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EAN : 9782809439618
560 pages
Panini France (15/10/2014)
4/5   5 notes
Résumé :
A la fin du Ve siècle av. J.-C., après trente années de guerre,
Athènes est à terre, vaincue par la puissance de Sparte. De nombreux soldats aguerris se trouvent exilés, sans patrie, et deviennent mercenaires pour survivre.
C’est ainsi que le jeune Xénophon rejoint une armée de plus de dix mille Grecs recrutés par Cyrus le Jeune pour renverser son frère Artaxerxès II. Mais lors de l’affrontement, Cyrus meurt, laissant les mercenaires sans commanditaire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'auteur américain Michael Curtis Ford nous livre un peplum classique dans la lignée des oeuvres de Lewis Wallace ("Ben Hur"), Carlo Maria Franzero ("Cleopatra") ou Mika Waltari ("Sinouhé, l'Égyptien")

Le prologue nous raconte comment l'esclave Théo obtient son affranchissement en sauvant le fils de son maître des dragons béotiens (équivalent antique du lance-flammes) lors d'une bataille entre les rebelles démocrates de Thrasybule (en voilà un qui mériterait bien un roman antiquisant ! blink) et les oligarques extrémistes de Critias. Une mise en place d'une belle efficacité qui nous plonge au coeur de l'action. Action qu'on retrouve beaucoup moins par la suite, mais l'auteur n'avait pas pour ambition de réaliser un actionner.
Dans "Détruire Carthage" de David Gibbins, on nous racontait l'historie de Scipion Emilien à travers les yeux de Fabius, dans "La Marche des dix mille", Michael Curtis Ford nous raconte l'histoire de Xénophon à travers les yeux de Théo.
Dans les 2 cas j'aime eu bien du mal à retrouver les sensations épiques offertes par le prologue, mais Michael Curtis Ford nous offre néanmoins une belle histoire humaine, là où David Gibbins s'enfermait dans une démonstration néo-conservatrice.
Car on nous raconte ici l'épopée des Dix Mille qui eut lieu en 404 avant J.-C, ces mercenaires grecs piégés au coeur de l'Empire Perse après la mort du Prince Cyrus, qui durent effectuer une retraite de 1500 km en territoire ennemis assez pour ne pas très hostile, avec les troupes du satrape Tissapherne aux fesses… Une catastrophe qui n'est pas très loin de la désastreuse retraite de Russie par Napoléon (remember la Bérézina...).

Théo nous conte d'abord sa vie et celle d'Aedon, qui va prendre le nom de Xénophon, aux mains d'un patriarche réac antipathique au possible. Athènes vient de perdre la Guerre du Péloponnèse, doit subir la loi de Sparte et est divisée entre résistants et collabos. Après avoir consulté l'avis de Socrate et l'oracle de Delphes, Xénophon répond à l'invitation de son cousin Proxène et part pour l'Asie rejointe les mercenaires péloponnésiens engagés par le prince Cyrus le Jeune, satrape de Lydie.
C'est donc tout naturellement qu'on retrouve tous les personnages de l'Anabase (Xénophon donc, mais aussi Cyrus, Artaxerxés et Tissapherne, Cléarque, Proxène et Chirisophe) donc peu de surprise pour est familier du texte originaire ou de l'historie antique, à 3 exceptions près :
- Thémistogène de Syracuse, dit Théo, esclave de maisonnée de Gryffos, du même âge qu'Aedon/Xénophon et qui constitue son jumeau spirituel (et qui finalement est bien plus que cela…)
- Astéria de Milet, fille du satrape Tissapherne, qui après la mort de Cyrus va entretenir une relation amoureuse avec le narrateur (qui comme dans tout bon peplum classique n'apporte pas grand-chose à l'intrigue, mais appartient néanmoins au cahier des charges du genre)
- Nikolaos, le sympathique commandant des frondeurs de Rhodes, qui apporte son soutien autant à Xénophon qu'à Théo…



Vu l'évolution des prises de position de Xénophon, on ne pouvait pas échapper à une forme de Sparte cheering. ^^


Et l'auteur n'est pas dupe des décisions, des propos et des valeurs de ses personnages.

