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sur 11442 notes
A quelques jours de la sortie de l'adaptation cinématographique de ce livre par les frères Foenkinos, la lecture donne-t-elle envie de se jeter dans une salle de cinéma ? La réponse est oui pour moi !

Avant de commencer, ne vous attendez pas à une histoire extraordinaire avec ce livre. C'est tout le contraire ; quelque chose de très banal et, par là même, qui pourrait arriver à tout le monde.
C'est l'histoire de Nathalie, une jeune femme mariée à François. Leur amour file son bonhomme de chemin jusqu'à un dimanche où François ne revient pas de son jogging. Renversé par une voiture. Coma, mort. Nathalie va tenter de continuer sa vie, comme elle le peut. Jusqu'à rencontrer Markus sur son lieu de travail.
Voilà en quelques mots le pitch. Où est l'originalité, le petit plus qui fait que c'est un beau livre ? Clairement dans l'écriture et la façon dont l'auteur nous conte cette histoire.

Le deuil au début du roman est exprimé non pas cruement, non pas avec jugement, mais d'une façon très douce. Nathalie tente de s'en sortir et surtout de réaliser qu'elle ne reverra pas son mari. Très choyée par son entourage, chaque jour voit son lot de bonnes âmes qui viennent lui parler, la distraire. Difficile pour les proches d'imaginer que l'on peut se remettre doucement en restant seule. Oui, il faudrait qu'elle retravaille et non qu'elle végète. Mais comment fera-t-elle après une journée de travail normal, quand François ne sera pas là pour l'accueillir ?
Des mots très simples, des réflexions touchantes, pour exprimer un désarroi, pour tenter de comprendre la reconstruction après une mort violente.

Tout au long des 209 pages du roman, le lecteur suit l'évolution de cette femme, qui va se réfugier dans le monde professionnel pour avoir sans cesse l'esprit occupé. "La délicatesse" : un titre tout à fait approprié, puisque les personnages autour d'elle auront toujours des attentions pleines de délicatesse ou, au contraire, manquants totalement de délicatesse.
Les nombreux chapitres du livre sont souvent entrecoupés de sortes de digressions telles que : Résultats de ligue 1 le soir où Charles comprit qu'il ne plairait jamais à Nathalie. Les petits riens du quotidien qui deviennent très importants lorsqu'un évènement important marque la vie d'une personne. J'ai trouvé cela tellement juste que cela devient très beau sous l'insignifiance première.

Un roman d'une délicatesse, d'une douceur, magnifique. Très banal certe, mais ancré dans un quotidien qui pourrait être celui de chacun. C'est bien écrit et fluide dans l'enchaînement. Première expérience avec cet auteur et je ne manquerais par de recommencer.
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J'ai lu plusieurs critiques louant ce roman, récompensé par ailleurs de dix prix littéraires (c'est la quatrième de couverture qui me le dit), alors quand je l'ai vu dans une boîte à livres, je l'ai pris. Souhaitant découvrir Foenkinos, mais ayant vu d'autres avis le positionnant parmi les écrivains les plus surcotés du marché, je me suis dit autant rencontrer cet auteur par l'entremise d'un grand succès, une valeur sûre diront certains. D'ici la fin de cette chronique, vous saurez dans quel camp je me range…

Nathalie (« il y a souvent une nette tendance à la nostalgie chez les Nathalie », précise l'auteur en note de bas de première page) et François (du prénom François, l'auteur ne nous dit rien) mènent une vie de couple à la perfection presque inquiétante. Jusqu'au moment où François décède dans un tragique et banal accident. Nathalie emmure son coeur et même son patron amoureux d'elle ne parviendra pas à pénétrer cette carapace protectrice. Mais un jour, sous le coup d'une pulsion incongrue, Nathalie embrasse Markus, un employé subalterne de sa compagnie, au physique ingrat et aux manières empêtrées. de quoi sérieusement ébranler ce pauvre Markus…

Ainsi « La délicatesse », est parvenue à me surprendre. Ce roman est un défi aux règles élémentaires de la géométrie euclidienne. Comment peut-on être aussi plat et creux tout à la fois ? Notes de bas de page après digressions burlesques, l'auteur assène un humour de l'absurde auquel je reste réfractaire. Je me suis sincèrement ennuyé dans la première moitié de ce roman, mais Markus a sauvé la seconde. J'ai aimé ce personnage touchant et original, peut-être un peu parce que je sais que c'est François Damiens qui l'incarne dans l'adaptation cinématographique éponyme. Adaptation que je risque d'apprécier davantage que ce roman au style insignifiant chargé de lieux communs et de clichés consternants (notamment sur les femmes). Citer Cioran ne suffit pas à donner de la profondeur à ce que l'on écrit, malheureusement. Je suis déçu d'être déçu, et parce que j'accorde toujours une seconde chance après une rencontre ratée, n'hésitez pas à me conseiller un autre Foenkinos ! Sur un malentendu…
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D'habitude, je n'écris pas sur les livres que je n'aime pas. Cette fois pourtant, je le fais car je suis perplexe. Voilà un roman qui, dixit l'éditeur, "a obtenu dix prix littéraires et a été traduit dans une quarantaine de langues." Je vois même qu'il a été adapté au cinéma.

