C'est souvent plus difficile de renoncer à ce qui blesse qu'à ce qui rend heureux
On dit des cicatrices qu'elles se referment, en les comparant plus ou moins aux comportements de la peau. Il ne se passe rien de tel dans la vie affective d'un être humain. Les blessures sont toujours ouvertes. Elles peuvent diminuer, jusqu'à n'être plus qu'une pointe d'épingle. Elles demeurent toujours des blessures. Il faudrait plutôt comparer la trace des souffrances à la perte d'un doigt, ou à celle d'un œil. Peut-être, au cours d'une vie entière, ne vous manqueront-ils vraiment qu'une seule minute. Mais quand cette minute arrive, il n'y a plus aucun recours.
Pense à quel point tu m'aimes, avait-elle murmuré. Je ne te demande pas de m'aimer toujours à ce point-là. Mais je te demande de t'en souvenir. Quoi qu'il arrive, il y aura toujours en moi celle que je suis ce soir.
Quand les gens ont tellement à donner aux autres, n'est-ce pas le signe qu'ils manquent de passion intérieure ?
La boisson permet, en effet, de confondre l'instant présent avec les meilleurs moments du passé, comme s'ils allaient de pair. Elle permet même d'y confondre aussi l'avenir, comme si ces instants merveilleux étaient sur le point de se reproduire.
Il réagissait avec l'égoïsme inné des enfants, qui s'éveille toujours à la mort des parents: que vais-je devenir, maintenant que mon plus ancien et plus sûr refuge s'est effondré ?
D'une certaine façon, vivre ensemble est plus important que simplement vivre.
Nous avons presque tous, dans notre vie, une période de prédilection, une période héroïque.
Dans quelques années, vous saurez à quel point on peut souffrir quand on aime. Une souffrance à mourir. Il vaut mieux être jeune, être insensible, ne pas aimer surtout. J'avais déjà souffert, mais jamais de cette façon-là, si inattendue, alors que tout allait si bien.
(...) les amis de fraîche date ont souvent plus de plaisir à se retrouver que les vieux.