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Julie Marcot (Traducteur)
EAN : 9782350871530
254 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (20/01/2011)
3.68/5   77 notes
Résumé :

En 1935, la belle Gerta Pohorylle, Juive allemande,
fuit son pays pour la capitale française. Gravitant dans des cercles intellectuels de gauche, elle y rencontre le tout jeune André Friedmann, Hongrois antifasciste vantard et infiniment séduisant. Photographe passionné, il l’initie à son art.

Tous deux s’inventent bientôt des identités américaines et deviennent Robert Capa et Gerda Taro. Habités par le goût du risque, investis par le ... >Voir plus
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André Friedmann, plus connu sous le nom de Robert Capa, sans doute un des photographes de guerre les plus connus fait la connaissance de Gerta Pohorylle, jeune femme Polonaise, arrivée à Paris. Leur rencontre va les amener à travailler ensemble, à partager leur passion et à s'aimer.

Il va l'initier à son art. Elle va avoir l'idée lumineuse de changer leur nom, André Friedman va alors devenir Robert Capa et elle-même va se transformer en Gerta Taro. le succès va suivre. Tous deux vont devenir des incontournables pour figer des scènes de guerre. On a tous la photo en tête de la mort d'un soldat republicain.

Susana Fortes nous emmène dans le Paris des intellectuels, dans le Marais , et nous fait rencontrer, Man Ray, Ernest Hemingway, James Joyce, ... puis nous conduit en Espagne durant la guerre civile.
Susanna Fortes nous offre leur histoire d'amour multiple, celui de leur art, celui de la liberté et celui qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Passionnés et passionnants, leur lutte antifasciste mêlée à la photographie se lit avec grand plaisir.
J'ai vraiment aimé ce récit qui est bien plus qu'un roman car très documenté , il nous apprend beaucoup sur la guerre civile en Espagne et sur les années précédents la Seconde Guerre mondiale.

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N°563 – Avril 2012

EN ATTENDANT ROBERT CAPASusana Fortes -Éditions Héloïse d'Ormesson.
Traduit de l'espagnol par Julie Marcot.

Fuyant l'Allemagne nazie, Gerta Pohorylle, jeune juive allemande, admiratrice de Greta Garbo, « avec un passeport polonais », vient d'arriver à Paris. « Elle à 24ans et elle est vivante » ! Elle ne va pas tarder à rencontrer, un peu par hasard, un autre réfugié, photographe, Hongrois, ambitieux mais désargenté. Ces deux-là étaient faits pour se croiser et le fait qu'ils le fassent dans la capitale française est plus qu'un symbole. Gerta y voit un signe, une chance ! Lui, c'est André Friedmann, juif lui aussi, qui vit avec son Leica comme on vit avec une femme. Dans ce Paris d'avant-guerre, pleins d'intellectuels, ils croisent au hasard des cafés ou des cercles, dans le tourbillon germanopratin, James Joyce, Man Ray...
Pourtant, entre eux, ce n'est pas vraiment le « coup de foudre », juste, de la part de Gerta, une sorte d'observation curieuse. Elle adopte cependant cet homme [« Ne t'inquiète pas, ce qu'il te faut c'est un manager...Et c'est moi qui vais être ton manager »]. Pour lui, elle est « la patronne » et il l'initie à la photographie en même temps qu''il devient son amant.

Foncièrement antifasciste, André part pour l'Espagne, d'abord comme reporter-photographe et Gerta, restée à Paris, apporte sa pierre à la réaction républicaine qui se doit de faire front aux bruits de bottes qui approchent, qu'ils viennent de Berlin ou d'ailleurs. Pourtant Gerta et André sont amoureux l'un de l'autre, prennent la décision un peu folle de couvrir la guerre d'Espagne comme photo-reporters en s'inventant les pseudonymes américains de Gerta Taro et Robert Capa. C'est une manière pour eux d'échapper à leur judéité autant que d'inaugurer leur nouvelle vie ensemble. En changeant de nom, André devient un américain triomphant et audacieux, en devenant Taro, Gerta s'approprie phonétiquement le nom de Garbo, son actrice fétiche.

