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EAN : 9782290077443
285 pages
J'ai lu (08/01/2014)
3.38/5   861 notes
Résumé :
À 50 ans, Bernard est persuadé que sa bonne petite vie tranquille se déroulera ainsi jusqu'à la fin de ses jours.C'est sans compter sa femme, qui décide d'un coup de divorcer, et la crise, qui lui fait perdre son emploi. Sans logement, sans argent, incapable d'avouer son chômage à sa famille, il n'a d'autre alternative que de retourner vivre dans sa chambre d'adolescent, chez ses parents. Ceux-ci ne semblent pas réjouis de recueillir leur unique rejeton, qui trouble... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (161) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 861 notes
La tete de l'emploi est une pseudo comédie sociale.
Bernard, bon quinquagénaire est un type qui à la poisse. Il perd sa femme et son boulot de banquier en meme temps. Ce qui le conduit a retourner vivre chez ses parents.
Bon ! j'ai dit qu'il était poissard plus haut, mais sincèrement il ne l'est pas, il est tout simplement con.
Déjà pour son boulot, il se fait virer comme un malpropre pour une broutille et il n'y a aucune réaction de sa part. On est en France, bon sang !! Des lois et les prud'hommes existent !! D'autant plus qu'il est conseillé clientèle dans une banque renommée.... donc il doit avoir un minimum de connaissances il me semble.

Et pour sa femme, qui lui demande un break, lui, il dit oui sans poser de questions. Tout ça pour se rendre compte quelques pages plus tard qu'il a des cornes à ne plus savoir passer aux portes.
Une femme, qui exerce le métier de psy....mais qui n'a rien appris de la vie a son bonhomme.

On n'a meme pas envie de donner des conseils à Bernard, tellement il est passif. mais je lui dirais, quand meme bien d'aller lire la critique de Hugo sur un bouquin de Freud !!

Foenkinos écrit des livres qui se lisent vite, et fort heureusement parce que je crois que vous avez du le comprendre : je n'ai pas du tout aimé ce livre
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David Foenkinos - La tête de l'emploi – J'ai lu (13,50 € - 286 pages)

Le titre « La tête de l'emploi » interpelle, il laisse deviner des complications professionnelles pour le héros, et touche à un sujet d'actualité épineux.

Si certains accordent du crédit à l'horoscope, David Foenkinos reste attaché à certains prénoms. Mais qui est ce narrateur qui devient le roi de « la plantade » , des déboires en cascades? Un certain Bernard, la cinquantaine marié à une Nathalie ( et on pense à la femme irrésistible de la délicatesse), occasion de nous démontrer que le prénom peut déterminer un destin. Que peut-il conférer pour l'auteur?
Pas facile de s'appeler Bernard comme Madoff, pour un banquier, car on risque d'être pris pour un escroc. Bernard, un prénom loin d'être « un prénom gagnant », à la « dimension sournoise » avec lequel il n'allait pas « révolutionner l'humanité ».

Le roman s'ouvre sur une question existentielle, le protagoniste s'interrogeant sur sa présence sur terre. Était-il désiré ou non? Pourquoi est-il enfant unique?
On entre vite en empathie avec ce « Tanguy » d'un nouvel ordre, qui se sentait devenir « un homme sans traces » à vivre avec ses parents, de véritables « talibans de l'exactitude » et « patinophiles ».(1) Pour eux, Bernard redevient l'adolescent à qui il faut rappeler de se « brosser les dents ». Ce qui explique qu'il se sente infériorisé par leur jugement. Attitude rappelant cette réflexion de Kahlil Gibran sur les enfants: « Bien qu'ils vivent avec vous, ils ne vous appartiennent pas ».

Bernard brosse son autoportrait sans complaisance, décrit ses début dans les « années fric » et nous confie ce maelström intérieur qui le ronge, un vrai « chaos ».
Au travers du protagoniste, David Foenkinos radiographie le monde du travail, les compressions du personnel, les restructurations et souligne le malaise croissant dû à une déshumanisation des services, le harcèlement moral conduisant au burn out. On se demande alors en quoi « Les prochains mois allaient bouleverser » sa vie, comme le narrateur nous l'annonce. Il vit très mal le départ de sa fille, Alice, à l'étranger.

