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EAN : 9782012791756
288 pages
Hachette (11/02/2004)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Une étude pour comprendre la France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale : de 1945 jusqu'au choc pétrolier de 1974, le pays a connu des années de croissance et de prospérité sans précédent.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avec pour sous-titre "la révolution invisible de 1946 à 1975", Les trente glorieuses de Jean FOURASTIE est une étude incontournable de la société française. Les trente glorieuses représentent les trois décennies qui se sont écoulées depuis la fin de la seconde guerre mondiale et le début de la crise. Au cours de cette faste période, l'économie française y était resplendissante avec notamment un surcroit de population issu du baby boom, des taux de croissance importants, le développement d'une société de consommation, la mécanisation du monde rural, l'industrialisation, l'urbanisation, l'exode rural, etc. L'auteur analyse les causes de cette révolution économique et sociale et s'emploie à aborder les perspectives à retenir à cette époque afin que ce cycle glorieux revienne.
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La consommation de masse est à la fois une cause et une conséquence de la croissance économique des trente glorieuses...Ne doit-on pas dire glorieuses les trente années qui ont fait passer la France de la pauvreté millénaire aux niveaux de vie et aux genres de vie contemporains ? Restée célèbre, l'expression de l'économiste français Jean Fourastié qui a continué de désigner cette époque qui n'a en réalité pas duré tout à fait trente ans. Mais elles restent dans les mémoires comme un âge d'or, ce qui par pure comparaison, aggrave largement le jugement des contemporains sur la période de crise qui se serait instaurée depuis 1973. De 1945 à 1973, le PNB mondial augmente comme jamais. Les trente glorieuses sont donc d'abord un rattrapage pour les pays les plus touchés par la guerre et auxquels le plan Marshall donne un coup de fouet.
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L'ouvrage de Fourastié commence par une comparaison entre deux villes, exemple qui malheureusement ne sera pas réutilisé dans les chapitres ultérieurs : l'une est restée agricole, l'autre plus industrielle et orientée vers le tertiaire et jouissant d'un meilleur pouvoir d'achat et d'une meilleure ouverture culturelle.

Fourastié explique ce décalage par une agriculture demeurée traditionnelle dans le premier cas alors que dans le second elle bénéficie d'investissements et de la sélection biologique.

Les apports de la science sont ainsi flagrants pendant les trente glorieuses : ils expliquent que malgré la diminution en termes relatifs d'actifs agricoles, entre le Moyen Âge et 1975, on passe d'une population n'ayant jamais dépassé les 22 millions mal nourris à 45 millions bénéficiant d'une alimentation riche et variée.

Il en est de même pour les produits manufacturés dont le prix en salaires horaires n'a cessé de diminuer.

Selon lui, seuls certains secteurs, comme la coiffure ou les représentations théâtrales n'ont guère connu de gains de productivité.

Fourastié termine par un constat plein de bon sens : si la production quadruple entre 1946 et 1975, les arbres ne montent pas jusqu'au ciel et elle ne peut ainsi persévérer dans sa croissance sauf à être multiplié par plusieurs centaines voire milliers en peu de tempts, ce qui est illusoire.

