AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782809842296
300 pages
L'Archipel (09/09/2021)
3.88/5   1130 notes
Résumé :
Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d'une maladie qu'aucun médecin ne parvient à diagnostiquer.

Un jour, après que son père l'a accompagnée chez l'un de ses confrères, elle disparaît.

Quatre ans ont passé.

Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d'une forme rare de schizophrénie : les p... >Voir plus
Que lire après ThérapieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (279) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 1130 notes
Viktor Larenz est, plus précisément était, un psychiatre renommé dans tout Berlin. Homme heureux et comblé aussi bien familialement que professionnellement, sa vie prend un tout autre virage lorsque sa fille Josy disparaît mystérieusement. Celui-ci accompagne la petite chez un énième rendez-vous chez un spécialiste pour tenter de mettre enfin des mots sur la maladie qui la ronge depuis plusieurs mois. Juste le temps d'aller aux toilettes et elle a disparu. le médecin et sa secrétaire lui certifient que Josy n'avait pas rendez-vous aujourd'hui. C'est à n'y rien comprendre, personne ne semble le croire. Et, tout à coup, le trou noir...
Quatre ans plus tard, l'on retrouve ce cher docteur allongé et sanglé sur son lit d'hôpital. Face à lui, le docteur Roth lui consacre quelque temps car l'histoire incroyable que veut lui raconter son patient va certainement lui plaire et risque bien de changer la donne. En effet, Viktor relate les jours qui ont précédé la vérité. Voulant s'isoler quelques jours pour peaufiner l'interview que lui réclame un journal, celui-ci est allé passer quelques jours dans sa résidence familiale sur l'île de Parkum avec son chien. Surgit alors de nulle part une jeune femme, Anna Spiegel, qui lui apprend qu'elle est ici sur le conseil de son collègue, qu'elle a besoin de lui mais surtout qu'elle doit lui raconter son aventure. Ecrivain pour enfants, elle souffre de schizophrénie et les personnages qu'elle crée pour ses livres prennent vie. Dans son dernier ouvrage, il est question d'une petite fille qui, présentant les mêmes symptômes que Josy, a tragiquement disparu. Pour Viktor, il ne fait aucun doute que cette dénommée Charlotte est bien sa fille. D'abord réticent et ne croyant pas aux balivernes d'Anna, il se laisse convaincre et la laisse lui raconter ce qu'il est advenu de la petite fille.

Tous les ingrédients sont là pour nous livrer un polar sombre et oppressant: un huis-clos psychologique entre le médecin et sa patiente, une île en proie à la tempête accentuant cet enfermement, une petite fille disparue sans laisser de trace, de la tension, des révélations au compte-goutte, des rebondissements à la pelle, de la folie, de l'incompréhension et des personnages énigmatiques et inquiétants. Ajouter à cela des courts chapitres nerveux alternant le passé et le présent et une écriture incisive et mordante. Sebastian Fitzek nous emmène sur cette île où aucune éclaircie ne semble pouvoir percer. C'est efficace, acerbe et maîtrisé malgré cette impression de déjà vu.

Thérapie... à suivre...
Commenter  J’apprécie          770
Un huis clos de la mort qui tue, dantesque, oppressant, angoissant, le genre de truc qui ne vous lâche pas ! Pire, ça vous colle aux doigts.

Plus que dévoré puisque entamé ce matin et terminé le soir même. Je ne voulais pas m'arrêter avant le mot "fin".

A se demander ce que certains auteurs fument avant d'écrire de pareilles histoires ! C'était dingue, mais d'enfer, des comme ça, j'en redemande.

C'est quoi l'histoire ?

Ancien psychiatre, le docteur berlinois Viktor Larenz n'est plus le même homme depuis la disparition de sa fille, il y a quatre ans.

Il va tellement mal qu'on le retrouve sanglé sur une table. Pas pour se faire torturer, nein ! Il est juste comme qui dirait un peu à l'asile... Un médecin l'interroge : le docteur Roth (Weiller ?).

Que s'est-il bien passé depuis le début où sa gamine disparait sans laisser de trace alors qu'elle attendait dans la salle d'attente d'un médecin, pendant que papa faisait une vidange aux toilettes du coin ??

Alors notre ex-psy commence le récit de ce qui s'est passé dans sa maison de campagne, sur l'île de Parkum, où il est allé s'isoler et où il se fait emmerder par une femme qui veut qu'il la prenne comme patiente. Refusant au début, il lui laissera ensuite raconter son histoire.

