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EAN : 9782749914787
414 pages
Michel Lafon (15/09/2011)
3.22/5   20 notes
Résumé :
1492.
Le pape Innocent VIII se meurt. Au Vatican, un cardinal catalan, assoiffé de pouvoir, est prêt à tout pour lui succéder. Un homme d'une cruauté sans égale, dont le nom restera dans les mémoires comme l'un des plus tristement célèbres de l'histoire de l'Eglise catholique : Rodrigo Borgia. Elu au Saint-Siège grâce à la corruption, il doit faire face, dès sa prise de pouvoir, aux complots des grandes maisons romaines qui veulent la perte de cet "étranger" ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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N'ayant pas vu la série dont est tiré ce livre, je me suis donc lancée dans sa lecture sans aucune idée de ce à quoi j'allais faire face, d'autant que je ne connais pas tant que cela les Borgia, hormis de nom et de par leur présent dans le jeu vidéo Assassin's creed.

Ce roman, écrit par le réalisateur de la série Borgia qui est passée sur Canal+, nous fait plonger dans la Rome du XVe siècle, sanglante, corrompue est peu engageante. J'ai trouvé que l'on entrait bien dans l'époque, les choses étant décrites juste ce qu'il faut. Et puis, on entre vraiment dans la famille Borgia, une famille dont le parcours est ponctué de scandales divers et variés.
On plonge donc bien dans la religion, les luttes à Rome à cette époque, entre les cardinaux mais aussi entre pays et régions d'Italie. Ainsi, la politique est mêlée à la religion, et tout ça est très présent, un peu au détriment du côté sombre des Borgia, c'est un peu dommage.
On trouve aussi, tout au long du roman, un conflit entre la France et l'Italie, le roi Charles VIII attaquant Naples et passant par les Etats pontificaux, ce qui énerve pas mal Rodrigo Borgia. Lui veut sauver l'Italie, faire reculer les français, ce qui amène de nombreuses négociations, pas toutes concluantes, à l'image de toutes celles dans le texte, pour devenir pape, marier sa fille ou autre raison.

Si le début du récit est assez lent, il prend finalement vraiment de l'ampleur à partir du moment où Rodrigo Borgia devient pape. de là, il assoit vraiment son autorité, bafouant pas mal de règles au passage. Complots et manipulations sont très présents. Rodrigo Borgia veut être pape et dominer, et il ne recule devant rien pour atteindre ce but. Il manipule ses enfants (non reconnus), il a plusieurs maîtresses, complote pour arriver au pouvoir. Au final, c'est un bien étrange religieux, car il ne suit aucune des règles de son rôle de cardinal (puis de pape).

Au niveau des personnages, la majorité sont sombres, machiavéliques, violents. Il y a beaucoup de noms (et de liens entre les personnages) à retenir, ce qui est d'autant plus difficile car la plupart viennent des même familles et donc seul leur prénom diffère. Il faut donc faire attention à ne pas confondre. Egalement, tous les personnages souffrent à un moment où un autre, physiquement ou psychologiquement (ou les deux). Dans tous ce panel de personnalités diverses, j'aurais une préférence pour Cesare, qui est celui qui a le plus souffert je pense. Il souhaite être reconnu aux yeux de son père, montrer qu'il est brillant, mais fait montre d'un ego plutôt grand. de plus, ce qui lui arrive chez Marcoantonio est… atroce, il n'y a pas d'autres mots.

Beaucoup de rivalités sont présentes, pour des raisons bien variées. Par exemple, Cesare est jaloux de Juan, de l'attention qui lui est portée par son père. Il aimerait damner le pion à son frère et briller aux yeux de son père. Giulia, maîtresse de Rodrigo, est jalouse et égoïste. Elle ne voit que son intérêt, et tient à éloigner Lucrezia (fille de Rodrigo). Ainsi, elle ne fait rien pour l'aider, malgré ce qu'elle prétend, et la jeune fille plonge peu à peu dans la dépravation. Des rivalités sont présentes dans toutes les familles de ce récit, mais on remarque que les Borgia en sont souvent la cause, et sont souvent visés, comme par exemple Marcoantonio et Cesare qui se détestent viscéralement.

Au niveau de la plume, le récit est fluide et, globalement, agréable à lire. Toutefois, certaines transitions sont un peu rapides et c'est dommage, on perd un peu pied à ces moments-là. Si le contexte, la politique, etc., sont bien représentés, à l'inverse les décors ne sont pas trop abordés, de même que le physique des personnages, ce qui empêche le lecteur de bien les visualiser, ainsi que les lieux où ils évoluent.

