AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
L'Archonte tome 1 sur 3

Frédérique Fraisse (Traducteur)
EAN : 9782266135696
380 pages
Pocket Jeunesse (20/05/2005)
3.4/5   41 notes
Résumé :
L'Oracle a parlé. L'Archonte, l'incarnation du dieu-scorpion, doit mourir pour que la pluie tombe enfin. Mais le sacrifice du vieil homme est inutile. Pourtant, il a eu le temps de confier une mission à Mirany, l'une des neuf servantes sacrées : trouver son successeur. Car l'ombre rôde sur la cité. Et si le dieu ne revient pas très vite parmi les hommes, ils seront tous maudits...
Que lire après L'Archonte, tome 1 : L'Oracle Voir plus
L'Histoire de Merle, Tome 1 : La reine des eaux par Meyer

L'Histoire de Merle

Kai Meyer

3.68★ (147)

3 tomes

Magyk, Tome 1 par Sage

Magyk

Angie Sage

3.60★ (6229)

7 tomes

Le Chevalier-Mage, Tome 1 : Le chevalier par Wolfe

Le Chevalier-Mage

Gene Wolfe

3.68★ (214)

2 tomes

Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je savais qu'avec la trilogie de Catherine Fisher j'allais avoir droit à de l'Antiquité Fantasy de bon aloi, mais je n'attendais pas à passer un aussi bon moment (tellement bon d'ailleurs que j'ai dérogé à ma règle de ne pas évaluer un ouvrage destiné à un public cible auquel je n'appartiens plus ^^)…


Le roman débute par une scène marquante : la petite prêtresse Mirany, nouvellement intronisée Porteuse du Dieu, doit transporter du temple au palais un plat rempli de scorpions… Elle doit veiller à ce que chacun d'entre eux reste au fond de celui-ci, alors qu'au moindre faux mouvement l'un d'entre eux peut accéder aux rebords, grimper sur ses bras et lui infliger une piqûre mortelle… Et à la fin de son chemin de mort elle apporte la mort au roi-dieu qu'on a forcé au suicide, et avant de se sacrifier pour son pays victime d'une sécheresse mortelle il lui confie le soin de sauver son peuple.
Le suspens y était excellent suspens, et cela continue par suite puisque on assiste à une course contre la montre entre les usurpateurs aristocratiques et les rebelles loyalistes pour retrouver le véritable Archonte, chaque chapitre étant une étape des cérémonies funéraires de l'ancien Archonte qui sont autant d'étapes du compte à rebours avant l'intronisation du nouvel Archonte (avec en plus une bonne vieille chasse au traître des familles ^^). Ah ça, on est bien immergé dans l'univers et on prend vite le chemin du page-turner !
Alors certes cet univers est limité car dans un ouvrage Young Adult le worbuilding n'est jamais très élaboré, mais il véritablement inspiré de l'Antiquité, et c'est peut-être ce qui m'a le plus plu dans le roman… On est à mi chemin entre la Grèce et l'Orient, donc on est dans un royaume hellénistique qui s'inspire sans aucun doute de l'Egypte lagide. L'histoire se déroulerait à Alexandrie qu'elle n'aurait sans doute guère été différente, du coup on se retrouve avec l'univers de la série "Papyrus" de Lucien de Gieter mais en beaucoup mieux !

Comme bon nombre de productions populaires de ces dernières années cette trilogie est antisystème : faut-il en être surpris quand les élites mondialisées se foutent de la gueule des peuples du monde entier chaque jour qui passe ???
L'aristocratie est pourrie de thunes, mais elle en veut plus, plus, encore plus, et ici elle fait main basse sur l'armée et le clergé avant de se débarrasser de leur roi et de leur dieu pour pouvoir continuer tranquillement ses petits games of thrones à la con… (ben oui, il ne faudrait pas qu'un souverain populares, réformateur, ou pire révolutionnaire, vienne confisquer leurs jouets ! MDM)
C'est significatif que l'Archonte humaniste, le dépositaire de ses dernières volontés et celle par qui tout va changer viennent tous les trois de la petite île de Mylos dans les Heklades… Alter ego de Mélos dans les Cyclades, cette petite île qui n'avait rien demandé à personne avant que les Athéniens impérialistes et suprématistes ne viennent leur imposer leur vision de la démocratie en leur maravant le gueule à grand coup de loi du plus fort…