Ce conflit les fascine autant qu'il les révolte et ils rendent compte en images du quotidien des républicains au front ou dans les villes et villages. Cette guerre fait d'eux un couple mythique qui ne vit que pour son métier de photographe de guerre et sa passion d'informer, armés de leur appareil photo ou à l'occasion d'un fusil, tissant leur propre légende, exposant leur vie. Leur amour fait contrepoids à la violence des combats et, petit à petit, ils changent leur vision romantique de la guerre. Si des atrocités ont été commises de part et d'autre, eux ont choisi leur camp, celui des républicains. Comme ils sont jeunes, leur vie se déroule au mépris du danger, tantôt houleuse et cahoteuse, tantôt passionnée, au sein même de ce conflit sanglant. Pourtant l'amour de leur métier se conjugue assez mal avec celui, à la fois sensuel et épisodique qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Gerta est éprise de liberté et d'indépendance mais a du mal à exister professionnellement dans l'ombre de Capa. Certains de ces clichés sont attribués à Robert; le journalisme de guerre n'est pas vraiment une affaire de femme ! Cependant, quand elle apparaît, au front ou à l'arrière, tous ces hommes un peu frustes n'ont d'yeux que pour elle. Pourtant, elle n'est pas vraiment une beauté au sens des canons traditionnels, mais il émane d'elle une sorte d'aura. « La guerre l'avait dotée d'une beauté différente, de survivante » écrit joliment Susanna Fortes.

C'est aussi un hommage aux journalistes de terrain qui risquent leur vie pour l'information du plus grand nombre, mais c'est aussi un récit passionnant, émouvant et poétique où le lecteur croise Raphaël Alberti, Ernest Hemingway, autant qu'une version romancée de la vie libre, passionnée et solaire de ces deux amants, une mise en lumière de celle de Gerta dont on ne connaissait jusqu'alors que très peu l'existence. Elle se révèle sous la plume de l'auteur être une femme courageuse, passionnée et passionnante quand le nom seul de Capa était connu autant d'ailleurs que certaines de ses photos dont l'une d'elles, devenue célèbre, représente un milicien espagnol anonyme, fauché par une balle. Capa ne se remit jamais de ce cliché par ailleurs sujet à polémique.

C'est un roman très bien documenté sur cette Guerre civile ( d'aucuns l'ont baptisée « incivile ») qui déchira l'Espagne de 1936 à 1939 et qui annonça la Deuxième Guerre Mondiale. L'auteur mêle donc dans ce travail, la fiction à la réalité. C'est une histoire tragique aussi puisqu'elle se termine par la mort de Gerta, la première femme reporter tuée pendant la Guerre Civile, fauchée à la bataille de Brunete en juillet 1937 à l'âge de 27 ans [« C'est à cet instant qu'elle comprit que toute une vie tenait dans l'éclair d'un millième de firmament, car le temps n'existait pas. »].
Elle qui vivait dans l'espoir d'une victoire des républicains ne vit pas leur défaite. Elle sera enterrée au cimetière du Père Lachaise, en présence de milliers de personnes, son éloge funèbre prononcée par Pablo Neruda et Louis Aragon. Elle ne quittera jamais plus la mémoire de Capa qui s'en voulait de l'avoir abandonnée aux combats meurtriers de l'Espagne. Sa vie à lui est désormais en pointillés, et quand il débarque, le jour J à Omaha Beach avec la première vague d'assaut, il pense aussi à cette mort qu'il a si longtemps défiée. S'il survit, comme par miracle au débarquement et au conflit, c'est en Indochine en 1954, à l'âge de 40 ans que le destin les réunira.

Il se dégage de ce roman une formidable énergie autant qu'un amour de la vie de la part de ces êtres, morts jeunes, que le monde fascinait mais qui n'étaient pas faits pour lui, qui mettaient constamment en balance leur vie sachant qu'ils n'en étaient que les usufruitiers. Ils ont pris des risques pour vivre intensément l'instant, pratiquer l'art de la photo unique qui résume tout, mais aussi pour satisfaire leur idéal d'informer, de témoigner, d'être présents là où il n'y avait personne d'autre, et d'y arriver avant les autres ! Avec eux, la photo est devenue une véritable arme.

L'occasion de ce récit a été inspiré à Susanna Fortes, un peu par hasard à cause de la découverte de négatifs et de clichés de Capa et de Gerta, en 2008, au Mexique. Il a le grand mérite de mettre en lumière la personnalité de cette femme d'exception qui n'était jusque là qu'une silhouette.


