AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782841421329
184 pages
Ombres (19/09/2000)
3.21/5   31 notes
Résumé :
Et si Ann Radcliffe, célèbre pour ses romans gothiques, avait elle-même été la protagoniste d'une aventure pleine de danger ? C'est ce qu'elle a raconté au grand feuilletonniste français Paul Féval, qui rapporte le récit de la lutte de la jeune femme contre l'atroce M. Götzi, le vampire aux yeux verts luminescents, et sa découverte de toute une terrifiante cité : la ville-vampire !Un roman drôle et enlevé qui appartient à la veine fantastique de Paul Féval (1816-188... >Voir plus
Que lire après Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-vampire)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,21

sur 31 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un roman sombre dans le pur style Paul Féval

Vous me connaissez un petit peu maintenant, j'avais envie de découvrir des auteurs fantastiques et classiques. Histoire de voir un petit schéma sur les romans noirs. La vie étant bien faite, les classiques sont aussi gratuits. Donc forcément, je me mets un peu dans la peau d'une enquêtrice numérique à la recherche de la perle qui se détache du lot. Et puis et surtout, j'avais eu un mauvais souvenir avec un précédent roman de Paul Féval, où je vous avez réservé mon jugement quant au style de l'auteur. Et bien maintenant, je vais tout vous raconter.

Je pense savoir où se trouve le soucis entre moi et Paul Féval. C'est que j'ai besoin d'être en forme quand je le lis (lecture classique oblige, les anciens aiment vous faire buter sur tous les mots importants, comme s'ils n'avaient jamais vu un film d'action, bande de petits canaillous) et j'ai eu le malheur de lire la Vampire en plein boom du boulot et la ville-vampire en période de : « Je suis crevée car je tente de récupérer du boom du boulot). Forcément, je mettais des obstacles naturels entre l'auteur et moi. Et donc, au début, j'avoue que je ne voyais pas du tout l'intérêt de ce roman de Paul Féval, le trouvant aussi fade que La Vampire. Et puis… le deuxième effet Kiss Kool arriva.

Alors parlons d'abord du premier effet, sinon vous n'allez rien comprendre. Alors Paul Féval est à un embranchement entre deux styles de lectures : le roman gothique et le roman noir. le roman gothique sévit plutôt à Londres alors que le roman noir préfère Paris. Pour ce qui est du roman gothique, nous avons ici tous les éléments caractéristiques, à savoir :
- Un décor : de préférence lugubre. Croyez moi, vous aurez ici beaucoup de descriptions de cryptes, de cimetières et d'auberges miteuses. C'est bon
- Les personnages : On a bien une femme persécutée, un démon (ici un vampire)
- La situation : vampirisme, pacte, incarcération et torture : tout y est !
Quant au roman noir, c'est un sous genre mais on en voit déjà des caractéristiques alors que le genre en lui-même n'en est qu'à ses débuts. En effet, le roman noir s'approche du style normal. Il faut un univers violent, un regard pessimiste sur la société, de grosses références et un engagement politique ou social. Ici, nous avons bien tout ceci dans ce petit condensé. Et j'avoue que ce fut, après coup, un régal

Le deuxième effet kiss cool : un roman burlesque

Au début de ma lecture, m'attendant à un roman « sérieux » je n'ai pas du tout compris ce qui se déroulait sous mes yeux. On raconte l'histoire d'Ann Racliffe qui part à la recherche de sa copine et de son fiancé enlevés par des vampires. Comme ça pouf la veille de son mariage (ou un truc du genre). Ni une ni deux, sans portemonnaie sans rien, la voilà qui part en Serbie (ou tout autre pays de l'Est pour y trouver : un cirque burlesque mais mortel, une ville maudite et une auberge sinistre. Sans compter un cimetière. Imaginez ma tête deux secondes. Sans compter que le vampire (Goetzi) a la particularité d'avoir un dard au bout de la langue, de vouloir épouser de jeunes héritières pour prendre leur fortune et que pour chaque dédoublement physique, il peut prendre la forme de chaque victime qu'il a pris.

