Décidément les nouveaux romans taillent de cruels costumes aux hommes volages!
Dans
le bonheur conjugal de
Tahar Ben Jelloun, la violente Amina n'a de cesse qu' Imane, son séduisant époux, soit réduit à l'état de légume, dans
Bernard, Isabelle, sa torride maîtresse de 35 ans, se sentant flouée, revancharde, accumule les preuves tant amoureuses que professionnelle pour renvoyer
Bernard à la case 0, celle de son lit d'enfant chez ses parents vieillissants.
Mais autant
le bonheur conjugal tire des larmes au lecteur, mis en empathie avec son héros pitoyable cloué au lit par un AVC, autant les bulles de
David Foenkinos sont d'un humour décapant qui prête aux rires en cascade.
"Depuis un an ma vie n'avait cessé de déraper".
Pauvre
Bernard, quinquagénaire dont "la vie était une ligne de métro" et qui du jour au lendemain, chassé de chez lui et de ses opérations financières en banque se retrouve à rendre des comptes à papa et maman, bien gentils de l'héberger mais qui lui pourrissent la vie de leurs petites manies.
Bernard, le brillant cadre de banque, serait-il un con, ainsi que le suggèrent son épouse, sa maîtresse et sa fille (avec laquelle il ne communique plus que par webcam ou face book)?
La remise en question que suggère
David Foenkinos (auteur connu et reconnu dont
La délicatesse a été adapté dernièrement au cinéma) offre au lecteur un florilège d'émotions, lui donne une leçon d'optimisme et multiplie les situations cocasses.
Les hommes d'aujourd'hui seraient-ils des faibles tout juste bons à siroter les chocolats chauds concoctés avec amour par leur maman?
Vite lu (car peu de pages) ce roman divertit et fait passer un agréable moment sans se prendre la tête.J'ai franchement rigolé lorsque la mère de
Bernard, sur le ton de la confidence, "se prend pour
Catherine Millet".
Je n'en dirai pas plus.....Cinq étoiles!