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Sidonie Van Den Dries (Traducteur)
EAN : 9782747023672
324 pages
Bayard Jeunesse (29/10/2009)
4.2/5   25 notes
Résumé :
America a quinze ans et il a essayé de se tuer. Aujourd'hui, il refuse de répondre aux questions du docteur B. Il veut qu'on le laisse oublier. Pourtant, au fil des séances, à force de patience et d'écoute, le docteur B. parvient à établir une relation avec ce garçon au terrible passé. America égrène alors ses souvenirs. Il se rappelle sa petite enfance heureuse auprès de Mme Harper, qui espérait l'adopter. Son terrible retour chez sa mère biologique, toxicomane. So... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Note : 4.5/5
Je voulais lire ce roman jeunesse à tout prix.
Une photo poignante : un jeune homme seul qu'on sent solitaire et en colère. Une accroche qui veut tout dire. Et un titre très fort surtout quand on cherche l'explication du prénom AMERICA.
Donc AMERICA est un garçon de 15 ans, métisse, délinquant qui a fait une tentative de suicide. Il sera suivi par le Docteur B dans un foyer pour mineur. A partir de là America va replonger dans son passé et le Docteur B va essayer de faire sortir America de sa bulle.
Je préviens la narration ce roman est particulière. E.R Franck rentre complétement dans la tête de ce jeune homme et il faut le suivre. C'est un roman saccadé et du coup il y a un sacré rythme à prendre. America est un garçon torturé et perdu donc je vous laisse deviner comment c'est dans sa tête. Je pense que personne ne peut le faire. Et c'est cette manière qu'E.R Franck raconte l'histoire d'America qui fait tout et en devient un sacré récit et une jolie pépite.
Avec son métier principal ; l'auteure apporte beaucoup d'élément et de réalisme sur le parcours social d'America mais aussi le fonctionnement des centres pour mineurs. L'échange entre patient/docteur est plutôt bien amené. On s'y croit parfaitement. Je me voyais devant ma télé à regarder les 3 années d'America.
Je sais que ce roman a eu du succès aux USA et qu'il a été adapté en film. Je regrette que la sortie ne se soit pas faite en France.
Je ne mets pas la note maximale, ni coup de coeur d'ailleurs car il me manque juste une fin compréhensible. Ok j'ai compris mais j'ai dû me torturé. Je déteste ces fins de romans imagés ou poétiques. Mais à part ça, ce roman est super, une vraie pépite pour la jeunesse.
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Je ne pouvais décemment pas décider d'écrire des chroniques littéraires sans évoquer l'un des six livres que j'emporterais sur une île déserte. Je pense avoir lu ce roman tellement souvent que je suis moi-même (un peu) devenue America.

Mais qui est vraiment cet adolescent ? Lui-même le sait-il vraiment ? le lecteur apprendra petit à petit que notre héros a une couleur de peau indéfinie. Comme pour englober l'humanité toute entière en un seul être. Au début du roman, il est dans un hôpital pour tentative de suicide.

L'originalité de cette oeuvre tient principalement en ce que les chapitres alternent entre « avant » et « maintenant ». Les voyages successifs dans le temps nous permettent de mieux appréhender la vie d'America, mais surtout les personnes et les événements qui l'ont amené dans cet hôpital. Car malgré ses séances de thérapie, ses pensées chaotiques et son refus de se remémorer et/ou d'évoquer certains traumatismes risquent à tout moment de le faire basculer à nouveau.

Même si ce roman a été publié chez Bayard Jeunesse, la quatrième de couverture précise qu'il convient aux lecteurs avertis, dès lors qu'il « comporte des scènes susceptibles de heurter la sensibilité de trop jeunes lecteurs ». Effectivement, certains passages sont parfois extrêmement crus, même si c'est l'atmosphère toute entière qui est pesante et empreinte de souffrance. Sans être insoutenables, les thématiques abordées sont assez lourdes.

America est un adolescent fascinant, que l'on voit vieillir au fur et à mesure, tandis qu'il essaye de tisser des liens avec le docteur B. sans pour autant se mettre en position de vulnérabilité. Car America a beau avoir vu et fait des choses terribles, il n'en reste pas moins un être en voie de guérison, à la fois prêt à déployer ses ailes et réticent à s'ouvrir sur son histoire.

Ce roman est d'une justesse incroyable, et le fait que l'auteure ait elle-même travaillé dans le milieu du social n'y est sans doute pas étranger.

Il ne m'est pas vraiment difficile d'expliquer pour quelles raisons « Je m'appelle America » figure dans mon top six. C'est un roman réaliste, un roman d'apprentissage, un journal intime, un voyage vers le passé, et tellement d'autres choses encore. America, ce grand garçon un peu perdu, représente chaque individu en quête de reconstruction, chaque personne devant se replonger dans un passé douloureux contre son gré. Il y est majoritairement question d'espoir, porté par un personnage extrêmement attachant malgré sa rudesse apparente. Il suffit simplement de creuser un peu. Il ne s'agit pas d'une oeuvre psychologique, mais bien de l'histoire particulière d'America, qui se fait un malin plaisir à nous laisser sur le fil du rasoir.