Les personnages sont sympas : la jeune prêtresse Mirany doute en permanence d'elle-même, de sa mission, de sa foi (on est loin des béni oui-oui yankees), le jeune scribe Seth doute en permanence de ses propres choix lui qui s'est tourné vers la pègre pour mettre sa famille à l'abri, et ils sont chaperonnés par Oblek un chanteur obèse et alcoolique qui s'avère être un artiste d'exception certes, mais d'abord et surtout un patriote loyal jusqu'à la mort tant à son roi qu'à son dieu. Ce dernier a clairement plus d'un tour dans son sac, surprenant régulièrement tout son monde, et il est prêt à l'ultime sacrifice pour donner à son pays d'adoption une chance de survivre à la tyrannie ploutocratique ! (les néocos athéniens ont toujours craché sur les étrangers qui selon eux vérolaient l'« identité nationale » : quand la cité était en danger elle a toujours pu compter sur leur patriotisme, par contre les néocons on les a eux souvent retrouvés dans la tyrannie, la trahison et la collaboration…)
La sororité à laquelle appartient Mirany est elle-même intéressante : on n'est pas loin des porteurs de peplos d'Athènes, mais les gentilles ne sont pas forcément gentilles et les méchantes ne sont pas forcément méchantes… Mieux, les filles hautaines sont peut-être des personnes hautement conscients de leurs responsabilités trompées et manipulées par une grosse crevarde… (d'ailleurs j'ai trouvé que la leur hiérarchie n'était pas très éloignée de celle du culte de Mithra… un hasard sûrement ^^)
Et cerise sur le gâteau, pour une fois les romances adolescentes à l'eau de rose ne viennent pas pourrir le récit ! ^^

La thématique de la divinité est très élaborée, et assez élégante : la cosmogonie de Catherine Fisher ressemble ici à celle de N. K. Jemisin dans "La Trilogie de l'héritage", donc j'imagine que ces deux auteurs ont pioché aux mêmes sources mythologiques africaines… le dieu est double, à la fois ombre et lumière, et ses deux facettes s'incarnent dans l'humanité : le dieu est à la fois la surface du pays et l'Archonte qui vit les fastes de la cour, et le sous-sol du pays et le double de l'Archonte qui vit dans l'obscurité et le silence des catacombes… le Dieu est ainsi tant le Pays en son entier que ses vaisseaux de chair, qui voient cohabiter à chaque incarnation leurs souvenirs d'humains avec la multitude d'incarnations du dieu… C'est parfois assez bluffant, et source de dialogues ambigus où les divers protagonistes ne savent plus s'ils s'adressent à être humain où à un être divin… ^^
Les dieux rêvent aussi, et dans ce récit ils rêvent d’un monde sans haine ni violence, ni mépris ni indifférence… Mais la fin de ce tome 1 est ouverte, et pas nécessairement optimiste car puissantes sont les forces obscures de la crevardise…
Commenter  J’apprécie          275
Vous partez prochainement en vacances en Égypte ou en Grèce ? Vous êtes à la recherche d'une lecture légère ? L'oracle pourra donc vous plaire, d'autant que sa lecture pourra être partagée au sein de la famille.

Nous avons affaire à un ouvrage de fantasy mais qui s'inspire beaucoup de la mythologie et de l'organisation générale de la société de l'Égypte ancienne. Quelques touches hellénistiques sont également perceptibles ici et là. Catherine Fisher nous propose donc quelque chose de différent, qui varie des écrits d'Agatha Christie, de Gauthier ou encore de Christian Jacq.

La quatrième de couverture annonçait déjà le programme. Il faudra reconnaître que de ce côté-ci le travail est franchement bien réussi, attirant facilement le regard de l'acheteur potentiel. Il est également précisé qu'il s'agit d'un roman jeunesse. le terme est peut-être un peu fort. le volume compte près de 400 pages et s'il s'agit ici de la seule première partie d'une trilogie. Un public adolescent serait peut-être plus indiqué, d'autant que les références faites ici exigent un minimum de culture égyptienne, ce qui exclu les plus jeunes.

Les choses se compliquent, puisque les jeunes-moins-jeunes ou plus-proches-de-l-âge-adulte risquent d'être déçus. le ton reste bon enfant. S'il est question de manipulation des foules, d'utilisation de la religion, d'un assassinat, de règlements de comptes, de défunts, tout cela reste dépourvu de violence. Il n'est pas non plus question de sexualité. le personnage principal, Mirany, est une jeune adulte qui se pose des questions qui pourront intéresser un public en quête d'affirmation.

Le récit est franchement convenu et prévisible. Il ne faut pas s'attendre à de grands bouleversements. L'auteur joue avec des valeurs et concepts sûrs. Les lecteurs les plus aguerris sortiront déçus de ce roman. La montée en intensité progressive menant au dénouement, ne surprend pas mais reste appréciée. Les personnages sont en revanche stéréotypés et de facture assez classique, malgré une ou deux bonnes surprises (notamment Alexos).