Ainsi, malgré le fait que la politique et ma religion ne soient pas trop ma tasse de thé, j'ai tout de même apprécié cette lecture, bien que je m'attendais à plus de passages scandaleux, violents ou autre, compte tenu de la réputation des Borgia. Il n'y a que ça qui m'a un peu déçue.
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Qui n'a jamais entendu parler des Borgia, cette famille aux moeurs dissolue dont le patriarche fut Pape de 1492 à 1603 ? Alors qu'Innocent VIII se meurt, Rodrigo Borgia intrigue au Vatican pour se faire élire Pape. Élu, il devra faire face à de nombreuses embuches, posées aussi bien par ses adversaires que par sa propre famille.
Librement inspiré de la vie des Borgia les plus connus, ce roman de Tom Fontana est la base de la série télévisuelle éponyme. Ecrit du point de vue externe, armé d'une plus efficace et addictive, l'auteur nous plonge dans les déboires de la famille la plus haï de Rome de l'époque. Restituant comme il faut l'atmosphère et la vie à Rome à la fin du XVe siècle, on est facilement emporté dans ces histoires toutes plus tragiques les unes que les autres. Un tourbillon de sang, de sexe, de violence déborde à chaque page de ce livre. Que ce soit le patriarche Rodrigo, ou ses enfants Cesare, Juan ou Lucrezia, chaque membre de cette famille à des moeurs dissolus. Un nombre impressionnant de personnages apparaissent au fil des pages (des cardinaux aux simples soldats) qui peuvent perdre le lecteur mais l'éditeur Michel Lafu roman. Une bonne aide pour les gens qui lisent doucement ou qui n'ont pas la mémoire des noms. Des personnages hauts en couleur, avec chacun ses affinités et ses ennemis, ses tocs et ses manies. On rencontre tous les grands de ce siècle, que ça soit en vrai (Charles VIII, fils de Louis XI) ou bien les Rois Très Catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon.
Tous les passionnés d'histoires seront conquis par un tel livre, ancré dans l'époque. Bien entendu, comme pour tout livres historiques, ils faut aussi savoir faire la part des choses et ne jamais oublier que ce n'est qu'un fiction historique. Il est donc possible et normal que certains faits ne correspondent pas aux découvertes historiographiques. Quoi qu'il en soit, en mettant des digressions de côté, on passe un magnifique moment en compagnie de la famille papale la plus connue. Et tout cela, sans s'ennuyer un seul instant.
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L'engouement pour cette famille et son histoire n'est pas nouveau. Victor Hugo, en 1833, écrit déjà « Lucrèce Borgia », un drame qui inspirera Donizetti qui en fera, la même année, un opéra du même nom. Au moins dix films ont été réalisés sur les Borgia, plus les séries télévisées. Elle a même récemment, inspiré les créateurs de jeux vidéo (Assassin's Creed).
On peut se demander d'où vient cet intérêt. Certes, Rodrigo Borgia, qui deviendra le pape Alexandre VI, a des maîtresses, des enfants et vit dans le luxe. Mais ses prédécesseurs et successeurs ne vivaient pas différemment. Aujourd'hui, cela nous choque. A l'époque, il n'en était rien. le souverain pontife n'était-il pas un monarque temporel comme un autre, défendant son trône contre ses rivaux ?

Ce qui passionne et intrigue, c'est le pouvoir et la fortune de cette famille. Ce que l'on sait d'elle, et ce que l'on invente. N'est-on pas allé jusqu'à leur prêter des relations incestueuses ? Les rumeurs et les légendes ont la vie dure ; surtout lorsqu'elles touchent des puissants. Et il y a là un fabuleux vivier à exploiter.

Le récit de Tom Fontana n'apporte pas grand-chose de neuf sur l'histoire de cette famille. Son roman est directement tiré de la série télévisée qu'il a réalisée pour Canal + et dont le premier épisode passe sur les écrans ce 10 octobre. Mais l'écriture est alerte, vive et ne s'embarrasse pas de détails inutiles ou de longues descriptions. Elle va droit au but, relatant avec fougue, les intrigues, alliances et mésalliances, au fur et à mesure qu'elles rythment la vie des Borgia.

De 1492, date de l'accession au trône pontifical de Rodrigo Borgia jusqu'en 1507, date de la mort de Cesare, son fils, il nous conte l'histoire bouillonnante des Borgia et accessoirement, de l'Italie de l'époque. Intrigue, sexe, sang et violence nous entraînent dans un tourbillon incessant, au coeur du Vatican et des prestigieux palais romains.