Sur la forme, comme d'habitude chez Fourastié, le style est clair.
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Un livre pour expliquer ce que fut le monde d'avant la grande révolution industrielle de l'après guerre, deux mondes, deux Frances, dans un même village, une grand mère et sa fille, deux éducations des certitudes qui s'effritent...aujour'hui ces deux mondes là nous semblent dépassés également, ce n'est plus le monde rural, ce n'est plus le monde industriel, c'est le monde virtuel de l'informatique du mérique...
Un très bon livre tout de même à lire pour se rendre compte de ce qui était et peut être s'étonner de ce que nous sommes devenus, en tout cas comprendre ce qui a fait notre force...
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La position de l'auteur est toujours très haute. il ne se met jamais en question et il ne ouvre pas la possibilité aux doutes ou éventuelles interprétations.
Les tableaux de statistique peuvent couvrir un certain intérêt mais le contenu de l'ouvrage m'a bien déçue.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'époque traditionnelle ne connaissait pas le prolétariat, parce que les prolétaires ne pouvaient pas subsister, ne survivaient pas aux famines. De sorte que nous sommes tous les fils, non de générations de misérables, mais de privilégiés (détenteurs de terres, de moyens de production, métayers), quoique très pauvres.
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Si j'ai pu qualifier de « glorieuses » les trente années séparant les recensements de 1945 et de 1975, c'est parce que je les considérais quant à la promotion du niveau de vie et du genre de vie des Français ; je dois dire qu'elles ne me paraissent telles — et de loin — en aucun autre domaine, ni quant à la réflexion philosophique, ni quant à l'art, ni quant aux lettres, ni quant à la vie spirituelle, ni quant à la démographie, à la vitalité, à la vertu...
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Ainsi commence à se dessiner la physionomie mentale d'un homme riche, sans foi et sans Dieu. Il n'est plus occupé que quelques dizaines de milliers d'heures sur sept cent mille, aux tâches traditionnelles de la prière et du travail. Au-delà de la frénésie quotidienne, du bricolage, de la pelouse à tondre et des voyages organisés, il est seul, en face de lui-même, n'ayant (presque) rien à faire, sinon penser à des choses bizarres qu'il ne comprend pas.
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Nous savons bien que la condition humaine reste tragique, et qu'elle sera peut-être même d'autant plus ressentie comme telle que l'homme disposera de plus de temps pour s'informer, pour comprendre (pour tenter de comprendre) et pour réfléchir.
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Il est plus facile de parler dans la nuit que de produire de la lumière.
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Videos de Jean Fourastié (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Fourastié
Conférence dans le cadre des Congrès scientifiques mondiaux TimeWorld : TimeWorld expose et anime la connaissance sous toutes ses formes, théorique, appliquée et prospective. TimeWorld propose un état de l'art sur une thématique majeure, avec une approche multiculturelle et interdisciplinaire. C'est l'opportunité de rencontres entre chercheurs, industriels, universitaires, artistes et grand public pour faire émerger des idées en science et construire de nouveaux projets. https://timeworldevent.com/fr/ ------------------------------------------------------------------------ Jean-Pascal Capp est maître de conférences à l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Toulouse, une école d'ingénieurs membre de l'Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, où il enseigne la biologie moléculaire. Il s'intéresse aux phénomènes moléculaire, cellulaire et tissulaire à l'origine des cancers depuis son thèse de doctorat portant sur les anomalies génétiques des cellules cancéreuses. Il est l'auteur de deux ouvrages sur le cancer (Belin, 2012) et les cellules souches (Matériologiques, 2015), ainsi que de nombreuses publications scientifiques autour du cancer. Il développe une conception originale basée sur la perturbation initiale de l'équilibre tissulaire, en rupture avec une vision très génétique du cancer. Il ne nie pas un rôle important des mutations et autres modifications génétiques, mais ne les considère pas nécessaires ni suffisantes au déclenchement du processus qui serait avant tout un évènement tissulaire. Il est également chercheur au centre de recherche « Toulouse Biotechnology Institute », un laboratoire sous la tutelle de l'INSA, de l'INRAE et du CNRS.
Conférence : Quel est le rôle du hasard dans l'apparition des cancers ? Vendredi 2 juillet 2021, 11h30 - 12h15 — Amphi Jean-Fourastié
Quelle est la part de responsabilité dans l'apparition des cancers des évènements cellulaires intrinsèques et aléatoires, et donc inévitables, et des facteurs environnementaux comme certains composés chimiques ou certaines radiations, desquels il est possible de se prémunir ? C'est l'enjeu d'un débat scientifique lancé en 2015 par une publication scientifique retentissante et qui a connu depuis de multiples développements. In fine, la question est de savoir s'il faut investir massivement dans les actions de prévention. Ce débat, focalisé sur le rôle des mutations génétiques dans l'ADN, masque en réalité un ensemble d'autres phénomènes aléatoires qui méritent d'être évoqués dans l'apparition des cancers, en particulier lorsqu'on observe que des tissus sains peuvent contenir des cellules possédant de multiples mutations censées favoriser le développement de cancers. Il faut donc bien admettre l'existence d'autres évènements précoces d'origine non-génétique et eux-aussi intrinsèquement aléatoires. Enfin, l'observation d'une grande hétérogénéité génétique et non-génétique entre les cellules d'une même tumeur nous met face à une situation très complexe où différents types de phénomènes aléatoires sont entremêlés. le hasard a donc certainement une grande place dans la cancérogénèse, mais chacun de ces phénomènes aléatoires peut voir son rôle accentué par l'exposition à des facteurs environnementaux.
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