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Critique de chieuxabigael


Bailez est détective privé pour un grand cabinet d'avocat. Son boulot : traquer les menteurs pour faire jaillir la vérité. Un travail qui demande de l'assurance et de la confiance en soi. Bailez est donc une femme forte, sûre d'elle. Jusqu'à ce qu'un soir, un inconnu la viole. Un choc qui va briser en éclat la carapace que la jeune femme s'était fabriquée. Elle se cloître dans son appartement où elle revit en boucle son viol. Ne vous attendez pas à des courses-poursuites haletantes, des scènes de bagarres ou autres. La lutte à laquelle se livre Bailey se passe presque entièrement dans sa tête. La jeune femme nous entraîne avec elle dans sa paranoïa, croyant reconnaître son violeur à chaque coin de rue, tremblant à chaque fois qu'elle croise un homme « d'âge et de poids moyens ». Pourtant, le danger ne vient pas toujours de là où l'attends et les véritables ennemis de Bailey pourrait être bien plus proche d'elle qu'elle ne le pense.

J'avoue avoir eu un peu de mal au début du roman à me mettre en phase avec Bailez. J'avais envie de lui dire de se bouger un peu, de se faire aider, que ce n'était pas en restant enfermé chez elle qu'elle allait arranger les choses. Mais au fil de ma lecture, j'ai appris à la connaître. En découvrant les faiblesses qui préexistaient chez elle bien avant ce terrible événement, je me suis mise à la trouver plus sympathique. Bailez est profondément humaine. Elle a de nombreux défauts, ce n'était ni mère Theresa ni Superman. Ses réactions ne sont pas forcément rationnelles, mais c'est ce qui lui donne une existence tangible et au final, on finit par s'identifier, peut-être pas à elle, mais au moins à sa quête. Parce que, j'avais beau trouver ses réactions un peu excessives, à la limite de la folie, la vérité, c'est qu'on ne sait pas comment on réagirait, nous, dans de telles circonstances.

Certains passages sont à la limite du dérangeant. On entre très profondément dans l'intimité des personnages, dans celles de Bailez, bien sûr, mais pas seulement. le thème principal est le voyeurisme et la paranoïa. Dans ces grands immeubles de verre vit une population à la fois profondément individualiste, mais en manque d'identité. le paraître devient la seule façon d'exister. Pas facile de trouver à qui on peut faire confiance quand tout le monde joue un rôle. Et les ennemis sont souvent bien plus proches qu'on ne le croit. La fin est surprenante et donne une autre dimension à ce thriller. Pour ma part, j'étais tellement centré sur la quête de Bailez pour trouver le violeur que je ne l'ai pas vu venir.

Lien : http://abigaelc.blogspot.com..
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