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EAN : 9782207505465
256 pages
Denoël (24/02/1994)
3.83/5   97 notes
Résumé :
Non loin de San Francisco se trouve Mill Valley, petite ville du nord de la Californie tranquille, sans histoire, où tout le monde connait tout le monde. Miles Bennell est le médecin du coin ; il a grandi à Mill Valley, et sans surprise, c'est là qu'il exerce. Or voilà que des gens viennent le voir, non pas pour consulter mais pour faire part d'un phénomène curieux : l'un estime que son épouse n'est plus la même, l'autre a l'impression que son frère a changé imperce... >Voir plus
Que lire après Body snatchers : L'invasion des profanateursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle traduction de titre stupide ! Je ne sais pas où ils sont aller chercher cette notion de profanateur, toujours est-il que c'est totalement mensonger. Body Snatchers signifie tout simplement “voleurs de corps”, les corps volés sont ceux des vivants, donc il n'y a rien de sacré, de religieux comme le sous entend le terme “profanateur”, ni même rien à voir avec la mort. Donc j'ai cherché pendant vingt ans, en vain, le titre de ce film des années 50 que j'avais vu et adoré au début des années 80, il ne pouvait nullement être question de “profanateurs de sépultures” vu que ça n'avait aucun rapport, et pourtant c'est bien celui-ci (et donc merci Foxfire). On se demande ce que les éditeurs et producteurs ont parfois dans la tête.
Bref passons l'aspect titre idiot, je découvre donc que le film est tiré de ce bouquin de Jack Finney de 1955 dont on a remis ce titre de m… en 1994, sans doute pour faire le lien avec le film, il avait été publié sous le titre “Graines d'épouvante” dans les années 70, moins pire, mais pas transcendant non plus.
Alors, je me suis précipité dessus. Après la frustration de l'avoir cherché pendant vingt ans, il n'avait pas intérêt à me décevoir.
Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette impression en lisant un livre, mais toutes les images dans ma tête étaient en noir et blanc, avec un héros qui ressemble à James Stewart et la fille à Ava Gardner (non, ce n'est pas eux qui jouent dans le film, mais j'idéalise). le ton colle bien avec ce que je me rappelais du film, ambiance de paranoïa subtilement décrite, avec des fluctuations, des moments d'intensité et de calme qui alternent et s'imbriquent idéalement, un crescendo parfaitement rythmé pour faire monter la pression. Je me souvenais avoir été scotché par le film, ça fonctionne aussi avec le bouquin. L'écriture est simple, efficace et assez élégante, quelques courtes descriptions viennent ponctuer et nous laisser souffler entre les moments d'intensité. Ce n'est pas du gore, le ton est plutôt axé sur la paranoïa, comme celle de l'enfant qui raconte que ses parents ne sont pas des vrais parents, que ce sont des extraterrestres qui ont pris leur place… c'est la base de l'histoire, et le développement qui en est fait est d'un belle maîtrise, dans tous les aspect, autant sur les rebondissements, que le style, l'évolution, les personnages. Il en ressort une lecture jubilatoire, où le charme rétro du cinéma des années 50 vient s'immiscer dans une intrigue passionnante. Évidemment, ce charme rétro ne plaît pas forcément à tout le monde, et paradoxalement, Jack Finney situe l'histoire 20 ans dans son futur, dans les années 70, mais l'ambiance est bien celle des années 50.
Le happy end de la fin n'est pas repris dans les versions cinématographiques, tant mieux, ce n'est pas ce qui est le mieux réussi.
Au final, j'ai vraiment passé un bon moment de lecture, j'ai été totalement absorbé, ne pouvant plus m'en détacher (je retire quand même une demi étoile pour le titre).
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Une petite ville américaine où tout le monde se connait. Et puis des gens soupçonnent leurs proches de ne plus être eux-mêmes, qu'ils ont été remplacés par des copies conformes. le docteur de la ville reçoit les confidences de certains de ses clients et fait quelques recherches. Paranoïa ... ou autre chose.

Un classique des années 50s lorsque tout le monde, aux États-Unis, craignait l'infiltration des communistes. Probablement aussi l'oeuvre qui a inspiré sa nouvelle "Le père truqué" à Philip K. Dick sur le même thème.

Un roman drôlement efficace en mode thriller. Qui est qui ? À qui peut'on faire confiance ? La paranoïa nous emporte jusqu'à la fin qui est plutôt décevante, selon moi. Un roman suffisamment marquant pour se faire adapter trois fois au cinéma.

J'ai beaucoup aimé. Mon adaptation préférée est celle de Philip Kaufman avec Donald Sutherland et Brooke Adams.