En revisitant son enfance, Bernard croque le portrait de ses parents, nous contant leur rencontre, ce qui met en évidence sa carence affective. Il revient sur la sienne, évoquant ce fameux «  baiser référence », qui rappelle celui de la délicatesse.
Mais son couple se délite et c'est d'abord à l'hôtel qu 'il va trouver refuge. Cette « turbulence passagère », cette «  séparation temporaire » ne seraient-elles pas la chronique annoncée d'une rupture définitive? Bernard manifeste le souci de comprendre pourquoi il en est arrivé là, en analysant par le détail son comportement, ses gestes, ses formulations, se livrant à « l'autopsie de son échec ». Quant à ses amis, il fait l'amère constatation qu'ils n'en sont pas, juste « des amitiés de confort ».Cet homme à la dérive a quelque chose de pathétique qui suscite la compassion. le malheur appellerait-il le malheur? N'aurait-il pas droit au bonheur?

Ce roman en trois actes se lit comme une pièce de théâtre. On imagine aisément Bernard, écoutant aux portes la conversation de ses parents ou celle d'Alice.
Des scènes cocasses ponctuent le récit, telles que les chutes. Notre M. Catastrophe manquerait-il d'équilibre? Son face à face dans le miroir. Ou encore Alice, escortée par ses grands parents quand elle se rend aux toilettes. Skype qui confond le père, reclus « dans le mausolée » de sa jeunesse alors qu'il prétendait être à Poitiers. On visualise ce père caricaturé en « intrépide chasseurs d'images » , scotché à sa télé.

Les divers rebondissements ( la confession de Martine à son fils, le repas dans le restaurant indien ) donnent du rythme, ainsi que l'irruption inopinée d'un des protagonistes au mauvais moment: « un invité en forme de projectile ». Sans compter les pulsions de rage , d'humiliation de Bernard. C'est aussi le choc pour le père quand il découvre dans la quincaillerie où son fils Bernard travaille « l'adjonction d'un rayon érotique », ce qui fit sombrer le repas « dans un naufrage ».

Les caprices du destin ( qui «  s'acharne ») ne cesseront de contrarier les protagonistes ( Bernard passant la nuit sur le trottoir , anesthésié par sa découverte.) Attendrissant le duo mère /fils qui veut à tout prix recaser son fils, lui donne des leçons de séduction et qui voit en lui « un trésor d'humanité ». Émouvant d'être témoin de leurs câlinades. Une pléthore d'adjectifs émaillent le roman, traduisant les états d'âme des protagonistes qui sont tour à tour: figés, fragiles, tétanisés, pathétiques, lucide, pestiféré, gentil, serviable, inquiet, insaisissable, intrigués, consternés, tétanisés, flottants, fébriles, désarçonnés, déstabilisés, silencieux.

Dans ce roman David Foenkinos tisse ensemble les thèmes qui jalonnent son oeuvre:
la lassitude , l'érosion du couple, l'amour et le désamour,l'adultère, la séparation, la solitude, les relations parents / enfants, parfois conflictuelles, et le fossé générationnel. S'y greffent la perte de son emploi , le parcours du combattant pour en décrocher un autre à 50 ans et les dégâts collatéraux pour l'entourage. L'auteur nous touche dans sa propension à s'insérer dans la peau et surtout dans la tête de ses personnages en manque de reconnaissance , d'amour ou « répudié » comme Sylvie.

L'auteur sait nous tenir en haleine ( La surprise de Sylvie), relancer le suspense: « Ce n'était que le début ». Il renoue avec cette alchimie du grave et du léger, du drame et de l'espérance. On guette le moment où Bernard, un anti héros de la trempe de Markus ( in La délicatesse) nous confiera: « Je vais mieux ». (2) Sa fille Alice, « divine d'enthousiasme » ne lui a-t-elle pas appris à positiver?
L'éclat de rire de Bernard qui clôt le roman serait-il le signe de sa résilience réussie?

Le plus, la cerise sur le gâteau pour les aficionados , c'est le côté ludique à débusquer les mots fétiches dont David Foenkinos a truffé son roman ( cheveux, cravate,suisse, polonais, abricot, la langue allemande : « langue érotique » se plaît à rappeler l'auteur). le sceau de l'auteur , ce sont aussi les notes de bas de pages : « Ma vie quotidienne est une analyse »; les formules insolites: « ma carrière se retrouvait sur le paillasson de mon ambition », « une potion de cyclothmie », « cicatriser par le silence », « Je suis entré dans sa vie par la chute » , drôles : « l'énergie du désespoir », « Nous eûmes le vin tragique », « un voile de politesse », «Elle l'aimait comme elle ne m'aimait pas », délicieuses : « Il est plus facile de désapprendre que d'apprendre. », qu'on aime retweeter : « Partager une convivialité liquide ».

