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Critique de LeGarri
Il s'agit de mon premier roman de Franck Thilliez. Une belle découverte!
Terminé à presque une heure du matin, Rêver nous prend fermement la main et nous propulse dans le quotidien de l'unité Merveille 51 qui enquête sur la disparition de quatre enfants enlevés par Freddy (directement inspiré des Griffes de la nuit de Wes Craven, où un croquemitaine aux griffes d'acier pénètre dans vos rêves pour vous y tuer MUAHAHAHA).
Nous appréhendons l'histoire depuis le point de vue d'Abigaël, psychologue narcoleptique dont le traitement entraine de terribles complications qui l'empêchent par moment de discerner le rêve de la réalité. Autre clin d'oeil à l'univers du 7em art avec l'explicite référence à Memento de Nolan (analogie qui se confirme lorsque l'héroïne marque sa propre chair afin de se "souvenir").
Frank Thilliez est vraiment doué pour créer une atmosphère anxiogène avec un suspens haletant. Il est difficile de s'arrêter de tourner les pages. Ici, les chapitres sont courts, mais intenses! (N'est-ce finalement pas cela qui compte, Mesdames?)
Le roman est vraiment bien ficelé. Je regrette cependant certains points qui, selon moi, lui auraient permis d'être encore plus puissant.
Tout d'abord, le style d'écriture demeure trop simple, parfois même pas réaliste du tout avec le contexte (les gendarmes ne disent-ils pas plus de grossièretés?). Peut-être mon jugement est-il biaisé par le somptueux Meurtres pour rédemption de Karine Giebel, mais je pense que Frank Thilliez aurait pu utiliser des formules plus percutantes avec un vocabulaire plus "cru" pour vraiment nous immergés dans l'histoire qui, finalement, demeure également par moment prévisible.
Second point, je trouve que Frank Thilliez ne creuse pas assez les notions de narcolepsie, ne faisant que survoler les explications entre les différentes phases du sommeil par exemple. Il ne va également pas assez loin à mon goût dans la démonologie à laquelle il s'essaye lorsqu'il aborde le personnage de Freddy. C'est tellement dommage car l'approfondissement des notions lors du passage sur les succubes et incubes auraient pu ajouter une touche d'épouvante totalement en accord avec la teinte de l'histoire.
Toutefois, je tiens à souligner et à rendre hommage à la mise en forme du roman, à ces allers-retours dans le temps, à la construction chaotique du roman qui est, à l'effigie d'Abigaël, en mille morceaux. Frank Thilliez rend d'autant plus interactive la lecture de Rêver lorsqu'il nous invite, à la fin de l'intrigue, à trouver un code débloquant un chapitre bonus uniquement téléchargeable sur le site officiel du roman, et ça, chapeau bas Monsieur!
On débloque en quelque sorte un niveau bonus qui prolonge l'agréable lecture de Rêver et nous engage même à une relecture toute autre du roman.
En tout cas, un très bon moment passé avec vous Frank qui j'espère se réitérera avec vos autres créations!
Terminé à presque une heure du matin, Rêver nous prend fermement la main et nous propulse dans le quotidien de l'unité Merveille 51 qui enquête sur la disparition de quatre enfants enlevés par Freddy (directement inspiré des Griffes de la nuit de Wes Craven, où un croquemitaine aux griffes d'acier pénètre dans vos rêves pour vous y tuer MUAHAHAHA).
Nous appréhendons l'histoire depuis le point de vue d'Abigaël, psychologue narcoleptique dont le traitement entraine de terribles complications qui l'empêchent par moment de discerner le rêve de la réalité. Autre clin d'oeil à l'univers du 7em art avec l'explicite référence à Memento de Nolan (analogie qui se confirme lorsque l'héroïne marque sa propre chair afin de se "souvenir").
Frank Thilliez est vraiment doué pour créer une atmosphère anxiogène avec un suspens haletant. Il est difficile de s'arrêter de tourner les pages. Ici, les chapitres sont courts, mais intenses! (N'est-ce finalement pas cela qui compte, Mesdames?)
Le roman est vraiment bien ficelé. Je regrette cependant certains points qui, selon moi, lui auraient permis d'être encore plus puissant.
Tout d'abord, le style d'écriture demeure trop simple, parfois même pas réaliste du tout avec le contexte (les gendarmes ne disent-ils pas plus de grossièretés?). Peut-être mon jugement est-il biaisé par le somptueux Meurtres pour rédemption de Karine Giebel, mais je pense que Frank Thilliez aurait pu utiliser des formules plus percutantes avec un vocabulaire plus "cru" pour vraiment nous immergés dans l'histoire qui, finalement, demeure également par moment prévisible.
Second point, je trouve que Frank Thilliez ne creuse pas assez les notions de narcolepsie, ne faisant que survoler les explications entre les différentes phases du sommeil par exemple. Il ne va également pas assez loin à mon goût dans la démonologie à laquelle il s'essaye lorsqu'il aborde le personnage de Freddy. C'est tellement dommage car l'approfondissement des notions lors du passage sur les succubes et incubes auraient pu ajouter une touche d'épouvante totalement en accord avec la teinte de l'histoire.
Toutefois, je tiens à souligner et à rendre hommage à la mise en forme du roman, à ces allers-retours dans le temps, à la construction chaotique du roman qui est, à l'effigie d'Abigaël, en mille morceaux. Frank Thilliez rend d'autant plus interactive la lecture de Rêver lorsqu'il nous invite, à la fin de l'intrigue, à trouver un code débloquant un chapitre bonus uniquement téléchargeable sur le site officiel du roman, et ça, chapeau bas Monsieur!
On débloque en quelque sorte un niveau bonus qui prolonge l'agréable lecture de Rêver et nous engage même à une relecture toute autre du roman.
En tout cas, un très bon moment passé avec vous Frank qui j'espère se réitérera avec vos autres créations!
