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The Black Beetle tome 1 sur 1
EAN : 9782365773706
160 pages
Urban Comics Editions (10/01/2014)
3.65/5   10 notes
Résumé :
1941. Les postes radios américains crépitent au son du jazz et de l’annonce des récentes 1941. Les postes radios américains crépitent au son du jazz et de l’annonce des récentes victoires militaires d’Hitler. Alors que la nation toute entière profite de ses derniers instants d’insouciance, les gangsters de Colt City bâtissent leur empire sur le racket de night-clubs, le trafic d’armes, la prostitution et la drogue, à peine inquiétés par une police corrompue. Mais au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome contient les 4 épisodes de la minisérie ""No way out", ainsi que le prologue "Night shift" (prépublié dans "Dark Horse comics presents"), initialement parus en 2011/2012, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Francesco Francavilla. Il contient également une introduction d'une page écrite par Darwyn Cooke, et une vingtaine de pages de bonus très édifiantes quant au processus de création.

"Night shift" - Dans la ville de Colt City, le 24 janvier 1941, un petit commando de soldats nazis disposant d'hélipack arrive. Leur objectif : le musée d'histoire naturelle pour y récupérer le Lézard Creux, une relique sur laquelle est en train de travailler le docteur Antonia Howard. Sur leur chemin : Black Beetle. "No way out" - Don Pasquale Galazzo et Joe Fierro (2 parrains du crime organisé) se rencontrent dans le pub "Spencer". Black Beetle s'apprête à intervenir pour mettre un terme à leur entretien et leurs trafics. Alors qu'il s'élance vers le bâtiment, celui-ci explose, tuant tous ses occupants. Il ne lui reste qu'une seul piste pour comprendre qui a commandité cet attentat : retrouver Constantino Galazzo qui ne participait pas à ce rendez-vous d'affaires. Mais ce dernier est en prison, "The Fort", située sur une île au large de Colt City.

L'introduction de Darwyn Cooke ne laisse planer aucun doute : l'objectif de Francesco Francavilla (artiste italien, dessinateur de comics tels que Zorro (VO), Batman - Sombre reflet, Panthère Noire - L'homme sans peur) est de rendre hommage aux pulps, ces récits à sensation bon marché des années 1930 ou 1940, mettant en scène un justicier souvent masqué, dispensant une justice expéditive dans les bas fonds d'une métropole corrompue où les affaires de la pègre sont florissantes. Effectivement, le lecteur repère bien vite les conventions de ce genre de récit : nazis en goguette, justicier masqué s'en prenant aux affaires louches du milieu, passage dans les égouts, combats à main nue, ennemi très singulier, costume du héros avec cape, lunette de vision nocturne et emblème du scarabée, etc.

Comme l'indique Cooke, il s'agit pour Francavilla de s'approprier les conventions des pulps pour les faire siennes, et en donner sa version. Il s'agit d'un objectif artistique un peu délicat, puisqu'il faut que le créateur maîtrise assez ces conventions pour pouvoir les citer avec conviction, mais aussi assez pour pouvoir en faire quelque chose de différent. du début à la fin, Francavilla impressionne par le niveau d'intégration de toutes les composantes du récit pour former un tout d'une grande richesse, sans être indigeste. Au fur et à mesure des séquences, le lecteur peut apprécier l'inventivité mise naturellement au service de la narration. Prise une par une, chaque composante peut se réduire à une convention stéréotypée et banale. Mais intégrée dans l'ensemble, elle apporte sa pierre à un édifice narratif haletant et savoureux. le début de l'épisode 1 est une suite de pages, toutes plus étonnantes que la précédente. La première est une pleine page montrant Black Beetle en haut d'un immeuble, un appareil d'écoute à la main, un écouteur dans l'oreille. Les immeubles en arrière plan sont peu détaillés, il y a quelques lignes électriques vaguement esquissées, et les détails du costume de Black Beetle sont indiscernables dans l'ombre. Pourtant la posture de Black Beetle transcrit toute l'intensité de l'attention qu'il porte à ce qu'il entend. Son masque avec ses 2 gros verres rouge transmet toute l'incongruité étrange de son activité. Sa voix intérieure expose laconiquement les faits pour le lecteur. Sa silhouette se fond dans le décor, et les couleurs permettent d'installer une ambiance qui rend l'image à la fois stéréotypée, et pourtant pleine de caractère. La page suivante est consacrée à Don Pasquale Galazzo, celle d'après à Joe Fierro, sur la base d'une mise en page où les différents dessins ne sont pas séparés par des bordures mais comme fondus l'un à l'autre, avec un ou deux clichés photographiques posés par-dessus. le lecteur a sous les yeux les dossiers de ces 2 individus, pendant que la voix intérieure de Black Beetle délivre avec concision les informations relatives à ces individus. La page d'après est un dessin pleine page, découpé en 3 par la forme des lunettes de vision de Black Beetle, permettant au lecteur de se figurer comment le regard du héros parcours la façade de l'immeuble. La page suivante est tout aussi impressionnante avec un rond central pour Black Beetle prêt à l'action, une rangée de case en haut le montrant préparant ses pistolets, une rangée de case sous le cercle où il tire, et la dernière case de la largeur de la page montrant la pluie de fléchettes. Là encore, c'est le découpage de la séquence à l'échelle de la page qui transforme un moment très classique, en une scène très vivante transcrivant à la fois la préparation du héros, et son action silencieuse et méthodique.