Et pourtant je n'y ai trouvé qu'une histoire sentimentale comme on peut en voir dans certains téléfilms, sans relief, à peine vraisemblable : combien iraient jusqu'à assener deux coups de poings à leur patron ?

Certes, quand j'ai choisi cette lecture, je cherchais un roman un peu léger et facile pour pallier le poids de la rentrée mais à ce point, ce n'est plus de la légèreté. Je cherchais aussi un auteur à découvrir. Ce livre est-il représentatif ?

Certes, il y a de l'humour, par moment et quelques jolies phrases aussi mais les définitions, recettes, statistiques... qui entrecoupent le récit s'apparentent à de la désinvolture.

Alors est-ce moi qui ai mal compris ce livre ? C'est le sens de cet article : je suis perplexe devant le succès d'un tel livre que moi je n'ai pas apprécié.
Lien : http://www.lirelire.net/2015..
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L'amour fait des merveilles, comme celles de panser les blessures incurables du deuil et de transformer le plus insignifiant des hommes dès qu'il est amoureux.
Markus est un homme que l'on remarque car il n'essaye pas de jouer à être différent (dans la norme) ; malgré l'image pîteuse qu'il renvoie, il assume cet état de fait qui sera le déclencheur de son bonheur.
La fin est tout comme le titre toute en délicatesse, moi qui n'aime pas la fin d'un livre celle-ci est toute en promesses à l'image de David Foenkinos.
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Foenkinos a surfé (mais avec humour) sur les stéréotypes...