Sur ce, je m'arrêtais en me disant : « Je ne sais pas ce qu'il prenait, à l'époque, mais c'était de la bonne » tout en prenant comme résolution de me renseigner sur les addictions des auteurs avant de les lire. Et puis, je ne sais pas, ca a fait tilt un soir : le cirque, le burlesque, les images d'épinal des vampires et des romans noirs. Et surtout la première phrase du début que je vous cite : « Il y a beaucoup d'Anglais et surtout d'Anglaises qui ont pudeur quand on leur raconte les actes d'effrontée piraterie dont les écrivains français sont victimes en Angleterre. Sa Très Gracieuse Majesté Victoria reine a signé jadis un traité avec la France dans le but louable de mettre fin à ces vols tant de fois répétées. le traité est fort bien fait : seulement, il contient une petite clause qui en rend la teneur illusoire. Sa Très Gracieuse Majesté, en effet, défend à ses loyaux sujets de nous prendre nos drames, nos livres, etc., mais elle leur permet d'en faire ce qu'elle a la bonté d'appeler « une blonde imitation ». »

Voilà le deuxième effet Kiss Cool, que j'aurai mieux fait de bien lire au début ! L'auteur nous avertit gentiment de ne surtout pas le prendre au sérieux ici. Et comme dans un charme, je me suis refaite tout le récit dans la tête : les courses poursuite, les dialogues n'ayant ni queue ni tête, les réflexions de l'auteur sur les romans vampiriques. Et souris, puis j'ai ri, tout en y repensant.

En bref : oui j'ai aimé ce roman et je regrette de ne pas avoir eu la finesse de l'avoir compris de suite. Mais peut être que j'aurai dû le lire d'une humeur plus badine. Ce livre est comme si vous alliez voir les anciens théâtres Guignol, sauce vampire bien entendu. Si vous voulez savoir comment ils se moquaient à l'époque : lisez-le !

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
Dans ce roman paru dans le Moniteur universel du 12 septembre au 25 octobre 1874 et intitulé La ville vampire – Aventure incroyable de madame Anne Radcliffe, Paul Féval retrouve la veine incroyable du délire maîtrisé qui se dégageait déjà dans La fabrique de crimes.

Une parodie du roman noir ou gothique dont une des pionnières fut Ann Radcliffe avec son plus célèbre ouvrage : Les mystères d'Udolphe (ou Udolpho), et auquel Féval se réfère dans ce court ouvrage. Mais afin de donner du crédit à son récit, il se met en scène dans l'entrée en matière de la façon suivante.



Mylady, une amie anglaise de l'auteur, propose à celui-ci de l'emmener, en compagnie de sa femme (ouf, l'honneur est sauf !) dans son château sis dans le Shropshire. Elle désire lui faire rencontrer une vieille dame, qui change de nom tous les ans à Noël. Actuellement elle se nomme Mlle 97. Trois ans auparavant, elle était Mlle 94. Pour la petite histoire, signalons toutefois que cette brave dame s'appelle Jebb et vit dans un cottage non loin du château de Mylady. Et vivaient dans cette région M. et mistress Ward, les parents d'Anne Ward, plus connue sous le nom de son mari, William Radcliffe.

Jebb narre alors une aventure extraordinaire survenue bien des années, des décennies même auparavant, à la jeune Anna ou Anne (je respecte l'orthographe des patronymes employé par Paul Féval), qui était amie avec Cornelia de Witt, accompagnée de sa gouvernante, la signora Letizia, et d'Edward S. Barton, lequel était suivi de son répétiteur Otto Goëtzi.

Pour tous, il était évident qu'Anne et Ned Barton allaient unir leur destinée, mais il n'en fut rien. Cornelia et Ned Barton se fiancent tandis que William Radcliffe demande la main d'Anne. Mais en attendant les deux mariages, la signora Letizia a rejoint à Rotterdam où elle tient la maison du comte Tiberio, le tuteur de Cornelia. Rotterdam où devait avoir lieu le mariage entre Ned Barton et Cornelia. Seulement, une mauvaise nouvelle leur parvient. La comtesse douairière de Montefalcone, née de Witt, vient de décéder en Dalmatie et Cornelia en est l'unique héritière d'une fortune immense. Tiberio se trouvant être l'héritier de Cornelia si, éventuellement, il arrivait quelques chose de fâcheux à la jeune fille.

Pendant ce temps Anne prépare activement son mariage, pas seule je vous préviens car il faut du monde pour coudre une robe de mariée, et elle reçoit quelques lettres dont une de son ami Ned. Elle s'endort et elle est la proie d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemar. Elle se trouve dans un paysage qui n'est pas anglais, une église et des sépultures, des tombes jumelles sur lesquelles sont inscrites deux noms : Cornelia et Edouard !

