Lennon

Tout le monde se permet de commenter ce qu’ils pensent de ce que je pense, tout le monde a son avis sur la façon dont je pisse, si bien que même maintenant, quand je vous parle, je ne pas sûr d’être moi.

On voyageait avec les amputés et les aveugles. Des mères fiévreuses pleuraient en disant : « Touchez mon fils, touchez mon fils, s’il vous plaît… » Elles reposaient leur ultime et pathétique espoir sur nous. Le monde de la souffrance était là : juste en dessous du rêve.

On pense qu’il faut lire, écrire, tout observer pour devenir un artiste. Rien de tout ça. Mon imagination a pris ses racines dans le rien. Les artistes naissent du néant.

Je suis si célèbre que ma vie appartient à tous. Tout le monde a un avis sur ce que j’ai vécu. Si bien qu’il m’arrive de ne plus être sûr de quoi que ce soit.

J’ai pensé que j’allais devenir un monstre de foire enfermé à jamais dans le costume Beatles. Qui sait ? C’est peut-être ce qui se passera. On se retrouvera là-bas, tous les quatre avec des cheveux blancs. Ou chauves. On sera quatre vieux dans le vent.

Une célébrité dépressive est un pléonasme.

J’ai dit qu’on était plus populaires que Jésus. Je pourrais dire que je suis plus riche que le Bangladesh.

Une semaine au lit pour la Paix. Les gens pensaient qu’ils allaient nous voir baiser, alors qu’on voulait juste parler.

Je ne comprendrai jamais comment deux êtres humains dans un lit, avec des fleurs au-dessus de leurs têtes, peuvent susciter autant d’agressivité.

J’ai l’impression d’avoir mille ans. Et pourtant, je me sens jeune aujourd'hui. J’ai quarante ans, et je suis un enfant.