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3,73

sur 2025 notes
J'ai vraiment adoré ce roman, la preuve étant que je l'ai littéralement dévoré en deux jours. Il y en a qui ne vivent que d'amour et d'eau fraîche, moi je viens d'amour bien entendu, de littérature et d'eau fraîche histoire de me remettre de mes émotions. Et combien il y en a eu dans cette prose que j'ai trouvé magique et envoûtante. Certes, cette lecture n'est pas des plus réjouissantes puisque l'on y parle beaucoup de mort, de solitude, de séparation mais aussi, et avant tout je dirais, d'amour et de vie.

La trame du roman est celle d'un jeune garçon qui se remémore les bons souvenirs passées avec son grand-père avant que ce dernier ne rende l'âme. Et puis le jeune garçon grandit et apprend que la vie peut continuer, mais après avoir perdu des êtres qui vous sont extrêmement chers. de toutes façons, la vie finit toujours par se frayer un chemin. Elle n'a pas d'autre alternative que de continuer à avancer et d'entraîner avec elle ceux qui croient qu'ils ont été laissés pour compte sur le long chemin de la vie souvent parsemé d'embûches mais aussi de joies et de petits riens qui font que l'on continue à s'émerveiller des surprises que celle-ci nous réserve. Puis, après la mort du grand-père, ses enfant prennent la dure décision d'emmener leur mère (la grand-mère du narrateur) dans une maison de retraite mais cette dernière est loin de se résoudre à accepter la condition qu'on lui impose, à savoir celle de vielle femme incapable de subvenir seule à ses besoins. Aussi, aussi insensé que cela puisse paraître et ayant retrouvé l'inconscience de ses dix-sept ans, elle décide faire une fugue et de s'envoler sur le chemin de son enfance et de sa ville natale : Etretat. C'est encore une fois le petit-fils qui retrouvera sa trace et décidera de l'accompagner dans sa dernière folie à savoir la reconquête d'une tâche qu'elle l'impression d'avoir laissé inachevée. C'est en l'accompagnant dans l'école de son enfance qu'il fera la rencontre d'une jeune institutrice, Louise, qui deviendra bientôt sa femme et avec qui il aura un enfant : Paul.
Alors que le lecteur assiste à la formation d'un couple, un autre se déforme et ainsi de suite. C'est un peu une sorte de "tournez manège" assez étourdissant et pourtant tellement vrai : la vie est ainsi faite.

Ce que j'ai aussi trouvé éblouissant dans ce livre est aussi qu'il ne s'agit pas d'un simple roman mais aussi d'un recueil de souvenirs de personnages célèbres ou non qui n'ont peut-être été évoqués que dans une seule phrase ou qui n'ont joué qu'un rôle mineur dans l'histoire mais qui ponctuent celle-ci d'une manière extraordinaire, comme des parenthèses que l'on inclurait dans un phrase mais qui ont réellement lieu d'être et à cet endroit précis ! A découvrir !
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Peut-être vaut-il mieux éviter d'entamer ce livre avec un moral dans les chaussettes. Le libraire m'avait prévenue : « Il est bien mais bon... le sujet hein... » (c'est pas un bavard le libraire).

Le fait est qu'au vu des thèmes tristement universels abordés ici, nostalgie du temps qui passe, sénilité, mort, dépression, rupture sentimentale, incompréhension entre les êtres... et j'en oublie, il y aurait de quoi douter de l'intérêt de l'existence en général et du plaisir à lire ce livre en particulier. Mais non. Une ironie douce-amère et l'humour décalé du style pimentent ces « souvenirs » tour à tour graves, touchants, comiques ou absurdes, sans trop sombrer dans la neurasthénie.

Pas un chef-d'oeuvre de littérature, mais un plaisant moment de lecture.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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C'est fini, il est mort ! Ne reste que les souvenirs de lui !
Souvenirs de riens ou jolis souvenirs... amusants ou attendrissants !
Son petit-fils réalise qu'il reste peu de temps pour en engranger quelques autres avec sa grand-mère.
Mais elle fait une fugue... c'est lui qui part à sa recherche.
Et la vie fera encore de beaux cadeaux à mettre dans la réserve à souvenirs.

