Un troisième tome excellent bien que moins mouvementé, nous avions terminé l'opus précédent dans la confusion avec la capture de Will et Evanlyn par les skandiens, Halt qui a assisté au départ du drakkar qui emmène son apprenti en esclavage, fait la promesse de le retrouver à tout prix.
Et ce prix, si élevé soit-il, il est prêt à le payer, ce que vous constaterez en introduction.
Cet épisode va nous faire suivre d'un côté la traque du rôdeur qui a été rejoint par Horace et de l'autre la captivité de Will et Evanlyn, et ma foi je salue la qualité du scénario, il y a certes moins de péripéties mais l'auteur entretien une tension constante qui est tout aussi intéressante.
J'ai trouvé la note un peu moins "jeunesse" et plus "ado", même si cela reste toutefois très classique en terme de drame et de violence, on reste loin du carré blanc.
J'ai été surpris par l'introduction d'une thématique plutôt rare dans le genre fantasy, un thème très actuel que l'on ne s'attend pas à trouver dans ce type d'histoire et qui contribue à installer une certaine tension pour nos captifs et que j'ai apprécié (pas divulgâcher).
Voilà, encore un tome de dévoré, littéralement. J'en suis déjà à la moitié du quatrième volume qui est lui aussi très bon, je prends un énorme plaisir à lire cette saga !
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Un très bon troisième tome. Nous suivons d'un côté Will et Evanlyn qui ne seront pas épargné au cours de ce tome, notamment Will bien que les deux amis tentent comme ils le peuvent de se réconforter et de se soutenir l'un et l'autre dans les difficiles épreuves qu'ils traversent au cours de ce tome. de l'autre Halt et Horace nous montrant un maître bien déterminé à tenir sa promesse faite envers Will de venir le secourir et de l'autre la solide amitié qui lie Horace et Will avec un Horace n'hésitant pas à accompagner le rôdeur afin d'aller sauver Will et par la même occasion Evanlyn. Les pages se tournent comme pour les deux tomes précédents presque tous seuls pour nous laisser sur une fin laissant entrevoir un peu d'espoir pour nos personnages. j'ai beaucoup aimé dans ce tome les liens fort unissants les personnages, le personnage d'Erak qui bien qu'à l'origine des maux que nos personnages subiront dans ce tome n'en reste pas moins un personnage doté d'une morale et saura se racheter au péril de sa vie quand il prendra conscience des conséquences de ses actes.
Ce fut donc des nouveaux une très agréable relecture pour cette saga jeunesse de qualité dont je vais dans les prochains jours lire la suite.
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Halt s'était fait une promesse. Il retrouverait Will et le ramènerait à Araluen.
Will et Evanlyn ont été faits prisonniers par des Skandiens. Sur le drakkar "Le Loup des Vents", ils voguent en direction du Cap des Abris, au nord-est d'Araluen. le capitaine du navire Jarl Erak s'inquiète. Au loin, une nébuleuse noire arrive de plus en plus vite sur eux. L'ouragan qui s'annonce, va être impitoyable.
Halt, rôdeur du roi, pourchasse des bandits et essaie de retrouver Foldar, un traître au royaume qui s'est vendu à Morgarath. Mais Halt n'a qu'une idée en tête, partir à la recherche de Will. Ses requêtes auprès du roi Duncan sont toutes refusées. Il élabore alors, un stratagème pour convaincre et forcer le roi de le libérer de toute mission...
La tempête a fait dériver le drakkar, sept jours de tourmente. Obligés de faire une escale à Skorghijl, un petit port pauvre et misérable, Will découvre une terre grise et noire. le sel de la mer et la glace du nord grillent toute végétation. Ne pouvant pas traverser la Grande Ecumeuse, durant quelques semaines, ils se ressourceront et patienteront jusqu'à leur prochain départ pour Skandie. Même s'ils sont bien traités par le capitaine Erak et le reste de l'équipage, Will sait qu'ils seront vendus comme esclaves dès leur arrivée. Tous les jours, pour ne pas céder au découragement, il s'entraîne à faire des exercices de course, de musculation, et veut rendre honneur à l'ordre des rôdeurs, tout apprenti qu'il est. Dans son esprit, il garde courage et espoir ; bientôt, ils s'évaderont.
Halt, suite à sa petite astuce, se retrouve banni pour un an d'Araluen par le roi Duncan. C'était la mort ou l'exclusion... Dans sa mansuétude et surtout grâce à sa grande amitié envers lui, le roi a proclamé une sentence bien légère comparée à la gravité du délit du rôdeur.
Gilan se propose de l'accompagner, mais Halt refuse, préférant laisser le jeune homme à son poste. Halt part donc solitaire, silhouette sombre et invisible... Mais, avant de parvenir à l'Océan, il perçoit un bruit. Il somme l'inconnu de se montrer. C'est un chevalier avec une cotte de maille... Horace, l'apprenti guerrier, ami d'enfance de Will.