Et c'est là que tout commence... Anna Spiegel est une romancière qui prétend souffrir d'une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux.

Son dernier roman avait pour héroïne une fillette qui souffre d'un mal étrange et qui s'évanouit sans laisser de traces...

Tout ce qu'elle racontera à l'ancien psychiatre, c'est comme si elle racontait l'histoire qui s'est passée après la disparition de Josy, la petite fille.

L'île est coupée du monde suite à une tempête et des choses étranges se produisent, me faisant douter de la santé mentale de tout le monde, de celle de l'ancien psy, d'Anna, de celle du maire de l'île...

J'vous ai dit qu'Anna est vachement dérangée ? de plus, les révélations du détective (qui avait recherché la fille de Viktor) sur sur cette arrangée du ciboulot n'arrangent pas les choses.

On sent bien qu'Anna n'a pas le gaz à tous les étages et que ses frites ne sont pas toutes dans le même cornet... D'ailleurs, elle fou la trouille.

Toute fière de moi, je croyais avoir entrevu le "truc", la solution à tout, mais en fait, je n'avais rien vu, ou juste aperçu la pointe de l'iceberg. Mais juste la pointe... le touti riquiqui.

Dans les dernières pages, ce furent des révélations en rafales, et je me les suis toutes prises en pleine poire.

Encore pire que ce que j'avais pensé. Et c'est là que toutes les pièces du puzzle se mettent en place et que la pièce tombe pour le jackpot !

Bravo à l'auteur que je remercie pour le formidable coup de pied au cul qu'il m'a fichu. C'était du costaud.

Tellement dingue ce livre que j'ai même douté de ma propre santé mentale...

Bon, je vous laisse, des peintres en bâtiment viennent d'entrer. Enfin, ils ressemblent à des peintres. Ils sont vêtus de blanc, avec une petite calotte blanche...


Livre lu dans le cadre du challenge "Thrillers et polars" de Liliba.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
Commenter  J’apprécie          681
Bien joué... MAIS...

Allez, je peux bien vous l'avouer, j'ai commencé Thérapie hier soir et je l'ai fini ...dans la nuit... Et je n'arrivais pas à décrocher.
Comme beaucoup, je me suis identifié à Viktor, comme lui, j'ai vécu l'horreur de la disparition de sa fille, comme lui, j'ai cherché à comprendre, comme lui j'ai été basculé de coup de téléphone en visite d'Anna... J'ai été trompé, détrompé... J'ai entrevu une vérité... qui s'est empressée de se fondre dans la tempête...

Vous l'avez compris, le gars FITZEL m'a bien embarqué... MAIS...
SPOILER !

Alors oui, on nous offre un dernier rebondissement inattendu, comme pour dire "Tu vois que c'était pas ce que t'avais compris"... Il n'empêche...
Attention, ça n'enlève rien au talent de Monsieur FITZEK, comme annoncé plus haut, je me suis laissé embarqué sans résister, l'écriture est efficace, l'ambiance est bien posée...et j'ai aimé...
Je veux juste tempérer un peu les crtiques qui crient au génie et me prends à espérer qu'un auteur de cette trempe saura me charmer par une autre histoire et pourquoi pas, me mystifier pour de bon...
Commenter  J’apprécie          614
Jeudi il y a 15 jours, gare d'Offenburg, en Allemagne : je pars en déplacement, je suis un peu en retard, je cours et oublie mon livre entamé dans la voiture. Pas grave, je vais travailler sur mon ordi, ça ne me fera pas de mal..
Le lendemain vendredi, gare de Leer, toujours en Allemagne mais tout au Nord : toujours pas de livre pour le retour de mon déplacement et pas envie de bosser, en plus l'ordi en train ça me donne mal au coeur. Tiens, il y a une librairie dans la gare, je pourrai peut-être acheter la suite du Voleur de regard... Ah zut, ils ne l'ont pas, bon ben je prends un autre Fitzek à la place, Thérapie a l'air pas mal...

Tout ça, non pas pour raconter ma vie passionnante, mais pour dire que j'ai lu Thérapie en allemand et que la barrière de la langue a certainement eu une grosse influence sur ma perception du livre. Car je suis toujours restée à distance, en dehors, prenant le livre comme un exercice de style très abouti, mais pas comme une histoire potentiellement vraie. Résultat : j'ai lu Thérapie avec un sourire amusé mais sans trop d'émotions ou d'angoisses.