Cela fait du bien, un Moderne qui n'est pas dupe des relents parfois fascistes et racistes des Anciens, alors qu'on a encore des bien-pensant qui continuent à tout gober en parlant de basanés barbares et de colorés qui n'ont jamais eu d'histoire… VDM

Bon après c'est un peu ballot qu'un ouvrage consacré à une aventure aussi époque et tragique à la fois, soit aussi peu couillu niveau action et suspens (c'est sans doute le revers de la médaille de la narration à la première et des réflexions intimistes qui y sont liées).
Et on n'échappe pas à des éléments qui appartiennent clairement au cahier des charges du gens… :
- la manière d'amener de et développer la roman entre Théo et Astéria est un peu maladroite, voir bancal
- les personnages secondaires apparaissent en dents de scie, ce qui donne une impression de discontinuité dans le récit
- les confrontations avec Antinoüs sont à chaque apparition de plus en plus forcée (mais il fallait bien un méchant)
… J'ai la flemme de tous les lister, et je n'ai pas envie de casser du sucre sur le dos de ce livre historiques sympathique.



J'ai lu ce "Ten Thousand" de l'américain Michael Curtis Ford après le "Ten Thousand "du nord-irlandais Paul Kearney (qui est rangé en Fantasy, mais qui est si peu Fantasy et tellement historique qu'on se demande un peu pourquoi il relève encore de la SFFF), qui lui était supérieur sur tous les plans… Mais il constitue une lecture qui reste sans nul doute plaisante et intéressante
Quels sont les autres personnages historiques mis en avant par la bibliographie de l'auteur ? Mithridate VII Eupator, Julien l'Apostat, Attila… Miam ! ^^
Un mot pour finir sur le travail effectué par l'éditeur Eclipse, vraiment de bonne facture : un papier épais, une mise en page agréable, des cartes, une postface d'Isabelle Gonon, un glossaire, un dramatis personnae. Encore du bel ouvrage pour la collection « Invicta », parce que les éditeurs qui rognent sur la qualité du papier et le nombre de pages en supprimant quasiment les marges et en réduisant la police de caractère, j'en ai un peu ma claque car cela gâche le plaisir de lecture…
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Le roman retrace la marche d'une armée de mercenaires grecs à travers des contrées hostiles sur plus de mille kilomètres jusqu'en Arménie, suite à la mort de Cirus qui les avait engagés. Cela se passe au tournant du Ve et IVe siècles avant J-C. C'est inspiré de l'Anabase de Xénophon, un des officiers qui prend le commandement pendant la retraite.
Je suis un peu déçue par ce livre.
La première partie à Athènes décrit la jeunesse de Xénophon et est plutôt réussie. On voit la vie de la cité et le développement du personnage.
Dans la deuxième partie, il semble que ce développement s'arrête complètement. On voit de moins en moins Xénophon et les soldats sont des figures à deux dimensions, assez stéréotypées. La description des batailles et des stratégies est bien faite mais cela pourrait se passer dans un ouvrage de non fiction. Il est difficile de se passionner pour ces combats quand aucun personnage n'accroche vraiment. Décevant.
La troisième partie où les Grecs repartent vers la mer est mieux mais on continue à n'apercevoir pas grand-chose de Xénophon, on reste toujours à la surface des choses avec lui. On ne comprend pas comment ses hommes le suivent dans toutes ces épreuves. Cependant la description de ce qu'ils doivent endurer et des impacts psychologiques que cela a est bien faite et m'a touchée.
Bref, c'est un roman pas mauvais mais qui aurait pu être épique vu le matériel de base. le récit est censé être raconté par l'écuyer de Xénophon, l'être qui le connaît le mieux, mais il ne nous apporte rien, passé l'enfance de ce dernier. D'où un aspect un peu boiteux pour moi.
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Vraiment intéressant pour les passionnés de mythologie grecque.
Bien des mythes et légendes sont évoqués. Bien que romancée, il s'agit de l'histoire de ces 10 000 mercenaires grecs ayant accompli une marche de 1500 kms dans l'empire perse à travers déserts et montagnes...
