Les sentiers de la bohème

Un grand merci à Babelio Masse critique et aux éditions Lucien Souny pour m'avoir permis de lire ce roman.
On suit les aventures d'une famille de gitans, des gens du voyage souvent méprisés et rejetés, ces "asociaux indésirables". Une vie semée de drames, d'épreuves et de violence, mais aussi une vie remplie d'amour et d'espoir pour ce peuple épris de liberté.
J'avoue que mon avis reste assez mitigé.
Autant le thème m'attirait, j'avais envie de rentrer dans ce monde que je ne connais guère, autant l'histoire m'a laissée de marbre.
L'écriture est belle, et le style, agréable et poétique parfois, se lit avec plaisir. Mais j'ai trouvé que cela manquait de chaleur, cela manquait de sentiments. Les rares émotions ressenties ne sont pas assez approfondies à mon goût, ce qui fait que l'on reste dans un texte descriptif, très beau, certes, mais pour moi il manque l'essentiel.
Dommage, je m'attendais à être davantage touchée...

Autour de Papoume, personnage solaire, quelques familles de Tziganes, Manouches, Gitans, se sont réunies et ont formé un clan dont il est devenu le patriarche.Parmi eux, notamment, Mona et Lorenzo et leurs cinq enfants.
En 1902, alors que le clan campe en Bohème, il est sauvagement attaqué par des allemands qui tuent quelques hommes et enlèvent les femmes pour les violer et les prostituer... Mona est ainsi kidnappée sous les yeux horrifiés de Lorenzo. Papoume, quant à lui, découvre sous sa roulotte une petite fille de 4 ans abandonnée, Almarita, qu'il prend sous son aile.
Seize ans plus tard, au lendemain de la première guerre mondiale, Almarita est devenue une belle jeune fille dont Livio, l'un des fils de Mona, est follement amoureux. Et sur un marché portugais, un jeune homme confond une des filles de Mona avec Mona elle-même et dévoile au clan qu'elle est toujours vivante." Fille du vent" et amoureuse du voyage, Amarita convainc plusieurs de la suivre pour retrouver Mona. Leur voyage sera parsemé de rencontres et d'embûches.

Si, comme je l'espérais, vous souhaitez lire un roman qui vous raconte le quotidien des gens du voyage, vous risquez d'être déçu car le sujet est à peine effleuré. Par contre,comme moi, laissez-vous entraîner par l'intrigue et par cette écriture légère, fluide, parfois poétique, qui parle d'amour et de jalousie, de liberté et de fraternité. Un premier roman agréable à lire.

Je remercie beaucoup Babelio, Masse critique et les éditions Lucien Souny pour ce roman.

Une jolie histoire qui met en scène une famille de gitans pendant la première guerre mondiale avec pour trame de fond les destins croisés et amours interdits de deux femmes: Mona la mère de famille et Almarita la jeune voyageuse impétueuse.
Le style est simple et agréable, l'histoire ne connait pas de longueur et l'on s'accroche facilement au récit. Mathilde Fraigneau nous plonge dans des personnages aux émotions pures, des personnages "solaires"...
Peut être un peu trop... On est parfois dans la caricature qui aurait sa place dans un conte "moderne" mais on sent aussi une volonté de réalisme (par exemple dans la rencontre bourgeoisie/peuple voyageur) qui se heurte vite à l'idéalisation des personnages. Cela donne un entre-deux qui m'a laissé sur ma faim. Pas assez bisounours pour un conte philosophique, trop pour un roman réaliste.
Par contre ma copine a beaucoup aimé!