Pourtant, il y aurait eu de quoi en avoir ! Viktor, ancien psychiatre traumatisé par la disparition mystérieuse de sa fille chérie Josy, est coincé sur l'île de Parkum pendant une tempête avec une schizophrène inquiétante dont les hallucinations ressemblent terriblement à l'histoire de Josy... de là, les chapitres égrènent un compte-à-rebours jusqu'au 'jour de la vérité', dont on sait simplement qu'il va conduire Viktor de l'autre côté, celui des patients lourds d'un hôpital psychiatrique.

De retournements de situations en détails technologiques troublants, Fitzek tire astucieusement les ficelles pour nous perdre dans la tempête de Parkum. Avec moi, ça a marché à plein, la fin que j' avais imaginée était totalement différente de la sienne. J'ai donc trouvé sa thérapie de fou(s) assez brillante et l'ai bien appréciée.
Commenter  J’apprécie          582
Thérapy et son album Troublegum m'avait mis une bonne claquette dans les oreilles ! Aaaah , ça ne nous rajeunit pas tout ça...Alors , pourquoi ne pas resigner pour une Thérapie scripturale , ce coup-ci , et en prendre plein les yeux d'autant plus que les diverses critiques ne tarissent pas d'éloges à son sujet !
Bonjour , je suis le docteur Fitzek , allongez-vous et décrivez-moi ce qui vous amene pendant que je hocherais ostensiblement la tete en simulant l'écoute tout en rédigeant la liste de courses hebdomadaires ponctuée de hum-hum encourageants...

Viktor Larenz , psychiatre Berlinois de renom , personnifie l'adage de l'arroseur arrosé . Désormais pieds et bras sanglés à un lit hydraulique et patient attitré d'une clinique spécialisée dans les troubles psychosomatiques , son cercle d'amis , à l'aune de ses mouvements , s'en trouve réduit d'autant . Alors pourquoi , comment se fait-ce , c'est quand qu'on va ou ? Patience...Foin d'amicales visites mais une seule et unique récurrente , celle du Docteur Roth ( signe d'un repas apprécié à sa juste valeur ) , à qui il confie sa tragédie dont la disparition de sa fille Josy , il y a quatre ans , en représente l'épicentre .
Viktor nous conte alors par le menu, suite à cette épouvantable perte , son isolement sur l'ile tempetueuse de Parkum, sa rencontre avec Anna Spiegel , écrivaine qu'il acceptera comme patiente une fois que cette derniere aura eu la faculté de réveiller en lui les espoirs les plus fous . En effet , legerement dérangée de nature ( doux euphémisme ) , état qu'elle lui avouera tout de go , Anna semble détenir le pouvoir de matérialiser ses écrits ! Son dernier manuscrit en date évoquant une petite fille malade qui aurait alors disparu , il n'en faut pas plus à Viktor pour immédiatement s'identifier à ce récit et entrevoir en cette Charlotte de papier sa petite Josy qui lui fait si cruellement défaut . Sa seule obsession , désormais , appréhender intégralement l'opuscule de cette psychopathe en chef pour , enfin , en connaitre l'issue ,aussi douloureuse soit-elle...

Enorme qualité d'écriture ! Fitzek alterne magistralement et nerveusement les chapitres ( hopital / ile ) pour faire monter une pression qui ne vous lache jamais . Une disparition tragique . Un isolement subi sur cette ile balayée par des vents propres à décorner un pop- et des pluies diluviennes . le cotoiement journalier d'une schizophrene que l'on sent capable de tous les exces mais dont l'on ne peut se passer tant ses affabulations revetent illusoirement les habits d'une possible vérité . La fin tant espérée d'un apocalyptique cauchemar ...De plus , Fitzek maitrise parfaitement l'art du cliffhanger , difficile de décrocher...