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Cela faisait une éternité que je recherchais ce livre. Je pensais m'offrir la dernière réédition des Éditions Bélial' jusqu'à ce que je tombe sur un exemplaire d'occasion sous son nom d'origine « Graines d'épouvante » (traduction daté où le traducteur parle de prisunic pour une supérette). le titre « L'invasion des profanateurs » sera choisi par Denoël suite à l'adaptation vers le grand écran.

Si je devais résumer ce livre, je dirais que l'idée est intéressante, mais la mise en scène est catastrophique. C'est lent, mais lent. Il faut attendre une centaine de pages pour que l'intrigue prenne un peu d'épaisseur. À vrai dire, il ne se passe pas grand-chose sur l'ensemble du livre, quant au dénouement final, c'est bâclé. Jack Finney a fait le choix de la narration à la première personne. Nous suivons les événements par les yeux d'un docteur.

Ce récit est étrange, il pourrait être un mélange de thriller psychologique, de fantastique et de science-fiction. Imaginez une personne proche de vous. Elle est identique à tout point de ce qu'elle est, mais une chose, qui vous échappe, vous dérange. Avouez que c'est aguicheur. Difficile d'en dire davantage sans divulgâcher l'histoire. Visiblement, ce texte a inspiré Messieurs Preston Douglas et Lincoln Child avec « A comme Apocalypse ». Toutefois, la romance entre le docteur et Becky prend une trop grande part du roman et éclipse ces profanateurs.

Si ce récit est plutôt court, j'ai eu beaucoup de mal. Outre la monotonie, l'auteur apprécie tout particulièrement les descriptions. Certaines n'apportent rien. Grosse déception.
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Méfie-toi lors de ta prochaine corvée d'écossage de petit pois !

Une hallucination collective semble s'emparer d'une petite ville américaine sans histoire, en effet, quelques personnes pensent que leur proches sont en fait différents, même si leur apparence physique et mental semblent identique. le médecin de la ville, accompagné d'autres spécialistes, enquêtent.

De Jack Finney, on connait surtout son roman autour du voyage dans le temps " le Voyage de Simon Morley", et L'invasion des profanateurs reste surtout en mémoire pour ses trois adaptations cinématographiques dont la première version à ma préférence et reste assez proche des événements contés dans le roman.
Donc tout le monde connait le pitch, une histoire d'invasion extraterrestre sournoise (oui, comme les communistes, les aliens sont sournois !). L'auteur joue le froid et le chaud, nous ne savons pas si tout cela est bien réel ou tiré du cerveau paranoïaque des personnages.

Je préfère vous avertir tout de suite : le récit que vous commencez à lire regorge d'incohérences et de questions sans réponses. Il s'achèvera sans beaucoup de précision ; tout n'y sera pas résolu, ni expliqué avec logique. du moins pas par moi. Je ne peux même pas affirmer que je sache exactement ce qui s'est passé, ni pourquoi, ni comment ça a commencé, comment ça a pris fin, ou seulement si ça s'est terminé ; pourtant j'ai été aux premières loges. Maintenant, si vous n'aimez pas ce genre d'histoire, désolé, mais vous feriez mieux de lire autre chose. Je ne peux raconter que ce que je sais.

Avec un début qui s'ouvre de cette manière, difficile de reprocher par la suite les hiatus de l'histoire.
Les actions des personnages sont parfois abracadabrantes, comme lorsque le médecin laisse sa fiancée rentrée chez elle alors qu'elle lui dit que son père est différent. Mais cela permet à notre valeureux docteur de se précipiter chez elle quelques heures plus tard pour la sauver. Paru en 1955, l'image de la femme est celle de la société : elles préfèrent tomber en évanouissement dans les bras musclés de la gente masculine.

Mais somme toute, cela se lit très facilement et permet de passer un agréable moment de lecture. D'un thriller paranoïaque, on entre par la suite en pleine science-fiction et quelques passages montrent une certaine vision de l'Autre assez réjouissant.
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Une impression de déjà lu? (ou peut-être vu : le texte a déjà été l'objet de trois adaptations cinématographiques ) pour un court texte honnête de SF.

Un sentiment d'étrangeté semble se propager comme une épidémie dans une petite ville des Etats-unis. Certains citoyens ont l'impression que leurs proches, bien qu'objectivement semblables à ce qu'ils étaient naguère, ne sont plus eux-même. le narrateur, un médecin cartésien qui ne croit que ce qu'il voit, en réfère à son ami psychiatre, qui lui remet en mémoire d'étranges histoires d'hallucinations collectives sporadiques et sans aucun fondement, et qui cessent comme elles sont venues.
Pourtant quand le bon docteur découvre des corps sans empreintes digitales puis d'étranges cosses géantes au domicile d'amis, le doute s'installe….

