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EAN : 9782501088008
352 pages
Marabout (13/08/2014)
3.4/5   10 notes
Résumé :

Quand la préparation d'un repas devient une aventure intérieure. Les Français ont fait de la cuisine un de leur loisir préféré, mais aussi un mode d'expression. Isabelle Filliozat, auteur des best-sellers «L'intelligence du cœur»,

«Au cœur des émotions de l'enfant» et «J'ai tout essayé» !, choisit de s'intéresser à ce vaste sujet. C'est à la fois avec son regard de femme, de mère et de psy qu'elle nous explique comment cet espace de transform... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Pour aimer cuisiner, nous avons besoin d'en avoir reçu la permission. Cette permission est le plus souvent donnée par la mère, parce que c'est elle majoritairement dans notre société qui officie à la cuisine au quotidien. Elle peut aussi, selon les familles, avoir été donnée par un frère, un oncle, une grand-mère ou toute autre figure parentale importante de notre enfance. Évidemment, la permission n'a pas été donnée mot à mot : "Je te permets de cuisiner, de faire de la bonne cuisine et de réussir tes plats." Mais la personne qui cuisinait (père ou mère) vous a autorisé(e) à être là dans la cuisine, avec elle, à la regarder faire. Alors même que vous étiez trop petit(e) pour comprendre vraiment, elle vous a raconté peut-être ce qu'elle faisait, comment elle maniait les œufs en neige avec précaution ou pétrissait la pâte avec énergie. Ensuite, elle vous a permis de l'aider, d'apporter le sel, de verser la farine… de participer de plus en plus à la fabrication du repas. Elle vous a ensuite encouragé(e) à réaliser un plat seul(e) et vous a félicité(e) même s'il n'était pas aussi réussi que vous l'auriez voulu. (p.48-49)
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On atteint [l'équanimité] lorsqu'on est capable d'accueillir le bon comme le moins bon avec la même acceptation, la même écoute. En fait, ce n'est même pas le bon et le moins bon, puisqu'il y a accueil de ce qui est sans jugement. Outre que cela nous permet d'explorer de nouvelle associations en cuisine, de libérer notre créativité et de découvrir de nouveaux plats, l'équanimité est un stade de sagesse qui permet de vivre vraiment mieux ! Vous connaissez peut-être déjà cette histoire de l'homme et de son cheval, […].
L'homme, donc, possède un cheval… lequel un jour se sauve. Les voisins viennent et plaignent notre homme qui répond avec bonhomie : "De la malchance ? Je ne sais pas." Quelques jours plus tard, le cheval revient accompagné d'une horde d'équidés sauvages. Les voisins se précipitent : "Quelle chance !" À quoi le vieil homme rétorque : "De la chance ? Je ne sais pas." Le fils de l'homme tente de dompter et de monter ces chevaux. Il se casse la jambe. Les voisins arrivent et y vont de leurs commentaires sur la malchance qui survient, à quoi l'homme répond : "De la malchance ? Je ne sais pas." Le lendemain, des affiches placardées sur les murs annoncent la guerre et l'appel de tous les jeunes gens sous les drapeaux. Le fils ayant la jambe cassée est bien sûr exempté…
Bref, gardons-nous de juger les événements comme bons ou mauvais. Les choses ne sont ni bien ni mal, elles ont des conséquences. Ce n'est pas "mal" de mettre des meringues à 230°C dans le four, elles seront brûlées. C'est tout. (p.33-34)
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Céline […] n'aime pas cuisiner. […] Fâchée "à mort" avec sa mère, elle ne voit plus ses parents depuis des lustres. Enfin, ce sont les apparences, car en réalité Céline n'a pas rompu la symbiose. L'importance qu'elle donne à sa maman le montre ! En séance, elle ne parle que de cette dernière. Bien sûr, elle se rebelle lorsque je le lui souligne. Elle n'aime pas l'idée d'être dépendante de sa mère. Mais ne pas voir l'autre physiquement ne signifie pas qu'on n'y soit pas très attaché(e). En fait, être fâché "à mort" manifeste un sacré attachement, lequel renvoie à la difficulté de se libérer d'un nœud sacré ou plutôt sacralisé au moyen de la peur par nos parents et, au-delà d'eux, par des générations et des générations. Ainsi fâchée, Céline ne peut accepter quelque ressemblance que ce soit avec sa mère. Et comme cette dernière cuisinait beaucoup, Céline s'abstient de toucher la moindre casserole. (p. 50-51)
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Le désir est pour moi une bonne mesure de la vitalité d'un couple. Son absence n'est absolument due ni à l'habitude ni à ce qu'on aurait "fait le tour de la question" en dix ans, encore moins à ce qu'on se connaisse trop. La réalité est plus on se connaît, plus on se découvre, plus on a confiance l'un dans l'autre, plus on explore de nouveaux espaces. […] Les sentiments d'injustice, les frustrations, les sentiments croisés de culpabilités, de honte, les colères non exprimées et, plus généralement, tous les non-dits sont bien davantage à la source de l'effondrement de la vie sexuelle qu'une prétendue usure. Tout déséquilibre de la loi de réciprocité, tout ce qui crée un décalage dans l'investissement de l'un ou de l'autre est susceptible d'altérer la qualité de l'intimité, donc le désir. (p. 62)
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Nous avons été introduits ou non à la cuisine, nous avons reçu ou non la permission d'y exercer et d'y exceller ou non. C'est ainsi que nous somme déterminés par notre histoire, tout au moins jusqu'au moment où nous l'identifions et la récusons. Dans la réalité, nous sommes libres ! Libres d'être celui que nous avons envie d'être.
Ne pas aimer la cuisine quand c'est ainsi lié à notre passé, c'est maintenir le pouvoir de notre histoire sur nous, permettre à nos parents de continuer de régenter notre existence. Et c'est laisser le petit enfant que nous étions seul avec ses carences et ses blessures. Pourquoi laisser au passé tant de pouvoir sur notre présent ? (p. 55)
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Videos de Isabelle Filliozat (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Filliozat
Découvrez le replay de la table ronde du mercredi 11 mai 2022 « Les violences sexuelles faites aux enfants : protéger et prévenir » proposée par Nathan et Lea.fr à l'occasion la sortie du livre « Mon Corps m'appartient » d'Isabelle Filliozat et Margot Fried-Filliozat.
Louise Tourret, journaliste, spécialiste des questions d'éducation animait cette conférence aux côtés de :
Muriel Salmona, psychiatre, fondatrice de l'association Mémoire traumatique et victimologie, membre de la commission CIIVISE,
Isabelle Filliozat, psychothérapeute, conférencière et écrivaine,
Margot Fried-Filliozat, sexothérapeute et écrivaine,
Gilles Lazimi, médecin spécialiste des violences faites aux femmes et aux enfants,
Sylvaine Auberger, référente Paris de l'association « Les Papillons »
Brigitte de Vathaire-Cardona, enseignante et autrice
Lors de cette table ronde, les intervenants ont apporté leurs éclairages et solutions pour les aider parents et enseignants à parler de l'intimité, des rapports sexuels, du consentement et des violences sexuelles aux enfants.
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