Les diamants sont éternels est la seconde aventure de James Bond qui n'a pas été historiquement publiée chez Plon. Il s'agit du seul point de comparaison avec Entourloupe dans l'azimut qui le précède.
Autant l'annoncer de suite : il n'est plus ici question d'aéronautique. L'intrigue se déroule sur le plancher des vaches et se révèle assez terre à terre, ou plutôt ventre à terre ! L'action est ici au centre d'un scénario qui n'est pas franchement très fouillé. Débutant comme une enquête de police classique, l'aventure est rapidement au rendez-vous puisque James Bond va devoir rapidement partir aux États-Unis pour un road-movie bien mené.
L'ambiance est très différente de Vivre et laisser mourir et des romans précédents. Ni le SMERSH, ni l'URSS ne sont ici les méchants. 007 va devoir composer avec une bande de gangsters, plutôt bien organisée, peuplé de gens cruels, juste ce qu'il faut pour se faire détester. Un couple bien particulier de tueurs offre un renfort bienvenu, car une fois que les premiers coups sont donnés, la bande de truands perd trop rapidement de sa consistance.
La présence d'une femme fatale (Tiffany Case) est un élément attendu. le personnage nous réserve toutefois une surprise de taille, avec une personnalité complexe et un passé douloureux. La romance, trop prévisible est pourtant intéressante à lire. Dommage qu'elle donne l'impression d'occuper le lecteur avant le dénouement.
Un style toujours aussi percutant, les joies de l'amour et de l'amitié, une intrigue menée sans temps mort, une plongée dans différents univers complémentaires mais originaux, contribuent à faire de ce roman une grande réussite. Assurément il s'agit là d'un livre commode pour se détendre, pour découvrir un univers radicalement différent du film. Et pour achever de vous convaincre : pour voir James Bond affronter une bande mafieuse avec un passage au… Far West ! Les adeptes d'Hollywood seront comblés !
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1956 : James Bond revient avec pour mission d'enquêter sur une filière de contrebande de diamants. L'essentiel de sa mission a pour cadre les USA. De New York aux champs de courses de Saratoga, de Las Vegas à Spectreville (ville fantôme de l'ancien Far West) James oscille entre plaisir et rigueur.
Bien évidemment, on retrouve quelques éléments dans l'adaptation cinématographique, mais dans l'ensemble les deux histoires n'ont plus grand-chose en commun si ce n'est les diamants. Plus je lis les aventures de Bond et plus je suis reconnaissant aux scénaristes de ne pas avoir fait de copier-coller. Il est de plus en plus agréable pour moi de découvrir ces changements entre le format littéraire et le format cinéma. Non seulement cela évite la lassitude qui peut survenir de lire quelque chose que l'on a vu mais en plus cela augmente le nombre d'histoires bondienne.
Une autre chose que j'apprécie avec les romans de Fleming, c'est le côté "série". En effet, des liens sont fait avec les précédents opus, ce qui offre aux lecteurs assidus un sentiment de cohésion sans compter le plaisir de retrouver des références, personnages et événements issus des autres tomes.
Mon seul regret est que s'achève avec ce quatrième tome les rééditions de Bragelonne revue et corrigée pour le format numérique. Il va donc falloir que j'aille fouiner du côté de la médiathèque pour lire la suite des aventures de Bond à défaut de les trouver sur le store.
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- Pas de spoilers -
Sans surprise, les innombrables différences entre le roman et le film permettront au lecteur familier avec le second d'apprécier le premier. Cela dit, ce n'est pas le meilleur des textes de Fleming et ma note est celle d'un enthousiaste de 007.
Le roman débute de manière accrocheuse, introduit des personnages intéressants et en ramène d'autres. Puis, sur une décision de Bond - que j'ai du mal à m'expliquer -, le tout bascule dans une longue suite d'actions très cinématographiques. Cela conduit à une confrontation (pas finale) décevante sur le papier, mais calibrée pour Hollywood.
Ma lecture aura été plombée par un deuxième tiers peu satisfaisant. Je me demande encore ce que voulait faire Fleming mais soit il s'y est mal pris soit son idée n'était pas bonne. Je suis quand même satisfait et je sais que je relirai Diamonds are forever dans quelques années.
J'en recommande la lecture.
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Ce quatrième roman de James Bond a été ,comme le précédent ,victime de la créativité navrante des éditeurs français : intitulé « Chauds les glaçons » !!! il a heureusement était requalifié ensuite. Une histoire à l'américaine : un côté gang mafieux (champs de courses et casinos) , un côté western (les villes fantômes, l'attaque du train..) . L'enjeu est de démanteler un trafic de diamants qui ruinent les Anglais . On retrouve Leister (avec des morceaux en moins) .A noter deux tueurs homos assez croquignolets .Un cru moyen.
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- Offrez-moi un autre verre et dites-moi quel genre de femmes vous vous voyez bien épouser.
Bond passa la commande au serveur. Il alluma une cigarette et se tourna vers Tiffany pour lui dire :
- Une femme qui fait aussi bien la sauce béarnaise que l'amour.
- Quoi ? Alors n'importe quelle idiote qui sait cuisiner et s'allonger sur le dos fera l'affaire ?
C'est Wint,lança aussitôt Leiter .Et l'autre , C'est Kidd. Ils travaillent toujours en équipe.Ce sont les tueurs d'élite des Spang.Wint est le roi des salopards .Un sadique. Il adore son boulot. Et il a la manie de sucer cette verrue. On l'appelle"Prout!Prout!" .par derrière naturellement.
Dans le temps, je n’aurais pas su ce que c’était qu’un cheval s’il n’y avait pas eu une charrette derrière. Mais on apprend vite. D’ailleurs, plutôt que les chevaux, c’est les gens qu’il faut connaître, dans ce boulot-là !
Avec l'aurore, l'avion s'éveilla et s'anima. A sept mille mètres au-dessous, on commençait à distinguer les maisons, pareilles à des grains de sucre en poudre renversés sur un tapis marron. Rien ne bougeait à la surface de la terre, si ce n'est de temps en temps le mince panache de fumée d'un train, la trainée blanche d'un bateau de pêche dans un détroit, ou l'éclat des chromes d'une voiture miniature, renvoyé par le soleil.
Le saumon fumé de la Nouvelle Écosse ne valait pas l’original écossais, mais le brizzola était bien à la hauteur de sa réputation. La viande était si tendre qu’on aurait pu la couper à la petite cuiller.
Roald Dahl, Ian Fleming, plusieurs ouvrages de littérature jeunesse et romans populaires ont été modifiés par leurs éditeurs à cause de contenus jugés offensants. Mais si ces réécritures suscitent beaucoup d'indignation, elles ne datent pas d'aujourd'hui.
#censure #litterature #cultureprime
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