La leçon de l'histoire : fabriquons de bons moments à ceux qu'on aime... un jour ou l'autre, ça réchauffera les pensées de ceux qui resteront.
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Employé comme veilleur de nuit dans un hôtel parisien, le narrateur, jeune homme pudique et mélancolique, désireux de rencontrer le grand amour, attend dans une solitude volontaire, l'inspiration littéraire. Mais comme tout un chacun, il est confronté à la vie et la mort.

D'abord, la MORT de son grand-père, auquel il aurait voulu dire, tant qu'il était encore temps, qu'il l'aimait, sans y être parvenu. Ensuite, la VIE de sa grand-mère, placée en maison de retraite contre son gré et partie sans prévenir. Il l'accompagnera cependant dans son ultime fugue.
Ses deux aïeux, sont le prétexte pour l'auteur, à disséquer, avec tendresse, sensibilité et justesse, ses souvenirs. Il nous entraîne dans une réflexion sur les turbulences de la vie, la mort, la fuite du temps, les relations intergénérationnelles, la mémoire familiale, et…. l'urgence de vivre.

Au chapelet de souvenirs personnels égrenés, s'ajoutent subrepticement les souvenirs de van Gogh, Nietzsche, Serge Gainsbourg, du caissier de nuit de l'autoroute A13,… Comme si le narrateur, en plongeant dans LA (notre) mémoire collective, grave ou légère, souhaitait nous inciter à inscrire, NOUS AUSSI, nos souvenirs. Car seuls les souvenirs restent. le reste disparaît aussitôt le dernier souffle rendu.
Alors… tant qu'il est encore temps : «Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie ».

Un récit, des souvenirs d'enfance attachants qui nous font déambuler sur le fil du temps tout en se laissant bercer par la musique des mots de David Foenkinos.

livre relu en 2019

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La production de l'auteur me paraît assez inégale. J'ai été bouleversée par " Charlotte", mais par exemple j'ai très moyennement aimé " Je vais mieux"...

" Les souvenirs" fait partie pour moi des bonnes surprises que nous réserve de temps en temps David Foenkinos. Je pensais au départ qu'il serait surtout question d'évoquer le grand-père du narrateur( auteur?) Mais d'autres personnages se révèlent tout aussi essentiels: sa grand-mère ainsi que ses parents et Louise, la mère de son enfant.

Le roman s'organise de façon assez originale: des événements présents ou d'un passé récent sont rapportés par le narrateur et au gré de leur évocation, un souvenir écrit en italiques est entrelacé. On peut penser qu'il s'agit de phrases de son premier roman car il connait les affres des débuts d'un écrivain.

J'ai particulierement apprécié le passage où le narrateur accompagne sa grand-mère dans sa fugue de la maison de retraite, à la recherche éperdue de son passé de petite-fille. Le retour dans l'école de son enfance est fort émouvant. Et son petit-fils y rencontrera l'amour...

L'humour typique de l'auteur, qui me plait beaucoup, se retrouve ici, mais bien sûr teinté de nostalgie et de tendresse. J'ai été sensible au regard toujours aimant , même s'il est un peu désabusé parfois, que le narrateur porte sur les membres de sa famille, sur sa femme.

