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Critique de gerardmuller


Désirer/Richard Flanagan

On est en 1839 : première photo d'un être humain, djihad d'Abd el Kader contre les Français, et publication de Oliver Twist de Charles Dickens.
En Tasmanie, colonie anglaise appelée à l'époque Terre de van Diemen, John et Jane Franklin adopte une petite aborigène, Mathinna, uen fillette charmante et discrète. Éducation à l'anglaise, bonne manières, la petite subit la métamorphose de l' « état sauvage » vers la « civilisation ». John est le gouverneur de la colonie et a tous les pouvoirs.
Pendant ce temps, les colons pour la plupart des convicts, traquaient les aborigènes et les abattaient à coup de fusil avec autant de joie et aussi peu d'hésitation qu'ils chassaient le kangourou.
Quel destin attend Mathinna ? Pourra –t-elle accepter la mutation ?
Plus tard vers 1854 on apprend la disparition de John Franklin parti en exploration dans l'Arctique. A-t-il vraiment mangé de la chair humaine au cours de l'expédition ?
Jane se tourne vers Charles Dickens, fantasque séducteur au sommet de sa gloire pour rétablir la vérité dans une pièce de théâtre qui va connaître un franc succès.
Il s'agit là d'un roman basé sur des faits avérés.
La colonisation anglaise dans cette île du bout du monde à partir de 1803 fit des ravages au sein de la population qui au fil des décennies a disparu. Une extermination systématique fut entreprise de 1826 à 1834.
Les survivants furent déportés dès 1834 vers l'île de Flinders située entre la Tasmanie et l'Australie :
« Robinson expliqua que dans cette guerre où les Aborigènes ne pouvaient plus gagner, il offrait la dernière solution réaliste possible : le sanctuaire sur les îles du détroit de Bass en échange de leur pays. Là on leur fournirait de la npourriture et toutes les bonnes choses du monde des Blancs : des vêtements, un toit, du thé, de la farine et Dieu. »
Les Aborigènes étaient là depuis 35 000 ans ! À l'arrivée des Anglais, ils étaient environ 10 000. En 1883, ils n'étaient plus que 300 !
La dernière Aborigène non métissée est morte en 1905.
Roman mais pas seulement : c'est aussi une fresque sociale de la vie à Londres au temps de Dickens et de la vie à la colonie.
Richard Flanagan est un écrivain australien : dans ce livre il a voulu mettre en scène une réflexion sur le désir.
Il faut avouer que l'on parfois un peu de mal à passer d'une époque et donc d'une histoire à une autre, avec pour seul lien la vie des Franklin. le fil conducteur reste très ténu et l'illustration de la phrase : « Nous avons tous des désirs, mais seuls les sauvages acceptent de les assouvir » ne m'a pas convaincu.



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