Lien : https://auggiebooks.wordpres..
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Un livre très prenant, rédigé dans un style prompt et direct. Je m'appelle America est un récit d'une grande intensité s'articulant autour de deux pôles bien précis: le présent d'America, ponctué par ses séances hebdomadaires avec le docteur B, et son passé, évoqué par bribes dans le cadre de sa thérapie. Au fil de leurs rencontres, les défenses d'America s'abaissent, laissant filtrer des souvenirs parfois violents, souvent choquants, mais toujours poignants.
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Roman jeunesse, pour lecteurs avertis lit-on sur la 4eme de couverture.

C'est un roman dur, émouvant, attachant. On est au coeur des émotions et pensées du jeune homme, qui égrène ses souvenirs de ses 5 ans environ à ses 18 ans. Beaucoup de silence, des choses non dites mais tellement claires à comprendre. Voir ce jeune homme se reconstruire, petit à petit et se retrouver nous fait osciller entre l'émotion, l'horreur, le drame et l'affection. J'aime beaucoup l'écriture. La relation entre America et le docteur B. aussi : America a un tempérament fort et authentique.
C'est un coup de coeur
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Je viens tout juste de finir ce roman.
Je ne savais même pas de quoi il parlait, c'est donc sans aucune idée du sujet du roman que je me suis lancée. Et je dois dire qu'il est très particulier.

Déjà la narration a un style assez atypique, c'est rythmé parce que il n'y a quasiment pas de description. On passe du présent, quand America est aux séances avec son psy, au passé où on découvre son parcours. A chaque fois, on a quelques phrases, quelques paragraphes qui sont coupés par trois étoiles. C'est particulier, mais cela fait que le roman se lit extrêmement vite.

On découvre tout au long du récit, l'histoire chaotique, triste et dure du jeune America qui n'a clairement pas eu la vie facile. Traîné à gauche à droite, abandonné, violenté, rabaissé... On lui a fait comprendre que la seule manière de s'en sortir était de devenir méchant et violent. Alors c'est ce qu'il est devenu.
Quand on le rencontre dans le présent, il vient de faire une tentative de suicide et se retrouve dans un centre où il suit des séances avec un psychologue.

Après je ne me suis pas du tout attachée au personnage d'America. J'ai eu beaucoup de peine pour tout ce qu'il a vécu et qui l'a amené à devenir qui il est maintenant, mais sans l'apprécier plus que cela. Sa psychologie est si complexe, il a fait beaucoup de mauvais choix causés par ses traumatismes...

Bref, ce n'est pas un roman qui m'aura marqué, mais il traite de sujets sensibles (renseignez vous avant de le lire si certains sujets peuvent vous m'être mal) dans une narration atypique.

Lien : http://emelivres.blogspot.co..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Tout allait bien, puis ils m'ont apporté des carottes. Je m'en suis débarrassé de toutes les manières possibles. J'en ai balancé des tas par la fenêtre et dans le broyeur. J'en ai jeté des brassées dans le vide-ordures et dans l'incinérateur. J'en ai vidé des cageots dans les bacs de compost et dans la benne à ordures, derrière.
- Tu sais qui balances les carottes , me demande le chef.
- Non.
Il revient avec un cageot :
- épluche-moi ces carottes. Tu en râperas la moitié pour la salade de ce soir et tu mettras l'autre dans le sauté de veau.
- Ouais.
J'attends qu'il parte, mais il reste planté là.
- Qu'est-ce que vous foutez ?
- Pardon ?
- Qu'est-ce que vous faites, man ?
- Je te regarde.
- Cassez-vous.
- Je veux te voir éplucher les carottes.
- Vous avez perdu la boule ?
- Je rentre chez moi tous les soirs, gamin. C'est pas moi qui ai perdu la boule.
- J'aime pas les carottes.
- C'est bien ce que je pensais.
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I don't know too much else about it, though, because there's this thing you can do. You can make yourself fly up past the ceiling. You can make yourself stay up there, high and far away from everything. You can go right to Mount Everest, where the clouds and the snow look so much the same, you don't know where the clouds start or the snow ends. You can feel small and big and close and far all at the same time. You can feel dizzy and safe, both. You have to be careful not to look down and see what all's going on, because that's worse than anything and can make an avalanche crush you, but if you stay flying high looking up and out, you can freeze yourself and glide all the way through until the cold gets so cold, you just go numb all over, and it's like you're the last drip of an icicle that never got to drop but just froze instead. Every time you fly up high, past the ceiling all the way to Mount Everest, a little chip of yourself gets lost up there in all that cold, but you don't much care because it's better to lose a little piece of yourself than to let Browning find you and maybe make something dirty feel good.
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Ici, tu as intérêt à faire attention quand tu parles : tout ce que tu dis a un sens, et il y a toujours quelqu'un pour te l'expliquer.
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Now sometimes when we're playing, and I'm about to start floating with those flashes sliding through, I want to tell him some. Then I get scared. Then I get mad because I don't know what all I'm so scared of. Then I get more mad because he already knows I'm scared. Then I feel like a pussy and I hate my sorry-ass self. Then I still want to tell him.
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I'm scared shitless. I'm afraid to sleep because of the dreams, and I'm afraid to be awake because all these flashes keep squeezing through and I can't stuff them back the way I used to. I'm afraid of never being able to get back up there to Everest, and I'm afraid that if I get back up there, I'll never come down, and I'm afraid of Dr. B. because he sees me and he knows things and when they see you and know things they mess up everything up, and I'm afraid I'll be stuck in this place forever, and I'm afraid I won't, and I'm the biggest sorriest-ass pussy there ever was, and I'm just plain old fucking afraid.
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