Les souvenirs, une quête nécessaire, pour se révéler à soi-même...et trouver l'inspiration!
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Novembre 2009.Nous étions côte à côte pour la fête du livre du Var.Envieuse, j'ai vu défiler face à David Foenkinos tout un fan club discontinu de quinquagénaires éblouies.
Mais que lui voulaient-elles donc à ce garçon bon chic bon genre, à "ce postadolescent romantique", toutes ces groupies surexcitées qui échangeaient ses titres comme de bonnes recettes incontournables?
Aujourd'hui j'ai la réponse: primo il est le fils,gendre et petit fils idéal,deuxio, il est un écrivain hors pair.Il suffit de lire ses Souvenirs pour s'en convaincre.
"C'était absurde,à quoi cela servait de courir,il était là, il était mort,il allait à coup sûr m'attendre sans bouger".
Son grand père mort, il manie l'humour pour éviter, par pudeur,des excés de sensiblerie.
Et pourtant!
"Est-ce qu'on s'habitue aux souffrances?"
Les souffrances s'égrènent, ponctuées de souvenirs qui s'enclenchent à chaque nom évoqué, pause café ou pause cigarette,qui permettent à l'esprit de s'évader d'un quotidien trop lourd,morbide ou difficile à gérer.
Ah ce grand père, "joyeux et facétieux" qui l'emmenait voir Guignol! Et le bus pour y aller tout au bout de la ligne,presqu'au bout du monde.
Quelle aventure!Quelle expédition!
Retour case passé du premier bal des grands-parents, "rhapsodie de rotules",de l'enfant mort porté trois mois de plus et du prénom Michel donné à son père.
Retour case présent. Un emploi de veilleur de nuit dans un hôtel tout "en fantasmant sur les femmes qui montent les marches".
Modiano a travaillé là confie Gérard le propriétaire. "Mais non je déconne!"
Et hop! L'imagination galopante de David Foenkinos enclenche sur un souvenir "Modiano".
Il a l'imagination débridée.Normal le gardien de nuit écrit le jour!
Le livre est ainsi monté, entre la maison de retraite de la grand mère perdue dans ses pensées, la peur de vieillir de son père,l'hospitalisation de sa mère dépressive,sa propre "vie sexuelle qui ressemble à un film suédois","ses rêves d'aventures torrides",sa rencontre "inoubliable" avec Louise, se faufilent les souvenirs tendres,ironiques ou farfelus, de Kawabata,à Nietzsche, du voisin au propriétaire de l'hôtel en passant par Lelouch,Aloïs Alzheimer,Mastroïani et bien d'autres.
Les souvenirs est un bon livre, il nous touche, car il relate les pans de vie,traumatismes ou secrets que nous enfouissons tous au fond de notre mémoire.Il explore les rapports humains, valse à trois temps où le narrateur se pose en témoin souvent déstabilisé
par ses propres émotions.
"Leur évidence se transforma en mariage" à propos des grands parents, "C'est ta mère,tu es vraiment insensible" crache le père, "Sa possible folie m'avait terrifié" pense-t il en réponse.
Et un dialogue truculent et succulent car plein d'humour une ultime dispute entre les parents qui se lancent à la tête des petits noms d'oiseaux qui vont crescendo: "tu pues,pédophile,petite bite,frigide..." alors qu'il leur présente sa fiancée.Bonjour l'ambiance!
Une écriture sensible !
David Foenkinos, la trentaine, après des études de lettres à la Sorbonne,s'est formé au jazz pour devenir prof de guitare, puis s'est adonné à l'écriture.
Ses romans, à succés, sont traduits en plusieurs langues. Certains sont couronnés des lauriers des prix littéraires.
Le potentiel érotique de ma femme(prix Roger Nimiers 2004)
Qui se souvient de David Foenkinos?(prix Giono 2007)
La délicatesse (prix des Dunes (2010) sera prochainement adapté au cinéma avec Audrey Tautou dans le rôle féminin principal.
Les souvenirs, roman de David Foenkinos (Editions Gallimard) a été sélectionné pour le prix Goncourt 2011. Encore un prix?
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Le narrateur est un jeune homme un peu solitaire.
Veilleur de nuit dans un hôtel, il s'occupe de sa grand-mère qui est en maison de retraite.
La mort de celle-ci le déboussole, mais il rencontre l'amour, se marie, a un enfant.
J'ai lu pas mal de livres de l'auteur.
J'avoue ne pas me souvenir de beaucoup.
Sa production littéraire est pour moi assez inégale.
Si j'en ai aimé certains, d'autres m'ont laissée indifférente.
Celui-ci fait partie de ceux que j'ai aimés.
Je le trouve cohérent et abouti.
L'écriture est précise et maîtrisée.
Tous ces souvenirs sont tendres et émouvants.
S'y intercalent des souvenirs de personnages rencontrés au fil des pages.
Je me suis demandée si c'était autobiographique.
Je ne le pense pas, mais il a du mettre pas mais de lui dans ce roman
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Je n'avais pas fait le rapprochement avec un autre ouvrage de l'auteur que j'avais beaucoup aimé: La-delicatesse ". C'est en furetant sur la fiche de l'auteur sur babelio que ca a connecté. C'est donc sans a priori que j'ai entamé ma lecture.