L'ensemble est bien construit, sans fioritures, l'auteur saisissant juste quelques occasions de débattre sur l'exercice de la médecine, ou les théories de l'apparition de la vie sur notre planète. Rien de bien nouveau.

C'est très vite lu. le récit à la première personne confère une proximité  avec le narrateur, qui entraine le lecteur dans son vécu anxiogène.

Certes le roman date de 2000, mais il faudrait une fois pour toutes que les traducteurs cessent de considérer que « cervical » ait un quelconque rapport avec le cerveau! C'est très récurent en SF.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je sais, vous croyez que je vaticine, que je suis devenu complètement fou, et c’est bien naturel, car nous sommes victimes de nos propres concepts, docteur, prisonniers de notre mode de pensée et de nos notions élémentaires et limitées du phénomène de la vie. De ce fait, il nous est presque impossible de concevoir tout ce qui diffère par trop de nous-mêmes, et particulièrement la vie qui, outre la nôtre, existe sur notre petite planète. La preuve en est que lorsque des hommes veulent décrire, dans leurs romans de science-fiction ou leurs bandes dessinées, des Martiens ou des Sélénites, ils ressemblent toujours à des versions caricaturales de nous-mêmes ! Nous ne pouvons rien imaginer d’autre ! On leur attribue six jambes, trois bras, une petite antenne sur la tête, on les peint en vert, mais ce sont toujours de petits hommes ! »
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Pourquoi respirez-vous, mangez-vous, dormez-vous, faites-vous l'amour et reproduisez-vous votre espèce ? Parce que c'est votre fonction, votre raison d'être. Il n'y a pas d'autre raison, et nous n'avons pas besoin d'autre raison. Vous vous rendez malade, stupidement ! Qu'on fait les hommes sur ce continent, sinon s'y répandre jusqu'à le remplir ? Où sut passés les buffles qui occupaient cette terre avant votre arrivée ? Ils ont disparus. Où sont devenus les pigeons voyageurs, qui jadis assombrissaient de leur vol les cieux d'Amérique, par milliards de milliards ? Le dernier est mort dans un zoo de Philadelphie en 1913 ! Docteur, la fonction de la vie est de vivre si elle y parvient : aucune autre raison ne peut se mettre en travers de cette évidence biologique. Aucune cruauté n'intervient dans ce processus : l'homme haïssait-il le buffle ? Nous devons continuer parce que c'est dans la loi biologique, ne pouvez-vous donc pas le comprendre?... C'est l’instinct animal.
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Je préfère vous avertir tout de suite : le récit que vous commencez à lire regorge d'incohérence et de questions sans réponses. Il s'achèvera sans beaucoup de précision ; tout n'y sera pas résolu, ni expliqué avec logique. Du moins pas par moi. Je ne peux même pas affirmer que je sache exactement ce qui s'est passé, ni pourquoi, ni comment ça a commencé, comment ça a pris fin, ou seulement si ça s'est terminé , pourtant j'ai été aux premières loges. Maintenant, si vous n'aimez pas ce genre d'histoire, désolé, mais vous feriez mieux de lire autre chose. Je ne peux raconter que ce que je sais.
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Ces cosses auraient pu être propulsées dans l’espace sous l’effet de la lumière. Ça m’intéresse.
— Eh bien, ça a beaucoup intéressé le petit Beekey aussi. Je ne lui avais livré qu’une partie de la théorie, il a voulu savoir le reste. Il n’y a rien de mystérieux là-dedans, docteur. La lumière, c’est de l’énergie, comme vous le savez, et tout objet dérivant à travers l’espace serait poussé par cette force. La lumière possède une force définie, calculable ; elle a même un poids. Le soleil qui inonde un hectare de terre pèse plusieurs tonnes, croyez-le ou non. Et si des graines, par exemple, dérivant dans l’espace, tombent dans un faisceau lumineux qui atteint la terre la lumière des étoiles ou toute autre source elles flotteront jusqu’à la terre sur ce courant de lumière.
— Le voyage serait plutôt lent, non ?
— D’une lenteur infinie. Si lent qu’on pourrait à peine le mesurer. Mais qu’est une lenteur infinie dans l’infini de l’univers ?
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L'esprit humain est une chose étrange et merveilleuse, mais je ne suis pas bien certain qu'il s'en rende compte. Il peut tout comprendre, tout analyser, de l'atome à l'univers... sauf lui-même.
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