© Hervé GAUTIER - Avril 2012.
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J'ai choisi ce livre dans l'opération masse critique parce que, comme tout le monde, je connaissais et j'appréciais les clichés, ou plutôt certains clichés du célèbre photographe Robert Capa (André Friedmann), mais guère plus que ces images.
L'auteur, Susanna Fortes, réussit dans cet ouvrage à le faire vivre sous nos yeux, lui et celle dont il est tombé fou amoureux, celle qui lui a donné le nom sous lequel nous le connaissons : Gerta Pohorylle.
Elle nous entraine au milieu des années 30, nous présente cette jeune femme, libre et farouche, nous décrit leur rencontre, leur passion, leur vie, comment il lui apprend la photographie, comment elle s'occupe de sa carrière... Ce sont deux héros, au sens romanesque du terme.
J'ai particulièrement apprécié la façon dont elle nous guide dans leur quotidien, faisant un bond dans le futur (à la mort du père d'André par exemple) et nous ramenant à leur présent à eux, sans jamais nous égarer, en douceur.
Elle peint ce couple avec talent, les fait vivre, charnels, passionnés... Et en même temps elle décrit cette période charnière et trouble, par petites touches de pinceaux.
Tout au long de ma lecture j'ai eu envie d'aller chercher de nouvelles images, ne pas rester sur les 3, 4 clichés que nous connaissons tous, et mon regard a été différent.
Rien que pour ça... merci madame Fortes !
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La "préhistoire" de Robert Capa, son invention et quasiment l'invention du photo -journalisme. Ce ne sont plus les soldats qui prennent les photos du front, mais les journalistes aux côtés des soldats, mourant parfois pour une image. Capa y prendra la photo qui le rendra célèbre, Mort d'un soldat républicain ; photo qui le laissera rongé de culpabilité.
Roman assez court, En attendant Robert Capa n'en est pas moins une évocation assez brillante du Paris des années 1930, entre masse cosmopolite des réfugiés,, troubles politiques, et bouillonnement intellectuel ; Gerta et André y croisent et y côtoient Hemingway, André Breton, Henri Cartier-Bresson... Tous ceux qui feront la légende de la capitale entre les 2 guerres. Et évidemment la guerre d'Espagne, avec ce qu'elle a de désespéré et d'héroïque pour ceux qui la vievent et y participent. le sentiment d'isolement d'un pays qui est la répétition et le terrain de test de ce que sera la guerre à venir, la grande, la mondiale.
Roman sur la photographie également, sur le futur de Capa, sur les futures photos emblématiques d'un évènement et leurs conséquences sur la vie de leur auteur. Une sorte de théorie de la photographie telle que la vivait Capa et sa compagne Taro.
Roman d'amour enfin, entre deux caractères bien trempés, entiers qui tous deux ont déjà vécu la peur et l'horreur dans leur pays d'origine et qui n'osent se laisser aller. C'est également la peur de devoir d'effacer derrière un homme qui pousse Gerta/Gerda à partir seule sur le front, au mépris du danger. Pour ne pas laisser cet amour la dévorer ; pour ne pas dévorer cet amour.
C'est un roman qui ne laissera pas forcément un souvenir impérissable mais dont le sujet est original : la naissance du photo-journalisme et de son représentant le plus emblématique. de nombreuses digressions, sur Capa ou la photographie en général, émaillent le texte : elles sont intéressantes, mais ralentissent parfois l'intrigue.
Une écriture claire, concise, sans fioritures ni dialogues inutiles.
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En juillet j'ai passé quelques jours en Arles. Outre le plaisir de retrouver une jolie petite ville chargée d'histoire, j'ai visité pour la première fois de nombreuses expos des Rencontres de la photographie (49è édition en 2018). C'était donc l'occasion de sortir ce roman et quelques autres de ma pile à lire et de faire une petite thématique liée à la photo.

D'emblée j'ai été charmée par l'écriture (la traduction me semble donc excellente) : Susana Fortes déploie une langue élégante, imagée, capable de décrire autant les images, les photos, les reportages du jeune Robert Capa et de sa compagne que les paysages intérieurs et les tourments de la jeune Juive polonaise exilée à Paris. Même si le titre évoque la jeunesse du célèbre photographe qui fondera l'Agence Magnum, c'est bien sa compagne Gerda Taro qui est le personnage principal de ce roman.

