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EAN : 9782021028195
320 pages
Seuil (03/02/2011)
3.71/5   41 notes
Résumé :
Hommage discret à Lewis Carroll, l’héroïne traverse réellement le miroir lorsqu’elle se découvre un cancer. Dans le laboratoire du Grand Chimiste ou chez Lady Cobalt, elle converse avec des objets magiques et des personnages extravagants : la Licorne, Cherubino Balbozar, le Grincheux, le docteur H., les Contrôleurs, la Plume, l’Attrape-Lumière... Persécutée par les uns, protégée par les autres, la dame aux turbans se joue des épreuves et devient la Reine Alice.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Le jour où Alice est confrontée à la maladie, elle bascule de l'autre côté du miroir. Telle l'Alice de Lewis Caroll, elle associe les personnes de son quotidien à ceux du célèbre conte. Ainsi le Ver à Soie, le Blanc Lapin et Cherubino Balbozar deviennent ses plus fidèles soutiens pendant ses allées venues chez le Grand-Chimiste. le Troll et la Fée Praline lui concoctent ses remèdes et autres mets pas toujours appétissants. La Reine Rouge, le docteur Farfadet, les Tours et autres cavaliers vont la soumettre à rude épreuve, mais heureusement le Stylographe et la Licorne veillent au bon déroulement de son passage au Pays des miroirs. L'auteur par sa formidable imagination, des jeux de mots magiques nous livre une fable étonnante sur le combat que mène Alice contre la maladie, elle n'est pas nommée mais tous les indices indiquent le cancer. En traversant le miroir, Alice puise le courage, l'imagination, la fantaisie pour faire de la malchance une part de chance à saisir. Comment ne pas penser à ceux qui passent par toutes ces étapes et qui doivent trouver la force pour aller delà de la souffrance. Ce roman est une belle échappatoire, une façon fantaisiste d'affronter la maladie, un encouragement. Comme l'auteur le résume si bien « Puiser dans le dénuement, l'impuissance, la souffrance et la peur, une nouvelle liberté. ».
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Lydia Flem, tout comme Alive a fait sa traversée du miroir. Dans un récit touchant, drôle, tendre, caustique, fantastique au sens premier du terme, poétique, féerique, elle va évoquer la maladie sans jamais lui donner son vilain nom.
Pour parler de ce parcours du combattant, Lydia Flem fait appel à Lewis Carroll en donnant vie à des personnages fantasques qui vont accompagner Alice.

Lydia Flem pose un regard décalé, mais juste et réaliste sur ce que vit un ou une malade au quotidien. Il n'y a jamais de voyeurisme, au contraire, on se surprend à sourire dans les situations qui d'ordinaire ne s'y prêtent pas. Tous y sont métaphore, images, jeux de mots

Je ne peux m'empêcher d'y voir un message ; en effet Lydia Flem est psychanalyste….Et si dans ce conte, elle nous signifiait qu'en fin de compte, la maladie avait un sens ?

Ce livre se lit très facilement, les chapitres y sont courts. L'écriture est dynamique, tonique.Des illustrations sont insérées au milieu du texte, accompagnées d'extraits. J'ai trouvé que cela apportait une touche supplémentaire d'originalité à un texte qui n'en manque pas.
J'ai aimé la fraicheur, la pudeur, et le réalisme de ce texte. Il peut être lu par celles et ceux qui traversent le miroir : cela ne peut être pour eux qu'une bouffée d'oxygène. Il devrait être lu par les autres pour l'extraordinaire leçon de vie qu'il constitue.
Ce fut un bonheur que de le lire .Ce serait un bonheur d'autres aient envie de le lire, et le dégustent autant que moi .Un coup de coeur à partager


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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La Reine Alice
Lydia Flem
Seuil

La vie d'Alice bascule en un instant.
En se regardant dans la glace, elle passe de l'autre côté, dans la Maison du Miroir.
Comme le lui dit la Reine Rouge, Alice souffre de la Reine des maladies.
Accompagnée de sa chatte Dinah, du Lapin Blanc, du Ver à Soie, de Chérubino Balbozar et d'autres personnages fantastiques, Alice avance ou recule sur l'échiquier de ce nouveau monde qui tourne à l'envers.
La Licorne lui offre un Attrape-Lumière avec lequel elle capte des moments de vie, des tableaux tout au long de sa maladie.
Elle rend visite au Grand Chimiste qui lui impose un traitement lourd et épuisant. Elle va aussi dans le centre de Lady Cobalt où elle se soumet à 88 expositions aux rayons, comme les 88 constellations, pour éradiquer la maladie.
Alice perd cheveux, cils et sourcils, mais elle met un point d'honneur à garder sa féminité, à rester coquette en recouvrant son crâne chauve de rubans aux mille et une couleurs.
Son traitement terminé, elle pénètre dans la Forêt du Pas à Pas de la Convalescence jusqu'au moment où elle traverse une nouvelle fois le miroir.