Selon les autres missives, les liens qui unissaient Letizia, Goëtzi et leurs supposés protégés sont très distendus. Il se trame une sorte de complot et le mariage de Cornelia et Ned est retardé. D'après Ned, Cornelia a été enlevée par son tuteur et emmenée en Dalmatie, puis il a été atteint d'une fièvre qui lui procurait des hallucinations, à moins que ce ne fût la réalité. Il aperçoit dans le noir des prunelles vertes et des personnages incongrus. Anne décide alors de rejoindre Ned en compagnie de son factotum, Grey-Jack, un véritable hercule, qui déclare que Goëtzi n'est autre qu'un vampire.

Débute alors une course poursuite qui les entraîne jusqu'en Dalmatie où ils vont connaître des aventures effrayantes en compagnie de Cornelia et Ned, des épisodes réglés par Letizia et Goëtzi qui sont en très bon terme, se trouver face à une araignée géante aux yeux verts, jusque dans une ville surnommée la Ville-vampire, une vaste nécropole réservée au repos de légions de vampires.



Ce roman, qui débute comme une paisible relation amoureuse ou amicale entre quatre jeunes gens, devient peu à peu une succession d'aventures où l'angoisse se le dispute à une accumulation de péripéties toutes plus ou moins grotesques les unes que les autres, tout en étant périlleuses. La vie de nos principaux protagonistes est très souvent mise en danger à cause des manigances des deux lascars nommés Letizia et Goëtzi.

Dans la dernière partie de l'ouvrage, celle où les protagonistes évoluent en Dalmatie, dans la Ville-Vampire, le lecteur a l'impression de se trouver face à un dessin animé adapté d'après des comics de Marvel, avec une araignée géante, des personnages aux yeux verts qui se dédoublent, et des combats féroces.

L'épilogue pourrait n'être qu'une immense farce, mais Paul Féval s'en sort avec une pirouette, promettant ne pas utiliser un aspect déjà usé jusqu'à la corde, et fournissant une excuse aléatoire.

Dans cette véritable parodie de roman gothique ou roman noir comme étaient définis à l'époque ce genre de romans, La Ville-vampire ou Aventure incroyable de Madame Anne Radcliffe, titre originel de ce texte, Paul Féval accumule des situations que l'on pourrait qualifier de nos jours d'ubuesques, rocambolesques, surréalistes qui rejoignent dans la démesure La fabrique de crime, lui-même roman parodique qui joue dans le cauchemar halluciné et dont l'épilogue propose lui aussi un retournement de situation insensé.

Il innove en quelque sorte le roman loufoque dont Cami, auteur notamment de Loufock Holmès, le détective idiot, ou Pierre Dac et Francis Blanche, avec les Aventures de Furax, en furent les principaux chantres.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          20
Faire d'un auteur célèbre le héros d'une fiction d'aventure nous semblait un concept tout récent (Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles, la série des Voltaire mène l'enquête, Agatha, es-tu là?, etc), de même que les parodies horrifiques de classiques de la littérature (Orgueil et préjugés et zombies). Détrompez-vous. Bien avant les meilleurs exemples connus du genre, un écrivain s'était déjà risqué à cet exercice on ne peut plus audacieux : Paul Féval, feuilletoniste français du XIXème siècle, connu pour ses nombreux romans dont Les mystères de Londres, mais surtout le bossu, classique de cape et d'épée maintes fois adapté à l'écran.

En 1867, le romancier français, persuadé de s'être fait plagié l'un de ses feuilletons par un auteur anglais, décide à son tour de s'emparer d'une thématique (ou en tout cas d'une figure) toute britannique. Il se lance dans l'écriture de la ville-vampire (rebaptisé pour la présente édition Ann Radcliffe contre les vampires – merci la pop culture et le domaine public), mettant en scène la véritable romancière anglaise Ann Radcliffe (1764 - 1823), aux prises avec des créatures de la nuit. Qui est Ann Radcliffe et pourquoi l'avoir choisie comme héroïne d'une telle aventure? Issue d'un milieu modeste et épouse d'un juriste qui se réorienta dans l'édition de presse, Ann Radcliffe est aujourd'hui reconnue comme la pionnière du roman gothique, dont elle aurait la première défini les codes. Héroïnes courageuses, lords mystérieux ou maudits, forêts sinistres, manoirs en ruines et secrets d'alcôves : tous ces éléments clefs parsèment son oeuvre (Les mystères d'Udolphe, Les mystères de la forêt...) et on influencé de nombreux auteurs à sa suite, des soeurs Brontë à Mary Shelley. Jane Austen elle-même s'était amusée à pasticher la célèbre créatrice du gothique dans son roman Northanger Abbey.

