Théodore Poussin, tome 3 : Marie vérité

Un tome tout à fait exemplaire dans les aventures de Théodore Poussin. notre héros n'arrive d'ailleurs pas tout de suite dans cet épisode. On est d'abord plongé dans les préparatifs de Noël à Long Andju, quelque part du côté de Sarawak. Noël... mais ce n'est pas vraiment la fête.

On découvre quelques personnages nouveaux et dignes des films d'aventures qui ont bercé mon adolescence dans la Dernière Séance d'Eddy Michell. Quelques gaillards qui exploitent un business d'huîtres perlières qui coule... Un ambassadeur anglais dont les doléances au Rajah local ne reçoivent que mépris. La fille de cet ambassadeur qui rêve de partir au loin, emmenée par un capitaine de vaisseau... d'ailleurs il arrive ce vaisseau, il mouille dans le port de Long Andju... Il s'appelle Marie Vérité. Et son capitaine n'est autre que Théodore Poussin. Oui ! Mais un Poussin plus consistant. Plus large, plus affirmé. Il est toujours douceur empathique, mais il commence aussi à manier le double langage des colons et il sait user de la diplomatie orientale, tout en non-dits et en allusions. Ajoutons l'amoureux éploré de la fille de l'ambassadeur, le genre de gaillard écervelé prêt à faire des bêtises pour un mollet entrevu.

Et nous avons une sorte de huis-clos, tout se passe sur une île. Personne ne s'en va.

J'ai dit Marie Vérité... mais c'est aussi le prénom d'une jeune femme disparue que Poussin prétend venir chercher. Et ces huîtres qui se teintent de rouge et sont impropres à la vente? Et cette carcasse de bateau dans les hauts fonds de la baie? Et Monsieur Novembre, ne le revoilà-t-il pas? Il était pourtant mort? Voilà un sac de noeuds qu'il sera bien difficile de dénouer...