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Critique de juanilin


Dès que l'on trouve de la magie dans un roman pour adolescents, il faut inévitablement comparer ce dernier à Harry Potter. C'est comme ça, on n'a plus le choix. Tout comme sur le moindre ouvrage de Fantasy on trouve inévitablement une comparaison avec le Seigneur des Anneaux. Et comme bien souvent aussi, le titre français est nettement moins sexy que le titre original. Cette fâcheuse manie de raconter le moitié du bouquin rien qu'en énonçant le titre ! Avouez que The Last Dragonslayer a quand même plus de classe, est un peu plus mystérieux.
Pardon, je m'emporte, mais il fallait que je l'exprime.

Revenons plutôt à nos moutons (enfin, à nos dragons). Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de Dragons, est une nouvelle oeuvre du talentueux Jasper Fforde. Si, souvenez-vous : L'Affaire Jane Eyre, La tyrannie de l'arc-en-ciel, tout ça c'est lui aussi ! le lecteur retrouve avec joie son style visuel et emporté, grâce auquel on a l'impression de lire un film, dans ce roman plutôt destiné à la jeunesse.
Qui dit Jasper Fforde pense uchronie, et ce roman n'échappe pas à la règle.

Le lecteur se retrouve dans les Royaumes Désunis, dirigés par le roi Snodd IV, visiblement vers le début du XXIème siècle. Dans ce monde la magie est omniprésente, et ceux qui savent s'en servir étaient autrefois respectés, voire craints pour les plus puissants. Seulement voilà : la Magie ambiante (ou énergie sorciérique) a une fâcheuse tendance à diminuer, et les mages ont de plus en plus de mal à lancer le moindre sort. D'autre part, le roi Snodd IV (son nom soit vénéré) a réglementé tout acte magique. Ainsi, chaque sort lancé doit être encadré d'un formulaire signé en bonne et due forme, si son utilisateur ne veut pas finir brûlé vif en place publique.

Jennifer Strange a quinze ans, bientôt seize, et s'occupe de Kazam, une institution de magiciens, mages et autres sorciers. Ces gens-là sont de braves personnes, mais ont la tête perchée tellement haut qu'ils sont incapables de s'occuper d'eux-mêmes. Ils ont donc besoin de personnes (une à la fois, choisie avec soin) pour s'occuper de toutes les tâches administratives en plus de celles de la vie quotidienne. Sa puissance magique avoisine les 162 (à titre informatif, la moyenne chez les humains est de 150), c'est vous dire si elle est nulle. Malgré tout – puisqu'on vous a raconté la moitié du roman dans le quatrième de couverture – son destin promet d'être exceptionnel.

Et les dragons, dans tout ça ? Il est vrai que je n'en ai pas beaucoup parlé. Ils étaient nombreux, à une époque, et la Magie allait bon train, les formulaires étaient inutiles et les sorts beaucoup plus puissants. Suite à un différend avec les humains (euphémisme que je vous laisse le plaisir de découvrir), des Tueurs de dragons furent formés, instruits et entraînés. Il ne resta bientôt plus beaucoup de dragons… et plus beaucoup de Magie non plus. Certains y voient une relation de cause à effet, d'autres une simple coïncidence. Et c'est là que Jennifer Strange intervient.

Un excellent roman pour adolescents en manque de sensations fortes, qui fera passer un très bon moment en attendant de lire la suite : Jennifer Strange, dresseuse de quarkons.
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