Broussaille, Tome 2 : Les Sculpteurs de lumière

Je pensais, à l'ouverture de ce tome 2, que c'était une suite du premier, eh bien pas du tout !
Broussaille rend visite à son oncle et sa tante. Cet homme qui est si drôle ! Mais il le trouve bien changé, préoccupé par l'implantation d'une usine. Une bd publiée en 1987 qui a peu perdu de sa jeunesse. C'est frais, drôle, écologique. Ça fait du bien quoi même si ça manque un peu de précision dans la conclusion !

2ème aventure de Broussaille, le héros est sympathique, curieux, gentil, intelligent, bref un bon héros tout en douceur. Les représentations de la nature sont assez agréable, l'ambiance est bucolique. Broussaille est chez son oncle dans les Ardennes et celui-ci semble tracassé par l'installation d'une usine de retraitement des déchets en pleine campagne qui pourtant satisfait les écologistes. Mais en fait le fond de l'histoire est plus ésotérique qu'écologique. L'aventure est belle, sensible, mais je regrette que les questions du départ comme les motivations des érudits du XVIIIe siècle, des terroristes et même de l'oncle ne soient pas toutes résolues, expliquées, mais justes suggérées de façon évasives et incomplètes. J'ai fini ce livre en me demandant si j'avais bien tout compris, je reste un peu sur ma faim.

Une fois de plus Franck nous emmène dans une balade où se mélangent douce rêverie, silence, calme, magie et émerveillement. Cette fois nous sommes dans la campagne, une campagne à l'ancienne, où tout le monde se connait, où les gens sont toujours prêts à rendre service ou simplement discuter le bout de gras avec vous, étranger citadin ou non.

Une campagne qui se voit "envahie" par une haute technologie qui fait peur, mais qui est finalement bien acceptée, il faut vivre avec son temps après tout. Mais malgré cela la magie est conservée, le charme opère toujours.

Cette BD donne immédiatement envie de (re)partir à la découverte des campagnes profondes, des petits patelins qui ont su garder leur caractère rural, bref, des endroits qui deviennent de plus en plus rares...

Dans ma culture bd, broussaille reste une de mes séries préférées. le scénario comporte beaucoup d'incohérences, mais tout habitué n'y prêtera aucune rigueur. Tout ici est poétique et décontracté. C'est une invitation à la balade bucolique, à prendre le temps. Il y en a qui trouveront toujours à discuter.

Notre jeune Broussaille a le goût du mystère dans ces gênes. Une passion qu'il partage avec son oncle. Et pendant ces vacances, il se trouve en face de quelque chose de très énigmatique. Tout a été fait pour faire monter le suspens très progressivement. D'ailleurs on commence en 1792 avec un groupe d'hommes qui cache un secret en rapport avec des cristaux. Puis on fait un bon dans le temps, dans un petit village à la campagne. On construit une usine de destruction de déchets qui a été très bien pensé en respectant la nature. Face à cela, des habitants ou des protecteurs de l'environnement aurait pu protester. Mais ce n'est pas le cas. En faisant un focus sur cette construction, on croirait trouver une critique sociale et du pouvoir de l'argent sur la nature. Et il n'en ai absolument rien. Broussaille et le petit garçon au cochon ont découvert une chose des plus fabuleuses. Tout se termine ainsi sans vraie réponse, sans énigmes résolues. Comment n'avoir pas l'impression d'être resté sur sa faim? La déception est vraiment de taille car les éléments étaient réunis pour en faire un récit palpitant. Pourquoi tant d'énergie pour finir ainsi? Est-ce du à un manque de pages du au format de l'édition de 1987? Je poursuivrai la série pour savoir si elle s'améliore par la suite.
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