Roman qui retrace la vie du docteur François Signorelli, frappé par la maladie de
Korsakov, l'Alzheimer des jeunes, à l'âge de 43 ans.
Le roman se découpe en trois parties : d'abord l'enfance du héros, qui est un récit terne, une suite d'anecdotes sans fioriture, et qui - ceux qui ne connaissent pas les talents de
Fottorino, comme c'était mon cas, s'en rendront compte dans la suite du roman - rend très bien l'image de cette enfance toute à fait insignifiante, banale, … Ensuite on retrouve le héros dans le présent, en Sicile qui est magnifiquement décrite, et on assiste avec lui aux ravages de cette terrible maladie. Et enfin, on ne quitte pas vraiment le héros –qui n'apparaitra plus qu'en filigranes, comme une ombre évanescente, un nuage qui se dissipe sous les rayons du soleil - et on l'accompagne lors de l'un de ses « délires », symptomatiques de
Korsakov, où il réécrit la vie de son grand-père, dans la Tunisie du Sud, riche en couleurs et en saveurs.
C'est magnifique, et outre une formidable description de l'évolution de la maladie, ce roman pose aussi la question de la paternité, de l'identité et de ce qui fait un homme.
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