Horace a demander à son maître l'autorisation de suivre Halt et c'est sur sa bénédiction qu'il est parti.
Sur les terres de Skandie, Will et Evanlyn (qui se nomme en réalité Cassandra) devront s'armer de vaillance et de volonté. Will affrontera un "démon" qui pourrait l'amener à la déchéance, voire la mort et Evanlyn sera considérée comme la dernière des souillons... Quant à Halt et Horace, ils rencontreront bien des déboires dans les contrées qu'ils traverseront.
J'ai trouvé ce troisième épisode encore plus captivant que les deux précédents. Plus angoissant, plus psychologique, l'histoire dépasse le simple apprentissage du premier tome et les prémices guerriers du second. J'ai aimé lire le passage des premières pages traitant de la tempête en mer, les cimes et les creux des vagues, la peur des marins, celle de Will... J'ai admiré la tactique sournoise et subtile de Halt pour se dégager de ses charges auprès de son roi... J'ai apprécié l'amitié qui liait le roi à son rôdeur... J'ai été émue par Gilan et Horace, la solitude de Halt... J'ai encouragé Will dans ses élans d'évasion... J'ai souri lorsqu'ils ont avorté... J'ai apprécié de nombreux personnages secondaires... Et j'ai offert une mention spéciale à Evanlyn. Elle est le chevalier sans peur et sans reproche de ce livre. Vive la demoiselle !!!
Avec ce tome, l'histoire prend de l'envergure et devient de plus en plus passionnante.
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— Que ce passe-t-il ici ?
Le Rôdeur sourit. « Un sourire sans joie », se dit le tavernier.
— On parlait de ce bon Roi Duncan, répondit-il d’un ton railleur.
— Ce n’est pas ce que j’ai cru comprendre, répliqua l’officier, les lèvres pincées. D’après ce qu’on m’a dit, quelqu’un aurait tenu des propos calomnieux.
Le Rôdeur fit mine de prendre l’air incrédule et releva les sourcils.
— Calomnieux ? répéta-t-il, tout en observant l’assistance. Quelqu’un est allé raconter ce qu’il aurait mieux valu taire ? Il y aurait donc parmi vous un petit mouchard bien écervelé… ? Il mériterait d’avoir la langue… coupée !
Ce qui suivit se déroula si vite que le tavernier eut à peine le temps de se jeter à plat ventre derrière le bar. À l’instant même où le Rôdeur lança son dernier mot, il parvint à récupérer son arc, à encocher une flèche et à tirer. Elle se ficha profondément dans la cloison de bois, à l’endroit exact où le patron de l’établissement se tenait une seconde plus tôt.
— Ça suffit…, commença l’officier.
Il s’apprêtait à avancer mais le Rôdeur avait déjà encoché une seconde flèche, dont la pointe était dirigée sur le front de l’officier. La corde était tendue et l’arc bandé. L’officier s’immobilisa, contemplant la mort qui l’attendait.
— Baissez votre arme, ordonna-t-il.
Sa voix manquait pourtant d’autorité, il en fut conscient. Se faire obéir des ivrognes et des brutes qui fréquentaient les quais était une chose ; c’en était une autre que d’affronter un Rôdeur, habile combattant et tueur surentraîné. Même un chevalier aurait réfléchi à deux fois avant de s’attaquer à un tel homme et pour lui, simple officier de la Garde, cette tâche dépassait ses compétences. Il n’avait cependant rien d’un lâche et savait qu’il était de son devoir d’intervenir. La gorge sèche, il leva lentement la main.
— On descend, m’dame ! hurla-t-il. Ou sinon j’coupe les oreilles de vot’mari, ajouta-t-il en dirigeant la main vers le manche d’une longue dague qui pendait à sa ceinture.
La femme poussa un cri d’effroi et s’enfonça davantage dans son siège, mais son époux, tout aussi terrifié qu’elle, essaya de la repousser vers la portière de la voiture. Visiblement, il tenait à ses oreilles.
Son apprenti possédait bien plus qu’un esprit combatif et savait aussi se montrer courageux, loyal et ingénieux. Il aurait pu devenir un grand Rôdeur, songeait Halt, qui prit soudain conscience qu’il l’imaginait déjà perdu. Ses yeux se remplirent de larmes, et il en fut gêné.
Un crochet du gauche, un bon coup de poing à droite, et tout rentrait dans l’ordre. La justice, façon skandienne, songea-t-il avec lassitude.
Elle se retourna et s'aperçut que Will avait changé de place. Il était à présent assis près du seuil de la cabane. Pour quelle raison s'était-il déplacé ?
Comprenant soudain, elle tressaillit et renversa une partie des haricots si précieux sur la table.
Le petit arc était toujours appuyé contre le mur, près de la porte. Mais la corde en avait été ôtée.
John Flanagan dédicace L'apprenti d'Araluen