Voici 19 nouvelles, 19 rencontres humaines surprenantes et poétiques, comme seule Brigitte était capable de nous transmettre. Quelques fois lumineuse, quelques fois grises ou humour noir, des histoires au gré de ses humeurs.
J'ai résumé en une phrase ces contes modernes :
1. Il me désire, elle me désire, je m'aime...
2. Arsinoë et Hippolyte s'aimeront toujours et à jamais
3. Kidnappée, la cuisinière est précipitée dans la maternité
4. Je suis seul, libre et fou
5. Une soirée tout ce qu'il y a de plus (a)normal...
6. Déclaration officielle sous pression
7. Enceinte, au bar, la folle dérive
8. L'artiste a failli manquer la marée !
9. Il est vide. Elle n'aura rien. Chacun a ce qu'il mérite.
10. Gilda, Jo, Loïc. La bascule poétique du nouveau jour/amour.
11. L'ouvrier chez les Bourgeois fait sa révolution.
12. l'a mouche et le prisonnier.
13. Au cinéma, ils se rencontrent, se perdent, se retrouvent... Comme au cinéma.
14. L'amant, le mari accaparant...
15. C'est pas simple, l'amour, quand on a 10 ans.
16. Caroline à la campagne, à Marseille, à New York.
17. Se jetait à l'eau d'une nouvelle vie.
18. le voisin et elle ne font rien dans la profondeur infini.
19. le neurasthénique dans le harem de rêve.
Bref, lacan aurait pu dire du sujet qu'il est complètement barré ! 😉
Commenter  J’apprécie         00
L’amour de la vie, vous savez, la joie de se réveiller, de marcher, de regarder. Toutes lumières éteintes, elle voit le feu, cette vie glorieuse, ce bijou sauvage, cet oiseau d’enfer et de paradis.
De toute façon je suis toujours seul, à hurler de rire tellement c’est gros et je pense, car je pense, que les hommes sont seuls, plus seuls même que les femmes, ces putes. Non, je ne veux pas dire du mal des femmes, j’ai pour elles de l’amour mais quelquefois elles me foutent en colère. Je regarde les racines des arbres sur le ciel rose et je sais que quelque part ça me fait de la joie, mais c’est une joie que je ne ressens pas. Nous vivons séparés.
L'homme pâle au fond du café, il regarde ans le vide. Peut-être il prie. Peut-être il est désespéré, il est dans les cendres. Peut-être il pense à un tilleul qu'il a connu et qui remuait doucement dans le vent d'été. Quand il était heureux. Enfin, presque. Peut-être il pense à une femme. Qu'il a aimée, aimée. Qui a disparu de sa vie.
Le soleil s’est lové dans tous les creux de pierre. La nuit, allée se faire voir ailleurs. Le monde, dans les douleurs de l’enfantement, mais en silence. Un faible espoir crépite au loin dans les herbes, près de la gare. La gaieté est morte de faim. Nous n’irons plus au bois. Et toujours ce désir morne et fou de cigarettes. Je suis très malheureuse. Pourtant j’aime l’ivresse du soleil, pourtant j’aime des gens. Ma vie est sale.
Un jour viendrait sûrement où le cheval, une voiture ou un hélicoptère apporterait un nouvel homme et Hugo serait un peu déchiré, un peu souriant, il l’aimerait elle encore davantage pour compenser, il la battrait un peu, elle serait fière et un peu vieille déjà mais ça n’avait pas d’importance, il resterait là avec les autres et elle l’aimerait toujours, ils vivraient tous ensemble dans cette joie troublante, jusqu’à l’arrivée de la grande Séparatrice des Amis et des Amants.
La chanteuse, poétesse et romancière Brigitte Fontaine répond aux questions de Benoît Mouchart, auteur de la monographie "Brigitte Fontaine, intérieur/extérieur" (Panama-Archimbaud), à l'occasion de la sortie de ce livre et du roman "Travellings" chez Flammarion sous l'oeil des caméras de "Toutaz", l'émission de France 4...