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Critique de latina


Yes ! Me voici sortie de cette cocotte-minute que sont les années 14-23 en Europe. Il était temps, j'allais être ébouillantée.
Il faut dire que cette période est riche en évènements politiques, sociaux, économiques, et vivre plusieurs expériences à la fois, en Angleterre (pays de Galles), en Allemagne, en Russie, en France, aux USA, cela remue.

Les prémices de la guerre 14-18, avec le ballet des nations se disputant par l'intermédiaire de leurs ambassades et de leurs services secrets, leurs tergiversations, leurs coups d'audace, leurs défis ; l'engagement dans la guerre, les batailles décisives, les tranchées, la vie des soldats, ceux-ci menés littéralement comme des pions par des officiers ignorants et butés ; la bataille des femmes pour le droit de vote en Angleterre, le droit de ne plus être soumises aux hommes et à leur instinct dominateur ; le combat des ouvriers de la mine luttant contre les aristocrates s'accrochant honteusement aux traditions dépassées ; la révolution russe et le triomphe difficile du bolchevisme...
Tout ceci, finalement, ne parle que de batailles, affrontements, pugilats, appelez cela comme vous voudrez. Et puis l'après-guerre arrive, avec le mépris écrasant des vainqueurs envers les vaincus, leur revanche méprisante portant en elle l'avènement d'une seconde guerre, malgré le germe de la Société des Nations, créée pour la paix.

Mais en toile de fond de ce combat des chefs, il y a les femmes. Omniprésentes, indispensables, fortes, détestables ou aimées, elles sont là et il faut en tenir compte, qu'elles soient aristocrates comme Maud Fitzherbert la passionnée ou qu'elles soient issues du peuple comme Ethel la forte. Elles s'engagent, ces femmes, elles discutent, disputent, aiment, enfantent, et font le monde.

Les petits comme les grands, les tractations politiques comme les querelles amoureuses, tout est décortiqué, dans cette fresque, à travers plusieurs familles, ou plutôt plusieurs personnages emblématiques d'une famille d'ouvriers anglais et d'une autre d'aristocrates, d'une famille américaine et d'une famille allemande liées à la politique étrangère, et enfin de 2 frères russes, pauvres et orphelins. Tous ces gens vont se croiser, se rencontrer intentionnellement ou par hasard, s'aimer et se détester...en mille pages.

J'ai donc beaucoup appris (et même trop, car les discussions politiques sans fin...bon), j'ai beaucoup voyagé, j'ai souvent été indignée, et même outrée.
Bref, si vous voulez vous informer de manière vivante sur tout (et là, je pèse mes mots) ce qui se passe au début de 20e siècle en Europe, lisez « La chute des géants ». Vous tomberez en même temps, mais vous vous relèverez, car le monde n'est pas mort. La lutte est toujours là, et les femmes aussi. L'avenir est assuré.
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