Lydia Flem, membre de l'Académie Royale de Belgique, fait un récit délicat de son combat contre le cancer. le roman aurait pu s'appeler Alice au Pays du Cancer.
En reprenant le personnage de Lewis Carroll, l'auteur adopte résolument les codes du conte, se donnant ainsi une grande liberté créatrice.
La Reine Alice est semé de références littéraires qui vont de Lewis Carroll, bien sûr, au Mille et une nuits, en passant par Augustin ou Cervantès. Les géants de Don Quichotte incarnés dans les moulins à vent deviennent pour Alice la Reine des Maladies.
La Dame à la Si Triste Figure ou la Dame aux Rubans - les surnoms sont nombreux - fait de son mieux pour ne pas sombrer dans l'abîme.
Lydia Flem emprunte aussi à la fable son dessein didactique pour relater librement son expérience. La plupart des chapitres se nomment Chimio 1, Chimio 2, etc. comme pour rire de douleur.
En tant qu'ancienne psychanalyste, elle joue et se joue des symboles et quoi de mieux que le conte, ses symboles et ses personnages extraordinaires pour s'en amuser.
Le rapport à l'écriture et à la création est joliment abordé avec son stylo d'enfance, tantôt trop bavard de paroles, tantôt pas assez loquace. Elle entretient avec lui une relation tumultueuse.
L'ironie et l'humour caractérisent ce livre entre détresse et espoir. C'est un récit intime, sensible et délicat.
Cependant, malgré toutes ces qualités, l'écriture - exceptés quelques belles réflexions et envolées lyriques (notamment le chapitre le Labyrinthe des Agitations Vaines) - est trop fragmentée et la pléthore de questions rend la narration souvent fastidieuse. Il s'agit évidemment d'un choix délibéré de l'auteur, mais c'est surtout une vraie maladresse stylistique; une parmi tant d'autres...
Le roman reste un livre plein de bonnes idées, mais...

http://faranzuequearrieta.free.fr
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« Quelque chose avait basculé,
Un instant plus tôt rien n'était arrivé, un instant plus tard tout était bouleversé »….

Alice (la narratrice ?) passe de l'autre côté du miroir. Sans nommer jamais la maladie, si ce n'est que par son traitement. Elle transforme chapitre après chapitre, sa maladie en l'associant au conte de Lewis Caroll. Les personnages d'Alice aux pays des merveilles entrent en scène et tout au long de son traitement, seront ses compagnons. Objets, animaux, personnages fantastiques et irréels, mais ils deviennent les soutiens indéfectibles, durant les séances de chimio, pendant les visites chez Lady Cobalt.

Extraordinaire livre – témoignage. Mais au fait est –ce un témoignage ? Merci à l'auteur de ces « petits chapitres », nets, précis, à travers la brume du pays des Merveilles, car parfois, lorsqu'on est « passé par là », on a besoin de souffler de retrouver la respiration calme et sereine pour pouvoir continuer à lire. Pour moi, les « Ver à Soie, Licorne et Grincheux » se nommèrent « Jeanne, Marielle, Annie, Pierre et les autres…. Et ils furent des compagnons indispensables au voyage si périlleux…