Texte presque oublié quoi que précurseur, La ville-vampire s'inscrit, bien avant le Dracula de Bram Stocker, dans la veine initiée par le vampire de Polidori (1919) : la littérature s'est déjà emparée du thème du non-mort et le définit progressivement, le dessine petit à petit. Dans l'héritage des précédents écrits sur ce sujet et comme annonciateur de ceux qui suivront, Paul Féval (qui a par ailleurs déjà écrit deux précédents romans mettant en scène des vampires) en fait des créatures originaires de l'Europe de l'Est : la ville-vampire où l'héroïne doit se rendre pour vaincre son ennemi est une sorte de cité-nécropole près de Belgrade, où tous les non-morts se réfugient pour se ressourcer. Ceci étant, d'autres caractéristiques prêtées aux vampires de Féval ne sont pas restées dans la mythologie actuelle : leur éclat luminescent vert, par exemple, la capacité de se dédoubler, ou encore celle de donner leur apparence à leur victime une fois vampirisée.

Féval, qui connait manifestement bien l'oeuvre de Radcliffe, s'y réfère dans le fond comme dans la forme : au nombreuses références à sa bibliographie ou à son écriture, il ajoute une construction évocatrice (l'enchâssement des récits évoqué plus haut) ainsi qu'un style flegmatique à souhait. Flegmatique ou feuilletonisant? Si la plume et l'humour quasi british du texte pourraient évoquer un clin d'oeil à l'écriture britannique, n'oublions pas que le style propre aux romans feuilletons d'antan utilisait souvent les mêmes ressorts : lecteur pris à parti par l'auteur, distance assumée entre narration et situations, etc... Et puis surtout, il y a ce phrasé caractéristique plein de superlatifs, d'adjectifs à n'en plus finir et d'expressions grandiloquentes et interminables, qui nous rappelle que l'auteur de romans feuilletons est rémunéré au mot près, et qu'il n'hésitera donc pas en conséquence à rallonger la sauce (la description sans fin de la ville-vampire, toute en colonnades et en marbre, ou encore le réveil de la ville lorsque toutes les sculptures semblent prendre vie sont parmi les meilleurs exemples du livre). Si cet aspect très suranné dans l'écriture apporte une touche rétro appréciée, La ville-vampire, tout texte avant-gardiste qu'il soit, n'en reste pas moins une oeuvre d'un autre temps dont tous les aspects n'ont pas forcément bien vieillis. Certains éléments, très passés de mode, pourront heurter le lecteur ou venir handicaper la fluidité initiale de la lecture : le rythme très inégal et la construction enchevêtrée par exemple, notamment dans le dernier tiers du livre où les rebondissement s'enchaînent et s'entremêlent à une telle vitesse qu'on perd vite le fil des événements de même que leur sens.

Il en reste en tout cas un roman à redécouvrir pour ses aspects les plus modernes et l'audace du projet de Féval. le titre de cette réédition, clin d'oeil évident à Buffy contre les vampires, vient d'un parallèle dressé dans la très érudite postface par Adrien Party (webmaster de vampirisme.com), qui compare la troupe menée par Ann Radcliffe dans ce roman au scoobygang de la célèbre série de Joss Whedon. En guise d'introduction à cet ouvrage, on découvre avec amusement des vraies-fausses citations de Buffy, A.Van Helsing, ou encore de Lord Ruthven qui louent les talents de tueuse de vampires d'Ann Radcliffe!