Tout du long de ces épisodes, le lecteur est emporté par un découpage et une mise en page inventive, intelligente, où la forme devient signifiante. Alors que le dernier épisode comprend une scène d'exposition artificielle dans laquelle Black Beetle expose ce qu'il a compris à son adversaire, puis l'adversaire comble les trous de son exposé, cette séquence passe toute seule, parce que les cases sont découpées comme des pièces de puzzle emboîtées les unes dans les autres, avec la moitié de la tête de l'orateur dessinée sur la hauteur de la page de gauche, et la moitié de celle de l'auditeur sur la hauteur de celle de la page de droite. Cette mise en forme transforme 2 monologues d'exposition en une résolution visuelle du mystère. Alors que le lecteur peut apprécier le style un peu épuré de Francavilla comme évoquant les dessins parfois naïfs et bruts des comics des années 1940 (ou l'idée que le lecteur peut s'en faire), la mise en page et le découpage séquentiel transforment un exercice de style passéiste en une aventure visuelle peu commune.

Francesco Francavilla raconte une histoire bien tordue de règlements de compte dans le milieu du crime organisé, dans une ville fictive de la côte Est des États-Unis, en 1941. Il recrée avec maestria l'esprit des pulps, dans une narration virtuose, surprenant le lecteur à chaque page. Même les scènes les plus rabâchées prennent une dimension ludique dans une grande fluidité. Les 20 pages de bonus permettent de se faire une idée de l'investissement de Francavilla dans sa création, et de sa rigueur. Il y a par exemple une scène de combat à main nue entre Black Beetle et une poignée de gros bras (affrontement mille fois déjà lu) qui est racontée dans une forme chorégraphiée lui apportant une crédibilité étonnante. le lecteur découvre dans les pages bonus que Francavilla a demandé à un des ses amis pratiquant les arts martiaux de l'aider à chorégraphier ladite scène. Francavilla explique également comment il a choisi le symbole de Colt City (élément vu en passant lors d'une scène ou deux) qui porte une signification des plus macabres. Il a réussi son pari de rendre hommage aux pulps, tout en réalisant une histoire à la narration très personnelle. Par opposition à un récit comme le premier tome de Lobster Johnson (Le Prométhée de fer), le lecteur n'a jamais l'impression de lire un copie qui n'arrive pas à dépasser son modèle.
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Black Beetle est une création intégrale (scénario, dessin et couleur) de Francesco Francavilla.
Pour ma part, j'ai découvert cette artiste sur la série Batman – Sombre Reflet au côté du scénariste Scott Snyder et du dessinateur Jock. Inutile donc de préciser que j'adore son style, qui convient parfaitement au ambiance sombre des polars. C'est justement de quoi il est question ici. The Black Beetle est une histoire de super héros des année 40 qui se déroule au Etats-Unis. Alors que les familles mafieuse règnent sur la ville, Black Beetle essaye de rétablir l'ordre pendant que l'armé fait la guerre. Enfin c'est très résumé, il y a aussi une intrigue qui pousse plus loin que les simples combat contre la pergre puisque derrière, un ennemi bien plus puissant semble s'intéresser à de vieille relique pour on ne sait qu'elle raison. Enfin on le découvrira dans le prochain tome je suppose.
Ici, notre héros tente de résoudre une affaire des plus étrange qui voit les chefs de mafia être tués un par un. L'intrigue est bonne, l'action aussi. On reste accroché jusqu'au bout. Que demander de plus ? L'ambiance année 40 est juste génial avec en tête de chaque chapitre non pas des couvertures mais plutôt des affiches publicitaire de film. Ce qui donne des choses comme : « The Black Beetle dans : sans issues »…

Le dessin est lui aussi très bon, voire même meilleur que ce qu'à pu fournir l'artiste dans Sombre Reflet. Quoi de plus normal car il s'agit là de sa propre série à lui tout seul.

Donc, vous aimez les polars, les super héros trainant dans les barres américains des années 40, les veilles voitures d'entant. Ce comics est fait pour vous ! J'ai vraiment l'impression de faire un pub. ^^ Non mais c'est vraiment bien, pour ceux qui aime les enquêtes policières mener par un seul homme. Et ce qui est cool aussi, c'est que même en lisant le tome jusqu'au bout, on ne sais toujours pas l'identité réel du super héros. Rendez vous au prochain tome pour la découvrir... peut être ?
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Je dois bien avouer que je ne suis pas hyper fan des comics de super héros made in US. Et je n'ai pas trouvé dans ce premier tome des aventures du Black Beetle de quoi changer fondamentalement d'avis.

