’est la fin, répliqua le Dr Samuel.
Lecoq examina curieusement la toile et dit :
– Pas possible ! je pensais que Dieu l’avait oublié.
– Tu crois donc à Dieu, toi, l’Amitié ?
– Non, mais tout de même ce serait drôle s’il y avait quelqu’un là-haut.
Commenter  J’apprécie          60
« C’est là ce qu’ils appellent dans leur langage l’arme invisible. Elle frappe coup pour coup, autant de fois que l’arme de l’assassin ; elle blesse d’une façon sûre, et par une combinaison qui est le comble du sacrilège, c’est la loi, toujours la loi qui achève ceux qu’elle a blessés.
« Mais l’arme invisible peut tuer aussi pour elle-même et remplacer les autres armes émoussées ou insuffisantes.
« Il y a des gens cuirassés : Achille, l’invulnérable, ou Mithridate qui se joue des poisons. Contre eux les moyens matériels ne peuvent rien, il faut dégainer l’arme invisible qui passe à travers les mailles du plus dur acier. Les eaux du Styx elles-mêmes ne détournent pas ses atteintes, et Mithridate chercherait en vain un antidote au poison diabolique qui l’a trempée.
« Celle-là c’est la parole, ou la pensée plus subtile encore, le soupçon, l’envie, l’ambition, la terreur, l’amour, que sais-je ? Ceux qui manient cette arme terrible et inévitable sont nombreux, ils ont de l’or, et le monde aveuglé se fait leur complice...
« ... Ils ont l’ancienne organisation des Camorre qui rappelaient elles-mêmes les Saintes Vehme et les associations secrètes de la Lombardie. Le grand maître ou Père est entouré d’un sénat dont les membres s’appellent Maîtres ou frères de la Merci. Au-dessous de cet état-major, vient un corps d’officiers admis dans une certaine mesure à l’initiation : ce sont des voleurs actifs et intelligents qu’on peut appeler au conseil quand les circonstances l’exigent.
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
+ Lire la suite
autres livres classés : roman populaireVoir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Paul Féval me prend la tête

Ce matin je me suis levé avec un sacré mal de tête, trop de vin, la veille peut-être, ou pas assez. Je décidais d'aller consulter mon docteur, celui qui habite rue de .................?................

Babylone
Jérusalem

10 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : Paul FévalCréer un quiz sur ce livre

{* *}