Seule la partie chez Lady Cobalt, semble présenter quelques essoufflements mais dans l'ensemble ce livre est vraiment d'une densité extrême, et je le recommande très vivement à tous.
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L ‘auteure belge et psychanalyste a choisi la forme du conte en hommage à Lewis Caroll et son « Alice au pays des maerveilles » pour raconter son combat contre le cancer.
Le mot de la maladie n ‘est jamais cité mais elle dit tout sur son parcours de lutte avec des hauts et des bas : séances de chimio thérapie , douleurs , atmosphère des couloirs d'hôpitaux , fatigues.
Elle a traversé le miroir en se découvrant gravement malade avec la présence d'une petite boule sous le doigt.
« J ‘ai tout perdu mes cheveux , mon appétit , mes forces , mon sommeil , mon stylo , mon chat »
Mais aussi elle évoque les personnages du conte de Lewis Caroll comme Blanc Lapin , Lady Cobalt qui lui parlent avec légèreté de choses graves .
Fiction et réalité se croisent dans ce « roman « à l'écriture magnifique.
On y trouve aussi des évocations littéraires , cinématographiques et photographiques ( quelques photos artistiques d'objets prisés par l'auteure en fin de volume)
Un livre à recommander pour sa facture intense , grave et tendre sans oublier l ‘humour que Lydia Flem manie avec brio.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
” Quelque chose avait basculé ; Un instant plus tôt rien n’était arrivé, un instant plus tard tout était bouleversé. […]
Comment nommer ce qui venait de se passer, de surgir comme la bête dans la jungle, elle ne le savait pas. Peu importait le nom d’ailleurs. Le mot était là, à n’en pas douter, même si elle hésitait à la désigner d’un nom ou d’un autre. Alice s’interrogeait : à quel moment la joie s’était-elle retirée ? Quand le basculement s’était-il produit ? Où était la frontière entre un ici déjà étrange et un là-bas inquiétant mais encore familier ? […] Comment sous le doigt innocent une petite boule éveillait-elle l’attention ?
Dans la partie de cartes contre le Roi et la Reine de cœur, Alice avait perdu ; ils l’avaient condamnée :
-Qu’on lui tranche la tête ! […]
Alice savait qu’elle n’avait pas d’autre choix que de consentir, donner son consentement à ce qui était advenu, à ce qui était. Ne pas se cabrer, ne pas se révolter ; au contraire : épouser le déséquilibre, chercher les forces obliques,
la botte secrète.
Dire oui.
Oui, dans les larmes et dans les rires.
Il naîtrait peut-être des arcs-en -ciel. “ pp.11-13
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« Votre version de l’histoire n’est pas exactement ma version de l’histoire. Mais c’est votre traversée derrière le miroir, je n’ai pu que vous y accompagner, être à vos côtés quand vous aviez besoin de moi. Vos compagnons de route et moi-même n’avons rien fait, seulement parfois donné une chiquenaude, une petite impulsion, l’élan était en vous, l’élan est en vous… » Dit le blanc lapin à la Reine Alice
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« Se battre contre soi même est un combat bien singulier, tellement plus rude à mener que battre le fer contre chez l’adversaire.
Suis-je une ou deux ? La maladie est-elle mon ennemie ou ma part d’ombre, peut-être même mon trésor ? Et si la Reine Rouge avait raison ? J’ai attrapé la Reine des maladies. Et si c’était une chance ?
J’y gagnerais à devenir une reine…
La Reine Alice. »
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Le monde est beau, non pas malgré ses peines, mais avec elles. Il ne pourrait y avoir de joie s'il n'y avait de douleur, de tendresse s'il n'y avait de solitude. C'est ainsi. Et c'est bien ainsi.
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«Le présent est le présent. Le présent est un cadeau permanent. Il contient tous les possibles, le présent contient l’imprévisible. Il n’y a pas d’autre liberté. Le présent contient à chaque instant toute la vie. »
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Vidéo de Lydia Flem
"J'entre ici en perdante. Je sais que les mots ne pourront rien. Je sais qu'ils n'auront aucune action sur mon chagrin, comme le reste de la littérature. Je ne dis pas qu'elle est inutile, je dis qu'elle ne console pas." C'est ainsi que débute Inconsolable, le livre que nous explorons au cours de cet épisode.
À travers un récit porté par une narratrice confrontée à la mort de son père et qui scrute, au quotidien, la douleur, la tristesse, le monde qui n'est plus le même et la vie qui revient malgré tout, son autrice, la philosophe Adèle van Reeth, tente de regarder la mort en face et de mettre des mots sur cette réalité de notre condition d'êtres mortels. C'est un livre qui parle de la perte des êtres chers et qui est en même temps rempli de vie.
Adèle van Reeth nous en parle au fil d'un dialogue, où il est question, entre autres, de la difficulté et de la nécessité d'écrire, de la vie avec la tristesse et d'un chat opiniâtre. Et à l'issue de cette conversation, nos libraires Julien et Marion vous proposent de découvrir quelques livres qui explorent la question du deuil.
Bibliographie :
- Inconsolable, d'Adèle van Reeth (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21563300-inconsolable-adele-van-reeth-gallimard
- La Vie ordinaire, d'Adèle van Reeth (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20047829-la-vie-ordinaire-adele-van-reeth-folio
- le Réel et son double, de Clément Rosset (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/501864-le-reel-et-son-double-essai-sur-l-illusion-e--clement-rosset-folio
- L'Année de la pensée magique, de Joan Didion (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/1177569-l-annee-de-la-pensee-magique-joan-didion-le-livre-de-poche
- Comment j'ai vidé la maison de mes parents, de Lydia Flem (éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16192372-comment-j-ai-vide-la-maison-de-mes-parents-une--lydia-flem-points
- Rien n'est su, de Sabine Garrigues (éd. le Tripode) https://www.librairiedialogues.fr/livre/22539851-rien-n-est-su-sabine-garrigues-le-tripode
- Vivre avec nos morts, de Delphine Horvilleur (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21199965-vivre-avec-nos-morts-petit-traite-de-consolati--delphine-horvilleur-le-livre-de-poche
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