Au menu 5 histoires, c-à-d un prologue et 4 épisodes où le Black Beetle s'en prend à deux mafieux, mais se retrouve avec un super méchant en costume doré représentant un labyrinthe sur le dos. Tout se déroule à Colt City, ville-clone de New York a priori. C'est rythmé, plaisant, le découpage est bien foutu. Cela m'a rappelé certains vieux Batman. le côté cinématographique est bien présent, évident et certainement revendiqué.

C'est aussi rempli de clichés, de choses déjà vues, des trucs assez conventionnels dans ce genre d'univers. Déjà, on démarre avec les nécessaires et incontournables méchants nazis. C'est bien de mettre des nazis dans un comics US. On peut en dégommer autant qu'on veut, c'est comme les Romains dans Asterix.

Même si je reste peu emballé, et aussi étonnant qu'il puisse paraître, je suis prêt pour un deuxième tome.
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The Black Beetle est un comic book paru chez Dark Horse Comics, et chez Urban Comics dans nos contrées francophones. le scénario, dessin et couleurs sont signés par l'italien Francesco Francavilla (Zorro, Black Panther, Detective Comics), récompensé par un Eisner Award en 2012. Ce premier tome contient la mini-série en 5 chapitres (#0, #1 – #4) parue il y a six ans. En 1941, un justicier masqué impressionne par sa capacité à mettre hors d'état de nuire les méchants. Pas de capacités surhumaines, simplement des gadgets bien utiles, une condition physique entretenue et son flair de détective. Si avec cette description vous pensez directement à Batman, je vous dirais que vous ne tenez pas le bon. Non, ici pas de Bruce mais Black Beetle. Héros nocturne dont nous ne connaissons pas la véritable identité. Dans une ambiance rétro pulp en hommage à cette période florissante pour les créations polars, Francavilla explore les rues de Colt City gangrenées par le trafic d'armes, de drogue, de prostitution, et où sévit depuis peu une faction d'adorateur d'Hitler à la recherche de puissants artefacts. Si vous aimez l'ambiance pulp des fictions des années 30/40, alors ce récit est fait pour vous. L'écriture de Francavilla est un véritable petit hommage à cette époque, où l'action est omniprésente. L'ambiance y est Noire, et brille par le dessin caractéristique et maîtrisé du créateur. La mise en page apporte du dynamisme et peut se permettre de ne pas fourmiller de dialogues. le seul petit bémol est qu'en seulement 4 petits numéros l'univers ne peut totalement montrer toutes ses qualités. Et le fait que l'on ne sache pas l'identité de Beetle est frustrant. Néanmoins, The Black Beetle est un récit sans autre prétentieux que de vous divertir et ravir le détective qui sommeille en vous, Francavilla impose son style et un héros qui n'a rien à envier aux métahumains, ni à la Chauve-Souris de Gotham.
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
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(NB971) Un graphisme ultra spectaculaire qui rend évidemment hommage aux pulp magazines si chers à Tarantino. Là, on fait dans le super héros qui résout les intrigues bien plus vite que moi. Je n'ai pas tout suivi, tellement aveuglée par les dessins... Sur liste d'attente pour moi en lycée : Intéressant sur le plan de la construction. Trop compliqué en collège.
(FV971) j'ai beaucoup aimé aussi bien sur le plan du graphisme que le scénario, c'est un bel hommage au pulp.
(CL971) Peu séduite. Confus. Histoire à la "Batman". Non pour le lycée. Collège ?
'SC971) Bon je dois reconnaître que les super héros ce n'est vraiment pas mon truc. Mais ceci dit, l'univers fait très jeu vidéo, le rythme est rapide, la mise en page est originale, j'aime bien le graphisme. Une question cependant : il y a-t-il un rapport entre "Ronde de nuit" (les 15 premières pages) et le reste de l'album ? A voir pour la sélection collège
(971Collégien13ans) Pas réussi à aller au bout. Une histoire sans suspense à la fois prévisible et un peu abracadabrante. Je n'ai pas non plus aimé le dessin trop sombre à mon goût.
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critiques presse (4)
BoDoi
19 mars 2014
On aurait jamais pensé réclamer le retour des cafards, mais voilà : avec un tel travail soigné et un vrai suspense, il nous tarde de découvrir le deuxième tome !
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
10 mars 2014
Un polar à rebondissements efficace, qui vaut pour sa grande qualité visuelle où l’auteur démontre tout son talent.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BullesEtOnomatopees
13 février 2014
L’action est omniprésente, les dessins sont étudiés pour être spectaculaires et calqués sur une mise en scène de cinéma, on ne s’ennuie pas à la lecture de ce comic book indépendant des univers de DC ou Marvel, qui rend un très bel hommage aux pulp magazines ayant initié le genre.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Sceneario
07 janvier 2014
Francavilla ne se contente [...] pas de simplement rendre hommage à toute une littérature populaire des années 40 [...], il alimente surtout un récit passionnant ou se mêlent nazis, vieux trésors mystiques, ennemi masqué, maffia, meurtres, action, mystère...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ils ont déjà tué les gardiens de nuit, et je ne crois pas qu'ils nous laisseront repartir vivants. Quel est votre plan, monsieur coléoptère?
_ C'est le Black Beetle. Quant à mon plan... j'y travaille.
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