En bref : Très ancré dans la culture du roman-feuilleton d'antan, cette histoire méconnue de Paul Féval n'en reste pas moins un texte d'avant-garde tant dans son inspiration que dans l'image du vampire qu'il véhicule avant que Bram Stoker ne s'en empare. En faisant d'Ann Radcliffe, véritable auteure anglaise et pionnière du roman gothique, l'héroïne d'une histoire de vampires menée tambour battant entre road-trip horrifique et pastiche d'un roman de moeurs à l'anglaise, il renverse les codes du roman fantastique bien avant une mode qu'on imaginait très actuelle.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
Commenter  J’apprécie          00
Un roman incroyablement drôle, dont l'humour extravagant et surréaliste n'amoindrit en rien la poésie, la portée fabuleuse et la créativité illimitée. En très peu de pages, Paul Féval met en place une conception du vampire tout à fait unique, tout en brocardant le portrait d'Anne Radcliffe et la mode du roman de terreur. "La Ville-Vampire", sans doute, relève tout autant de la parodie que de l'hommage - sinon, aurait-on voulu pousser aussi loin, jusqu'à l'incompréhensible, dans une ludique outrance, la tradition du roman gothique anglais ? -, et aujourd'hui encore, peut être lu comme un roman merveilleusement tordu, à la gloire du grotesque et de la fantaisie.
Commenter  J’apprécie          80
Avant d'être une célèbre autrice de romans gothiques, Ann Radcliffe a vécu elle-même une aventure digne de figurer dans un de ses propres livres. Alors qu'elle est sur le point de se marier, elle plaque tout pour partir à la rescousse de ses amis, victimes d'un vampire.

Ce livre est une parodie hilarante des romans d'Ann Radcliffe. Paul Féval reprend tous les codes et les clichés des romans gothiques pour en faire un bon gros n'importe nawak qui part dans tous les sens: amours contrariées, tuteur avide, enseignants sournois, passages secrets, poursuites, créatures surnaturelles et j'en passe, on n'a pas le temps de s'ennuyer une minute.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman, mais certainement pas à ce joyeux foutoir qui part dans tous les sens. Il y a des idées très chouettes malgré tout, des rebondissements à tout va, de l'action, etc.

Mon seul regret est de ne pas avoir lu Ann Radcliffe avant celui-ci, je n'avais pour référence que les sarcasmes de Jane Austen sur les romans gothiques en général dans Northanger Abbey. ça ne m'a pas empêchée de suivre ou d'apprécier ma lecture, mais sans doute que certaines références précises m'ont échappé.

Bref, très bonne lecture, j'ai beaucoup ri. Je recommande très vivement si vous aimez le genre ou juste si vous avez envie de passer un bon moment avec un petit classique sans prétention.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Phryné, ne pouvait prétendre à faire partie de l’aristocratie des vampires. C’était un simple docteur, et encore, il n’exerçait pas la médecine. Aussi n’avait-il qu’un tombeau très mesquin et qui inspirait presque de la compassion si on le comparait aux sépultures patriciennes. C’était une pauvre chapelle de style grec barbare, à peine plus grande que Saint-Paul de Londres, et dont l’architecture un peu parcimonieuse ne comportait pas au-delà de quatre ou cinq cents colonnes.
Commenter  J’apprécie          10
Ordinairement, les phénomènes surnaturels se produisent aux environs de minuit, et à la faveur de l’obscurité la plus complète. C’est en cela, Mylady et vous, gentleman, je vous prie de me permettre cette observation, que le présent épisode, rigoureusement historique, présente un remarquable caractère d’originalité. On était au milieu du jour et le soleil dardait sur la nature ses plus éblouissants rayons. Pas d’escamotage possible.
Commenter  J’apprécie          10
Le Français, monsieur, est brave et léger, l’Italien astucieux, l’Espagnol cruel, l’Allemand lourd, le Russe brutal, l’Anglais joyeux et remarquable par sa générosité.
Commenter  J’apprécie          40
Si Elle eût composé un de ses chefs-d'oeuvre sur le sujet qui nous occupe, vous eussiez eu, dans les chapitres explicatifs placés à la fin du récit, des renseignements particuliers sur cette classe sociale, redoutée mais peu connue : les vampires. Elle avait rassemblée à cet égard des notes considérables...
Commenter  J’apprécie          10
Je vous laisse, bien entendu, toute liberté de repousser mes avances ; mais, en ce cas, Miss Cornelia sera livrée à M. Goëtzi qui la boira comme un verre de limonade.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
+ Lire la suite
autres livres classés : vampiresVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (84) Voir plus



Quiz Voir plus

Paul Féval me prend la tête

Ce matin je me suis levé avec un sacré mal de tête, trop de vin, la veille peut-être, ou pas assez. Je décidais d'aller consulter mon docteur, celui qui habite rue de .................?................

Babylone
Jérusalem

10 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : Paul FévalCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..