En nous relatant les tribulations d'un loser attachant,cet humilié affectif, « irradiant de normalité », sur fond de crise financière, David Foenkinos signe un roman, divertissant, ancré dans le réel, plein d'esprit , irrigué d' humour. Ce mélange de situations farcesques et de dialogues savoureux forme un cocktail digne d'un vaudeville de Wodehouse. Si Bernard pense que « Nous ne serons jamais rassasiés en amour », les livres de l'auteur nous mettront toujours en appétit.
« Foenkinos » reste synonyme de délicatesse, et de fantaisie.
(1): « Obsédés par les patins », ils font « une utilisation abusive des patins »
(2): Titre du roman précédent de David Foenkinos. ( Gallimard)
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A 50 ans Bernard vit une série de catastrophes. Sa vie s'écroule comme un château de cartes. Une vie qui était pourtant réglée comme du papier à musique, sans fantaisie, sans surprise, sans ce petit supplément d'âme qui permet de sursauter, d'attendre, d'oser autre chose. Un confort molletonné, suranné, sans goût ni grâce! La routine à l'état pur. La routine qui tue l'amour! Ce n'est pas sans payer un lourd tribu qu'il va sortir de ce ronron. Une sorte de coup de pied magistral va le propulser dans un premier temps à l'état de néant . Il va "manger la terre". Il ne risque plus rien. Rien de plus désastreux ne peut lui arriver. Il pourrait s'appeler Monsieur pas de bol. Pourra t-il se relever? Rebondir et passer à une sorte d'état de grâce? Bernard nous propose de l'accompagner dans un dédale de chemins sinueux, impraticables et torturés, à la recherche de solutions improbables.
Malgré le fait que certaines situations soient complètement burlesques et à des années lumières de la "vraie vie" (les scènes à la banque par exemple ou chez les parents de Bernard) j'ai bien ri. Un bon moment de détente sans prétention, sans prise de tête. Foenkinos nous invite à rire du malheur des autres, ce n'est pas si courant!
Il faut savoir parfois se laisser aller!
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Souvenez-vous, dans les 90's. Dans la littérature, au cinéma, partout, des trentenaires se répandaient sur leurs problèmes existentiels - célibat, couple, aventures... mais que choisir ?
Ces nombrilistes souffreteux ont vieilli, mais pas mûri. Aujourd'hui ils sont quinquagénaires, et nous reviennent avec leurs états d'âme. Ils se sont mariés, ont eu des enfants, de bons jobs dans les années 80, mais voilà que tout part à vau-l'eau. Alors ils regardent en arrière, regrettent leurs choix, se disent qu'ils n'ont pas fait gaffe au temps qui passe, ont trop bossé, mal aimé.

Voilà la substance de ce roman. L'auteur reprend platement ces thèmes rebattus, sans l'humour et l'originalité qui m'ont plu dans ses précédents ouvrages. Ou bien je sature sur ce sujet et/ou ce style ?
Les clichés se succèdent, l'humour est facile, voire navrant ('Il était doté d'un physique étrange - il avait par exemple davantage de poils sur les bras que sur la tête')... L'anti-héros est censé nous toucher avec ses (Allo Maman) bobos et son auto-dérision. Il m'a paru particulièrement antipathique, aussi geignard et de mauvaise foi qu'un adolescent en crise.

Du plat, du superficiel, du dilué autour de questions que les hommes n'ont pas fini de se poser (les femmes non plus) : Should I stay or should I go ? Chipie casse-toi, reviens, fous le camp, va-t-en... *

* je cite respectivement et respectueusement The Clash et Richard Gotainer (années 80)
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Je ne suis pas une vraie spécialiste de David Foenkinos, mais j'ai pu apprécié chez lui "La délicatesse" et "Charlotte". Il est évident que "La tête de l'emploi", un roman social qui surfe sur le comique-dépressif, se rapproche plus du premier que du deuxième, à l'histoire plus tragique.