L'oracle offre du dépaysement, ajoutez à cela un côté bon enfant et vous obtenez un bon divertissement à partager en famille, pour le plaisir de la lecture et pour accompagner la découverte d'une ancienne civilisation. le style est fluide et agréable. Dommage toutefois que l'histoire et les personnages manquent de consistance. L'attachement aux personnages et les références à un cadre obscur, peu explicité, inciteront peut-être les plus curieux à poursuivre leur lecture du cycle…
Commenter  J’apprécie          132
Le peuple a soif.
L'oracle s'est prononcé, interprêté par sa Voix, une des neufs prêtresses du Dieu Scorpion, l'Archonte doit mourir pour faire revenir l'eau, la pluie.
Mais alors qu'on sacrifie l'Archonte, un homme choisi par le Dieu, rien ne change pour les hommes.
Et si la Voix du Dieu avait voulu éliminer un rival veillissant et inutile pour le remplacer par quelqu'un qui lui serait dévoué ?
A t'elle agi seule ?
Mirany, une autre des neufs servantes sacrées reçoit un message du Dieu, elle doit retrouver son incarnation afin qu'il soit nommé Archonte avant qu'il ne soit trop tard.
C'est sans compter l'influence de ses ennemis.

Une saga qui se déroule dans un monde qui ressemble à l'Égypte antique, dans son inspiration mais les manifestations divines sont réelles, même si la magie est très limitée.
L'intrigue est bonne, les personnages bien campés bien que forts manichéens, on sait rapidement qui est le "gentil" et qui est le "méchant" dans cette histoire.
Il y a cependant quelques bonnes surprises qui nous sont révélées au fil des pages.
Prenant et envoûtant, j'ai eu plaisir à me laisser emmener dans ce monde aride et dur.
Commenter  J’apprécie          00
Entre deux achats récents, j'aime parfois reprendre les lectures de ma jeunesse : cette fois, j'ai tiré de mes étagères l'Oracle, dont je ne gardais à vrai dire pas beaucoup de souvenirs, si ce n'était une bonne impression générale.

Alors bon, on reste sur de la lecture jeune ado : c'est écrit très gros, l'intrigue reste en surface, et c'est relativement cousu de fil blanc...

Oui, mais j'ai passé un bon moment! L'écriture est simple, mais pas au point de rebuter. L'univers change de mes lectures habituelles, l'histoire se suit agréablement, il se dégage une certaine ambiance!

En soit, une belle redécouverte : les deux tomes suivant m'attendent, c'est agréable de lire quelque chose de léger entre deux pavés !
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre est paru en 2006, dans le rayon jeunesse. L'histoire qu'on pourrait croire peu attrayante, mais est en réalité passionnante. Dès qu'on commence à entrer dans le roman, on ne le lâche plus. On suit Mirany dans toutes ses aventures, ses joies et ses peines. le lecteur peut s'imaginer être en Egypte et découvrir la magie des rites de ce peuple.
Quelques copines m'avaient dit à l'époque qu'il est difficile de lecture. Tout dépend du niveau de langage du lecteur. J'avais entre onze et douze ans quand je l'ai lu, et je l'ai trouvé facile de lecture.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le problème, quand on est un dieu, c’est que les gens attendent de vous quelque chose de grand, de puissant. Ainsi qu’un résultat immédiat.
Commenter  J’apprécie          140
Même un dieu doit connaître la douleur. Sinon, comment pourrait-il être proche de son peuple ?
Commenter  J’apprécie          190
L’eau se conjugue au féminin, il est impossible de la maîtriser.
Commenter  J’apprécie          280
Il déplia un coin de son sac et dévoila la lyre en bois.
- Tu l’as volée ! S’exclama Seth.
- Oui, répondit le colosse avec un large sourire. Je suis musicien. J’ai été touché par la main de Dieu. Tous les instruments m’appartiennent, si je sais en jouer. C’est la loi.
Commenter  J’apprécie          40
Le désert rêve-t-il de la pluie ?
Commenter  J’apprécie          312

Video de Catherine Fisher (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Catherine Fisher
INCARCERON de Catherine Fisher
autres livres classés : egypteVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (97) Voir plus



Quiz Voir plus

Incarceron le quizz

Qu'est ce qu'un Sapienti ?

un riche homme d'affaire
un membres savent et membre de l'académie
un sorcier
un avocat

12 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : Incarceron de Catherine FisherCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..