J'ai beaucoup aimé. Vraiment. Même si cette lecture par rapport à mon histoire personnelle a réveillé pas mal de choses et m'a causé une bonne nuit d'insomnie.
Un livre qui a donc fait écho à ce que je ressentais, à mes émotions. Un livre qu'il faut lire parce les sujets qu'ils évoquent sont importants et qu'on ne peut pas passer sa vie avec la tête enfouie dans le sable en espérant que rien ne nous tombera dessus.

L'écriture est vraiment belle, sensible, délicate et le narrateur touchant.
Même s'il est question de mort, de souvenirs, de nostalgie, de solitude, il est avant tout question d'amour et de vie. Parce que oui il faut vivre même quand des choses horribles arrivent, et il faut vivre pleinement pas à moitié.

On suit un jeune homme qui prend un travail de veilleur de nuit dans un hôtel pour tenter d'écrire un roman. On suit le fil de ses souvenirs suite au décès de son grand père à qui il n' a pas eu le temps de dire tout ce qu'il voulait. Puis on le suit avec sa grand mère que ses enfants ont placé en maison de retraite (j'ai trouvé ce passage assez dur puisque la mamie en question s'est vue imposer la décision alors qu'elle est pleinement consciente et plutôt en forme). Mais la vieille femme se rebelle et décide de s'enfuir sur les lieux de son enfance. Le jeune homme part à sa recherche et finit par la retrouver pour vivre avec elle encore des moments précieux.
C'est ainsi que la grand mère retournera pour une journée sur les bancs de son école qu'elle avait du abandonner en classe de ce2 et que lui même fera une rencontre inattendue en la personne de l'institutrice.

J'ai vraiment apprécié la relation du jeune homme avec sa grand mère. Son propre père étant déboussolé par ses problèmes de couple.

Le récit est ponctué de pages de souvenirs de personnages célèbres ou non et qui ont été évoqués dans une phrase ou parce qu'ils ont été des personnages mineurs de l'histoire. Pourtant ces souvenirs ont toute leur place et sont souvent très émouvants.

J'ai trouvé ce roman extraordinaire dans la manière de voir la Vie et de transmettre des émotions.

Belle lecture.
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Une lecture coup de coeur. Un hymne à la vie.

A travers les yeux du protagoniste, l'auteur aborde avec délicatesse des sujets universels. La perte d'un être cher. Un placement en maison de retraite. Les relations intergénérationnelles. La nostalgie du temps qui passe. Les regrets, parfois les remords. La dépression. Les ruptures sentimentales. Les mésententes familiales. Les blessures et fractures affectives. Et les souvenirs. Ces bouts du passé qui construisent notre présent et notre avenir. Des petits bouts, tour à tour, joyeux et plein d'espoir, puis de déconvenues et de rêves inachevés avec son cortège d'émotions.

Des sujets, certes, pas forcément réjouissants mais traités avec tendresse et un humour décalé, une ironie douce-amère. Une réflexion sur les turbulences et épreuves de la vie, la fuite du temps, la solitude, la mémoire familiale et l'amour aussi.

Un livre plein d'humanité.

Et ma conclusion : vivons pleinement !
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Je trouvais la critique du Monde un peu rude mais finalement je m'en rapproche un peu « Les Souvenirs, de David Foenkinos, n'est pas un mauvais livre, c'est un livre inutile. »

Malgré le sujet de la fin de vie qui n'est pas très gai, le style est léger, sensible et touchant sans tomber dans la sensiblerie. Il y a de l'émotion lorsque le narrateur parle de sa grand-mère.
C'est bien écrit, cela peut être un agréable moment de lecture.
Mais après une première partie rythmée par plusieurs événements, le roman bascule dans une histoire d'amour sans grand intérêt et l'ennui s'installe… enfin c'est mon ressenti.
Les notes de bas de page deviennent agaçantes, les souvenirs des uns et des autres relatés entre les chapitres finissent par avoir peu d'intérêt.
J'ai abandonné la lecture de ce roman, le soupir a pris le pas sur la curiosité, je n'avais même plus envie de connaitre la fin.
J'ai trouvé des similitudes avec Je vais mieux concernant le rythme du roman, la scène d'amour, le fait que les deux héros travaillent dans un hôtel… Bref c'est une petite déception !
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Comment le grand-père du narrateur s’est-il cassé deux côtes et fracturé le crâne ?

Il est tombé dans la douche.
Il est tombé dans les escaliers.

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