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EAN : 9782070763986
210 pages
Gallimard (31/12/2001)
3.1/5   41 notes
Résumé :
Vous tenez entre vos mains l'histoire de Conrad, faux neveu de Milan Kundera mais véritable simple d'esprit. Alors qu'il sera victime d'une honteuse machination, vous assisterez à ce qu'on appelle communément un retournement de situation.

Vous devrez alors éviter de vous attendrir sur le sort d'un artiste piteux, et vous inquiéter des véritables intentions de deux Polonais. Vous apprendrez par ailleurs qu'il ne faut jamais acheter des sardines millési... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Sous la plume de David Foenkinos, les imbéciles heureux ont la capacité à faire éclore la plus absurde des vérités. Ils ne se contentent pas de jouir de leur condition, ils révèlent bien malgré eux la part la plus intime de ceux qui les côtoient, jusqu'à l'excès.

Ainsi, c'est avec une innocence pleine de naïveté que Conrad se met en tête de quitter la République Tchèque et de rejoindre celui qui lui a été présenté durant son enfance comme son oncle, Milan Kundera. Arrivé à Paris, il y rencontrera surtout toute une galerie de personnages qui se révèleront totalement farfelus à son contact. Au premier desquels Victor (le narrateur), jeune homme riche et oisif, en proie à une étrange dépression et qui a fait de la digression un art. Largué par Térésa qui voulait un enfant, il lui ramène un adulte idiot.
Contraints à une cohabitation à trois, ils sont béats d'attendrissement pour Conrad, voire envoutés par sa gentillesse désarmante qui créé une euphorie grisante au sein de l'appartement jusque-là bien morne. L'ancien couple auréolé d'un amour sans commune mesure pour le simple d'esprit se livre même une guerre qui se révèlera pleine de surprises et de péripéties pour obtenir la garde de cet adulte devenu leur enfant chéri. Une guerre saugrenue où les sentiments mêlés d'amour et de haine révèlent l'étendue de leur naïveté, une guerre qui ne manquera pas d'éveiller les instincts primaires et vulgaires de Victor et Térésa face à la délicatesse nouvelle de Conrad.

Voilà un roman qui aurait pu s'appeler Les contemplations d'un mollusque : les interminables digressions souvent absurdes et futiles de Victor n'ont rien d'une parenthèse, c'est un océan où se noie toute la première moitié du récit et où je n'avais aucune bouée de sauvetage pour me sauver de l'ennui. Dépressif, Victor tâtonne, tournicote, pinaille, incapable d'agir faisant de la pusillanimité son étendard. La première réflexion qui vient à l'esprit est qu'il est long le chemin menant Victor à la stabilité ! Puis à partir d'une nuit d'ivresse, jubilatoire, on découvre que « les ennuis sont le meilleur antidote à l'ennui ». Victor a fait sienne cette expression empruntée à l'écrivain Bernard Franck depuis sa rencontre avec Conrad. Il parait que l'amour paternel donne des ailes, Victor s'emploie alors à préserver cet amour démesuré par des actions aussi loufoques que drôles qui, très souvent lorsqu'elles émanent d'indécis maladifs, se retournent contre lui. Tout est alors imprévisible, la dépression apparaît presque jouissive chez le narrateur aux réflexions incisives et déstabilisantes.
Il convient certainement d'assouplir ses exigences de réalisme et de bienséance littéraires pour apprécier ce premier roman et se laisser porter par le regard désinvolte, décalé et même insolent du narrateur. Des réparties toniques et pleines d'humour qui témoignent d'une vivacité d'esprit, des jeux de mot sarcastiques qui révèlent la stupidité des évidences…c'est une véritable leçon de dissidence et de style qui émerge dans ce premier roman.
Cependant le style ne fait pas tout, ce roman tordu aurait mérité un peu plus de consistance et un peu moins de longueurs.
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Eitoidi'l : ça ne veut rien dire, c'est idiot ! Alors que l'inversion de secret est Terces (présent de l'indicatif du verbe tercer à la 2ème personne) est parfaitement jouable au scrabble comme l'ensemble du titre Certes, Terces reste secret (1) qui provient du tirage ceerst, inverser idiotie est idiot, on reste en famille mais il y a de quoi faire valser le scrabble sous l'influence d'un Polonais et d'une Polonaise, jeu de mot héroïque voire hermétique pour ceux qui ne connaissent pas la musique.(2)


Si la clé (de lecture) n'est pas dans les mots pour ce roman alors il va falloir fouiller dans les sentiments. Car des sentiments, il y en a et beaucoup, variés et avariés, dans un couple qui se dissous, c'est comme souvent un beau fouillis à donner le tournis. J'ai bien aimé cette écriture pétillante comme un Alca-Seltzer qui fait passer les sardines millésimées après un anniversaire bien arrosé. Une belle et riche imagination, un beau style mâtiné à bon escient d'un cynisme admirable, voilà qui mérite assurément le détour dans la carte du Tendre.


Reste à savoir si c'est une bonne idée d'introduire un idiot dans un roman d'amours finissantes pour inverser le cours des choses ? En voilà une question toi dis.


Un regret : s'il s'ouvre sur une boîte de sardines le roman se termine en queue de poisson, un peu comme cette critique sans queue ni tête.


