Vous partez prochainement en vacances en Égypte ou en Grèce ? Vous êtes à la recherche d'une lecture légère ? L'oracle pourra donc vous plaire, d'autant que sa lecture pourra être partagée au sein de la famille.
Nous avons affaire à un ouvrage de fantasy mais qui s'inspire beaucoup de la mythologie et de l'organisation générale de la société de l'Égypte ancienne. Quelques touches hellénistiques sont également perceptibles ici et là.
Catherine Fisher nous propose donc quelque chose de différent, qui varie des écrits d'
Agatha Christie, de Gauthier ou encore de
Christian Jacq.
La quatrième de couverture annonçait déjà le programme. Il faudra reconnaître que de ce côté-ci le travail est franchement bien réussi, attirant facilement le regard de l'acheteur potentiel. Il est également précisé qu'il s'agit d'un roman jeunesse. le terme est peut-être un peu fort. le volume compte près de 400 pages et s'il s'agit ici de la seule première partie d'une trilogie. Un public adolescent serait peut-être plus indiqué, d'autant que les références faites ici exigent un minimum de culture égyptienne, ce qui exclu les plus jeunes.
Les choses se compliquent, puisque les jeunes-moins-jeunes ou plus-proches-de-l-âge-adulte risquent d'être déçus. le ton reste bon enfant. S'il est question de manipulation des foules, d'utilisation de la religion, d'un assassinat, de règlements de comptes, de défunts, tout cela reste dépourvu de violence. Il n'est pas non plus question de sexualité. le personnage principal, Mirany, est une jeune adulte qui se pose des questions qui pourront intéresser un public en quête d'affirmation.
Le récit est franchement convenu et prévisible. Il ne faut pas s'attendre à de grands bouleversements. L'auteur joue avec des valeurs et concepts sûrs. Les lecteurs les plus aguerris sortiront déçus de ce roman. La montée en intensité progressive menant au dénouement, ne surprend pas mais reste appréciée. Les personnages sont en revanche stéréotypés et de facture assez classique, malgré une ou deux bonnes surprises (notamment Alexos).
L'oracle offre du dépaysement, ajoutez à cela un côté bon enfant et vous obtenez un bon divertissement à partager en famille, pour le plaisir de la lecture et pour accompagner la découverte d'une ancienne civilisation. le style est fluide et agréable. Dommage toutefois que l'histoire et les personnages manquent de consistance. L'attachement aux personnages et les références à un cadre obscur, peu explicité, inciteront peut-être les plus curieux à poursuivre leur lecture du cycle…