[Achevé au cours d'une insomnie ; j'ai ensuite pu dormir. Est-ce un signe ;) ? ]Avis cashLa trame est mince : l'auteur est son propre personnage principal ; il parle donc de lui et essentiellement de lui. le personnage principal, donc, a été quelques années auparavant un jeune écrivain parisien, dans le vent, prometteur, qui passe à la télé et rencontre ses lectrices dans le monde entier. Après cet épisode glorieux, le succès l'a quitté, malgré quatre nouveaux livres édités. Quand on est aussi narcissique et anxieux que le personnage, c'est une véritable catastrophe que ni sa famille, ni ses amis, ni son second métier de prof de guitare ne peut contrer. Tout de suite, le voici qui frise la dépression : son épouse le quitte, sa fille vit heureuse sans lui et l'inspiration n'est plus là. Ensuite, retournement de situation : l'auteur a une idée formidable de roman lors d'un voyage en train. Mais, pas de chance (pour son lecteur aussi) : il oublie aussitôt cette idée géniale, ce qui le porte au désespoir, et l'engage à essayer de se remémorer cette idée perdue pendant des pages et des pages. C'est vrai que ça crée un suspens terrible, le livre va t il enfin décoller avec cette idée ? Un peu mince cependant pour conserver l'attention du lecteur ; et -je vais révéler ici un moment clé du livre- : il retrouve son idée. Et c'est là qu'on se rend compte qu'effectivement
David Foenkinos était sans inspiration lorsqu'il a écrit ce roman, puisque son idée est toute mince et sert juste à faire évoluer le roman vers sa fin. Avis circonstanciéJ'ai une certaine sympathie voire un enthousiasme récurrent pour DF. J'aime sa fantaisie, son sens de la formule, l'humour Xième degré, et une certaine inventivité. Je déplore ses phrases courtes qui cassent le rythme et le manque de profondeur de ses écrits (mais il progresse, "
Les souvenirs" est bien plus dense). Ici, je suppose que la fantaisie devait venir de l'auteur se mettant en scène pour faire de son manque d'inspiration une histoire inspirante et revenir ainsi sur le devant de la scène. Sans moi, je n'ai pas accroché. Et pourtant il y a ce petit quelque chose qui fait que j'ai terminé ce roman et que j'ai la curiosité de continuer ma découverte de l'auteur. Et pourtant il y a aussi ce petit goût d'imposture qui persiste. [Sébastien Lefol du Figaro exprime tout ça bien mieux sur son blog icihttp://blog.lefigaro.fr/le-fol/2011/10/qui-se-souviendra-de-david-foenkinos.html