(1) cf. Défi d'écriture de juillet 2015 forum Le café littéraire
(2) Allez, comme dans Astérix pour ceux qui n'auraient pas compris : références à Chopin
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Victor fait un faux pas , pour fêter dignement les trente ans de sa compagne Téresa , il croit marquer le coup par un cadeau original : une boîte de trente sardines millésimée , bien entendu , Téresa lui jette la boîte ouverte à la tête .
Victor et Téresa vont vivre dans le même appartement en se soumettent à des horaires contraignants pour ne pas se croiser .
Victor va d'abord aller soigner sa dépression chez ses parents , puis va rencontrer Conrad , un parfait inconnu qui viendra également habiter l'appartement .
David Foenkinos a voulu écrire un roman original mais trop c'est trop , je n'ai vraiment pas aimé , les passages du retour du trentenaire donnent lieu aux plus belles pages du roman , après c'est du n'importe quoi , j'ai passé plein se pages et je n'ai pu terminé .

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Pourquoi ce livre ?
J'ai découvert David Foenkinos par hasard. C'était l'hiver 2014-2015, il faisait très froid et je venais de recevoir un IPad pour mon anniversaire. J'explorais donc le site de la BANQ à la recherche de livres numériques, dans l'espoir d'occuper mes soirs d'hiver sans sortir de chez moi. J'avais vu le film La Délicatesse, tiré de son roman et je me souvenais que l'on m'avait parlé de lui (ou peut-être avais-je lu un article quelque part, je ne sais plus…). J'ai d'abord lu, La Tête de l'emploi, qui était le premier disponible, pour ensuite les lire tous.

Un premier aspect qui m'a plu:
On retrouve dans ce roman l'un des aspects les plus intéressants de l'écriture de David Foenkinos, c'est-à-dire son côté ludique. le récit est rempli de situations loufoques et inusitées, ainsi que de relations inattendues. L'auteur nous prend par surprise et nous amène dans un univers invraisemblable et quelque peu absurde. Il réussit néanmoins à faire des rapprochements entre certaines idées qui semblent aller de soi, et qui amènent le lecteur vers d'autres, beaucoup moins évidentes. Bref, tout ceci est très amusant et porte à la réflexion.

Un deuxième aspect qui m'a plu:
Ce roman, comme d'autres de l'auteur, sont écrits dans un style sobre et clair. On y retrouve aussi, comme dans les éléments du récit, un côté loufoque et ludique. David Foenkinos sait bien peser ses mots. Il est surprenant lorsque nécessaire, familier par petite dose, mais surtout, il est limpide et c'est sans doute ce qui a fait de lui un auteur aussi populaire. On a l'impression en le lisant, que son style coule de source, que les choses n'auraient pu être écrite autrement (n'est-ce pas là la marque d'un bon style ?).

Un aspect qui m'a moins plu:
L'Inversion de l'idiotie a été écrit en 2001, c'est donc l'un des premiers romans de l'auteur. Aussi, on n'y retrouve pas toute la finesse qu'il peut avoir dans d'autres oeuvres plus tardives. Certaines idées sont mal développées. L'auteur n'est pas en parfaite maitrise de l'enchainement des épisodes du récit. le côté ludique l'emporte souvent sur le plan d'ensemble et on a parfois l'impression que les événements partent dans tous les sens. Ses roman plus récents ont une structure narrative plus claire et donnent davantage de sens à l'ensemble du récit.
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Ce livre est le premier de David Foenkinos, auteur qui a aujourd'hui un statut de faiseurs de best sellers. Sans préjuger des autres, ce roman m'a laissé sur ma faim. On sent une vraie qualité dans l'écriture, des trouvailles dans les images, des références qui sonnent juste, de l'humour joliment parsemé... Et pourtant, on peine tout le long à chercher une vraie histoire là dedans, à trouver de la consistance à des personnages qui sont plus là pour que l'écriture se tisse autour d'eux, sans qu'on ait nous envie de s'y attacher. Une telle qualité dans la langue mériterait d'être au service d'une toute autre histoire. Dommage.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Car soyons clairs, avoir un ami me servirait uniquement à parler de moi. Les problèmes des autres m'indisposaient. Non par égoïsme mais par manque de place ; je souffrais suffisamment comme cela pour accueilli les problèmes des autres.
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Je venais d’avaler un café auquel je n’avais pas eu le droit de contester l’excessive présence de lait. Ma mère, et ceci malgré mes supplications, n’accepta pas que je le boive noir. J’étais son fils et son fils, elle le connaissait mieux que moi, buvait son café avec beaucoup de lait et deux sucres. Bref, je m’arrêtai au comptoir d’un bistrot pour vérifier l’exactitude de mes habitudes (l’insistance et la force de persuasion de ma mère m’avaient fait douter).

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L’image des oranges s’imposa dans mon imaginaire bourré de clichés ; moi qui détestais faire les courses, ça me contrariait qu’il aille en prison […]. Je serais donc très prévoyant…que de soucis, un ami en prison.

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J'avais failli me retrouver cinq ans sans meilleur ami, heureusement que j'avais changé à temps. Si certains amis vont en prison sans se soucier de vous, ils ne méritent pas votre amitié.
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« Les alcooliques, ensemble, ça s’annule. Deux imbibés se reflètent forcément une image de sobre. Oui, messieurs, les alcooliques s’annulent, c’est comme les moins ».

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