Lisez mon avis sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/la-delicatesse-david-foenkinos-a80136662
Lien : http://bibliolingus.fr
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Retour de lecture sur "La délicatesse", un roman de David Foenkinos publié en 2009. C'est l'histoire d'une jeune femme, Nathalie, qui file un parfait amour avec son mari, mais celui-ci meurt brutalement dans un accident. Elle se réfugie dans le travail, et embrasse un jour de manière totalement inopinée un collègue au profil atypique, introverti, loin d'être un séducteur. Cela entraînera un certain nombre de conséquences dans la vie de ce couple et d'interrogations dans leur entourage. On est là dans quelque chose de très léger, de très doux, d'agréable à lire, qui fait du bien et que l'on pourrait presque classer dans ce genre actuellement à la mode que sont les romans "feel good". Forcément ce positionnement ne plaît pas à tout le monde et l'auteur se fait systématiquement étriller par une partie de la presse parisienne. Il a pourtant livré là un très bon roman, touchant, qui a une légèreté et une naïveté sympathique, qui semble totalement assumée. N'en déplaise à certains, bravo à Gallimard d'avoir su intégrer dans leur collection blanche quelque chose d'une telle légèreté, et de reconnaître ainsi, malgré tout, sa qualité littéraire. Ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre, loin de là, certaines scènes sont même plutôt lourdes, maladroites et manquent justement de délicatesse, mais l'ensemble est assez cohérent et on se laisse facilement emporter par la grande douceur de cette histoire. L'environnement professionnel dans lequel évoluent les personnages est peu crédible et taillé à la hache, mais on est dans une histoire sentimentale et cela a finalement peu d'importance. Foenkinos décrit très bien la mouvance des sentiments et les états d'âmes de ses principaux protagonistes, c'est vraiment le grand intérêt de ce livre. La psychologie des personnages, même si elle est un peu caricaturale, alimente plutôt bien cette histoire. L'écriture est fine, très agréable, avec des phrases simples. Malgré ses grosses ficelles romantiques et ses airs de bluette, ce roman est plutôt habile et malin. On pense au cinéma de Rohmer, sans le côté élitiste et bien plus accessible dans la forme. Certains côtés sont très agaçants, notamment ces nombreuses notes de bas de page, souvent un peu débiles. Pour finir, il faut lire ce roman pour ce qu'il est, quelque chose de très léger, de facile à lire, d'agréable, tout en étant de qualité. Ceux qui veulent quelque chose de plus consistant, qui vous remue, devront aller voir ailleurs.
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C'est à la sortie de son adaptation cinématographique que je dois la lecture de ce court roman. David Foenkinos, je ne vous le cache pas, n'a à priori pas grand-chose pour me faire pousser un grand cri quand au chef d'oeuvre sois disant annoncé par les dix prix obtenus pour ce dernier. Commençons par les choses qui fâchent, un style loin d'être transcendant, des personnages secondaires inexistants car pas suffisamment approfondi, des mignardises racoleuses comme ces faux moments sensés être drôle où l'auteur nous donne là la recette du rizotto ou bien encore une phrase piochée dans l'actualité, bien souvent l'effet fait tâche et tombe de lui-même à l'eau. Foenkinos est agaçant parce qu'il a, il le prouve à maintes reprises, du talent pour trousser des situations touchantes sur l'amour, dresser ces petits constats et nous rappeler justement combien cette délicatesse manque à notre époque faite pour le consumérisme amoureux, je prends, je jette.. Il y avait du potentiel avec cette histoire toute simple qui forme parfois les grands romans et je me surprends à rêver d'un même thème abordé par un Christian Bobin entre autres auteurs. Parce que voilà, le fond du problème réside finalement dans ce faux détachement d'un auteur plus habitué aux chroniques dans psychologies magazines qu'à une véritable et profonde introspection lui permettant de nous faire ressentir davantage les tourments de ses personnages. Alors certes, cela se lit sans déplaisir, c'est même prenant (je l'ai lu en quelques petites heures à peine), mais de là à lui distribuer prix et récompenses il y a un fossé abyssal que je me garderais bien de franchir. Terminons sur une bonne note tout de même, cette pudeur quand à l'utilisation de termes sexuels à toutes les pages m'a personnellement fait beaucoup de bien car je n'en peux plus de cette vague de romans parlant de l'amour et du sexe d'une façon graveleuse et disons le tout net, foncièrement dégradante pour ce qui se doit concevoir comme l'aboutissement sublimé d'un amour, d'une passion (c'est mon côté romantique qui parle). J'ai aimé chez Foenkinos cette tendresse qui émane de la relation entre Markus et Nathalie. Tendresse, pudeur, délicatesse, voilà sans doute au fond la recette miracle de ce court roman qui eût pu être grand.
Lien : https://thedude524.com/2012/..
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Un livre sympathique ! Les histoires d'amour ne m'intéressent pas énormément (sauf « Anna Karénine », bien évidemment !), mais « La délicatesse » m'a beaucoup plu.
C'est un livre sur un thème très commun, « comment continuer sa vie après le mort d'un bien-aimé ». C'est l'histoire d'une très belle femme qui a perdu son époux dans un accident de la route. C'est seulement après trois années de deuil qu'elle ressent à nouveau un peu d'intérêt pour les hommes. Trois longues années sans romances ni aucun contact non-professionnel avec des hommes. Après tout ce temps, elle n'a toujours pas accepté la perte de son mari, en plus elle a complètement perdu sa confiance en soi.
En ce qui concerne son travail et sa carrière, tout va bien, mais elle est devenue maladroite dans les histoires d'amour. Ça ressemble un peu à une histoire de pacotille, mais, le livre n'est pas si mauvais que ça. Malgré les événements graves et déprimants du début, comme la perte du mari et le deuil, c'est vraiment une histoire légère et amusante. Ce n'est pas une histoire « haute de gamme », mais elle est sympathique. le livre est facile à lire et il contient beaucoup d'humour. C'est surtout dans la seconde partie qu'on trouve beaucoup de petites observations vraiment drôles.
Je trouve le livre très amusant bien qu'il n'ait pas la gravité de « Charlotte », un autre livre de cet auteur. « La délicatesse », c'est un roman simple qui offre une lecture agréable.

Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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J'ai été happée par cet ouvrage que je trouve parfaitement réussi et maîtrisé, touchée par le rendu des situations, des émotions.
Le phrasé est simple, soigné. le style est fin, efficace.
Je suppose qu'il ne peut pas plaire à tout le monde, ou qu'il convient de le lire sans préjugés. Pour ma part, je suis séduite.
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Une petite déception à la lecture de ce roman. mais j'en attendais peut-être un peu trop au vu des critiques que j'avais pu lire. Si j'ai beaucoup aimé l'intrigue, j'ai été un peu déçue par le manque de profondeur des personnages. Je les ai trouvé un peu trop caricaturaux par moment : le type pas très beau, fade et insipide qui fait partie des meubles mais qui gagne à être connu et qui finit par décrocher la timbale, le patron amoureux transi qui disparaît complètement une grande partie du roman et qui refait une apparition qui sert de prétexte à une chute que l'on voit arriver… J'ai trouvé que tout cela manquait un peu de surprise et d'inatendu. Par contre j'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, pour moi c'est là que se trouve la vraie délicatesse du roman. L'ensemble reste un très bon moment de lecture.
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