Révélations et rebondissements foisonnent mais , et oui , il y a un mais et de taille , ce sont les clés que nous donnent l'auteur des le départ ! le récit progressant , difficile d'imaginer un épilogue autre et meme si la fin surprend quelque peu , il y a bien longtemps que le lecteur l'a anticipé . Sentiment persistant de voir un tel theme traité à l'envie . Sujet dans l'air du temps qui fait applaudir des deux mains lorsqu'on le découvre et qui présente , forcément , beaucoup moins d'interet lorsqu'il y a redite . Dommage...
Aletre Spoiler ! Alerte Spoiler !
Au sortir de cette lecture , impossible de ne pas effectuer un parallele mimétique avec l'éprouvant Shutter Island...
Fin de l'Alerte , vous pouvez reprendre vos activités normales...
Regrettable car Fitzek possede une plume vraiment alerte ! Il instaure talentueusement une situation oppressante , la fait vivre et évoluer crescendo mais n'enleve en rien cette désagréable impression de deja vu et lu . Pour qui découvrirait ce genre sans avoir été parasité par d'antérieurs récits , nul doute que celui-ci s'averera énorme car Fitzek , au-delà d'un sujet plus vraiment novateur , sait cependant titiller vos nerfs avec brio !!

Thérapie aurait pu etre un phénoménal coup de coeur , il ne sera qu'un tres bon thriller ! Merci Docteur...
3.5 / 5
Commenter  J’apprécie          490

Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
- Encore combien de temps ? lui demanda-t-il doucement.

- Jusqu'à ma prochaine crise ?

- Oui.

- Une journée ? Douze heures ? Je ne sais pas. Les premiers symptômes sont déjà là, répondit-elle d'une voix faible.

- Les couleurs, c'est ça ?

- Oui. D'un seul coup, tout me semble plus coloré, sur cette île. C'est comme si les arbres avaient été peints. Et la mer est sombre mais scintillante. Malgré la pluie, les couleurs sont si intenses, si lumineuses, que je n'en ferme plus les yeux. Et il y a autre chose : les odeurs. Je sens beaucoup plus nettement qu'avant les effluves salés de l'écume. Toute île est emplie d'un délicieux parfum que je suis la seule à percevoir.
Commenter  J’apprécie          260
» Tu sais quoi Viktor? L’espoir, c’est comme un éclat de verre planté dans ton pied. Tant qu’il reste enfoncé dans la chair, il te fait souffrir à chaque pas. Tandis que si on te l’enlève, ça saignera pendant un moment, ça prendra un bout de temps avant que la plaie soit guérie, mais, au bout du compte, tu pourras réapprendre à marcher normalement. C’est ce qu’on appelle le deuil. »
Commenter  J’apprécie          430
Dans certaines circonstances, même les personnes les plus intelligentes se montrent parfois incapables de réfléchir avec logique. Tel était le cas de Viktor: l'épuisement et la maladie faisaient fonctionner son cerveau au ralenti, et il se laisait envahir par des pensées obsédantes dont il ne pouvait se débarrasser. Les évènements de la nuit passée ne lui laissaient aucun répit. Tout cela était inexplicable. Il avait beau se creuser la tête sans relâche, il ne trouvait aucune réponse satisfaisante aux nombreuses interrogations qui le taraudaient.
Commenter  J’apprécie          190
L’espoir, c’est comme un éclat de verre planté dans ton pied. Tant qu’il reste enfoncé dans ta chair, il te fait souffrir à chaque pas. Tandis que si on te l’enlève, ça saignera pendant un moment, ça prendra un bout de temps avant que la plaie soit guérie, mais, au bout du compte, tu pourras réapprendre à marcher normalement. C’est ce qu’on appelle le deuil.
Commenter  J’apprécie          290
Lorsque la demi-heure fut écoulée, il sut qu'il ne reverrait jamais sa fille. Elle avait ouvert la porte, s'était retournée une dernière fois vers lui, puis était entrée dans la pièce où l'attendait le vieil homme. Mais Joséphine, sa fille de douze ans, ne devait plus en sortir. Il en était certain. Plus jamais il ne reverrait son sourire radieux, le soir, quand il allait se coucher. Plus jamais il n'éteindrait sa petite lampe de chevet aussitôt après qu'elle se fut endormie. Et plus jamais il ne serait réveillé au milieu de la nuit par ses cris stridents. Cette certitude s'imposa brutalement à lui, le laissant en état de choc.
Commenter  J’apprécie          140

Videos de Sebastian Fitzek (38) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sebastian Fitzek
Sebastian Fitzeks Die Therapie - Teaser | Prime Video
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (2884) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Passager 23" de Sebastian Fitzek.

Quel est le nom du bateau ?

Roi des mers
Sultan des mers
Roi des océans
Sultan des océans

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Passager 23 de Sebastian FitzekCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..