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Je ne rentrerais pas dans un inutile débat sur la religion, mais ce livre est édifiant, qui nous narre les complots et trahisons de ces religieux prêt à tout pour obtenir le pouvoir.
Les Borgias sont certainement les représentant les plus noirs de la papauté.
Mariés (alors que c'est interdit), pères de famille , assassins.
Aux donneurs de leçon, je dirais simplement qu'il faut parfois regardé d'où l'on vient.
Certes, il s'agit d'un roman, mais avec une bonne dose d'histoire, bien vraie celle la.
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En 1492, le pape Innoncent VIII est à l'agonie, et déjà, autour de lui, les complots commencent. Surtout pour le cardinal Rodrigo Borgia qui souhaite être son successeur et est prêt à toutes les bassesses pour cela.
Homme d'église, il cumule pourtant les aventures et les enfants non reconnus, mais n'aura que deux vrais amours : Vanozza qui lui donnera plusieurs enfants dont les plus importants : Juan, Cesare et Lucrezia, et Guilia La Bella, une femme mariée avec laquelle il aura une fille pendant son « règne » en tant que Pape.
Une fois élu, il se servira de ses enfants pour assoir son pouvoir, tout en étant persuadé de faire au mieux pour Rome et l'Eglise.

J'ai découvert ce livre un peu au hasard, et la chronique de Mélusine m'a convaincue de ne pas passer à côté, et je ne le regrette pas.

J'apprécie beaucoup ce genre de roman historique, et suis une fan de Mireille Calmel ou Bleuette Diot qui nous en offre de magnifiques.
Ce roman en est un magnifique exemplaire.

La couverture est à la fois simple et très belle avec ses « gravures » brillantes. Et les premières pages nous offrent un listing des personnages ainsi que des arbres généalogique qui permet de mieux appréhender la complexité des relations entre les différents protagonistes.

L'auteur a une plume efficace, rythmée et parfois un peu heurtée, avec une narration multiple nous faisant découvrir l'Histoire de différents points de vue. Ce procédé est déroutant dans un premier temps mais on s'immerge très vite dans l'histoire et à en oublier l'égarement du début.

Les personnages sont tout bonnement splendides! Tous, sans exceptions, ont des caractères bien décrits et déterminés, et on se prend vite de compassion pour le pauvre Cesare qui ne recherche que l'amour d'un père et la reconnaissance de ses atouts, de dégout devant un Juan lâche, égoïste et meurtrier et une Lucrezia touchante de son optimisme forcené dans l'amour qui se transformera en cynisme aussi vif que ne l'était sa candeur.
Mais le personnage le plus fascinant est sans contexte Rodrigo Borgia. On ne peut déterminer s'il est bon ou mauvais. Il possède un côté bien sombre qui lui permet de montrer une énorme froideur devant ses enfants, de faire preuve d'une cruauté et d'une injustice extrême, de montrer un sang -froid et un art de la manipulation parfaitement maitrisé. Mais il peut également être foncièrement attachant, comme quand il ressent le besoin d'avoir ses enfants autour de lui, qu'il s'inquiète de leur santé, ou qu'il nous montre un amour démesuré pour son ainé et pour Guilia Bella.

J'ai lu ce livre d'une traite, tant je me suis projetée dedans. J'étais au côté de Lucrezia dans son couvent, de Cesare lors de son sacrifice, de Rodrigo pendant sa fuite devant les français.

Un magnifique ouvrage qui me donne maintenant très envie de découvrir la série télévisée dont il est tiré.
Lien : http://vanytheque.fr/?p=2075
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
S'il y avait maintenant, à Rome, un ennemi déterminé contre Juan et Cesare Borgia, c'était bien Marcoantonio Colonna. Les deux frères l'avaient non seulement rossé et humilié devant sa maîtresse, mais Juan avait cocufié son frère. Que celui-ci eût ensuite tué sa femme pour la punir n'entrait pas en ligne de compte. L'honneur de la famille était en jeu.
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Rodrigo attira Alessandro à lui et, le prenant par la nuque, il l’embrassa sur les deux joues. Alessandro se sentit littéralement happé. Ce baiser n’avait rien d’affectueux. Par ce signe, désormais il appartenait – au sens le plus pur du terme – à la famille Borgia, il lui devait allégeance et, en retour, elle le protégerait. Toute défaillance serait sanctionnée de manière exemplaire. C’était le baiser d’un chef sans pitié.
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