Employé dans une banque, marié, une fille, Bernard, la cinquantaine, n'avait certes pas une vie super trépidante, mais quand celle-ci s'effondre, c'est l'impasse. Licencié, lâché par sa femme qui prend un amant et par sa fille qui prend son envol pour le Brésil, il n'a comme solution immédiate de secours que celle de retourner habiter chez ses parents. Mais, à 80 ans, ceux-ci ont pris leurs petites habitudes et n'ont pas l'intention d'en changer. Bernard, qu'ils considèrent encore comme un adolescent, devra s'y conformer et notamment ne pas interrompre leurs émissions favorites "Questions pour un champion" ou "Des chiffres et des lettres"...

Ce roman, triste reflet des aléas de notre société actuelle aurait pu être déprimant. Mais l'auteur a le talent de savoir nous faire sourire dans des situations particulièrement pathétiques, grâce surtout à l'auto-dérision dont fait preuve Bernard. Sauf que le côté mollasson de cet anti-héros tape rapidement sur les nerfs et c'est là, miracle, qu'on est sauvé de l'ennui par l'apparition des parents de ce dernier qui, avec leur caractère "pas piqué des hannetons" apportent un peu de consistance sous la dent. Je n'ai par contre pas aimé la fin qui n'en est pas vraiment une. J'accorde un 14/20 à cette lecture qui a malheureusement perdu un peu de son attrait au fil des pages.
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critiques presse (4)
Chatelaine
02 juillet 2014
C’est la crise, les emplois sont rares et Bernard doit se résigner à retourner vivre chez ses parents… Irrésistible.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
LaPresse
28 mars 2014
Bref, La tête de l'emploi ressemble beaucoup à son précédent roman, Je vais mieux. Mais grâce au style incomparable de Foenkinos, il se lit rapidement et le sourire aux lèvres. Un pur divertissement.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
03 mars 2014
Imprimé plutôt gros, en paragraphes aérés, ce dernier Foenkinos est vraiment léger.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Lexpress
17 février 2014
Quand un quinquagénaire perd femme et emploi. Une comédie sociale réussie, signée David Foenkinos.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (237) Voir plus Ajouter une citation
j'ai consulté mon téléphone : je n'avais aucun message. C'est à cela que servent les téléphones portables, à se rendre compte que personne ne pense à vous. Avant, on pouvait toujours rêver que quelqu'un cherchait à vous joindre, à vous parler, à vous aimer. Nous vivons maintenant avec cet objet qui matérialise notre solitude.
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(...) il ne fallait jamais "faire de vagues"'. Oui, c'était ça. C'était la bonne expression. Avec mes parents, tout devait être lisse et aseptisé. Quand j'étais enfant, on devait toujours parler doucement dans les lieux publics et ne jamais demander son chemin à quiconque dans la rue. Il ne fallait pas se faire remarquer. La vie devait se passer dans une fissure. Evidemment, je parle de leur comportement social. Car, une fois la porte refermée sur notre intimité, c'était un tsunami qui déferlait sur nous. Les grandes scènes se jouaient toujours dans les coulisses. Cette peur du dehors, de "ce que les autres vont penser", si je l'avais toujours ressentie, elle s'aggravait chez eux avec l'âge.
(p. 199)
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(...) quand j'avais réfléchi aux personnes qui étaient susceptibles de m'aider à retrouver du travail, le nom de Berthier avait paru évident. Il me proposait de passer le voir à son bureau pour discuter de ma situation. J'appréciais son attention. (...)
Pourquoi m'évertuer à vanter mes propres mérites auprès de ce salaud ? Il n'avait rien à me proposer. Il avait voulu me voir uniquement pour apprécier sa propre situation. C'est ainsi que jouissent les minables.
(p. 141 et 151)
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Mon cœur battait encore quand je regardais Nathalie, peut-être pas tout le temps, peut-être même rarement, mais à tout moment je pouvais être transpercé par le bonheur d'être avec elle. Certains appellent cela les intermittences du cœur - une formule que j'aime bien tout en n'étant pas certain de la saisir parfaitement.
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J'ai consulté mon téléphone: je n'avais aucun message.C'est à cela que servent les téléphones portables, à se rendre compte que personne ne pense à vous.Avant, on pouvait toujours rêver que quelqu'un cherchait à vous joindre,à vous parler, à vous aimer.Nous vivons maintenant avec cet objet qui matérialise notre solitude...
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