Ah ! si Fontenoy s'était gardé de faire de la politique !
Il nous démontre dans ce récit qu'il avait l'étoffe d'un écrivain capable de rivaliser avec un
Albert Londres et de supplanter sans effort un
Lucien Bodard.
Ce livre nous révèle, dans les années 30, une Chine en pleine ébullition révolutionnaire dont les alliances se font et se défont, suivant des manigances subtiles, afin de provoquer la chute de l'adversaire.
Shanghai, ville tentaculaire, que Vicki Baum va également chanter en 39 (Shanghai hôtel) fascine
Jean Fontenoy.
Polyglotte (russe, allemand, chinois, anglais), plongé dans cette ville grouillante où toutes les nationalités se croisent, il évolue comme un poisson dans l'eau des canaux de Hsuchow et rien ne lui échappe.
Autant à son aise avec les seigneurs de la guerre qu'avec le coolie qu'il rencontre dans une fumerie d'opium il nous fait partager son bonheur.
Grand dépaysement pour le lecteur qui hélas ne trouvera ce livre que chez les bouquinistes.