C'est tout un monde parisien d'une richesse et d'un rayonnement bouillonnant que nous découvrons sous les yeux de celle qui s'appelait encore Gerta Pohorylle. La rive gauche est le lieu de rencontres d'intellectuels, d'artistes tant français qu'exilés. Parmi eux, André Friedmann, photographe hongrois qui marche à l'instinct, enthousiaste cherchant l'action. Gerta va d'abord lui servir de modèle, il va lui apprendre les bases de la photographie avec son ami David Seymour, elle va ensuite lui servir de manager et créer ce personnage de Robert Capa pour qu'il vive enfin correctement de son travail. Elle deviendra la photographe Gerda Taro (un peu oubliée par l'histoire, ce roman lui rend une seconde vie), la compagne de Capa dans une relation fiévreuse, complexe, qui s'accommode mal de leurs désirs d'indépendance à chacun.

Dans ce monde prêt à plonger dans la seconde guerre mondiale, malgré l'exaltation créée par le Front populaire, l'Espagne plonge dans la guerre civile. Ce pays lâché par ses voisins européens devient le symbole de la lutte anti-fasciste. Robert et Gerda rejoignent les Brigades internationales et réalisent à leurs côtés plusieurs reportages : Capa sera marqué toute sa vie par la plus célèbre de ses photos Mort d'un soldat républicain, dont l'histoire vraie est racontée dans le roman. Il sera marqué aussi à tout jamais par sa relation avec Gerda, brutalement brisée par la guerre.

Je ne peux que vous conseiller ce roman passionnant qui parle des débuts d'un grand photographe du 20è siècle, de sa compagne Gerda Taro, mais qui traite aussi de l'exil, de l'identité, des soubresauts de l'Europe confrontée au fascisme, de résistance et qui est également une grande histoire d'amour.
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Toute vie, aussi courte soit-elle, renferme trop d'erreurs, de situations difficiles à expliquer, de flèches qui se perdent dans les nuages comme des avions-fantômes, ni vu ni connu. Il n'est pas facile d'ordonner tout ce matériau même pour se le raconter à soi-même. C'est dans tout cela que fouillaient les psychanalystes, dans leur tournée des rêves. Les sables mouvants, les escaliers en colimaçon, les montres molles, ces choses-là. Mais les rêves de Gerta ne se laissaient attraper ni mettre dans un cadre.
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André n'y réfléchit pas à deux fois. Il s'élança dans la barge de débarquement avec deux appareils autour du cou. Un Leica et un Rolleiflex. Ensuite, il regarda vers la plage pour tenter de calculer la distance et la profondeur où ils voguaient. En face, six kilomètres de sable jonché de mines. Omaha Beach. Personne n'avait expliqué à ces gamins ce qu'ils veanient foutre là. Juste qu'ils devaient sauver l'Europe des griffes des nazis. Alors qu'ils approchaient du rivage, il fit un clin d'oeil à un tout jeune soldat américain de la compagnie E du 116ème régiment d'infanterie et voulut lui donner du courage: "On se voit là-bas, gamin."
Quelques minutes plus tard, l'univers volait en éclats. La majorité de ces gosses n'avaient pas vingt-deux ans. Ils furent abattus avant même de pouvoir poser un pied sur le sable.
André fut le seul photographe à débarquer avec la première vague. Il s'était enrôlé comme volontaire avec le 116ème.
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Ils allaient, chargés de tout leur matériel. Ce n’étaient que de photographes, des individus dont l’occupation est de regarder. Des témoins. mais ils vivaient sans le savoir entre deux guerres mondiales. La plupart avaient l’habitude de franchir les frontières dans la clandestinité. Ils n’étaient plus allemands, ni polonais, ni hongrois, ni tchèques, ni autrichiens. Ils étaient des réfugiés. Ils n’appartenaient à personne. A aucune nation. Des nomades, des apatrides qui se réunissaient presque toutes les semaines quelque part pour lire à voix haute des extraits de romans, réciter des poèmes, jouer des pièces antinazies de Bertolt Brecht, ou prononcer des conférences. Un vague romantisme les unissait.
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Je n'ai jamais compris cette tradition hébraïque d'identification aux ancêtres : « quand nous avons été chassés d'Égypte... » Franchement, moi, on ne m'a jamais chassée d'Égypte. Je ne peux pas porter ce poids-là, ni comme un atout ni comme un handicap. Je ne crois pas en ce nous.
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Elle venait d'apprendre la première leçon importante de sa vie de reporter. Aucun paysage n'est jamais aussi désolé qu'une histoire humaine.
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En attendant Robert Capa - Susana Fortes Marque Page 24-01-2011
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