Il est dommage que dans cette nouvelle maison d'édition, on ne s'applique pas davantage à la typographie et à l'orthographe.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait un nombre surprenant d’animaux qui donnaient à la ville un aspect barbare. Les statues de chevaux émanaient de généraux victorieux revenus avec de gris butin, ou d’anciens vainqueurs de la course de chars organisée à Delphes pendant les festivités. Un taureau de bronze avait quant à lui été offert quelques années auparavant par les habitants de Corcyre, en remerciement d’un pêche au thon miraculeuse survenue en pleine disette. Je croisai aussi sur mon chemin plusieurs statues de chèvres, dont celle donnée par une petite tribu qui avait échappé à la peste, sans oublier le loup installé près du grand autel, à l’extérieur du temple principal, et offert par les Delphiens eux-mêmes en l’honneur de la bête qui avait tué un voleur venu dérober l’or du sanctuaire. Et l’inventaire ne serait pas complet sans la statue de l’âne censé avoir prévenu ses maîtres d’une embuscade : les dieux semblaient chérir les animaux autant qu’il chérissaient les hommes.
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- Soldats ! Le Prince m’a fait savoir qu’il comptait se diriger sur l’Euphrate, à douze jours de marche, pour attaquer les troupes d’Abrocomas. Cyrus nous demande de l’aider à écraser cette rébellion, mais en cas de refus, il nous laissera partir en amis et nous fournira même un guide. Il précise néanmoins qu’il augmentera la solde de ceux qui accepteront de le suivre : elle passera d’un darique par mois à un darique et demi…
Les dernières paroles de Cléarque se perdirent dans des hurlements de joie. La décision ne faisait plus aucun doute ; les hommes se dispersèrent et regagnèrent gaiement leurs unités.
Le soir venu, Xénophon tenta de soutirer une confession à Proxène, mais celui-ci éclata de rire et nous dit qu’il avait juré de ne rien dévoiler des négociations tenues dans la tente de Cyrus. Je découvris bien plus tard que le prince n’était même pas présent ce jour-là : il avait quitté le camp la veille pour se lancer dans une chasse au sanglier dont il n’était revenu que la nuit suivante.
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La procession se poursuivait avec les six cents cavaliers formant la garde personnelle de Cyrus, ses « Immortels », qui n’avaient rien à envier aux Grecs en force et en discipline. Des hommes sélectionnés un par un dans toutes les nations sous contrôle perse, qui servaient à présent sous le même uniforme après s’être entraînés pendant des années à la seule et unique tâche de protéger le prince. Ils n’appréciaient guère de se voir relégués derrières les troupes grecques, mais Cléarque se mettrait en quatre les mois suivants pour s’attirer leurs faveurs dans la limite de ses maigres aptitudes sociales. Au final, Grecs et Immortels développeraient un certain respect mutuel.
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[à propos de Cléarque] Ses hommes utilisent leurs boucliers comme oreillers et ne couchent qu’avec leurs lances, oui parfois les uns avec les autres. J’en ai parlé avec lui une fois, car je n’y voyais qu’une forme de spectacle destiné à préserver cette ridicule image de dureté attachée aux Spartiates. Après tout, c’est le général en chef de Cyrus, rien ne l’oblige à dormir dans la boue. Tu sais ce qu’il m’a répondu ? « Le moindre putain de porteur d’eau qui en veut à Cyrus sait où le trouver la nuit. Ainsi que la moindre garce courtisane, jalouse d’une autre garce de courtisane. Voilà pourquoi Cyrus a besoin de trente gardes autour de sa tente. Et qui ferait confiance à un garde ? Donc je préfère la boue, merci bien.
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On raconte l’histoire d’un jeune Spartiate qui avait volé un renardeau. Car pour les Spartiate, le renard est une nourriture comme les autres. Mais le propriétaire, qui l’avait vu s’enfuir, lui a couru après. Le garçon a eu juste le temps de dissimuler sa prise dans sa tunique avant d’être rattrapé. Il a tout nié en bloc, comme on le lui avait enseigné. L’interrogatoire s’est poursuivi jusqu’à ce que le garçon s’écroule à terre, raide mort. Le renardeau vorace avait dévoré ses intestins du jeune vaurien, mais celui-ci, fidèle à l’embrigadement spartiate, n’avait pas bougé, quitte à y laisser la vie.
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